facteurs limitant des épreuves d`endurance en montagne

publicité
Facteurs limitants des
é
épreuves
d’endurance
d’ d
en montagne
g :
cœur, muscle ou cerveau ?
Annecy – 17 octobre 2008 - Mise à jour 20-10-08
Guillaume Millet
cœur,
muscle
l ou
cerveau ?
F  VO2max
V=
CE
 prédiction de performance possible à partir de données labo
Ultra-trail en montagne : modélisation
plus
l difficile…
diffi il
 Altitude : froid,
hypoxie, météo
 Durée : gestion du sommeil
 Terrains difficiles
 Matériel (poids du sac, bâtons, …)
Différence
Marathon
/
ultra
ultra-trail
trail
F  VO2max
V=
qualité de pied
CE
moins importante mais technicité des terrains
Différence
Marathon
/
ultra
ultra-trail
trail
F  VO2max
V=
CE  ultra-marathon bcp
plus long donc VO2max
bcp moins important ?
24 H
Idem Noakes et al. 1990, Davies & Thompson 1979
Effets physiologiques d’une montée à 1000 m/h si VMA
ascensionnelle est de 1400 vs. 2000 m/h
(50% vs. 72% de VMA !)
100
90
50
80
40
70
30
60
20
50
10
40
0
Repos
20
40
60
80
Intensité en % de VO2max
100
Glucides (%)
Lipides (%
%)
60
.
VO2max
reste un facteur déterminant
malgré la durée de l’épreuve
l épreuve
Capacité du système cardiovasculaire
l i à transporter
t
t l’O2.
Dans une moindre mesure,
utilisation de l’O2 au niveau
musculaire
Haute VO2max =  %VO2max auquel est couru l’épreuve
 conséquences métaboliques positives
cœur,
muscle
l ou
cerveau ?
18:30:00
18:00:00
17:30:00
17:00:00
16:30:00
16:00:00
15:30:00
15:00:00
14:30:00
14:00:00
13:30:00
13:00:00
12:30:00
12:00:00
11:30:00
11:00:00
10:30:00
10:00:00
9:30:00
9:00:00
8:30:00
8:00:00
7:30:00
7:00:00
6:30:00
6:00:00
5:30:00
5:00:00
4:30:00
4:00:00
3:30:00
3:00:00
2:30:00
2:00:00
1:30:00
1:00:00
0:30:00
0:00:00
Dérive cardiaque sur ultra-marathon ?
 peul de
quelques
d d
données
exemples
é lpubliées
blié
:
2500
170
2nd au scratch du GRR 2003
160
2000
150
1500
140
1000
130
120
500
110
0
100
vitesse (km/h)
9.5
9.0
8.5
8.0
0-4H
4-8H
8-12H
12-16H
16-20H
20-23H
VO2 à vitesse constante:  modérée et limitée aux 1ères heures
VO2 (ml/min//kg) à 8 kkm/h
35
33
31
29
27
25
PRE
2H
4H
6H
8H
10H
12H
14H
16H
18H
20H
22H POST
3000
2000
1500
120
1000
100
500
0
80
Durée de la course
F rééq u en ce C aard iaq u e
0:00
0:48
1:36
2:25
3:13
4:02
4:50
5:38
6:27
7:15
8:04
8:52
9:41
10:29
11:17
12:06
12:54
13:43
14:31
15:19
16:08
16:56
17:45
18:33
19:22
20:10
20:58
21:47
22:35
23:24
A ltitu d e
6ème au scratch UTMB 2007
160
2500
140
160
Voza
Col Bonhomme
Col Seigne
g
Arrête Mont Favre
150
R2 = 0.91
0 91
Bertone
Col Ferret
Champex
FC ((bpm)
140
Bovine
Tseppes
130
120
110
100
700
750
800
850
900
950
Vitesse ascentionnelle (m/h)
1000
1050
1100
Coureur en 28h
160
R2 = 0.72
155
150
145
140
135
130
500
600
700
800
900
1000
UTMB 2007
150
145
140
135
130
125
120
115
110
105
100
600
R2 = 0.50
700
800
900
1000
1100
cœur,
muscle
l ou
cerveau ?
poumons ?
