ç -f •LA 4- HIE ê MI DPÔT DE LA GUERRE. NOTICE HISTORIQUE ET DESCRIPTIVE SUR LES PUBLICATIONS bu DÉPÔT 0E LA GUERRE lAit Ed. HOURI, Chef d'escadron d']tat - mai or, ATTaç.il A L'7ÀT.M110P. cÇ: N*RA1, nu MINISTIIR PARIS LIBRAIRIE MILITAIRE DE J. DUMAJNE flBRAfflEÉDITEUR 30, linO CI Passage Dauphine, 30 1816 Tous droits réservés. - -Document-- - lIIIhIIIIIlllDhII lIIlIll il 0000005565856 I s I t £ I I L 4. I! j. eII? •1 4 p LÀ CÀRTOGRAPIIIE,, 4 AI] DEPOT DE LA GUERRE !L Depuis la- dernière guerre, les- études géographiques ont pris en France un développement considérable, aussi bien dans l'armée .que dans le public. Les succès obtenus parles cartographes français à -l'exposition universelle de Vienne en 1873 et au congrès géographique international de Paris au mois d'août 1873, -en font foi.., Le matériel nécessaire à l'enseignement de la géographie se perfectionne sans-cesse; il s'enrichit chaque jour de livres nouveaux in spirés par de nouvelles méthod es, ,decartes dont l'exactitude et la clarté ne laissent rien à désirer,de -plans reliefs, copies fidèles de la nature, qui reproduisent les formes du terrain avec une vérité .mathérnatique. rtCe résultat, que l'on pouvait d'ailleurs pré-voir, doit être certainement attribué aux ;progrès que n'a cessé de faire la topographie -depuis le commencement. du siècleactuel, progrès auxquels la France a-largement participé.La géographie ou decription générale dela terre a précéda, dans la marche progressive , de l'esprit humain, la topographie ou description spéciale, partielle et détaillée du terrain. Il ne pouvait en être autrement. A. l'origine, on dut se contenter de décrire en langage vulgaire la configuration des contrées connues; puis on esquissa sur une surface plane, à grands traits, afin d'en rendre l'ensemble plus saisissable au regard, les formes approximatives des 1 n • —2— terres, la di rectioh général des cours d'eau, l'emplacement des montagnes et des forêts, la situation, relative des peuples et dés villes qu'ils habitent. Lorsque 'les progrès de l'astronomie eurent permis de recon'naitré la forme sphérique de la terre et de fixer exactement la posi .tion absolu'e' d'un point sur le globe, lorsque la géométrie eut trouvé les moyens de mesurer avec précision les distances, on' arriva inensiblen1ent k reptéseùter sur les cartes tous les reneignSnent'ép'hrs dans 'les' livres t dansies récits des voyageurs. Cela ne suffiit pas encore les besoins croissants dé M civilisation èxigère'nt des :'cjémjts dé iilu's en plus multipliés; il fallut élargir les diménsicns des cartes, àumentert pour qù ces détails'pussent trouver place; la relàtioh de grandeur entre les objets repi'ésçntés et-lés objets 'réels. 'La topographie prit 'ainsi naissance, science naïve d'ans son enfSce cù la convention-jouit" iè principal "rôle.. Le'seartêsqui en formulent'ia' première expression sont uni orte'de production hybride -où la vue en perspective , des montagnes, 'des villes, 'des forW, 'sesu eipos& à une représentation du' sol en projection hôrizontale, où les rehéignenienIs écrits ' 'én 'langage usuel des su'ppléent : à" l'in'sufflsance moyeiis graphiques. Ce fie fut que vérs la 'fin 'du viin° iècle qu'on arriva, après bien des tentatives, 'à 'représenter 'd"unè "marïièi'e à' peu près ]ogique"les formes dit tèrrain' projetéS géométriquement sur'un'p1a' unique-'et à"les fendre sensibles à l'oeil au môyen'de procédés graphiques qui, dès lor, se'pèrfectionnèrerit rapidement. Lé moment 'n'est p'a's él6iné où les' cartes topbgragraphiques officielles cl& tous' les pays :de l'Europe seront terminéS. ' On"'âpplique; 'àmesure qu'elles s'achèvent, k 0 econstituer la 'géographie au moyen de la iopographie. Cette mission incombe aux géographes assez soicietix de la vérité pour se donner la peine dé puiser les éléments de• leurs nouveaux travaux aux ources qui leur soxit fournic, d'un bôlé; 'par les cartes d'état-major et les cartes Marines à grand - point 'ponr ks contrées dont la'topôgraphie a été régulièrint exécutée; . dé l'autre, par les itinéraires bu * les renseigriemehts des vo yageurs, sil s'agit de- régions du encore inexplorées ou incomplétemnt connues. La réduction raisonnée des caries à grande échelle, ou 'cartes topographiquês, doit donc nous amener à une représ'en1ation géographique :dxacLe, dè coni{nents et'dS îles; et Ton peut cohc&voirJ'esérance que bientôt,..'grâe'à la topographie, les arêtes de poisson, les barbes de plume, les ',chehille& et hutrés myriapodes qui, serjentint entre deux, bassins contigus avaient la prétention 'de figurer des montagnes et donnaient une si fausse idée dès aspérités' de la surface teri'estre disparaîtront- enfln de nos ckrtes, de . nos « atlas mémé 'les : pIu élémentaires, pour, faire place à.un figuré du terrain, toujours soumis; 'il'est rai, à 'cetahies conventions, mais rappelant au moins par le dessin les formes générales du sol. 'T - Si la topographie est la base et le point de départ d'une bonne géographie, le Dépôt de la guerre, l'établissement topographique pàr. excellence, peut être à bon 'drdit cÔ'nsi— déré comme un des prinéipaux promoteurs du mouvement progressif qui s'est manifesté". en France depuis plusieurs années dans 'le perfectionnement ' du matériel géographique. Tout en poursuivant le bat spécial pour' lequel il a été créé, le Dépôt de la guerre prépare par la topographie des SI —4 . — matériaux que la.géographie générale Utilise à son profit. Son oeuvr-e capitale est la grande carte de France à l'échelle de dite Carte de l'État-major; mais il à publié en outre, k diverses époques, un grand nombre de travaux dont la plupart, malgré l'intérêt qu'ils présentent k plusieurs points de vLue,'-sont àpeu près ignorés du public, ou ne sont connus de luique par les vagues indicâtions des catalogues. C'est rendre. service à ceux qui s'adonnent aux éludes géographiques, c'est épargner bien des recherches au savants, aux -historiens, aux archéologues, aux militaires qui étudient les faits de guerre du passé oupréarent les campagnes de l'avenir, que de consacrer à chaèun de ces travaux, ou du moins aux -plus importants, une courre notice. .. L'atelier de gravure topographique du Dépôt dé la guerre date de 1794. 'En 1801, le fonds des caries gravées et mises en vente par Cet établissement se composait de 6 cartes seulement; aujourd'hui il en comprend 20 -en-viron, représentant 1,500à 1,800 feuilles, granid ou petit format. Quelques-' ùnes de ces cartes proviennent de cuivres gravés en dehors de son atelier spécial et acquis par le ministèreà diverses époques. Ces 250 cartes peuvent se décomposer en deux classes -distinctes 1 0 L'ancien fonds, comprenant toutes les oeuvres -qui ont précédé la publication en .1833 de la première livraison de -la grande tarte de Franceà 20 Lenouveau fonds; -quise compose de toutes -IS cartes parues depuis 1833 et établies au moyen de documents antérieurs oupostérieurs à cette époque. - Cette division n'a rien d'absolu, ceendànt elle s'explique M D D par ce fait que la grande carte de l'État-major marque une véritable révolution dans l'histoire de la topographie. Au commencement du xvti siècle, cinquante ans environ avant Dominique Cassini, le premier -de dette famille de savants dont quatre génération successives produisirent. autant d'astronomes ou de géégraphes'distingués, les protubérances-du sol étai, nt représentées sur les cartes cômme sur des vues en perspective cavalière, 'les collirfes et -les montagnes réunies par groupesou par rangéesde hauteurs placées; soit dans un ordre confus', soit en ligne les unes k-, la suite des autres. La carte du flaut-Dauphiné et du comté de Nice, par Bourcet.(1 760), est la dernière expression -de ce système qui caractérise la premièreépoque. Avant Bourcet cepéndant, les Ingénieurs des camps et arniéesvaient déjà employé avec succès la méthode-du figuré -du terrain par de longues hachures dirigées du soinmet des crêtes jusqu'au fond des vallées, suivant les lignes de plus grande pente. Cette méthode, d'après laquélle a-été établie la carte de Cassini, marque la deuxième époque de la topographie. La troisième époque est caractérisée -par les travaux des ingénieus-géographes, exécutés de 1792 à 1825, et par l'emploi du syflème de la lumière oblique. A -la quatrième appartient la, carte de France à la hachure se fractionne et se régularise en se soumettant à un diapason ou échelle de teintes, mathématiquement établi d'après l'inclinaison dés pentes: c'est le triomphe de la lumière verticale. La cinquième -époque a commencé il y aune dizaine d'années; elle s'est manifestée par l'extension donnée aux cartes hypsométriques ou stratigraphiques, et paraît vouloir renoncer aux hachures pour donner la préférence aux courbes de niveau. Suivant pas à t 4 pasles progrès de la gravure sui pierre, I'époqùe actuelle a consacré la prédominance de , la chromo-lithographie elle n'a asencore dit son dernier mot. ¶.;,, ., Le car.tes topographiques de presque toutes les nations' ' ,de l?Europe. app4rtiennent,. comme la grande carte, de 1'Etat-major français :, qui leur n servi ,de modèle, à' la quar .• frième époque. 