MESURE NORMATIVE DE CHAMP ELECTRIQUE EMIS PAR UN CABLE ALIMENTE PAR UN HACHEUR J. GENOULAZ(1) - L. KONE(2) - B. DEMOULIN(2) - F. COSTA(3) - M. DUNAND(1) (1) : LABINAL Groupe Safran, 31340 Villemur sur Tarn, (2) : IEMN/TELICE, UMR8520, U.S.T.L. Lille1, 59655 Villeneuve d’Ascq, (3) : SATIE, UMR8029, UnivSud, IUFM Créteil, 94230 Cachan. [email protected] Résumé. L’augmentation des charges électriques embarquées dans l’avion « plus électrique » impose une vigilance accrue au niveau de la compatibilité électromagnétique. L’utilisation d’alimentations à découpage entraîne la circulation de courant de mode commun dans les câbles de puissance et donc la création d’un champ électromagnétique. Les tolérances d’émission des équipements électriques aéronautiques proviennent la norme DO-160E. Le câble de puissance agissant comme une source de rayonnement, nous devons le considérer comme un élément du système. L’article présente des mesures de champ électrique rayonné par un câble reliant un hacheur à sa charge. I. INTRODUCTION Depuis plusieurs années de nombreux programmes de recherche ont pour sujet d’étude le remplacement des actionneurs pneumatiques et hydrauliques dans les aéronefs. Cette tendance est impulsée par la volonté de réduire la tuyauterie, les prélèvements d’air sur les réacteurs, les fuites de liquide hydraulique et les coûts de maintenance [1]. Ces systèmes électriques doivent cependant respecter les contraintes liées à un environnement aéronautique tant en terme de poids, d’encombrement que de sécurité de fonctionnement. La sécurité de fonctionnement est en effet une condition nécessaire pour une utilisation avionique. Elle comprend entre autre la compatibilité électromagnétique (CEM). Les systèmes électriques embarqués sont composés d’un convertisseur statique, d’un câble de puissance et d’un actionneur électromécanique. Le principe même de fonctionnement du convertisseur entraîne une circulation de courant ayant de fortes variations d’amplitude [2]. Le câble de puissance transportant ces courants se comporte alors comme une antenne et produit un champ électromagnétique. Les niveaux d’émission du système électrique sont définis dans la norme équipement électrique DO-160E. Dans une optique d’optimisation globale de ce système électrique, il devient nécessaire de pouvoir spécifier tous les éléments pour obtenir une action conjuguée des pouvoirs de filtrage de chacun (filtre passif [3], stratégie de commande du convertisseur [4], blindage du câble [5], conception orientée CEM de l’actionneur …). Le câble est donc vu comme un système à part entière. Il doit donc être soumis aux différents tests imposés à un système. Nous allons donc effectuer des mesures de champs rayonnés normatives. L’objectif de ce travail est de prévoir le champ rayonné par une topologie de câblage dans une disposition conduite par la norme. Nous nous baserons donc sur des travaux ayant permis d’obtenir de bons résultats sur la prédiction des courants de mode commun [7]. Le domaine d’étude est volontairement restreint à la plage de fréquence dans laquelle le courant de mode commun dû au fonctionnement d’un convertisseur prend une part conséquente du courant de mode commun global. Les harmoniques principaux du courant de mode commun circulant dans la ligne sont dus à la fréquence de découpage du hacheur qui se situe autour de la dizaine de kilohertz. Au-delà de quelques dizaines de mégahertz, l’impédance de charge et la tension de mode commun sont difficilement modélisables ou mesurables à cause des éléments parasites qui deviennent prépondérants. L’étude est donc réalisée de 10kHz à 100MHz. Dans la suite de l’article, nous présentons tout d’abord la norme aéronautique civile DO-160E [7]. Puis nous mettrons en évidence des erreurs qui peuvent être commises lors de la mesure. Ces problèmes de mesures ont été identifiés sur une éprouvette canonique dont les grandeurs électromagnétiques théoriques sont parfaitement connues. Nous terminons l’article par une mesure de champ sur un câble de puissance alimenté par un hacheur et débitant sur une source inductive. II. LA NORME DO-160E La norme DO-160E est une norme équipement qui s’applique aux appareils électriques installés à bord des aéronefs civils. La partie émission CEM rayonnée se situe dans la section 21. Les gabarits sont fournis en fonction de la catégorie du système pour une mesure de champ électrique de 2MHz à 6GHz. Les catégories d’appareillage varient en fonction de l’environnement dans lequel est placé le système. Plus l’équipement se trouve proche de systèmes sensibles comme les antennes de communications et les balises radars plus le gabarit est contraignant. La Figure I montre le gabarit le plus restrictif. Les puits correspondent aux fréquences de fonctionnement des différents systèmes de communications. dessous : Eθ = Figure I – Gabarit de champ électrique de la norme DO-160E [7] pour un équipement de catégorie H. La Figure II illustre l’implantation du banc d’essai à l’intérieur d’une chambre anéchoïque. Le dispositif sous test est posé sur un plan de masse de 2,5m2 de surface minimum. Figure II – Disposition des équipements selon la norme DO-160E [7]. 