Et si c’était
c était
ailleurs ?
Non limitant pour
VO2max
Fatigue des muscles
respiratoires ?
Pre-entraînement m resp
Post-entraînement m resp
Entraînement des muscles inspiratoires ?
placebo
Romer et al. Med Sci Sports Exerc, 2002
Effet sur la performance
Romer et al. Med Sci Sports Exerc, 2002
Non limitant pour
VO2max
Fatigue des muscles
respiratoires ?
Peut être facteur
limitant de la perf
Mais pour exercices
intenses seulement
I t
Intensité
ité perso UMTB : ~45-70%
45 70% réserve
é
d
de FC
Intensité 24h : ~40-50% VVO2max
Non limitant pour
VO2max
Fatigue des muscles
respiratoires ?
Peut être facteur
limitant de la perf
Mais pour exercices
intenses seulement
Différent en altitude ? altitude max UTMB : 2537 m
Cas particulier de la haute altitude (Himal race, Everest sky race)
cœur,
muscle
l ou
cerveau ?
poumons ?
Et si c’était
c était
ailleurs ?
Différence marathon / ultra-trail
F  VO2max
V=
CE
Endurance
En-durant :: résister
maintenir
à laun
fatigue
haut % VO2max
Définition de la fatigue : altération des capacités d'un individu
qui induit :
 une augmentation du coût (psychologique,
(psychologique énergétique)
nécessaire à la réalisation d'une tâche
 et/ou une perte de force ou de puissance maximale
Lors d’un effort à intensité fixée (i.e. pas le cas en
compétition sauf barrières horaires
compétition,
horaires… ou mentales)
mentales), cela se
traduit parfois par l'incapacité de réaliser cette tâche.
Epuisement
Inttensitéé cible
Force
maximale
fatigue
Intensité
cible
ibl
Amplitude et origine de la fatigue dépend de :
D’un p
point de vue
physiologique ?
Origine
de la
fatigue ?
fatigue
périphérique
(musculaire)
fatigue
centrale
(nerveuse)
Sites potentiels de la fatigue
1.
Activation
du
moteur
2.
4.3.
5.
7.
9.
Potentiels
Propagation
Couplage
8.UM
Milieu
flux
6.Appareil
Disponibilité
sanguin
intra-cellulaire
d’action
excitation-contraction
contractile
neuromusculaire
endescendants
substrats
activées
cortex
afférences
Sites potentiels de la fatigue
Propagation
Couplage
Milieu
Appareil
Disponibilité
intra-cellulaire
excitation-contraction
contractile
neuromusculaire
en substrats
Gebre aurait-il
gagné l’UTMB 2008
après avoir préparé
le marathon de
Berlin ?
Les 2 ont une VO2max
d’antilope…mais une
endurance différente
Endurance
Haute intensité
 seuils (flux glycolytique)
Faible intensité
 résistance aux dommages
musculaires
Dommages
g de la fibre musculaire
Marqueurs sanguins des
dommages musculaires
**
30000
Créa
atine kina
ase
25000
20000
15000
10000
5000
0
PRE
4H
8H
12H
16H
20H
POST
Grande variabilité dans les
dommages musculaires
24 H
45000
40000
35000
CK (UI/l))
30000
Résistance sans doute en partie innée
innée…
…mais peut être améliorée
par l’entraînement
25000
20000
15000
10000
5000
0
PRE
4H
8H
12H
16H
20H
POST
Effet protecteur
1ère session
CK (IU
U/L)
15000
10000
2èmesession
2  12
contractions
excentriques
2  12
contractions
excentriques
5000
0
PRE
1
2
3
4 sem
4
8 sem
PRE
1
2
3
4
12 sem
Ici exercice très  d’un ultra-trail mais principe demeure valable si
grandes portions en descente
Nosaka et al. Can J Appl Physiol 2005
Effet protecteur
A long terme :
 adaptations du cytosquelette
 homogénéisation de la longueur des sarcomères
 modifications de typologie (fibres II = matrice extra
extra-celluaire
celluaire – développée)
 résistance du muscle aux contractions excentriques
 endurance de faible intensitéé
E M G (m
m V ) o u fo rc e (kk g )
force max surimposée
80
70
60
50
40
30
20
10
0
-10
-20
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
Temps (s)
« force max surimposée » = force intrinsèque
3.0
Force
F
iintrinsè
èque (N
N)
TETANO
T
OS
SURIM
MPOSE
(N)
(
750
*
700
650
600
550
500
+ l’effet indirect de la fatigue périphérique
 cff partie
ti fatigue
f ti
centrale
t l
450
400
PRE
4H
8H
12H
16H
20H
POST
Force intrinsèque du muscle : -10%
Pas d’altération
d altération couplage excitation-contraction
excitation contraction
Mais si 9000 m négatif ??