'Les oeuvres cartographiques. les . plus, remarquables de l,ancien fonds du dépôt , de la guerre sont sans contredit la' carte de France de;Cassini, Celle, de Capitaine, la carte.: de la Corse etIa carte des chasses. Chacune d'elles mérite une mention spéciale. —la grande carte de Cassini fait 'époque dansl'histoire de, la tppogra, Carte de' Cassini à,, :— 184 feuilles. phie, non-seulement pour la France, mais pour l'Europe: entière. C'est autour d'elle que. pivote la; compataison entre les méthodes antérieures et postéiipuires. Préparéedepuis plus dun demi-siècle déjà par les .opé+ rations astronomiques de Dominique Cassini etdeson fils. Jacques, elle fut entreprise en .1 le fils de ce der-., nier, Cassini de Thury L'arc de méridien mesuré . par. en Picard, 1669, entre Paris et Amiens, etprolongéyers le Sud par, Dominique Cassini, fut. -vérifié par Cassini de Thiry, aidé de La Caille, de 4733k 4740. En 4750 la géodésie de, premier et de deuxième ordre était ach .eyéej et les levés de détail, commencés ;lès cette 'époque,,'furent terminés vers 1189 En 4793, les travaux de, gravure, déjà' très-ayancés, furent retirés k l'Observatoire et . confiés au. Dépôt de la guerre,' puis remis en 4797 au ministère 4e l'Intérieur, pour, revenir enfin l'année suivante au Dépôt de la guerre, qui mit ladernièremain à cette oeuvre grandiose. I La carte de Cassini, dont la vente arrêtée sous le prerhir Empire avait été ajurnéc à une paix sans cesse interrompué, ne fat entièremé'ntiivrée au public qu'après 1815., Appuyée sur la mesure régulière d'un arc du méridien de Paris 'qui divise la France en deux 'parties :à peu.,près • égales, sur des opérationsgéodésiques aussi rigoureuses que le permettait l'état de la science à cette époque,.. sur -18 bases évaluées.avec le plus grand 'soin, et se servant mutuellement de vérification, sur un réseau trigonométrique qui embrassait de ses mailles serrées toute la superficie du territoire,' la carte de 'Câssini était bien une .représentatien 'géométrique de la. France q_t remplissait réellement.le, buf qué s'étaient,propôsé 'es'auteurs. -Elle obtint la sanction de l'Académie, dont elle continue à porter le nom. L'oeuvre des Cassini est sana doute imparfaite quelques parties 'de là carte soht incorrectes au point de vue 'de la triangulation et par conséquent de la planimétrie, les cotes d'altitude font absolument,, défaut., le -figuré ''du. terrain y est exprimé d'une manière insuffisante; cependant on peut y 'voir,, dans la représentation des protubérances du so1. une tendance manifeste'vers les procédés .inaugures par la carte de l'Etat,-majoret préparés par les ingénieurs-géographes Cassini de Thury avait -bien reconnu' les i imperfections de 1'Suvre à laquelle il avait 'voué son existence et qu'il eut le bonheur -de 'voir à peu près terminée.; il exprimait dès 1783 le regret de ne pouvoir.exécuter un nivellement général de laFrance, faute d'instruments propres à mesurer les angles dans un plan vertical. Depuis l'invention par Borda du cercle' répétiteur, cette lcunç, a été comblée. Cassini IV avait l'intention de réviser l'uvre de son père, mais la Révolution ne 'lui permit .as d'accomplir ce projet.. •...à --. • Silw considère . l'époque à. laquelle : Cassini de Thnry enfrèprit :son gigantesqué travail; les énormes diffidiiltés - qu'il duLvaincr.e poile le bondijire, ù son t€rme, les faibles moyens qu'il eut à sa disposition (1.), le grand, nombre des • c6l1b'oratehrs'ii fut. obligé de s'adjoindre, et l'in'ipossihuiLé aÉSOIU6 dafis lqp.e1le il se trouva de contrôler.toutes leurs- opérations la: carte de 'F rance de l'Académie reste encore, malgré sesimperfections . , le "monument géographique le plis i'emarqûable de'i'époq.ue qui nous . a précédés ()ârte de France'.par L..Capitaind, 4 s- en 24 feuilles. - Rédù'ctiôh 'ail quart de la carte » dé. Cassini, revue et augnientée par Belleyite, perfectionnée par. le Dépôt de la gde'rre 'et publiée en 4822. Chacune des feuilles (le la carte de Capitaine comprend exactement 46 feuilles de celle de Câssini. .. ... .. A 'l'exception.4es'hamèaux, et des habitations isolées, qui 'ne pouvaient trouver place sur une carte oùun mifli-. mètie représente'près .de 346'mètres; la carte de Capitaine reproduit à peu près.'tous les détails que. coiitièntla: carte de Cassini. Elle, èst divisée en départements,' arrondisse—, nients;'cantons, et donne les noms et la position 'de toutes les communes .de France à la date de .sa publication. Les montagnes y'sont inassées.asez fidèlement et d'une manière intelligente, enchaînes du' en ,groupes, suivant le 'cas, et éclairées 'd'après ..le système 'dé h lumière oblique conformément aux '.dispésitions. arrêtées 'par !a Commission • ' (l' L'œure étaiiù'eineconmencée que, malgré FihWrèt que lui pôrLail en particulier ]e roi Louis XV, les •Çnances se refusèrent à payer 'les dépenses engagées. C'est en partie à madame de Pompadour, qui s'inscrivit en tête d'une souscription publique destinée à pourvoir aux'frai's de l'entreprise, 4ùd Csin,i doit d'avoir pu poursuivre ses travaux. - réunieen 1802 pour discuter les moyens d'xprirnersur lés chrtes le relief du terraini Le manque .de cotés de hau•teur n'a pas permis Capitaine d&proportionne1, exactement l'hiténsité des:teintS k l'élévation moven ,ne des •. .: hauteurs : les montagnes de l'Auvergne et. du Limousin . ont sur sa carte la iuême importance que les Alpes: Celles-ci'. sont d'.illurs supérieurement t&itées ;]è relief, favorisé par' l'éctairageoblique, en est saisissant. .' Les feuilles assemblées de la carte de France de Capitaine forment un carré àpeuprès parfait de trois-mètres de côté et constituent une belle et:excellente carte.chorographique qui a été la l base de presque toutes les cartes géographiques de France dressées depuis 50 ans; etnotam ment de la.carte du Génie militaire en 4 féuitles àj® (- deCassini). Il est regrettable . qu'on ne l'ait pas tenue au courant de toutes les modifications subies par la planim&trie depuis sa publication. Le Dépôt d& la guere possède également les . cuivrés (le la Carte Nord-Est Je l'Espagne en 13 feuilles, dressée par Capitaine à la mêïne échelle que la précédente et lui faisant suite. Elle est limitée au sud par le parallèle de Valence; à l'ouest par le méridien de Valladolid. Carte topographique de la Corse â ,, 1S24, en S feuilles. L'exécution de la carte topographique générale de la Corse; décidée en 1770 par le duc de Choiseul, fut confiée a ' colonel Trhch6t des Ingénieurs-géographes, qui s'occupa :spêcialeai ent des opérations géodésiques. Elles servirent de base aux levés du cadastre exécutés à l'échelle de JUBOO sous la direction dés Ingénieurs-géographe Téstevuide et Bedigis,de 1770 k 1791. Les minutes manuscrites de ce remarquable travail, dont on a pu voir un Il - 40 spécmeù à. l'exposition, des Tuileries sous. le titre de 1 Plan terrier delaCorse, existè.nt au Dépôt de la guerre et'Sopt-ie point dedéØrt de la carte à . la gravure,.. retardée par les guerres de l'Empire, ne 'fut terminée. •qu'aprèsf84...... - -La carte-de l la Cbrse est une des oeuvres les plùs remr- • quablesdes'ingénieurs-éographes..La.charp ente :monta gneuse de i'ile se prêtait merveilleusement -parla direction de sac chaîne principale et de-ses chaînes secondaires àlla représentation des: formes par le système de la lumière oblique.. C'est le dêrnier,travail exécuté en France d.après cette, méthode, donu il ferait• regretter l'abandon Si elle n'était :d'un-emploi presque impossible pour le figuré du ter'rain dans des pays légèrement ondulés comme la Champagne, -.la Beauce et. la Sologne, L'éclairage -oblique a. d'ailleurs 4e grave inconvénient de dénaturer les . entes n donnant trop de vigueur à celles qui sont dans l'ombre et trop de clarté , â celles qui sont exposées directement à la lumière,' d'où -résulte l'impossibilité de comparer 'entre elles les diverses inclinaisons du terrain.:. Par 'le fini du dessin et de,Ja gravure, par l'exactitude de la planimétrie et l'expression ,plastique des- formes, la carre de Corse àse distingue de tous les travaux topo100000 qui l'ont précédée. Elle a , permis au public d'attendre patiemment la publication. des9 feuilles tde la carte de J'Etat-major à qui comprennent l'ensemble de File et dont 4 n'ont pas' encore paru,' savoir: Baslia, Corte,. Bastelica et Sartène,•c'est-à-dire toute , la moitié orientale de la Corse. Une de ces quatre feuilles, Sartène, dont la gravure vient d'être terminée, ne tardera pas k être livrée au publie. . D b - 11 - • Carte topographique des environs, de Versailles, dite des Chasses du Roi, à l'échelle de,; 12 feuilles. -- La carte des Chasses fat entreprise par Berthier père, en 1764,•dansle but de.forrner deslngénieurs-géograplies. Les levés étaient ,terminés en, 1773, mais la gravure, suspendue en. 1782, ne ' fut reprise qu'en 4802. Elle s'étend autour de Versailles, qui en occupe le centrc, dans.un rayon de 25 'a30 kilomètres, jusques et au delà de Mantes, Gonesse,.Epeinop Corbeil, et comprend les grandes for êts, de Marly, Saint—Germain, Rambouillet. et Sénart; En,1815.pn avait formé.leprojet de l'agrandir; une triangulation avait même été commencée dans les départements -voisins de Seine-et-Oise,. pour servir de hase à des travaux, de topographie régulièreq . ui devaient s'étendre peu à peu à toute la lrance. Ce projet fut aussitôt abandonné que conçu l'idée d'une grande carte dé France, établie d'après une nouvelle méthode, 'à une échelle moins grande etsur -des bases( plus sérieuses,'. primait déjà dansl'esprit des savants de l'époque toutes les conceptions de,, ce genre.-. . • .• La planimétrie de la carte de Chasses est faite avec tout. le soin qu'exigeait l'échelle '4e -; trois fois, plus grande que la carte de -Cassini.. Tous jes détails -y sont indiquésMec la-plus parfaile.précision. L'exécution matérielle, d'un fini achevé, fait honneur à l'école. de gravure du Dépôt de la guerre, cette école qui,.depuis son origines afourni tant de graveurs distingué. Le terrain a paru trop peu accidenté sans doute pour qu'on pM appliquer àsa représentation la méthode de la lumière oblique. Le figuré du relief rappelle la manière de Cassini. On ne saurait adresspr qi.Cun seul reproche à la carte des. - -1 Chasses, son prix exorbitant. Chaque feuille se vend 50fr., douzd fois et demie lé prix des feuilles de la carte de France qui né lui cède pas cependant pour laperfectiàn de la gravure On oppose l'usure des cuivres ::mais si la carte était suffisamment demandée, poûrquoi n'en exécuterait-on pas des reports sur pierre, :comme on l'a fait pour la feuille centrale; Versailles, qui se livre ainsi au prix de 2franes? Les autes cârtesd'un ordre inférieur aux précédentes et qui composent avec 'elles l'ancien fonds du Dépôt de la guerre sont, jour la plupart, des cartes d'un intérêt pure-. ment historique; cependant plusieurs d'entre elles ont «ncorède l'actualité. Les savants lès consulteront' toujours avec fruit; leur plabe est marquée dans les bibliothèques publiques et dans- les cartonsdes collectionneurs. Quelquesunes de ces cartes, spkialement militaires, sont .uri'aide indispensable pour l'étude des campagnes qui ont signale la seconde moitié du siècle dernier et le commencement du siècle actuel. Les plus intéressantes seront successivement analysées dans l'ordre chronologique L'uvre fa plusancienne dont le Dépôt de la guerre ait conservé les cuivres