construction - avril 2012
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ON EN PARLE
Selon les données de la Direction générale Statistique du SPF Economie,
quelque 3.734 travailleurs dans la construction ont perdu leur emploi en
2011 des suites d’une faillite. En 2010, ils étaient même 5.089. Au total l’an
dernier, 1.693 entreprises ont été forcées à déposer le bilan. Il s’agit d’une
hausse de 8,5 % qui est essentiellement due aux entreprises uniperson-
nelles. Le nombre de faillites d’entreprises occupant du personnel était en
effet en baisse de 9,8 %. La hausse auprès des entreprises unipersonnelles
était ainsi de 28 %, passant 760 faillites à 971. L’ensemble de l’économie a
enregistré en 2011 quelque 10.224 faillites en 2011, 19.592 travailleurs ont
ainsi perdu leur emploi. n
3.734
Stimuler les interactions au-delà des frontières
« Positionner le Brabant
en tant qu’Eurométropole »
C’est l’avis de Stefaan De Clerck, vice-
président de l’Eurométropole Lille-
Courtrai-Tournai, qui était l’invité de
l’assemblée générale de l’Association
du Brabant des Entrepreneurs Généraux
(ABEG). L’ancien ministre de la Justice
a présenté les atouts d’une telle asso-
ciation d’intérêts communs transfron-
taliers pour le développement futur
de Bruxelles et du Brabant en tant que
communauté urbaine.
« Bruxelles et son hinterland doivent
se positionner en tant Eurométropole.
Son statut de capitale de l’Europe est un
atout majeur pour mettre en place de
nouvelles dynamiques au-delà des fron-
tières territoriales, linguistiques et cli-
vages politiques, comme nous sommes
parvenus à le faire avec la France », expli-
qua Stefaan De Clerck.
L’Eurométropole Lille-Courtrai-Tournai,
fondée en 2008, a en effet permis de
renforcer les collaborations transfronta-
lières (nationales et régionales) dans des
domaines aussi variés que l’urbanisme,
le transport, l’emploi, le tourisme, la
fiscalité, l’environnement, la santé,
l’enseignement et la formation. Parmi
les belles retombées pour les régions
concernées, pointons notamment le dé-
veloppement du TGV ou encore la liaison
Seine-Escaut.
Améliorer la gestion de la mobilité dans
et aux alentours de Bruxelles sera un défi
majeur ces prochaines années. Pour Phi-
lippe Gillion, président de la CCB-C, « les
entreprises de construction du Brabant
sont les victimes du morcellement insti-
tutionnel de notre pays. Elles sont quoti-
diennement dans des embarras de circu-
lation alors que les querelles politiques
n’en finissent pas. Le feuilleton à rebon-
dissements de l’élargissement du Ring
en est un exemple. C’est pourquoi l’ABEG
soutient le projet du Brussels Metropoli-
tan, qui vise à renverser en partie cette
tendance belge au morcellement des
compétences pour favoriser les interac-
tions au niveau de l’ancienne Province
du Brabant ».
Contrairement à l’Eurométropole Lille-
Courtrai-Tournai, qui était essentielle-
ment une initiative politique, le projet
plus récent du « Brussels Metropolitan »
est avant tout issu du secteur privé et
soutenu par les organisations profession-
nelles BECI, VOKA, UWE et la FEB. Ces
quatre acteurs ont lancé à la fin 2008
une stratégie de développement ambi-
tieuse sur dix ans, axée sur Bruxelles
en tant que métropole économique: la
«Business Route 2018 for Metropolitan
Brussels».
Karel Lowette, ancien architecte et pré-
sident de Brussels Metropolitan, était
d’ailleurs «également convié à présen-
ter cette initiative aux entrepreneurs
brabançons. « La région de Bruxelles-Ca-
pitale, avec ses arrondissements d’Hal-
Vilvorde et de Nivelles, est une des plus
productives d’Europe. La métropole
bruxelloise a urgemment besoin d’une
vision globale pour son développement
socio-économique à long terme. Cette
métropole est en effet le moteur écono-
mique de tout le pays et Bruxelles est
une marque forte, qui offre d’énormes
atouts, que nous devons jouer à bon es-
cient dans l’économie globalisée.» n
Info : www.metropolitanbrussels.eu –
www.eurometropolis.eu
De g. à D. – Stefaan De Clerck, Philippe Gillion et Karel Lowette débattent sur l’avenir de l’ancienne province du
Brabant.