Ne pas oublier dommages cartilage (Kim et al. 2007)
& tendineux
Marqueurs sanguins des
d
dommages
musculaires
l i
45000
40000
CK P
POST (UI//l)
35000
R = 0.65
P < 0.05
30000
25000
20000
15000
10000
5000
0
60%
70%
80%
90%
100%
Force intrinseque (% PRE)
110%
120%
cœur,
muscle
l ou
cerveau ?
Endurance
Haute intensité
 seuils (flux glycolytique)
Faible intensité
 résistance aux dommages
musculaires
 capacité à s’alimenter sans
nausée, ni pbs intestinaux
cœur,
muscle
l ou
cerveau ?
Et si c’était
c était
ailleurs ?
poumons ?
 digestif
g f?
Apports énergétiques pendant l’épreuve sont essentiels
SAVOIR
S
VO ss’alimenter
e e
POUVOIR s’alimenter
cerveau ???
cœur
muscles
Origine
de la
fatigue ?
fatigue
périphérique
(musculaire)
fatigue
centrale
(nerveuse)
Éléments de terrain
 manque de sommeil avant une course
 possibilité de se remettre d’un « coup de
moins bien » sans s’arrêter
 limitation de la vitesse en descente en
raison
i
de
d ddouleurs
l
musculaires
l i
p
à accélérer en fin de course
capacité
fatigue
centrale
(nerveuse)
3000
2000
1500
120
1000
100
500
0
80
Durée de la course
F rééq u en ce C aard iaq u e
0:00
0:48
1:36
2:25
3:13
4:02
4:50
5:38
6:27
7:15
8:04
8:52
9:41
10:29
11:17
12:06
12:54
13:43
14:31
15:19
16:08
16:56
17:45
18:33
19:22
20:10
20:58
21:47
22:35
23:24
A ltitu d e
6ème au scratch UTMB 2007
160
2500
140
Sites potentiels de la fatigue
Activation du cortex moteur
Forcce
Force max
Muscle actif
Que se passe-t-il si on
p
une stimulation
surimpose
électrique ?
Stimulationde
externe
Evaluation
la
(nerf,centrale
muscle)
fatigue
E M G (m
m V ) o u fo rc e (kk g )
80
70
60
50
40
réserve de
force
30
20
10
0
-10
-20
0.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
Temps (s)
 « réserve de force » = fatigue centrale
3.0
CAR (%
C
%)
Activaation
maximaale
m
95%
*$
**$
**$$
12H
16H
20H
**$$
85%
75%
65%
55%
24 H
45%
PRE
4H
8H
Fatigue centrale : ~ - 30 %
POST
24 H
650
Tétanos surimposé
CMV
600
Forc
ce (N)
550
500
450
400
350
300
250
PRE
4H
8H
12H
16H
20H
POST
Fatigue centrale et ultra-trail
% activa
ation vo
olontaire
e
95
85
75
65
55
Grande course des
Templiers
45
PRE
Effets
de centrale
l’altitude
l altitude :et de la
Fatigue
~température
- 25 %
POST
Millet et al. 2002
J Appl Physiol
30
500
400
*
300
200
100
0
*#
*#
Repos 10 min Fatigue Fatigue
–40 min
ATP
P (mmol.k
kg-1 dry w
weight)
Glycogèène (mmool.kg-1 mu
uscle sec)
600
25
20
15
10
Repos 10 min Fatigue Fatigue
–40 min
Febbraio & Dancey. J Appl Physiol, 1999.