est lacarte générale des Monts Pyrénées, en 8 feuilles, par Rousse], 'Ingénieur du soi. Elle date de 1730. Son cadre, magnifiquement orné dans le style de l'époque, comprend la chaîne entière des Pyrénées, les parties limitrophes de la France et de l'Espagne jusqu'à une distance -de 5 à 6 lieues de chaque côté de la crête principale. L'échelle est double de celle de! Cassini, une ligne polir 50 toises. - C'est un curieux spécimen du C-) figuré des montagnes suivant la perspective cavalière. Quoique bien antérieure à la cartede l'Académie, elle 11h I - 13 - est supérieure par le fini du dessin et l'exactitude desformes gétiérales; comme la suivante, thé appartient k la .première époque. ' • La carte géométrique du Haut Dauphiné et du Comté de Nice; à en 9 feuilles, levée de 1749 à 1754, sous la direction dugénéral De Bourcet, est un des plus beaux travaux que nous aient laissés les anciens Ingénieurs des camps • ét armées. Ce corps, formé en 1696 d'éléments divers puisés dans toutes les armes, avait reçu en 1744, du ministre D'Argenson, une organisation provisoire qui ne devint définitive qu'en 1769; on lui doit de remarquables documents topographiques sur le Rhin, la %Yest phali&- la Hesse, le Hanovre, et sur les champs de bataille de là guerre de! Sept ans. La carte du haut Dauphiné est le type de la topographie d la première époque; elle se distingue des autres oeuvres contemporaines par la fermeté du trait et l'élégance des écritures. Sontitre, qui occupe une des feuilles tout en.tière, forme un magnifique frontispice admirablement gravé, dont les personnages figurent les principaux cours d'eau originaires des AlpS, entourés des divers attributs de la géàgraphie. Exécutée à la même échelle que la France de Cassini,1 ligne polir 100 toises, elle ressemble .beaucoup.à cette dernière carte quant ce qui concerne la planimétrie; mais, sous le rapport du figuré du terrain, on trouverait peut—être la montagne de Bourcet plus vraie et mieux rendue, quoiqu'en perspective.. Les Alpes Françaises, àen 2 feuilles, sont une réduction de la précédente, mais d'un cadre moins étendu. Les cattês de la Westphalie, de la Wétéravic (cercle— D U 4 - 14 - du Bas-Rhin) et: de l'électorat de I essé-Cassel, par Beauriri, géographe dû roi et élève de Sams-on d'Abbeville, sont à peu près de la même date, 1760-4762. La première; dresée -à l'échelle est pxeqiic.géographique; elle représente une grandé partie de l'ancien em pire d'Allemagne, comprise entre les Pays-Bàs, la .mer'dii Nord» les Saxes et1aSouabe, La deuxième, t -l'échelle,:de , comprend une partie des élèct&ats .de-Trèteset de• Mayence: C'est une des cartes les- plus ekactes ç de cette êpoq. ne o la science topographique cherchè encore sâivoie; où les erreurs pinimétriqûes, loin de'se coirigerïn& font que 6e perpétùer par-ce qu'on utilise cuments antérieurs au lieu de faire de ibuveaux1è yés où enfin la , représentation du terrain fi'Est souvent qu'id4al Beiurain est un des récureursdb :CasirÇi de Thuy; sesceuvres •appartienrient r à 1a 2 6 époqùe inaugurée en France parles frères Masse, ihgénieus:da roi (Î700), dont on t' pu rerarquertu congrès d&géogràphie4esminiits manuscrites de la carte du Pàitou, Aunis et Saintohgé(E±position du Dépôt déla guerré), La carte de l'électorat de -Hesse-Cdsscl; due -à Carlet de la Roziète, 1164, d été seulement cdrrigée-t publiée par Beaurain, Elles'étend sur une partie des principautés d'Eisenach, de Gotha,_ de Sx& L Wèimaf',retreprésente le théâtre de là guerre de-Sept ans enAlleinagne.Lf La carte géométrique de la dé] imitation, France, laSaoie etle Piémont, dressée à• -par' Villaret, en 1760., sur les minutes exécutées par 'les ingénjeuts du roi et sous l'autorité deDe Bouréets :comdiissâirc désigné par la France, accuse une amélioration notable dans le système de . feprésentation des montagnes adopté t J par ce ce dernier pour sa carte du Dauphiné. La méthode de Cassini se révèle entièrement dans cette oeuvre topographique, qui représente fidèlement la crête principale des Alpes, du col de Tende au Mont ,Blanc, ainsi que le terrain ù droite et-à gauche jùsqù'àune distance de 2 à 3 kilomètres de la-frontière fixée par le, traitéde 1760..• Nous ne ferons que citer en pàsant la carte des environs de; Rambouillet -et Saint-1Inbcr, exécutée en 1764 par les ingénieuts des- 'camps . et armées pour les plaisirs cynégétiques du roi Louis XV: On la retrouve tout entière. de la forêt ,de Sénart , , par Dorn Coutans, ainsi -que-le plan dans la grande carte. des Chasses -de Versailles. • Si la :carte du Diocèse de Cambrai, dressée -par • Villaret en;.1769,.avait paru. 20 .-an plus tard, on pourrait la croire extraite.- de Cassini. Etablie . commeja carte de l'Académie à l'échellê de i&o ,elle en diffère cependant par la finesse de la. gravure, due au burin de Guillaume de la I-laye, qdi a.:gtav laplus .grande" partie des uvres de lYAùville et de Robert de Vauoridy, célèbtes'géog.raltes du dix-huitième siècle.' Vers 'lamêiie• époq.uc(1774), l'ingénieur Ga ripuy publiait k l'échelle de- 2 ses: deux cartes du canal tin Languedoc et des ruisseaux qui I'alimèntént. Levées aux frais .des-états, généraux de la province de Languedoc, en même temps que Cassini poursuivait lés travaux de -la -grande carte de-France à-elles ont dû-. nécessairement être utilisées-par ce dernier. -•. La carte de la Pologne, à par Rizzi Zannoni, représente tout le territoire qui- resta au roi Suïnislas-Auguste -après le premier partage -dece malheureux :ŒS en 4;773. -C'est la réduction intelligente d'un- grand nombre de do- u - 16 cuments antérieurs assemblés avec soin et eomplétés par des levés effectués sur le terrain. Divisée en' provinces •et en palafinats, elle s'étend de Cracovie à la mer Baltique et donne un plan* de Varsovie àgrande échelle, orné des vues de ses principaux monuments. Quoique gravée à l'étranger, elle est écrite en fraiçàis. Elle est très-appréciée comme carte chorogrphique; on trouve les routes principales, les marais, les forêts et tous les centres d'agglornération.'Le paysest plat en général; lés' quelqu'es chaînes de collines qui et(modïflent l'aspect unifrme 'sontdèsTsiriées en perspec t ive cavalière; Les cuivres de cette carte sont devenusla propriété du Dépôt de la guerre. En 1784, Robert de Il èissdn uhuiait, sous le' titre Nouvelle Topographie de la Fiance, une -,cavte à l'échelle deenviron, en 9 feuilles, gravée pari laumede la Have. Le mot topogiaphie s'appliquait encore, à cette époque, , aux cartes représentant l'ensemble d'un pays, quélle que fût l'échelle employéè. Actuellement la France de Heisseln serait dénommée carte chorégraphique; l'échelle de ne comporte pas tes détails minutieux de la topographie, telle qu'on la comprend aujourd'hui. La carte de Heisseln est un des derniers documents sur lesquels les chaines de montagnes sont représentées par rangées ou groupes de sommets en' perspective. AMé• neuve dé quelques années séulement à la décision de l'Assemblée constituante qui divisa la France en 83 départements ('1790), elle présente encore l'ancieiine diviiori en 33 provinces. Robert de Ileisseln s'était proposé en particulier de faire servir sa carte à la mesure approchée des superficiis pour une portion quelconque du territ'oire,'et afin (l'atteindre - 47 ce but, il imagina il y tracer un double système de, lignes droites d'un écartement conàtant, dont les unes sont parai-, lèles au méridien de Paris, et dont les autres lui sont perpendiculàires; ces lignes forment ainsi de là carrés d'égales dimensions, d'une -superficie déterminée par réchelle. Il a représenté, la lieue ancienne de 2,187 toises par 3 lignes de Paris, ce qui équivaut à une échelle de,4 ligne pour 729 toises ou de sorte que chaque .carié de 3. lignes Je côté .indique-une surface d'une lieue carrée. Les carrés de 9 lignes, 27 lignes, 81 lignes et 243 lignes de côté, sont màrqués par des traits de plus en plus forts et donnent respectivement les surfaces de 9, 27, 81 et 243 lieues carrées; Le carré de 243 lieues sùpçrficielles forme une. des 9 régions dans lesquelles Heiseln divise la France, et dont chacune occupe.une des 9 feuilles de la cade. Une dixième feuille porte une carte générale formant tableau dassembIage. La carte des rivières qui servent à i'approvislou- nement de la ville de Paris , , -levée àet publiée en.1785 par ordre de MM. les Prévôts des marchands et Échevins de la capitale, indique exclusivement le cours de la Seine et des rivières qui l'alimehtent en amont de Paris, ainsi que les diverses localitésqu'elles arrosent. Celle des deux feuilles qui, porte le titre est ornée d'une trèè-jolie gravure à personnages allégoriques.-. La Champagne et la Brie, carte dressée géomdti'iqumenL en 1790, par Bazin, à . environ, parait être une réduction de Cassini. Même procédé de représeiltation pour la montagne. Cette carte s'étend en longitude, de Paris à PontL àMousson, entre les parallèles çle Gray (HauteSaône) et de Civet '(Ardennes). . Vers la fin du xviii 0 siècle commence une série (le cartes 2 - 18 militaires èxéeutées sur les !territoires occupés successive-ment, par les armées françaises pendant.les guerres de da République; du Consulat et de l'Einpiré. Tin décret de l'Assemblée nationale n date : du 17 août 1791 avait supprimé les :Ingénié urs-géographçs des camps et armées, et réuùi leurs fonctions 'a celles des officiers du génie; mais deux années k pine 4 s'étaient écoples . qu'on se tpouvait • dahs la nécessité de lés rétablir. En 4793, 36 ingénieurs-géographes,répartis en trois brigade, furent envoyés aux armées, où ils conservèrent longtemps le nom de Topographesdessinateurs.. Mklgré l'état précaire où ils se trouvèrent réduits jusqu'en 1809, éoqùe à laquelle Napoléon I, juste appréciateuï' de leurs services; IS militai'isa et en fit un roorps spécial, les ingénieuts-géogcaphes levèrent, dans l'espace de quinze ans, lu Bavière, la Souabe, le pays entre Id Meuse'et le Rhin, une partie de la .