Le changement climatique et un environnement sain et durable : une occasion
à saisir pour les responsables des parcs et des loisirs? – Daniel Scott
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Le changement climatique et un environnement sain et durable : une
occasion à saisir pour les responsables des parcs et des loisirs?
Daniel Scott
Sommaire
Le changement climatique est aujourd’hui l’un des dossiers les plus importants
dans le monde. L’ONU rappelle que le rythme du changement climatique provoqué par
l’homme s’accélérera tout au long du XXIe siècle et que les émissions de gaz à effet de
serre se maintiendront ou s’accentueront. Les leaders du G8 ont donc annoncé un
objectif de réduction de 50 % des émissions mondiales de CO2 d’ici 2050 et de
limitation du réchauffement de la planète à +2°C par rapport aux niveaux de l’ère
préindustrielle. Les progrès limités nous font douter de cet objectif politique, et tous les
pays et secteurs économiques devront s’adapter aux nouvelles réalités climatiques du
XXIe siècle.
Depuis une dizaine d’années, les gouvernements, les associations des loisirs et
les agences des parcs ont reconnu collectivement que le changement climatique nuirait
considérablement à l’utilisation de l’environnement extérieur à des fins récréatives et
qu’il a des conséquences sur la politique régissant les parcs et les loisirs dans toutes
les administrations. Bien que les effets éventuels du changement climatique pour les
loisirs et les parcs n’aient fait l’objet que d’études fragmentaires, il n’en demeure pas
moins que le changement climatique représente un risque à éviter et une possibilité à
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saisir pour les loisirs extérieurs au Canada, et que ces effets varieront
considérablement entre certains secteurs et certaines régions en particulier.
Cette communication donne un aperçu des trois principales manières dont le
changement climatique influera sur les loisirs et les parcs au Canada : les
répercussions directes associées au changement climatique (prolongement des saisons
chaudes et hausse du nombre de possibilités d’activités physiques extérieures sur un
an; dégradation des loisirs d’hiver; modification des stratégies de gestion et des coûts
d’exploitation; augmentation des risques pour les installations et la sécurité publique;
rôle plus grand des équipes d’intervention d’urgence due à la chaleur urbaine;
conséquences économiques et sur l’emploi dans certaines communautés);
changements environnementaux indirects provoqués par le climat (réduction de
l’abondance d’espèces et des possibilités de loisirs qui s’y rattachent; augmentation des
risques pour les installations; dégradation des paysages associés aux loisirs), et la
transition vers une économie faible en carbone (cibles de réduction des émissions;
augmentation des coûts de mobilité qui risque de nuire à l’abordabilité de certaines
activités).
La seconde section examine les possibilités de leadership de la communauté
des loisirs du Canada relativement à la compréhension des difficultés qu’entraîne le
changement climatique et aux interventions qu’il exige. En amorçant la première
analyse nationale du changement climatique et des loisirs, on répondrait aux demandes
d’intervention des experts en loisirs et on positionnerait fermement le Canada comme
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chef de file mondial. L’acquisition de capacités pour gérer le changement climatique,
par les études postsecondaires et le perfectionnement professionnel, est une tâche
importante pour les loisirs et les parcs, comme dans les autres professions. Les experts
des loisirs doivent saisir les nombreuses possibilités d’appuyer la transition vers une
économie faible en carbone par l’élaboration de politiques internes sur le climat
parallèles à celles des administrations provinciales ou nationales, l’établissement
d’installations et de programmes de loisirs faibles en carbone, et la prestation d’une
information publique efficace sur le changement climatique et les liens entre les
habitudes de vie saines et faibles en carbone.
La pertinence du changement climatique par rapport aux thèmes principaux du
Sommet national des loisirs, particulièrement en confrontant la crise de santé publique
du Canada et en respectant la nature et notre environnement, de même que les
interrelations avec les autres communications commandées, font l’objet de la
conclusion. La question qu’on pose : comme le changement climatique est l’un des plus
grands défis d’innovation sociale à relever aujourd’hui, les professionnels des parcs et
des loisirs sont-ils prêts.
Mots clés : changement climatique, adaptation, saisons des loisirs, économie faible en
carbone
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