Le tout Nouveau Théâtre d’Angers s’installe au Quai
Si tu traces une route, attention, tu auras du mal à revenir à l’étendue.
Henri Michaux. Poteaux d’angles
An I - Haut les cœurs!
Nouveau théâtre, nouvelles envies, nouvelles amours…
Voici une saison faite à toute l’allure de nos désirs,au plus près donc de notre gourmandise…
Une saison que nous voudrions pour ces nouvelles fiançailles avec le public angevin:
un rêve de légèreté.
D’une généreuse légèreté, qui n’est ni oubli ni déni des pesanteurs du monde, de nos
conditions, de nos vies, mais qui, le temps d’une nuit, d’une nuit de théâtre (Noir salle!
Ouverture rideau!) nous désenclave de nos habitus de penser, de voir, de parler, de vivre,
pour nous ramener à l’étendue, au champ des possibles, à la grâce du songe.
Une saison délibérément chamarrée, pour qui aime le théâtre dans tous ses éclats, dans
toutes ses humeurs, pour autant qu’il réponde au saint principe d’étonnement et à la
sincérité d’un geste, d’une audace artistique.
Pour cela, le CDN engagera, dès cette première saison, des compagnonnages qu’il espère au
long cours avec des artistes comme Rodolphe Dana et le collectif Les Possédés, Sophie
Pérez, et le Théâtre du Radeau de François Tanguy…
Pour cela, le tout Nouveau Théâtre d’Angers est joyeux d’accueillir sur nos scènes le
grand verbe rocailleux, allègre, vivant du théâtre contemporain avec Roland Dubillard,
Valère Novarina, Wajdi Mouawad, Serge Valletti, Jean-Luc Lagarce…
Mais aussi toute la faune éternelle des rêveurs de Shakespeare, les amants de Marivaux,
les errants de Don Quichotte, les énamourées de Lenormand, et les folles de Dario Fo…
Pour cela encore, voulant être tout à la fois un grand pôle de création national et un
foyer actif d’initiative artistique entre les excellences culturelles des Pays de la Loire,
le CDN sera partenaire de l’ANO - Angers Nantes Opéra, des 20 ans du Festival Premiers
Plans, de l’Ecole des Beaux-Arts d’Angers…
Pour tout cela enfin, nous serons heureux d’ouvrir ces noces, dès septembre, avec
Heinrich von Kleist et l’adolescence éternelle du théâtre,
Adolescence querelleuse, capricieuse, ici rieuse qui, nous l’espérons, soufflera dans nos
voiles toute la saison.
Frédéric Bélier-Garcia