- vaflée du Pô et de celle de l'Adie; là département du Mont-Blanc (Savoie), eilsrecueiUirenten Suisse, enPiémont, dans lé royaume. de Naplès, et jusqu'en Égypte,-de prçieuxdocunientstopographi4ues dont quelques-uns'restètent à l'état de minutes « manuscrites, mais qui, -pour la plupart, servirent à l'établissement de cartes publiées par le Dépôt de la guerre. à.diveSséjoques. ...... .... La Carte tin Nu! tlsrûek, en 6 feuilles, est un dès preiiers travaux exécutés sur les territoires acquisplus tard à.ia France, à lasuitedu traité-de Bâle (Savril .1805). Ce n'est, àvrai dire, qu'une reeonaissance 'militaire qui s'étend sir tout le pays compris . entre le Rhin, la Moselle etl'Alsace. La planimétrie y est en effet peu détaillée, et le figuré du terrain largement accentué,d'après le système de Cassini. Cette carte fut publiée l'an VI de la République, - 19 (1798), par les soins du géra1 de division Hardy. La feuille de titre est illustrée d'une gravure qui -fait l'admiration des artistes et qui représente, sous- des figures allé, goriques, 4e Rhin et la Moselle confondant leurs eaux ii leur cohfluent. Les ingénieurs-géographes détachés- à l'armée du Rhin entreprirent, en 1800, par ordre 4u générai en chef Moreai.i, lés cartes -militaires de la Souabe et de la- Bavière. L première, dont le réseau géodésique avait été relié à la -méridienne de France, fut exécutée en 56 feuilles, dont les manuscrits sont conservés au flpôt de - la guerre; elle a servi dé base au* deux publications suivantes 40 Croquis d'unet carte militaire de la Souabe, à en feniilS. Topôgraphie expédiée d'un large caractère, où l'on retrouve encore la manièe de Cassini. Cependant les hachures •sont jilus courtes et les sommets commencent à s'accentuer. Les lignes de partage dès ean.de divers ordres y sont indiquées par des traits ponctués. innovation qui paraît avoir -pour -but de corriger ce que le figuré du terrain a de défectueux.- - -2 0 . Carte topographique- de 1!ancienne Souabe, àen 18 feuilles, . réduite d'après les levés à • dirigés par le général Guillemiiiôt.. Cette carte, dont. 'la gravure avait été .ietardée par les guerres de l'Empire, :ne fut -publiée que de '4818 à 1821; on -y a ajouté les chemins de -fer en 1868. -La planimétrie en est complète, .mais les forêts y sont un peu trop vigbureusement dessinées. Le figuré- du terrain decue uÏÏ--progrès sensible sur les procédés antérieurement en -usage ; il est exprimé. par de courtes hachures assez régulières, avec un léger sentiment de la lumière oblique. La ' carle de l'ancienne Souabe - 20 appartient à la troisième époque de la topographie, époque dont l'oeuvre la plus remarquable, la Corse à a été décrite précédemment. Les levés commencés en Bavière, en 1804, par desingénieurs-géographes français et bavarois, sous la direction du! colonel Bonne, avaient également pour but une grande carte militaire de ce pays: Ils restèrent inachevés, mais ils furent le point de départ de là cartegénérale de Bavière à. - 0 dont le gouvernement bavarois publia les pemières feuilles en 1812 et qu'il a fait terminer depuis. Il faut 'bien en convenir, c'est à la Fraice qu'on doit l'initiative du mouvement qui porta les divers Etats eùropéens'à faire exécuter des cartes détaillées de leur territoire. Au • ommenccment de ce siècle, à l'époque mémo•rable où nos armées parcouraient victorieuses fa plus grande •partie de l'Europe, il n'existait que très-pejj. de cartes Topographiques.. ta carte de la Belgique et des Pays-Bas autrichiens.par Ferraris, à la.même échelle que Cassini; la carte de la Pologne par Zannoni; une, trentaine de feuilles de la Suède, réduites du cadastre général commencé sous le grand Gustave; la 'carte topôgraphiqûe de Vienne au. Rhin, 'dressée en Autriche à'.un point de vue spécialenient militaire; la carte du Tyrol Hile des Paysans; en . Prussè, des cartes de liesse, de Bavière, de Brème et de Mecklembourg, établies d'après des matériaux anciens ; en Italie, la carte du Piémont par Borgonio, antérieure -au dix-septième siècle; telles étaient les -ressources topographiques qui pouvaient être utilisées pour les opérationsmilitàires, en dehors de 'la, carte .de Cassini. Aussi, à peine un nouveau .territoire était-il occupé -par nos, armes qu'on y -lançait des troupes - 21 d'ingénieurs chargés d'en exécuter le levé, souvent même sous le feu ennemi; lorsque le temps faisait défaut ou qu'on avait à préparer de nouvelles campagnes; on i'éuniss'ait à la hâte des documente de diverses provenances et l'on construisait rpidemènt une carte générale à assez grande échelle pour qu'on pût y encadrer, à mesure qu'ils 6taient teriiiinés, les travaux des ingénieurs. C'est par un procédé de ce genre que fut établie la grande carte à g 00 du Théâtre de la guerre eu flalie et dans les Alpes, par le général Bacler d'Albe. Les travaux remarquables des astronomes milanais, les riches en matériaux des cabinets de Turin, Milan et Venise furent la base; les reconnaissances des ingénieurs complétèrent les renseignements. La carte de Racler d'Albe est 1 divisée eu deux deux parties, qui comprennent ensemble toute lapéninsuIe Italique, la Sicile et la Sardaigne. Elle donne l'emplacement des troupes et un abrégé historique des campagnes dès Français en Italie depuis le passage du Var. 29 septembre 1792; jusqu'à la soumission de Naples, 24 décémbre 4798. Elle fut publiée en 1801. La , topographie en est vigoureusement et largement accentuée. Racler d'Albe était peintre, aussi a-t-il rendu ces rudes montagnes des Alpes et-des Apennins avec le sentiment d'un artiste qui n'a que la nature pour guide. Le figuré du terrain dérive encore de la méthode de Cassini, mais c'est du Cassini perfectionné. La carte générale de la campagne de l'armée de réserve en Italie à et celle du iéinont et de,Ia république italienne, à la même échelle, sont des réduc\ à 1/2 environ de la carte de i3acler dAlbe; elles ent peu de temps après celle-ci (1802-1803). E L n o -2 9 La première de ces cartes, qui comprend la chaîne des Alpés avec ses principaux passages 'et le bassin supérieur du P6 jusqu'à Mantoue, indique les marches 'engagements et combats qui ont précédé la, bataille de Marengo,'. du 24 floréal ô 25 ' prairial an viii (1800); ainsi que les noms des généraux commandant esdivisions e corps d'rniée, et la position des troupes en- résence de jour de la bataille. La'riontagfte, éclairée légèrement parla lumière oblique, est . massée d'une manière intelligente, mais elle manque d'exact.itudè ; le-dessinateur â encore . ,suivi; les anciens errements -: 'les cêtes sont marquées par, un, liséré blanc, et les hachures descendent d'un :trait, continu jusqu'aux vallées voisines sans indièation des contre-pentes et des ressauts.' 7•,-•. La -seconde (Piémont et' République italienne) est une simple carte itinéraire avec les' relais de poste eties.distances d'étape évaluéés en milles italiens. On' s'est borné à y placer les bbjets absolument nécessaires à sa destination, c'est-à-dire les,môuvemehts et marches des troupes frânçaises dans l'Italie septentrionale. Le figuré du terrain est réduit au deèsin de la crête principale des Alpes etde,celle des Apennins. • Onest'étonné ' de rencontrerpai'mi lescartes publiées . au commencement du siècle, une oeuvre pli paraîtrait plutôt appartenir à une date -biêù 'lus récente.;La carte de la Prusse orientale et occidentale, àenviron, en 25 feuilles, dresse sous la direction-du baron de Sehroelter, de 1796 à 1802;.et dont les cuivres ont été . acquis pat le Dépôt de la guerre; s'écarte en effet tellement de'la mé-, thode de représentation du terrairi encore en usage à cette époque, qu'on l'attribuerait volontiers à la nôtr. Basée Lii D - - sur un réseu trigonométrique bien défini, elle domprend, outre les deux'provinces dé Prusse Orientale et Occidentale, la Lithuanie Piussienne et le district de la Neiz. Oiiy trouve un'iila fi de la ville de Dantzig à grande échelle. Le figuré duterrain, -d'une gravurefine, est exprimé pa des haéliuret et éclairé par la lumièrezénithale. La carte dé Schroelter 'rappelle par sa factuie celle de létat-major Elle est d'un gran&'secours pont l'étude pussienà des opérations 'w de la campagne de 1801. La carte politique de Saint-Domingue, à d00 dèssée k la suite de l'expédition de 1801, par trois colons de i'ile et publiée en 1803, est un document intéresapt qui indique les portions de territoire occupées à cette époque par les Eu?opéens les établissements, cultivés pat les nègres, et; les. garnisons militaires. La topographie, en est traitée par un procédé qui tient à la fois de la méthode perspective et de la méthode Cassini.. Le général Hardy, auteur de la carte du 1-Iundsriîck, n'est 'certainement pas étrangeF à la carte de Saint-Domingue, car, il accompagna le général Leclerc, commandant de l'expédition, en -qualité d'inspecteur en -chef aux revues, cul dut aider des conseils de son expérience 'les personnes chargées de l'exécution des levés.' En 1792, leDé$t'de la guerre avait entrepris la réduction à 518 de ligne pour 100 toises de la carte ha Tyrol, dite dès Paysans. Cette réduction, vérifiée sur des documents de l'époque et soigneusement .corrgée? fut publiée en 1801 et. augmentée. d\i Vorarlberg en 1808. Elle, s'étend du lac de 'Constance au lac de Garde, et de Sion (Valais) à Lienz sur l'Eisach. Là montagne y est, comme dans l'original qui a servi ,de base, représentée en per 'spec- D P n S tive câvaÏière, ce qui donne àcette' ca p te un caractère •archaïque en contradiction manifeste avec l'époque de sa •pubicatimi. A,ce moment de transition ia topographie n'est ps eicoi:e entrée dans sa voie définitive en ce qui • concerne 1 'epres— sion des' formes. Les Ingénieurs-géographes avaient, déjà inauguré leur nouvelle béthode de représentation du terrain par des hachures courtes et régulières aidées de la lumière obl i que, mais là plupart des travaux qu'ils ont • exécutés suivant ce système et dont les min utessont au Dépôt • de la guerre; n'ont pas été publiés (1), ou, s'ils le furent .plus tard, on leur appliqua le principe de la lumière verticale, adopté en 1826 pour les cartes officielles. Les Ingénieurs-géographes n'avaient pas encore fait école ; on hésitait entre les trois systèmes en présence. Le Dépôt de la guerre, en même temps qu'il gravait la' mon— tagne de la Corsé suivant la méthode nouvelle de la lumière • oblique (3e époque), publiait la carte du Tyrol, qui; par ses sommets en perspective cavalière, rappelait! la naïveté de.la première époque, et DeBdlleyme, ancien ingénieur— géographe •du roi I2ouTis XVI i terminait sa carte 'de la (4) Parmi les travaux le ce genrC, nous signalons particulièrement la carte topographique à levée de 1803 à ,1804 par leslngénieurs-géographes, sous h di motion du colonel Nouet, et dont un fragmenta figuré h l'Exposition interr\ationale géographique de 187, sous le n' 388 (Franco. Ministète de là guerre). Ce manuscrit, exécuté de main de maiCre, a été trèsremarqué. Les hachures, finenient tracées suivant les lignes de plus grande pente, sont relevées du côté opposé à la direction de la lumière, par Une teinte d'encre de Chine fondue nu pinceau. 