1
Hypothèse
yp
:
 glycogène
 consommation graisses
et acides aminés
Modification
neurotransmetteurs
cérébraux + NH3+
cœur,
muscle
l ou
cerveau ?
Origine
de la
fatigue ?
fatigue
périphérique
(musculaire)
pas si simple…
fatigue
centrale
(nerveuse)
Sites potentiels de la fatigue
Modulation IN  afférences
 modulation spinale et supra-spinale
processus inflammatoires ((afférences de
p
type IV principalement)
Origine
de la
fatigue ?
fatigue
périphérique
fatigue
centrale
Excitabilité Mn
Mn
Tests
neuromusculaire
s
T Rupp 2008
120
NS
*
Activattion ma
aximale
e
110
100
90
-0.2% -7.6%
80
PRE
POST
Ski de
fond
Trail
ski
skating
running
Millet et al. Can J Appl Physiol 2003 ; Millet et al. J Appl Physiol 2003
Origine « périphérique »
de la fatigue centrale
probablement impliquée
2
Activation des terminaisons
nerveuses III et IV pourrait aussi
 proprioception   du risque
de blessure
Conséquences possibles
 Commande centrale supérieure pour un niveau
d’excitation
d
excitation musculaire donné
  pénibilité de la tâche (feed-forward, en montée
et sur le plat essentiellement)
 Douleurs :  vitesse de course (en descente notamment)
 Modèle ddu go
gouverneur
erne r central (T
(T. Noakes) : intensité
régulée pour préserver l’intégrité de l’organisme en
fonction de :
p
ppassée ((vécu))
 expérience
 sensations (feed-back, feed-forward)
 ce qu’il reste à accomplir
Endurance
Haute intensité
 seuils (flux glycolytique)
Faible intensité
 résistance aux dommages
musculaires
 capacité à s’alimenter sans
nausée, ni pbs intestinaux
 résister aux douleurs et à l’envie de ralentir
 lutte contre hyperthermie
 stocks glycogène (utilisation des graisses)
En pratique… au niveau périphérique
Effets directs :
fatigue musculaire
Effets indirects :
fatigue centrale
Objectifs de l’entraînement :
limiter les p
perturbations cellulaires
Passe par amélioration des aptitudes aérobies
.
Entraînement de VO2max
 Séances spécifiques
op
pour tous : en début de saison
o pour tous : entretien pendant la saison
o pour « débutants
déb t t » :développement
dé l
t en cours d
de saison
i
 Après un certain nb d
d’années
années  stagnation :
 ex : P Radcliff, Armstrong,  éq. France Junior et Senior triathlon
 gains principaux se font alors sur endurance et économie de
déplacement
o résistance aux dommages
p
o densité mitochondriale et capillaire
o technique
En pratique… au niveau périphérique
Effets directs :
fatigue musculaire
Effets indirects :
fatigue centrale
Objectifs de l’entraînement :
limiter les p
perturbations cellulaires
Passe par amélioration des aptitudes aérobies
et meilleure résistance aux dommages musculaires
VO2 max
Endurance de basse
intensité
Intervalle training
Travail spécifique
En pratique… au niveau central
Limiter les perturbations centrales directes ?
Nutrition
Acides aminés
ramifiés ?
Apports
pp
glucidiques
Outrepasser limites centrales ?
Dopage
Préparation mentale
cerveau  Lutte contre la fatigue centrale
VO2max

cœur
 Gestion de course et de la
douleur
???
 digestif
g f  Énergie
muscles
 Résistance aux
dommages
 VO2max
cœur,
muscle
l et
t
ou
cerveau ?
&  digestif
Merci de votre attention
« j'aime la performance pour ce qu'elle représente
dans la démarche et le chemin de l'homme,, p
pour les
pensées, les efforts, les conceptions, pour l'adaptation
qu'elle demande. Mais jje ne suis p
q
pas attaché à la
performance pour la performance »
Patrick Berhault,
Berha lt extrait
e trait de : "Sur
"S r le fil des 4000",
4000"
film de Gilles Chappaz.
Téléchargement