2h e −γr (I 0 − I L ) 4π jω ε 0 r 3 (2) Dans cette relation Eθ représente le champ électrique résultant provenant des deux brins verticaux reliant les extrémités du câble à la source et à la charge d’extrémité. Où h est la hauteur entre la ligne et le plan de masse, ω la pulsation, ε0 la permittivité du vide et r la distance entre l’élément rayonnant et le récepteur de champ. III.1.3 Mesures Les mesures ont été réalisées dans différentes configurations. La courbe verte sur la Figure III représente la mesure de la composante verticale du champ électrique lorsque le banc d’essai est installé sur une table en bois comme le montre la Figure II de la norme. Les résonnances ont été identifiées et proviennent du câble reliant l’antenne de mesure au connecteur de traversée de paroi et du câble d’alimentation de la ligne associé au plan de masse. La courbe bleue représente la mesure effectuée lorsque le banc d’essai est plaqué au sol. Ces mesures ont été effectuées dans une cage de faraday pour avoir une liaison électrique direct entre la cage et le blindage des câbles et la cage et le plan de masse. Les résonnances des câbles sont alors éliminées mais l’apparition des résonances propres de la cavité limite la fréquence de mesure haute. III. ARTEFACTS DE MESURE III.1 Mise à la terre du plan de masse III.1.1 Éprouvette filaire Avant d’effectuer les mesures sur un système réel et complexe, nous avons dans un premier temps réalisé les essais sur une éprouvette canonique. Une ligne est placée au dessus d’un plan de masse et est alimentée par une source sinusoïdale. Les charges testées sont le court-circuit, le circuit ouvert et une impédance 50Ω. Les résultats théoriques étant connus, cet essai nous permet d’éliminer les problèmes liés à la mesure. III.1.2 Calculs Le courant dans la ligne est obtenu en résolvant les équations des Télégraphistes : E 0 e −γz − ρ L e −2γL0 e γz (1) I ( z) = Z 0 + Z C 1 − ρ 0 ρ L e −2γL0 Où les indices 0 et L sont utilisés pour les extrémités de la ligne, E0 et Z0 sont les éléments du générateur de Thévenin, ρ le coefficient de réflexion, γ l’exposant linéique, ZC l’impédance caractéristique, z la position sur la ligne et L0 la longueur de la ligne. Sachant que l’éloignement D du monopole récepteur par rapport au câble sous test est très inférieur à la longueur d’onde, le calcul du champ électrique sera réduit à la formule du champ de proximité portée ci- Figure III – Composante verticale du champ électrique pour une source sinusoïdale. La Figure IV schématise l’installation du banc d’essai sur la table en bois dans une chambre anéchoïque. Le blindage du câble de mesure chemine au dessus du sol métallique de la chambre. Une des extrémités est connectée sur un court-circuit, l’autre est en circuit ouvert. En négligeant l’effet du diélectrique sur la vitesse de propagation de l’onde, la théorie des lignes localise la fréquence de résonance par l’expression suivante : c (3) f = 8 Le Où c est la célérité de la lumière dans le vide et Le la longueur équivalente de la ligne. Le Tableau I présente la comparaison entre les fréquences de résonnances calculées par la formule précédente et celles observées lors de la mesure. Rappelons que pour obtenir les résonnances dues aux câbles d’alimentation il faut ajouter la longueur du plan de masse de 3m aux longueurs de câble de 3m et 5m. Figure IV – Disposition de la ligne sous test dans une chambre anéchoïque. Tableau I – Fréquences de résonnance calculées et observées Le 3m 5m 6m 8m f de résonnance calculée (MHz) 16 9.5 8 6 f de résonnance observée (MHz) 12.5 7.5 6.25 4.7 Le rapport entre la fréquence de résonance calculée et celle mesurée est constante. Si nous attribuons cet écart à l’approximation de la vitesse de propagation de l’onde à la célérité de la lumière, nous obtenons alors une vitesse de propagation égale à 2,35.108ms-1. III.1.4 Simulation 3D Les simulations présentées ici ont pour but de confirmer l’existence d’un mode de rayonnement dû au plan de masse disposé sous le dispositif sous test. Les simulations ont été réalisées avec le logiciel WIPL-D [8] qui utilise la méthode des moments pour résoudre les équations de l’électromagnétisme. Figure VI – Composante verticale du champ électrique sans mise à la masse (13MHz). La ligne est modélisée sur le plan de masse avec son alimentation sinus et est chargée aux deux extrémités par des impédances de 50Ω. Le plancher de la chambre est représenté par un plan métallique de 3m par 5m. Dans le premier