11 est iipossible d'exprimer les formes du terrain et dcii rendre l'effet plastique avec plus de vérité. On& Peut regretter, avec tous ceux qui la connaissent et qui l'ont justement appréciée, qu'une oeuvre aussi remarquable n'ait pas été éternisée par la gravure s 9 - Guyenne en 54 feuilles, , établies suivant les errements de .' Cassini (° époque), Commencée plusieurs années avant la Révolhtion, la carte dee la Guyenne fut interrompue en 1793, reprise en 4804 etcontihuée par l'auteur jusqu'en4813. Propriété particulière des départements de la Gironde, de la Dol,-.. dogue. des Landes et de Lot-et-Garbnne; qui eu avaient fait les frais, elle fut acquise en 1828 par le ministère des fi-nances; puis remise à la Guerre peu (le temps après. L'échelle employée, double de telle de. Cassini , a permis de multiplier les détails de planimétrie. La carte de la Guyenne est le dernier sp&imen de la topographie de la 2' époque. La carte dès chasses de Fontainebleau, publiée en 1809, représente, avec la carte des chasses de Versailles, la première manière des Ingénieurs-géographes et forme le trait d'union entre. la 2° et la 30 époque. La forêt de Fontainebleau est connue du monde entier par la variété de ses sites . pittoresques. Les touristes étrangers de passage à Paris ne manquent pas de la visiter; tous les paysagistes y viennent chaque année étudier la nature dans ce qu'elle u de plus gracieux ou de plus sauvage. La carte des Ingénie ur-géographes, exécutée k une grande échelle, , est encore maintenant le meilleur guide qu'ils puissent utiliser dans leurs excursions. Ici se place dans l'ordre chronologique une carte qui date des beaux jours de l'épopée impériale , la carte de l'empire Français en t$ti ,à l'échelle deavec 'ses établissements politiques, militaires, civils et religieux. Elle s'étend de la mer Baltique à la Campagne de Rome et comprend la 'plus 'grande partie: de la confédération du I — 26 Rhin. Les rnontanes y sont assek bien • massées; mais généMlement trop uniformes de ton. Lesdeux cartesdela Russie Européeûne, exécutées au Dépôt de la guerre en 1812 et 4813, rappellent au%ohtraire. le commencement de nosdésastres. Lapreinière,:à 0en .4 feuilles, indique lès routes. de poste en-lièùes de 25 au. degré (4452 m.) La secônde, à 00 »en 79 feuillés, dressée par le èolonelJacotin, des Ingénieurs-géographes, présente toutes les voiesde communication importantes et la plupart des,cejitres.de population. •... Un des, plus beaux spécimens 'de la topographie- de la, 3e époque est la carte dei'Arehip'el Tosc'an, levée en 1802 et 1803, par les Ingénieurs-géographes et pubilée seulement-en 182L Elle était destinée à servir de. modèle de topographie; on ne pouvait, en effet, en fournir un plus parfait aux élèves de l'cole des Ingénieurs-géôgraphes. Le terrain accidenté de l'île d'Elbe fouillé dans ses replis les p l ussinueux; est rendu avec une vérité frappante par la méthode de la lumière oblique ; là gravure en est cPun fini achevé. C'est le type de la deuxième manière des Ingénieurs-géographes. La carte des routes d'étape de !'Espagne à en une feuille, dreÉsée en 4823 par ordre du ministre. de la guerre pour les besoins des armées françaises opérant dans la Péninsule, indique les • gràndes voies de communication et les gîtes d'étape avec leurs distances évaluées en héures de marche. Elle ne donne qu'une représentation vague dés montagnes. La grande carte itinéraire de 1'Espagn.i et du Portugal; à , ,: en 16 -feuilles; est beaucoup plus complète quela ,précédente et . surtout plus exacte, mais elle est exclusivement planimétrique C'est 'le résumé des - 27 itinéraires et des travaux'des offiiers d'état-majbr. exécutés pendant la Dressée sous la direction du colonel Lapie, des Inénieur-géographes.; elle ne: fut 'publiée •qu'après i830. Les' distknce$ itinéraires sont fflarquées le lo'ng:desvoies;de comtnùnicaLin,en lieues deFrance de25audegré,.. ....., H 0npeuçncore Seccomme appartenant à l'ancien fonds du Dépôt de la guer r e, le plan tie Cadix et ses environs et la carte des environs de Constantinopie. Ces deux cartes sont les premières que le DépôLait exécutées en lithographie. Le plan de Cadix, drSé àd'après des levés à faitg par les Ingénieurs-géographes, comprend .non-seulementia place et ses abords; ffiuis la baie de Cadix tout enhère ?t le terrain , environnant jusqu'à: 10 du 12 kilomètres de distance. II indiqué la positicin de la flotte, ainsi que les batteriès françaises et les ouvrages de défense es-, pagnols élevés pendant lç siège de cette ville, en septembre et octobre 1823. Les détails de planimétrie sont nombreux, mais un peu confus; le figiré du terrain se rapproche beaucoup. de celui de la carte de France à 00 .Quant à la carte des envirohs de Constantinople, elle a été exécutée à d'après des levés exacts et des reconnaissances militaires faites à la suite de l'expédition de Morée, 1828.: Elle représente une faible partie de la côte d'Asie, en face de Constantinople,. et toute la rive septentrionale du Bosphore, sur une longueur de .80 kilomètres environ et une largeur de 20 à 30 kilomètres. La montagne y est exprimée suivant les principes fixés par la commission chargée, en 1826, d'établir un mode uniforme de figuré du terrain sur les cartes topographiques. e - 28 • Vannée1826 marque la' fin de la 3e époque de la topographie en France et le commencement de la 40 . La commission de 1802, dont il a été question plus haut à l'occasion de la carte da Capitaine, avait rejeté complétementla' perspective cavâlière et adopté le principe de la lumière oblique le Dépôt de la guerre se conforma naturellement à cette décision. Mais,dès 1817, l'Ecole de Metz s'y était soustraite pour recourir à l'emploi de la lumière verticale; l'Ecole d'application d'état-majôr l'avait également adoptée dès sa création en 1819, et l'Ecolô de Saint-Cyr avait suivi-dans cette voie l'Ecole d'état-major. De là une diVergence nuisible aux progrès de la science topogaphique et la nécessité de trancher la question d'une manière définitive. La commission de 1826 fut instituée dans ce but. Elle décida, peuï-être afin de ne donner ' gain de causé à aucun des deux partis en présence, que •le terrain serait représenté désormais par des hachures, tracées normalement aux courbés de biveau et espacées du quart deleur longueur mesurée entre deux courbes consécuti'es C'était ca réalité consacrer•'le principe • de la lumière verticale, quoique la commission- eût dédaré, dans ses conclusions, qu'on écarterait- toute considération de lumière, soit oblique, soit verticale, comme incompatible avec le' nouveau système adopté. Quoiqu'il en soit, ce fût d'après les principes fixés pai la commission de 1820 1 mais légèrement modifiés p'ar le Dépôt de la guetre, que l'on grava les premières feuilles de la carte tic France' à dont l'exécution avait été décrétée en-1817. Mais il nous faut ici remonter jusqu'au commencement du siècle et raconter les o]igines de cette oeuvre remarqua- - 29 hie qui a servi de modèle à la plupart des cartes officielles des principaux Etats de l'Europe. Napoléon avait certainement considéré la carte de l'Académie comme insuffisante, puisqu'il manifesta dès 1806, avant même qu'elle fût livrée au public, l'idée d'une nouvelle carte topographique de la France. Sur un ordre de l'Empereur daté du 6 février 1808, le colonel Bonne, des Ingénieurs-géographes, exposait dans un Mémoire le programme des travaux h entreprendre pour la réalisation de ce projet. Le 7juin 1814 le général Bacler d'Albe, directour du Dépôt de laguerre, demande qu'il soit donné suite au projet du colonel Bonne; les préoccupations politiques s'y opposent., Le :14 octobre 18.6, un nouveau projet est adressé au Ministre de la-guerre par le commandant Denaix, des Ingénieurs-géographes, présenté à,la Chambre des pairs par le marquis de Laplace, le 21 mars 1817, et soumis immédiatement au conseil des ministres.. Une commission, composée des illustrations scientifiques de la France, est créée par ordonnance royale du 11juin 1817, examine les propositions du commftndantDenaix, et décide que la carte projetée, sera appropriée à tous les services, publics et son exécution combinée avec les opérations du cadastre général. L'ordonnance royale du août 1817 approuve ces dispositions, et une commission spéciale, formée au Dépôt de la guerre, est chargée de poser les bases' de la carte et d'en arrêter les moyens d'exécution. Les sciences astronomique, géodésique et topographique,. les arts du dessin et de la gravure, devaient successivement prêter leur concours 'à cette oeuvre qui, par la-grandeur de la conception, dépassait tout ce qui avait été fait jusqu'alors. Les astronomes Delambre et Méchain avaient mesuré de M 4792 à 4798 la longueur dé l'ire de méridien compris entre Dunkerqpe et Perpignan ce fut la base de'Iaearte nouvelle. La géodésie, chargée de déterminer en latitude et en l6rigitude la position exacte des'Principaux points dii territoire, cèinrnença ses opérations le '& avrilA 81 .8; en mème temps on entreprenait les levés topographiques des feuilles d& Paris, Beauvais et Mèlun. Au commencement de 1824, les minutes des levés à, correspondant ha lfeuille de Paris, étaient remises aux dessinateurs, qui les réduisaient à l'échelle del mètre pour 80,000 iètre,"déflnitivernent adoptée par l'ordonnance du , 25 février 4824, au lieu de celle de à laquelle on s'était arrêtédans l'origine.: En 4826 les feuilles de Pais, Beauvais et Melun étaient terminées pour la gravure de la planimétrie et des éci'itures, et - l'on dommefiçait aussitôt le figuré du, relief en se conformjntaux décisions dé laCommision; L'année 1833 n'était pas écoulée que le Dépôt de la guerre