importante de l’insuline en réponse à l’insulinorésistance entraînant
une hyperinsulinémie : c’est la phase prédiabète. Cette sécrétion
importante d’insuline va persister dans le temps tant que
l’insulinorésistance va persister et va induire progressivement
l’épuisement du pancréas endocrine auquel s’associe une
hyperglycémie croissante ; favorisant ainsi l’apparition du diabète.
La plupart des patients affectés ont plus de 40 ans et
présentent souvent un excès pondéral avec une répartition excessive
de graisse au niveau abdominal : c’est l’obésité androïde. Ces patients
sont pour la plupart hypertendus et leur diabète est découvert en
général de façon fortuite lors d’un bilan autre que celui du diabète ou
au stade de complications dégénératives soit après 5 à 7 ans
d’évolution. Le diabète peut être dépisté lorsque des antécédents
familiaux de diabète de type 2 existent ou chez la mère à l’occasion de
la naissance d’un enfant de plus de 4 kg (une hyperglycémie
maternelle et l’hyperinsulinémie fœtale conduisent à un
développement plus rapide du foetus) ou se déclare par des
symptômes d’hyperglycémie importante : polydipsie, polyurie,
amaigrissement. Le diabète de type 2 favorise de manière importante
les maladies cardiovasculaires et est, par surcroît, souvent associé à
une hypertension artérielle et/ou hypertriglycéridémie.
Il faut noter le cas particulier du diabète de type 2 du sujet
jeune de moins de 25 ans dit MODY et qui est une forme familiale
d’hérédité autosomique dominante. Il comprend plusieurs sous-
groupes, à savoir :
− Le MODY ΙΙ réalise une hyperglycémie bénigne, familiale
due à une mutation de la glucokinase qui est une enzyme intervenant
dans la régulation de la sécrétion de l’insuline. Tout se passe comme si
" le lecteur de glycémie" des cellules ß des îlots de Langerhans du
pancréas était déréglé, lisant 1 g/l lorsque la glycémie réelle est à
1,20g/l.
Généralités
− Les MODY Ι, ΙΙΙ et ΙV s’accompagnent d’une carence
insulinosécrétoire liée à des mutations du facteur de transcription
nucléaire (HNF) retrouvé au niveau du foie et du pancréas avec une
évolution souvent plus sévère que celle du MODY ΙΙ, nécessitant parfois
une insulinothérapie.
Le diagnostic repose sur la mesure de la glycémie, à jeun
(supérieure à 1,26g/l) ou en post-prandiale (supérieure à 2 g/l). Une
glycosurie est fréquente, traduisant une hyperglycémie marquée ;