cas, le plan de masse est relié au plancher à une seule extrémité. Le plan coloré de la Figure VI montre la composante verticale du champ électrique à une distance de 1m pour une fréquence de 13MHz. Cette fréquence correspond à la fréquence de résonance constatée sur la courbe verte de la Figure III dont les conditions de mesures ont été retranscrites dans la simulation 3D. Le niveau de champ étant gradué de bleu à rouge, on constate bien que le plan de masse prend une part majeure dans le rayonnement à cette fréquence. La norme préconise une mise à la terre du plan de masse utilisé tous les mètres, ce qui repousse ces résonances vers les plus hautes fréquences. Dans la simulation suivante, le plan de masse est connecté au plancher de la chambre tous les mètres. L’apparition d’un champ entre le plan de masse et le plancher apparait alors pour la première fois à la fréquence de 33.7MHz (Figure VII). Les résonances sont repoussées vers les hautes fréquences mais ne sont pas totalement éliminées. Figure VII – Composante verticale du champ électrique pour une mise à la masse tous les mètres (33.7MHz). Pour éliminer complètement le rayonnement du plan de masse, celui-ci a été disposé directement sur le sol. La chambre anéchoïque étant pourvue d’un plancher en bois et de sa structure placés au dessus du plan métallique, le banc d’essai a été installé dans une cage de faraday. III.1 Perturbation sur le circuit de masse Lorsque les niveaux de champ reçus sont faibles ; ce qui est très souvent le cas lorsque les mesures sont réalisées en basse fréquence, il faut avoir recours à un amplificateur. Le problème dans l’utilisation d’un amplificateur est qu’il amplifie aussi le bruit environnant. La Figure VIII montre une mesure de champ magnétique pour une alimentation du bus continu du hacheur de 150V et une alimentation nulle. Le convertisseur est relié à la charge par un câble blindé par 3 tresses superposées. La fréquence de découpage choisie pour le fonctionnement du hacheur est de 24kHz. Cependant la première raie est mesurée à 16kHz avec une amplitude supérieure au fondamental de la fréquence de fonctionnement du hacheur. De plus, l’harmonique 3 du parasite correspond à l’harmonique 2 du signal émis. Les mesures seront donc réalisées dans la mesure du possible sans amplificateur ou si le niveau de champ ne le permet pas le câble de l’antenne de mesure sera relié à l’appareil de mesure en passant par le guide d’onde. Figure VIII – Champ magnétique mesuré à 1m pour VDC=150V et VDC=0V IV. BANC D’ESSAI IV.1 Description Un convertisseur versatile a été conçu pour générer des formes d’ondes rencontrées en électronique de puissance. Le schéma électrique est présenté sur la Figure IX, permet un fonctionnement en mode hacheur. Deux Réseaux Stabilisateurs d’Impédance de Ligne (RSIL) ainsi qu’un filtre d’alimentation sont utilisés pour contenir les émissions conduites à l’intérieur d’un boîtier blindé (Figure XIV). Le blindage limite le champ électromagnétique rayonné par le convertisseur et la charge. Permettant ainsi de ne mesurer que les émissions du câble. La Figure IX précise le modèle utilisé pour le hacheur. Eo est la tension de mode commun générée par le convertisseur. Zo est l’impédance interne du hacheur vue entre la phase et la terre et ZL l’impédance de la charge. Figure IX – Circuit électrique et modèle du convertisseur La prédiction du champ électrique est obtenue à partir de la mesure fréquentielle de la tension délivrée par le hacheur et des impédances Zo et ZL. IV.2 Modélisation Le hacheur malgré sa non-linéarité temporelle est modélisé par des grandeurs fréquentielles moyennes. La tension de mode commun mesurée directement à la sortie du hacheur avec un analyseur de spectre en mode de détection crête est présentée sur la Figure X. Figure X – Spectre de l’impédance interne du générateur équivalent mesurée et modélisée Pour modéliser l’impédance interne du générateur de Thévenin équivalent au hacheur des mesures dans le domaine temporel ont été nécessaires. Deux mesures courant-tension permettent par le rapport entre la différence des tensions et la différence des courants d’obtenir l’impédance. Pour obtenir, une différence significative (i.e. : supérieure à la résolution de l’appareillage de mesure), l’impédance de charge doit posséder un module différent sur la plus grande plage de fréquence. La charge est ainsi résistive dans le 1er cas et inductive dans le 2ième cas. Les grandeurs mesurées sont dans un premier temps transformées dans le domaine fréquentiel en réalisant un transformée de Fourier. Puis, il faut ne considérer que les fréquences qui portent l’information sur le signal, soit pour notre cas les multiples de la fréquence de découpage. La Figure XI représentent en vert et bleu le résultat issu de 2 séries de mesures soient 4 mesures