offrait au public les douze premières feuilles composant la 1'° livraison. A; partir de cette époque, la publieatibn de iadarte de France suivit un cours régulier,. et 4 ou 5 feuilles en moyenne furent livrées annuellement au commerce. • La géodésie du 1' . et dur ordre, qui 'e poursuivait 'en même 'emps 'que les levés, termina se opérations en .1854. On avait compté sur les géomètres.du cadastre pour técuter la triangulation , de détail, en la rattachant aux triangles fondamentawt déterminés par la.; géodésie; 'ils firent défaut, et l'on dut employer des officiers à cette triangulation, qui fut fiiie en 1863. Enfin lèsièvés topographi:ques, auxquels • on avait travaillé sans interruption depuis .1818, furent entièreihent achevés dans le courantde Vannée 1866. Aujourd'hui la gravure met la dernière main s - 31 aux feuilles d'AiLevard, de Grasse et de Saint-MartinLantosque, les seules de la France continentale qui ne soient pas encore publiées, mais qui paraîtront très-prohabl'ement avant la fin de l'année préserte Il . a donc fallu 58 années de travail aux irigénieurs-géographes et aux officiers du corps'd'état-major, secondés parles dessinateurs et les graveurs du Dépôt de. la guerre, pour élever à la France ce remarquable monument de la science I En général la planimétrie de la grande carte de France a été appuyée sur les levés du 'cadastre. Partout où lecadastre existait, les plans d'assemblage à de chaque commune ont été réduits it et revisés sur le terrain par les officiers chargés de la topographie et du'nivellemeht: Les feuilles de Paris; Beauvais et Melun, seules, ont été l'objet de levés à jj-0. Onze feuilles environ, comprenant4 départements de flotte frontière du Nord-Est, ont été levée à l'échelle de. Toutes les minutes manuscrites exécutées par les officiers 'd'après leurs levés on leurs reconnaissances sur 'le terrain, existent au Dépôt de la guerre ; elles constituent un ensemble de 1884 travaux dont chacun a exigé une année entière de labeur incessant et qui ont été fournis par 378' officiers différénts, appartenant 'soit au 'corp des Ir!génieur-géographes, soit au corps d'État-major,' fondus eusemble en 483E Les calculs astronomiques et géodésiques; ainsi que les registres de nivellement,"ont été également conservés aufiépôt; il est souvent n6cessaire1 d'y recourir pour des vérifications indispensables. On trouve d'ailleirs S Mémôrial (tomes VI, VII et IX), sous le titre Nouvelle description gornétriqiie de la France, les résultats t * définitifs obtenus par le calcul pour tous les points ou sommets des chaînes de triangles fondamentaux, qui appartiennent, soit à la géodésie de 1" ordre Méridiennes,de Dunkerque, Sedan, Strasbourg, ,Bayeux; parallèles d'Amiens, de Paris, de Bourges, de Saintes (parallèle moyen),. de Rodez et des Pyrénées. ; soit à la géodésie de 2 1 ordre ou triangulation intermédiaire, qui comprend les points importants déterminés dans l'intérieur des grands qua- driletères que limitent les chaînes de triangles du 1 11 ordre; On calcule que l'exécution complète de la carte de France à a nécessité 5,500 années environ de travail, fournies par 800 individus différents, et qu'une seule feuille de gravure, d'une surface de 40 décimètres carrés représentant à l'échelle une superficie de 2,560 kilomètres carrés, aurait exigé d'une seule personne un travail de 26 années réparties -ainsi qu'il suit Géodésie, 4; Topographie, 8; Dessin, 5; Gravure, 12. Il serait difficile de calculer exactement le chiffre auquel 'élèvent les dépenses que la carte entière aura causées au pays. Dans le total de ces dépenses, il faudrait nécessairement faire entrer les appointements des officiers, les indemnités particulières qui leur étaient allouées, .et l'achat d'un matériel , considérable dont les instruments de géodésie et de topographie constituent l'élément le plus coûteux; Les baes de ce calcul ne font pas absolument défaut, mais elles exigeraient, pour être rigoureusement établies, un travail tout à fait hors de proportion avec l'utilité des conséquences qu'on pou, rrait tirer, du résultat définitif. Toutefois, on connaît avec une approximation suffisante le prix de revient de chacune des feuilles, mais seulement en ce t - 33 '-r qui concerne le dessin et la gravure ainsi la feuille d'Mi-necy a.coâté 27,000 -francs environ, la feuille deDigne 33,000,: 1a fuil1e du Vigan 34O00; elles .pparticnnent, il est -vrai, aux parties Ies.plus montagneuses du territoire. Le prix de quelques-autres ne s'est pas élevé à plus de 12-ou -de-. 15,000 francs: -. ...-, On peutévaluer en mo''ehnÔ les frais cle , dessin et de gravure d'une feuille à 20,000 francs, ce qui porte -le, moyen du décimètre carré à 500 fr., chaque 'feuille -en ,contenant 40 Or, la surface gravée de la , carte égale à 8,485 déclin, carrés. Pepiéséntant lasupérficie totale de ]aFrane avant 487U(543,066 kilom. carrés); j'en-semble -des dépenses ,relativesau, dessin èt à t. la gravure -serait donc d&4,242,500.fr. environ, il conviendrait en-7 -core- d'ajoutet.à cette somme le prix- de la gravure clé: la planimétrie exécutée en dehors denos, limites continentales, - pour remplir le cadre des feuilles à chel sur la fnintière, ainsi que celui-des eaux filées k long des côtes, et . enfin les dépenses occasionnées. par la révision, les, corrections '& g lavure,- etc.• r -----.- - -----Le-nombre d'épreuves que peut fournir une, planche -de gravure. en taille-douce n'est pas illimité;' la surface gravée du cuivre, s'use, rapidement au tirage,- la ,taille devient de moins- en moins profonde, jusqu'à-ce qu'elle , refuse de retenir l'encre; alors les finesses d&trait'disparaissent. L'ex- périencé démontre qu'après avoir Jiré 2,5004preuves environ, la planche ne donne plus que des épreuves insufif. usantes. il est facile d'en conclure que-le prix de revint -d'une seule épreuve d'un cuivre- dont le dessin et la grat vureontcoté 20,000 fr., serait de 8fr., abstraction faite du -surcroît de -dépenses occasionné pr les autres frai , - 3 È- G s s -t 34 - généraux ncl14uést d'autre part. Antéricurement'à la' pu— * blicatioi de la .première livraison de . lacartê de.Fraùêe, on > ut un instant l'idée eàè :fixer lé prix de vente à 12 fr. I , ses dé.1 feuille, afin que'l'Itat pût àpeu près .couvrir boursés ; mâi on comjrit qu'une pareille mesureaurait pour résultat de rendre la carte inahordablé.p&xr la plupart et d'in empêcher la vulgarisation. 14 ôôrntnission de 1826 arrêta ce ptixà7' fr. 50; il fut abaissé7'fr.peu de• temps après. Depuis' epui 1856, 'l'emploi : des procédés,gdlvânopiastiques et la création au Dépôt de, la .guerre-d'un atèlier spécial ïl'électrotypie ont ,permis dé reproduire à'voloit& les 'pl'anches.de:' cuivre gravées, sans augmenter .d'une manière tejisibie 'lei frais généraix: :0n pouvait dè lors réduive -encore le' prix, de la feuille, car, en n'employant jioarle tirage que les planches : reproduites,Yon garantissait lacon" sené1ion iiidéfinie de la planche mère. Mai à'l'époque où éetternéthode 'dOEteprodubt{ôn fut introduite ad. Dépôt, ..plus ïle 150 feuilles de la drte de Ftanceavient .déjà'paru; quelques-u?ies d'entre elles avaient été tirées à un nombre considérable , d'exemplaii'es; ùoamnient: oeils 'quLapar—. tiennent aux régions duNord, du NordEt. gt' aux .enviions de Paris. Les planches IS plus âhciennes celles 'doit 'ia'.giavurè datai( da lap'ériode 1826-1836;. étaient alors dani un tel& état d'usuFe que la galvanoplastie mêrhede— venait finp'uissantè à lès'sauver; : et que lc'ur rétablissement nécessitait un travail long ét coûteux. Peu dé temps, 'aprèsîl'dpplicatioh de la galvaflolaStieLà la qorrectiôi des cuivres (pr6'cédé Georges) .vin accroître de-beaucoup la dréedê'plancfies, tt L 1oh abandonna aussitôt » le procédé primitif-dû repoussage; •qtïiles mett 4b 2 4 _,35 tait rapidemènt 'hors :de service. ' L'aciérage. des 'cuivres, adopté vers 1860; eut pour résultat de prolongerencore leur existence«. Aussi, dès que l'atelier , galvanoplastique fut en état de fonctionber .réguli'èrement, dès qù'e l'expérience eut suffisamment déniôntré les avabtages que présentaiènt les nouveaux procédés d'aciérage et de correction des cuivrés; ainsi que l'économie considérable qùi fésultait de leur emploi; une décision mihitérielie prise à i daLe du 44 mai 1868 abaissa à4 fr. le prix des feuilles de la carte dé France.'• r .' Le Ministre deia gderie a autorisé en outre, àdiversès époques; des concessions à prix réduits (prix de tirage, moitié' ou trois qiarts de prix), .qui rendent fàci!e•i'acqùisitioû 'de la cFsrte, en totalité ou en' partie, pourles officiers de tout grade de I'ahnée, les fonctiôtinaires civils de tous ordres, les bibliothèques communales et 'les établisse, meiits d'instruction publique. . ... . Enfin, depuis quelques' années, le Dépôt de la guerréra entrepris de livrer au commerce des reports sur pierre des cuivres du 80 1-000é . Cette itinovation, réclamée depuis longtemps, é eu' pour résultats immédiats 10 d'assurer aux' plânches gravées une durée illimitée; 2 -de mettrè'ia carte à la 'portée de 'tout .l' monde, rie prix de' la feuille (report sur pierre) ayant ,été abaissé' à sa dernière limite," I fi pour le' pûbliè, 0,50e... pour les officier Le succès de cette publication a dépéssé toutes les espérandes; La 'carte de l'État-major françéi est trop connue pour qu'il .oit nécessaire d'énumérer les immensesservices qu'elle a déjà rendus;quant à ceûx qu'elle ' est encorè.apL' pelée à rendré;'l'aveiiir les constatera. Elle est indispensable taux officiers pour l'étude appror 't t - j) OU fondie des faits dé gtierre dont la France a été le théâtre depuis les temps les plus reculés; àce point de vue elle a féurni la solution de bien des problèmes d'histoie et d'iir théologie'militaires. 'Elleest la base des - grandes combnaisdns stratégiques qui ont pour objetia défense du territoire: .. Elle est d'un .