
Génie génétique 1 
 
Préparation d’ADN génomique : 
1- Méthodes  pour  casser  la  membrane :  utilisation des détergents qui sont  de  2  types  majoritairement :  le SDS  (Sodium 
Dodécyl Sulfate) ou bien le Triton. En fonction de leur composition, on va doser la concentration de détergent. Les lipides 
vont se mettre en micelles et on va avoir accès au contenu de la cellule. 
2- Séparation  de  l’ADN  des  protéines :  l’ADN est une  molécule hydrophile,  la technique  qu’on  utilise  est  une  extraction 
phénolique. On agite puis on centrifuge. Les molécules d’acide nucléiques qui sont hydrophiles se trouveront dans la phase 
aqueuse (ADN, ARN), dans la phase phénolique on retrouvera les  lipides  et  à  l’interphase,  vont venir se positionner les 
protéines. A ce stade l’ADN est peu pur. 
3- Précipitation alcoolique ou précipitation éthanol. A cette phase aqueuse on va ajouter du sel pour une salinité favorable à 
la  précipitation  puis  on  ajoute  2  à  2,5  volumes  d’éthanol  à  cette  concentration  saline.  L’éthanol  va  piéger  les  molécules 
d’eau. L’ADN, à cette concentration, est donc privé de molécules d’eau,  il se compacte sur lui-même. Il ne reste plus qu’à 
centrifuger cette préparation pour récupérer le culot, ensuite on resuspend cet ADN dans 1mL d’eau. On va enfin pouvoir le 
manipuler. 
 
A ce stade : 
 L’ADNg obtenu est sous forme de longue molécule 
 Pour le visualiser sur un gel, il faut le fragmenter 
 
Il existe une différence fondamentale entre ADNg des eucaryotes et des procaryotes : 
ADNg des procaryotes est  colinéaire à  l’ARNm. A  l’intérieur de  l’ARN on peut définir  la région codante caractérisée par un 
codon initiateur (AUG) suivi d’un codon STOP (UAA, UAG, UGA). Chez les eucaryotes sauf la levure, l’ADNg et ARNm ne sont 
pas colinéaires. 
Il  n’y  a  pas  d’intron  chez  les  procaryotes  contrairement  aux  eucaryotes.  Chez  les  eucaryotes  les  ARNm  résultent  d’un 
mécanisme d’épissage et de maturation. 
 
Préparation d’un ADNc (complémentaire) 
Copie en ADNdb d’un ARNm 
 Préparer ARNm 
 Reverse transcription avec reverse transcriptase (RT), fabrique de l’ADN en présence d’ARN (ARN dépendant) 
 Passage à l’ADNdb 
 
Pour transformer l’ARN en ADNc, on met l’enzyme, du magnésium, du désoxyrubinucléotide et une amorce (un polyT). 
Toutes les conditions sont réunies pour que la synthèse démarre. La synthèse se fait du 5’ vers le 3’. A ce stade on a un hybride 
ADN – ARN.  Mais  on  veut  de  l’ADNdb,  on  utilise  alors  la  RNase  H  pour  introduire  des  cassures  dans  l’ARN  qui  libèrera  une 
extrémité 3’OH et une extrémité 5’ P. 
Il faut une DNA polymérase classique qui puisse dégrader au fur et à mesure qu’elle synthétise le second brin d’ADN : c’est la 
DNA polymérase I qui a comme amorce l’ADN comme l’ARN et elle a 2 autres activités exonucléase, elle grignote du simple brin, 
elle fonctionne de 3’ vers 5’ aussi bien que de 5’ vers 3’. A partir de cette matrice, les molécules de DNA pol I vont se positionner au 
niveau de chaque extrémité OH libre, en présence de DXTP et de magnésium elles vont commencer la synthèse. Au final on obtient 
un ADNdb correspondant à l’ARNm. Ce qui reste c’est une petite amorce ADN. Cette copie conforme s’appelle l’ADNc. 
 
Comment manipuler d’ADN ? 
 Le but est de travailler sur un fragment d’ADN défini, de façon reproductible 
 Il faut donc être capable de fragmenter l’ADN de façon reproductible 
 Les enzymes capables de fragmenter l’ADN en des sites spécifiques sont nommés enzyme de restriction 
Il existe des enzymes qui coupent de manière définies, ce sont des enzymes de restrictions. 
Les enzymes de restrictions ont été initialement identifiées car elles sont produites par les bactéries pour se défendre contre les phages 
 
Les sites de restriction : 
Sont les zones de l’ADN reconnues et coupées par des enzymes de restriction 
Sont des palindromes : quand on lit sur un brin ou sur l’autre, on lit la même chose 
- Séquences identiques lorsqu’elles sont lues de gauche à droite sur l’un des brins de l’ADN et de droite à gauche sur l’autre 
5’ GAATTC3’ 
3’CTTAAG5’ 
- Qui sont spécifiques de chaque enzyme 
 
3  grands  types  de  coupures  possibles  générées  par  les  enzymes  de 
restriction : dans tous les cas elles se font sur les 2 brins 
- Au même endroit sur les 2 brins : coupure franche 
- Coupure générant des extrémités cohésive (non franches) : Coupure de 
façon décalée sur les brins  
o 5’ sortantes       
o 3’ sortantes   
  Remettre les sites cohésifs de façon à pouvoir les relier entre ça veut 
dire remettre à proximité immédiate un phosphate sur 5’et un OH sur 3’. L’autre