Histoire
On retrouve des références au cresson de Pará dans un nombre inouï de pays et de régions. Au
Danemark, la plante est baptisée parakarsa, tandis qu’à l’autre bout du monde, en Corée, elle est
appelée parakuresu. Elle est désignée par le nom Parakresse dans l’espace germanophone, parakrassi
en Finlande, Paratuinkers aux Pays-Bas, Paracress en Grande-Bretagne, mais aussi Agriao do Para au
Brésil. D’un point de vue historique, il ne sera pas inintéressant de mentionner en outre le spilanthol,
un insecticide efficace utilisé depuis des décennies et fabriqué à partir de cette plante quasiment
mythique.
Botanique et culture
Originaire d’Amérique du Sud ou de Madagascar, cette frêle plante est aujourd’hui cultivée aux quatre
coins du globe. Son nom serait dérivé de la province brésilienne de Pará. Elle n’est apparentée ni au
cresson alénois, ni à la capucine et est commercialisée sous différents noms : brèdes mafanes, cresson
de Pará. En allemand, elle est également évoquée dans des sources très diverses sous des dénomina-
tions faisant référence à une utilisation médicale. Nous mentionnerons notamment ici Zahnwehpflanze
(plante des rages de dents) et Augapfel (prunelle des yeux).
La reproduction de la plante se fait à partir de mai par semis en pleine terre. La température de
germination doit être d’au moins 18 degrés, et le semis doit être effectué dans un endroit ensoleillé à
mi-ombragé. Un terrain bien drainé et riche en humus est une condition indispensable pour que cette
fluette plante annuelle puisse se développer correctement. Il convient de veiller à assurer une humidité
régulière. La plante s’étend en formant un tapis, et ses fleurs amusantes jaunes et rougeâtres apportent
aux plates-bandes d’herbes des touches colorées.
Le jeune plant de cresson de Pará fait les délices des limaces et escargots. C’est pourquoi cette plante
est souvent cultivée sur les balcons ou les terrasses.