ùsae fréquent pour la cènception et l'exécution des:.travaux publics avec so p aide l'ingénièut fixe ;approxiniatWemeM du fond. de. son cabinet .le. tracé d'une voie de communiuition; il établit son avantprojet d'après les calques des minutes à sur lesquels sont indiquées les , coùrbés 'de niveau. D'où économie considérable de tenips et d'argent... La physique terrestre de la France lui doit la majeure 1...... - partie des progrès accomplis dans cette science depuis quelques ,années. Tous les auteurs qui ont traité de :h géographie de notre pays ont été'guidés dans-leurs descriptions par la carte ad 80,OOÛ0 . Ellé forme le fond de la grande &rle géologique de Franco. • - La conception de la .car'te de l'état-major appartient aux osprits les plus élevés du. commencement de ce siècle.; sa préparattoit . scientifique, • aùx ingénieurs-géographes les plus distingués; son exécutiôn. matérielle, % des officiers plein de zèle, d.'ativité, de dév.ouèment, aux graveurs les plus lig ues, et. lés plus .consciencieux.'. Cependant. elle a été malgré .toutes ces- garantis, l'objet de critiques toujours sévères, souvent injustes. ........... .. El1eest confuse, dii-on,et d'une lecture difficile; le figuré. du terrain;de même càuleurque . la plahimétrié. à laquelle il est • superposé, en cache les. détails.intéressants et fait • dispai"aitre les écritures dans: lesparties. monta- - 37 gncuses; on confond souvent les chemins et les ruisseaux, qui sont représentés par des traits à peu près d'égale grosseur. On ajouteque la carte de France doit s'adresser O à tout le monde .et non à une classe particûlière d'individùs qùi ont besoin-poùr•la comprendre d'y . être préparés par une éducation spéciale; enfin, qu'elle n'a pas été faite exclusivement pour les savants. On peut répondre qu'une carte topographique n'est pas, comme une carte géographique, un simple tableau de noms propres s'appliquant à un très-petit nombre de sigilespurement conventionnels: La topographie doit rendre les formes multiples du , terrain et en même teihps indipier toutes les lignes tracées sur le sol, tous les objets fixés à sa surface. La carte topographique est un instrument dont il faut apprendre à se sertir. L'enfant ne litpa'couramment, le jour où pour la première fois on lui met in livre sous les yeux on lui enseigne d'abord à reco5iître 1e différents caractères, puis à épeler, à former lés mots, à les assembler dans une phase. Les ouvrages ne manquei-t -: pas où l'on apprend à lire convenablement la carte; avec un compas et en 'aidant de l'échelle, on se Pend aisément compte. des dimensions et des distaiices; quelques notions de géométrie des plus élémentaires, un peu de réflexion et d'expériencie, conduisent rapidéméM à l'intelligence des formes représentées par' les hachures. Il est certain que les cartes chromo-lithographiqùes où des couleurs spéciales font facilement reconnaître les eaux, les communications,, les constructions,' orstructions les natures de culture, sont plus lisibles que les cartes gravées en taille-douce où tout est iioirur blanc; mais- on n'ignore pas que les cartes en couleur se tirent a peu près excl&sivement sur t n - 38 pierre etqueJa pierre s'use plus rapidement que le1cuivre et l'acier,. La plupart de nos feuilles de la carte de, Franc e • seraient à' recommeilcef si elles avaient', été oqravées sur pierre. On peut, il-est ,vr,ai, -obtenir des cartes en- couleurs au moyen de clichés typographiques qui supportentun:ti rage considérable; mais, outre que les clichésrendent les corrections à peu près impossibles, les résulta ts qu'ils. tion nent sont debeaucoup inférieurs à ceux qu'onobtient par la .chromo-lithographie. Les deux procédés ont été d'ailleurs pratiqués avec succès au Bépôt:de la guerre,, et il faut espérerque lé désir,manifesté par le.public 4e ,voir paraître une carte topqgraphique de la Franceeii . plusieurs couleurs,; se réalisera,dans; un avenir: pl us', ou moins éloigné. -Quelques personnes. préfèrent la carte de Cassini à celle de.l'EIat-rnajor :elles n'oseraientpas avouer 1 a raison-de cette, référence:. Cassini est plus facile à lire, cest'cer • tain-: le premier livre des enfants est écrit en gros earaet çs .tres. Mais .la carte de Cassini-n'est pas une cartd4opographique dans1a véritable accep Lion: da Tot:, d'est dé la géo grapjievue aii.microscope: Qu'y trouve-t-on, en eût, qui pe soit exprimé, sur des, , cartes géographiques: à: échelle La bien , plus petite? planimétrie y est rédhite aux cours d'eau, aux routes principales., aux ceflft'es de- popùiatioiï; quant aux formes du terrain; .elles, y sont exprimées nu moyen d'un système decopvention , auquel l'imagination pourrait largement suppléer: Loin de rio us l'intention dabaisbr l'oeuvi'e de Cassini, mais la comparaison -n'est-pas possible.;,, Bans plusieurs, occasions et surtout à la suite de 1a dernièrecampagne, on,a:.reprocljé..àia carte (le Franco d'ne e - 39 - e e ç pas être tenue réguljèremeijt.au cour.nt. •La. réponse à cette'critique nécessite quelques développements. Les premières feuilles de la carte furent gravécs:immé- O diatement après l'exécution , des ievé' ur, le terrain; mais comma 1fr topographiè est plus rapide que, la gravure, comme le. nombre des graveurs a toujours été très-re& ! -tréin,vul'apdescxigéhaund'e,1s pce'de temps. qui s'écoulait entre l'époque du levé et la mise en main de la gravure, tendait à. s'accroître de jour en jour.' C'est ainsi que la gravure des dernières feuilles de la. Corse; levées sur le terrain en 1865-1866, ne sera entièrement terminée- que dans quelques années. Pendant les 10 années en moyenne qui sépataient le levé de la pi blicalioii, ie"trabé des routes se modifiait,. de nouveaux chemins étaient ouverts, desmarais de'séchés; de nouvelles constructions s'élevaient, des bois ètaiént' défrichés, d'autres plantés;! 'et la feuille livrée, au commerce 'ti'étkit plus au courant. On dut dès l'origine prendre des mesures sérieuses pour éviter ce grave inconvénient. 'Depuis :longteffips un , service spécial étiit, chargé. au Dépôt deJaguèrrc, 'dèla révision de lacarte de France.Dès que, ia . planimétrie èt'les écritures dune feuille étaient gravées; on en 'faisait parvenir une épreuve au préfet dû, départ émeut qu'elle. concernait, afin qu'il y' fit indiqur, par les différents services, oirie, eaux, et forêts, contributions directes, tous leS changements survenus depuis i'4poque du levé.'.Ces..cdrrections étaient p'ortéès sur les cUi_ vres avant la gravure de la montagne,. 'qui,'poûr les feuilles chargées, a souvent ' exigé six et huit anô'ées de travail. Mais, avant nième que la montagne. fût terminée', de nou vellecorréctions'.étaient déjà 'devenes nécessaires. On It prit le parti' de. publier quaiul mêmesauf à reprendre les cuivres plus tard, poué lessoumettre, à tour de rôle, à une révision générale. •Cette révision générale a été faite pour les deux tiers environ de' laFrane,•au'iioyen des documen t s fournis: pair les départements. Le procédé •a paru ifisuffisant, et, dèpiis quelques années; 0h a jugé absolument nécessaire de faire exécuter ce travail paf des officiers, surie terrain .mêiie' ce qui est beucoup plus exact, mais ce-qui exige beaucoupplùs'de temps En effet; la carte comprend une surface gravée de p . rès de 100 mètres carrés; la révision d'une demi-feuille de 20 décimètres caftés, représentant, surIe terrain, 1,280 kildmètres: carrés ou 80 lieues carrées, demande au moins 6 mois de travaild'officier, autant pour lacorrectioh des cuivres; la tévisioù de la carte entièr&nécesiteraitpar conséquent 500 années de travail, soit 25 années' pour 20 officiers et un même nombre de graveurs, en admettant qu'iloit nécessaire de reviser chaque feuille tous lès_ dns.,ll paraît: donc difficile que toutes les feuilles de la carte de France soient constamment tenues au courant, etqueehicuned'elIes soit toujours, tt un m6mdit donné; l'expression fidèle de la réalité. Si l'on s'était astreint à corrigerles cuivres à mesure que des modifications ont été reconnues nécessairès, s'il avait fallu, pour livrer une feuille à Ja publicité, attendre qu'elle Mt complète, il en est certainement qui n'auraient jamais vu le jour. Les chiffres ont une ' logique devant laquelle cèdent toutes les objections.. Le nombrelimité des graveurs du Dépôt de la guerre ne permettait' pas de songer 'à la révision générale avant 1! adhèvSent complet ou à peù près complet de la rte, r t 4 •—41—s t c'est ce qui explique les lacunes signales au moment de la guerre. On sait d'ailleurs que, par suite du vote d'une somme considérable affectée au service des chemiùs vicinaux,.,le réseau de nos voies de communication de troisième ordre a reçu, sous l'Empire, une extension qui a constitué; pour la mise, au courant des feuilles de la carLe une époque réellement critique. Un grand nombre de ces chemins sont achevés maintenant, les autres le • seront bientôt; les corrections et additions qu'ils nécessiteront sur les cuivres seront exécutées le plus promptement possible. Lorsqu'elles seront terminées, les difficultés en face desquelles on s'est trouvé ne:se renouvelleront plus. -Pendant le cours des trois dernières années, 35 feuilles environ ont été reviséès Sur le terrain'; les corrections de gravure qu'entraîne cette révision sont poussées avec la plus grande activité.. Avouons-le cependant, quelque pénible que soit cet aveu': de même que toutes l'es oeuvres qui nécessitent un grand nombre;de collaborateurs et dont le contrôle serait aussi long que difficile, la grande carte de France de l'Etatmajor n'est pas exempte d'imperfections.' Les levés n'ont pas'toujours été faits avec l'exactitude qu'exigeait un pareil: travail ; le nivellement a été exécuté un peu légèrement dans, certaines parties; enfin, les formes du.terrain n'ont pas toujours été rendues avec vérité. Il ne faut pas s'en étonner. Comment admettre, en effet, que 378 officiers, différant par les goûts, l'aptitude; l'âge et le tempérament, aient exactement la même dose de conscience? Quelques-uns d'entre eux, désignés d'office, ont fait à contre-coeur un travail qui ne leur convenait pas. Âl'origine, on 'avait cru pouvoir terminer en 20 ans les 4 •t' • s ç t-4 t lévés -sdr le t'exnint: des difficultés deîtout genre déjouêrétit les èa1culs,et, au bout dŒ quelques afiliées,. èn'vit bien'qûeie opérations se pFolongeraiehtdé beaucoup -a'u delàdÎi terme sur' laquél en avait comptk Une aigtnentationotahle du personnel fut le moyen que l'on considéra ne c6mme le plus propre à activer lé travail,-'. nais on songea pas cjùerràissant ainsi ofi''exposait àintroduire des nôii-valeurs'dans un service exigeatiïdç la part de tous ceux qui -y concouraient des qualités' pécialês.'