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I. Introduction.
La protéine OSK1 est une toxine isolée du venin d’un scorpion asiatique, et qui
a pour cible les canaux ioniques spécifiquement perméables au potassium.
Des analogues structuraux d’OSK1 on été fabriqués. Les tests
pharmacologiques de ces mutants ont montré que certains seraient de meilleurs
inhibiteurs que la toxine naturelle, sur certains types de canaux ioniques.
Le but de ce stage est de résoudre la structure d’un de ces mutants (∆
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AOSK1) par RMN bidimensionnelle du proton, pour tenter de déterminer les
différences structurales à l’origine du changement de spécificité observé.
A. OSK1.
OSK1 est un inhibiteur des canaux potassium de la famille Kv1, activés par
des variations de potentiel de membrane (Kv1.1, Kv1.2 et Kv1.3). Il agit
également sur des canaux potassium activés par le calcium, mais de façon moins
importante.
Cette protéine bloque notamment deux canaux impliqués dans l’activation des
Lymphocytes T et B chez l’homme, elle a été étudiée dans le but de créer des
peptides immunosuppresseurs.
OSK1 fait partie de la famille α-KTx3 (kaliotoxines, agitoxines). C’est une
protéine de 38 amino-acides, dont la structure a été résolue par RMN (Mouhat et
al., 2004b).
Elle est composée d’une hélice α
connectée à un feuillet
β antiparallèle. La partie N-terminale
(résidus 2 à 6) constitue le 3
ème
brin
du feuillet β.
La structure est stabilisée par trois
ponts disulfures : 2 ponts connectent
l’hélice au feuillet, le 3
ème
pont
connecte le feuillet à la boucle, qui
sépare le feuillet de l’hélice.
L’étude d’OSK1 a démontré qu’elle interagit avec les canaux par
l’intermédiaire de son feuillet β. Deux résidus sont notamment impliqués dans
cette interaction : la Lysine 27 et la Phénylalanine 25.