courant-tension. Figure XI – Spectre de l’impédance interne du générateur équivalent mesurée et modélisée La courbe rouge représente le module de l’impédance modélisée par le circuit électrique de la Figure XII. fréquence. Nous obtenons 16dB d’atténuation minimale sur l’efficacité de blindage sur le champ magnétique. Figure XII – Modèle comportemental de l’impédance interne du hacheur L’impédance de charge est mesurée avec la sonde d’un analyseur d’impédance. Son module sur la plage de fréquence 10kHz-100MHz est donné sur la Figure XIII. Cette impédance de charge est composée d’une résistance et d’une inductance à noyau de fer dont on distingue le comportement inductif en basse fréquence. Figure XV – Composante verticale du champ électrique avec et sans couvercle des boitiers. IV. MESURE Nous comparons dans un premier temps la mesure du courant et le calcul en sortie de convertisseur. La sonde de courant utilisée (Pearson modèle 2877) sature lorsque le courant RMS dépasse la valeur de 2.5A. La comparaison est donc faite pour une tension d’alimentation du bus continu égale à 20V en admettant que le modèle sera validé aussi pour une alimentation de 150V. Figure XIII – Impédance de charge IV.3 Calibration L’efficacité de blindage des boitiers contenant le convertisseur et la charge a été évaluée en faisant deux mesures de champ. Lors de cet essai le convertisseur est relié à la charge par un câble blindé dont le blindage est réalisé par une tresse triple. La Figure XIV montre une photographie du câble blindé. Figure XVI – Courant de mode commun pour VDC=20V Figure XIV – Photo des boitiers et du câble blindé La Figure XV compare la mesure de la composante verticale du champ électrique dans le cas où les couvercles des boitiers sont enlevés et dans les cas où le blindage est opérationnel. Les résultats montrent une bonne efficacité du blindage sur le champ électrique sur toute la plage de L’évolution du courant est correctement rendue par le modèle (Figure XVI) sur la plage de fréquence considérée. A partir de 40MHz, le plancher de sensibilité de la chaine de mesure du courant est atteint et nous ne pouvons donc conclure sur la validité du modèle à ces fréquences. Lors de résultats précédents [2], la mesure du champ magnétique présentait des écarts importants avec la théorie à partir de 6MHz. Un soin particulier ayant été pris pour le blindage des boitiers, nous présentons sur la Figure XVII, le résultat de la comparaison entre une mesure du champ magnétique réalisée à 0.5m de la ligne et la prédiction théorique. La distance entre la ligne et l’antenne de mesure a été réduite à 0.5m pour permettre une mesure sans amplificateur. La corrélation entre la mesure et la théorie a été améliorée jusqu’à 30MHz, limite de la bande de fonctionnement de l’antenne boucle. Figure XVII – Champ magnétique à 0.5m de la ligne L’antenne de mesure du champ électrique est une antenne fouet disposée à un mètre de la ligne face au centre. Le facteur d’antenne est calculé à partir des formules fournies par l’annexe B de la CISPR 16-1-4. La Figure XVIII compare les résultats issus du calcul et ceux issus de la mesure de la composante verticale du champ électrique. La tendance est correctement rendue par la théorie. En basse fréquences, les premiers harmoniques comporte des écarts allant jusqu’à 10dB. Au delà de 40MHz apparaissent des raies qui proviennent des résonnances propres de la cage de faraday. Les mesures de champ électrique en basse fréquence restent à être améliorées. Cependant, dans la plage de fréquence définit par la norme, les calculs rendent correctement compte de la mesure. Figure XVIII – Composante verticale du champ électrique à 1m de la ligne V. CONCLUSION Dans cet article, nous avons mis en garde le lecteur quand à la validité des résultats de mesure normative lorsque la norme reste floue dans les conditions d’essai. Le modèle choisit pour décrire le hacheur est validé par la cohérence entre la mesure et le calcul du courant de ligne sur la plage de fréquence 10kHz100MHz. L’objectif qui était de prévoir la composante verticale du champ électrique a été partiellement atteint et pourra être amélioré avec l’utilisation d’un amplificateur adapté. La zone basse fréquence qui n’entre pas dans la définition des gabarits de la norme reste à être affinée. La mesure de champ électrique en basse fréquence reste difficile et il semble intéressant d’utiliser des mesures de champ magnétique. La mesure du champ magnétique a été correctement corrélée avec la théorie sur la bande de passante de l’antenne 10kHz-30MHz. REFERENCES [1] LANGLOIS O., FOCH E., ROBOAM X., PLIQUET H., "L’avion plus électrique: vers une nouvelle génération de réseaux de bord", Revue 3EI, Les réseaux électriques embarqués, n°43, Décembre 2005, pp. 13-34. 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