On adopte aussi la semaine de 40 heures et les congés payés (15 jours).
L'Etat se préoccupe aussi de la culture et des jeunes (avec Léo Lagrange).
2/ La fin du Front populaire
Dès la fin 1936, les partis de Front populaire ne sont plus d'accord sur les réformes (les radicaux pensent qu'elles
vont trop loin) et sur la politique internationale (les communistes veulent intervenir dans la guerre d'Espagne). Les
radiacaux quittent le Front populaire et Blum démissionne en avril 1938.
C'est Daladier qui devient président du Conseil. Après la conférence de Munich, il donne la priorité au réarmement.
Depuis 1935, Hitler fait une série de coups de force en Europe poursuivant plusieurs buts :
- annuler de fait le traité de Versailles (rétablissement du service militaire, remilitarisation, contestation des
frontières),
- rassembler dans un grand Reich les populations allemandes (annexion de l'Autriche, puis des Sudètes),
- mettre en oeuvre son plan territorial : la conquête d'un espace vital (attaque de la Pologne).
Face à ces exigences, les Français et les Britanniques se montrent très conciliants, cédant aux revendications
d'Hitler. Les démocraties ne semblent pas avoir pris conscience du danger représenté par le nazisme et sont
surtout soucieuses de préserver la paix en Europe (les Français, marqués par les horreurs de la Première guerre
mondiale, sont très pacifistes).
L'invasion de la Pologne, le 1er septembre 1939, marque la fin des illusions : conformément à leurs engagements, le
Royaume-Uni et la France déclarent la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939. L'URSS qui a signé avec
l'Allemagne un pacte de non-agression (dit Pacte germano-soviétique) en 1938, reste en dehors du conflit.
A. Les grandes phases du conflit
1. Les victoires de l'Axe (Allemagne-Italie)
a/ De 1939 à 1942, les armées d'Hitler enchaînent les victoires grâce à la Blitzkrieg (= guerre-éclair : guerre
offensive menée par les blindés précédés de l'aviation) :
- la Pologne, l'Europe du Nord et de l'Ouest,
- la France est vaincue en moins de 2 mois et signe l'armistice le 22 juin 1940.
A l'Ouest, seul le Royaume-Uni résiste malgré la terrible bataille d'Angleterre.
b/ Ayant les mains libres à l'Ouest, Hitler s'attaque ensuite aux Balkans (Yougoslavie, Grèce), puis à l'URSS (juin
1941), malgré le Pacte germano-soviétique. Les Soviétiques reculent : on se bat devant Moscou et Léningrad.
c/ Le 7 décembre 1941, les Japonais, alliés des Allemands, attaquent par surprise la base navale américaine de
Pearl Harbor dans le Pacifique : ils détruisent une grande partie de la flotte américaine et se rendent maîtres de
l'Asie du Sud-Est.
2. La reconquête des Alliés
a/ A l'Est, l'échec de la Wehrmacht devant Stalingrad (nov-fév 1942) marque le début de la reconquête des
Soviétiques.
b/ Les Américains (entrés en guerre à la suite de l'attaque de Pearl Harbor) et les Britanniques reprennent en
main l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Ils débarquent en Sicile, puis en Normandie (6 juin 1944) et
repoussent les Allemands.
c/ Les Anglo-Américains et les Soviétiques se rejoignent sur l'Elbe (au sud de Berlin) en avril 1945. Les
Soviétiques entrent à Berlin. Hitler se suicide et l'Allemagne capitule le 8 mai 1945.
c/ La guerre se poursuit dans le Pacifique jusqu'à la décision américaine d'utiliser la bombe atomique sur le Japon
(Hiroshima 6 août, Nagasaki 9 août). Le Japon capitule le 2 septembre 1945.
B. L'Europe sous la domination nazie
1. L'occupation allemande
a/ Les pays conquis sont occupés par l'armée allemande et administrés :
- soit par l'Allemagne (ex : Belgique),
- soit par un gouvernement soumis à l'Allemagne (ex : la zone libre de la France).
b/ Les pays occupés sont au service de l'Allemagne :
- paiement d'une forte contribution pour "couvrir les frais d'occupation",
- pillage de ressources économiques (mines, produits agricoles et industriels) pour soutenir l'effort de guerre
allemand, ce qui entraîne des pénuries et la misère,
- envoi de travailleurs en Allemagne (départs volontaires, puis forcés).
L'occupation est plus dure à l'Est qu'à l'Ouest.
c/ Dans les pays occupés, une petite partie de la population collabore avec les nazis. Au contraire, une minorité de
résistants s'oppose à l'occupant. Les actes de résistance sont très durement réprimés : torture pour tirer des
informations, déportation en camp de concentration ou exécution immédiate, exécution "d'otages" en représailles.