.Dè 181'8 à 1830,25 officiers eh.moyenie• étàintanriuellementeinplôyés'à la topographie; de 1830 à 1847 èô.noMbre'fut plus7 que doublé; en 1834, il s'éleva à 75: On voulait en finir quand mure. L'intention était 'Iduable sans doûte, niais la quantité nè :saait > supléeii à la'quaiité. La période de 1830-4847-a .fohrni un certain nombre dé travaux insuffiants; la révision générale en fera disjaràître les impeN .. factions. ',• de Mais si quelques rares parties la cate -laissehtà'déi rer sous le ¶'port de l'exabtiWde,' l'ensemble h'en'estpu moins reniarqùable. Ona'pu oir Ï'dxpdsitiohintérha: tibiia!e de géographie; u, porîrIa premièPe 'fois; M 26 11, feuilles qui compbsenv1a Frâe confinlentale ont été as sehibiéès avee:qtzel soin la 4 gravure :èt les: raccords accord' de feuilles èntreelles nt-été exétéDnrcèt..inmee assemblage, dornjiôsé de Si panneaux> detfi f feuilles ehâ-' cun etesurantiMe-supefflèie totaléde 179:mètes carrés, t dônt 100 enîiidridesùrfacegravée,'on -a étésu-tpr dé trouver tarit d'hirmônie, 'tant d'hôitiogéhéiié. il y' a daxis cette ceifvreï à laqù&le ont cllâboFé pendant klu (l'un demi—sielé tant d'ïhdividus différênts,ûfie'teie Ciiiité ede méthode, untel-respect de la tradition, ' que l'on croirait qu'elle n été lancée d'un seul jet sur le papier.- - La carte de France de i'Etat-major a servi de base . à ut) grSd nombre de cartes qui .appartiennent toutes au nou veau fonds du &Dépôt de la guerre et se rattachent les unes à la 4, les autres à la. 5e époque de la topographie On peut les diviser en 6 catégories bien distinctes: 1 0 Cartes -Le extraites des minutes de la carte Je France...-. département della Seine àen 9 feuilles, .gra- vure sur cuivre; est une réduction de's levés exécutés de 1818 à1821 par les Ingénieurs-géographes.. Cette carte,' dont Parisoècupe le deiitre,comprend une grit'nde partie du départdrnent de Seine-et-Oise et la portion occidentale de Seine-et-Marne ; elle s'étend jusqu'à 25 kilomètres à l'est et àl'ouestde la capitale,- jusqu'à 20kilo+ mètres au suditet su' noM. - Revisée. sur le terrain;par en-1869, elle a été enles officiers du corps . tièrement mise- jour en 1872-1873. La correction des cuivres a été terminée à la fin de 1875, et la nouvelle édition livrée au puhlicau mois de décembre dernier :TL'assemblage des 9 feuilles4oime un rectangle d'environ I .m. 40 4e largeur sbr 4m. 05 de hauteur. .- ...; 0n se;rappelleles services qu'a rendus,, pendant le siège de Paris, la caFté du département de là Seine en 2 feuilles à l'échelle de Les deux cuivres de , cette carte avaient été-obtenus au moyende procédés galvanoplastiques; par.. la juxtaposition des-9 planches qui composaient l'éditibn. db :1 859. Le report sur pierre -que l'on en fit- au moment de laguerre fut livré dans le eommérSu prix minirhË de. j * _44_ 2 O fr. 50 cent. Le nombre d'exemplaires qui s'écoula du mois de septembre 170 ai mois de mai 1871 s'élèvè it plus de soixante mille. La révision récente de la carte en O feuilles exclut naturellement du Catalogue des produits du Dépôt de la guerre, le département de la Seine en deux feuilles, jusqu'àce qu'on se décidé à renouveler l'opération galvanoplastiquè, assez délicate d'ailleurs, dont il vient d'êtie question. On y a -suppléé provisoirement par un report sur pierré delàhouvell édition en-9 feuillS. La carte, véritablement populaire. du département-de la Seine sera certainement celle qu'on vient, d'exécuter par l'annplificati6n au moyen •de l'héliogravure de.la carte , édition 1875—C ette 'nouvelle carte, publiée'en 36 feuilles, s'assemble comme la carte originale dont elle est la reproduction exacte; mais dans un cadre de dimensions doubles; Les, écritures se. sont trouvées amplifiées dans -là même proportion, 'ce qui permet de les lire: à quelques mètres rie, distance. Son prix, .0 fr. 25 cent, la feuille, la rend abordable à tout.lemonde;il n'estconc pas douteux que d'ici à peu de temps elle trouve sa place sur lés murs des salles de classe dans tous les établissements d'instruction publique.....' La carte du Massif du Mont-Blanc, .gravuré sur pierre en cinq couleurs, est un extrait des minutes à de la carie de F'rance. En principe, les levés des officiers d'état-major -0 s'arrêtent à la frôntièrc; au delà, la carte de France ne fournit que quelques renseignements planimétriques insignifiants puisés dans les cartes officielles des pays voisins: La feuille d'Anneày r sur la limiteorientale delaquelle se trouve offlo le Mont—Blanc, a dù subir la règle générale, et lion a arrêté la topographie la frontière d'Italie, laissant en ,blanc t e.' partiesméridiènales du géant des Alpes. Cepndint il' lés parties paraissait intéressant de donner une représentation complète 'du Mont-Blanc et 4e ses abords, à une échelle qui permit d'en figurer les plus petits détails, ne fût-ce que pour servir de guide aux touristes qui chaque ànnée en tentent l'eschlade. 'On eut l'heureuse ,idée d'en faire.un carte spécial en utilisant pour la partie française les minutes à et en la complétant par un levé à la rnêm'e échelle exécuté régulièrement 'sur le versant sud de la chaîne jusques 'et y compris le viIlae de Courmayeur: La carte du massif du Mont-Blanc est d'une clarfé qui en rend la lecture facile elle indique avec une exactitude scrupuleuse tous lés sentiers accessibles'et les' divers chemins qui conduisent ausommet; chemins dont le tracé au 'milieu des glaciers et des .neiges disparaît chaque'ann,é'e; mais dont, la direction générale ne varie 'pas. Le m asses rocheuses qui ém'ergent dès glaciers y. sont rendues avec une vérité saisissante. Elle n'exclut pas l'emploi d'un guide, toujours indispensable dans lei' ascensions périlleuses; mais elle permet au touriste de marquer d'avance le but de ses excursion et de reconnaître eùc'tement le point où il • se trouve àchaqùe instant de la marche: Il 'est 'regrettable. qu'on n'ait pas un peu Élusélargi le' cadre' de 'la carte du' Mont-Blanc,. afin "de pouvoir y faire 'entrer le col de la Seigne.et'lecoi Ferret, qui, situés aux deux 'extrémités: de l'allée,Blanche et donnant accès 'de»l'J.talie en' Fraude d'un côté, de,l'Italie en,Suisse de l'autre, limitent en réalité le' massif cia Mont-Blanc..,'.. ".Les ,nouveaux procédés de gravure chimique. en relief ont: ét utilisés pour , réproduire lkMrtedù Moùt-Blanc' au moyen de clichés: typographiqées qui 'peuventfourni un 46 Il ombre indéfini d'exemplaires; lds pierresselrotrçcnt. ainsi garanties contre. l'usure prématurée qu'entrainént:dewop fréquentstirages; cc qui a permis dé réduiie des 4/5 le prix de la carte, donkPéreuve typographique se vend l'franc. H r L'opinion 'publique réclame depuis longtemps ai'ec stance une carte polychrome de la France à-; reproductien des: minufes misesaù courant, où le figuré du terrkin serait exprimé par dés courbes de Tniveaù équidistantés. Cèst ren effet unie question d&it là. solution s'impose de plus en plus. Quelques pays ont déjà produitdes cartes de ce genre. .11 est certain que la carte k telle qu'elle estjne peut-être utilisée avec avantage par tous lés services 'publics. Les nombreuses demandés adressées journellement au Dépt de la.guerrepar. les ingénieurs dc l'Etat pour obtenir des calques d.es,mifiutes à t;prouvent surabondamment que ces minutessont pour eux ,un atxiliaire.précieux. et conviennent surtout àla préparation de leurstravaux; Il West pas douteux que, poiir.l'étabiissément 'd'un avantprojet de,.touteoii de chemin de fer, lés courbes sont préférablesauxjiachurs. Mais le moment ne paraît pas.enèore venu pouiie Dépôt de la guerréd'éntreprendre und oeuvre aussi considérable que -la publication des mintfts deia carte. de Fntnce dansrles conditions demandées.Cettè œuvre nécessiterait une révision cômplètd, !sur 1eterrain de la planimétriè et du nivellement ; denianderait aùmoins 14 on 20 . ans .de travail et coûterait à la France'uiie dépense de 8 à 40 millions. Une pareille carte, sie11e était .jamaisT èntreprise,.:fleis'exécuterait avec économie. de iemps'et d'argent,':qu'après la, refontedu • cdastre, 'M il serait au moins nécessaire d'en appuyer lenivllernent sur r de. op é rations aussi complètes et • aussi concluantes , . pie celles qui ont été employée par M. Bourdaloue pour l'étalignes- de -,.base du :bisemènt du réseau principal d nivellement-gnéràl-de-1a' France . Quelques départemcns ont su d'ailleurs utiliser, les cal•.- t. ques dS minutes 4ui leur ont été fournis sur leur demande p ar le Dépôt de la guerre, en faisant établir, avec Ileurs propres ressouie ps des cartes de leur teri'itoire avec courbes de niveau; mises ah _courant .par; k, service de e hgntsvoyèrs 'Cet ex mple sera évidemment -suivi - par d'autres : dpartemén1s.- .•.' ----- .2 0 - Cartes > qui.. procèdent Jirecteiunt du 80004) P voie Je simple reprodnetiàn.La carte de France à -- a été divisée en feuilles de dimensions égales, sans souci aucun des divisions adininlstratives; on est donc obligé, ppur former un' département tout entier, de réunir, par leurs lignes de raccord, les 6 feuilles au moins, les 9 feuilles au plus, qui en comprennent le teri4toire, ce qui; à l'éoqu e où la feuille coûtait ifiancs, portait le prix d'une carte depaikementale ï ou 63 fanes On arriva à réduire considérabl e ment ce prix en livrant aux départements qui le désiraient de reports sut pierre des' oui'. 'res k L adminiçtration dépaitementale acquit t ait les frais de tirage, re c evaitiin certain nombre d'exemplaires, et les pie ^e e .s fournies, par elle devenaient la propriété de l'État, ui Lci'eserait le doit de faire ensuite des tirages a son henefice C'est ait moyen de ce procédé que le Dépôt de la guerre n publié, depuis 1840, un certairC nombre de cartes dépitrtementalès, r e prod u cti o ns exactes de la tgrav&re. etdoni une vingtaine, encore, sont inscrites au cata,lgùe au prix 'de . , .8 francs. Depuis que touteà les feuilles de la France ont été reportées sur pierre, la publication des cartes dépattementales a perdu toute son i mpo rtance.. -: torqu'une viHd chef-lieu de département; ou occupée S • par une.nombreusè garnison,, se trouve placée trop près du cadre d?une feuille, on est"soivént obligé, de '.faire.à la fois l'achatde'2 feuilles voisines; le Dépôt de la gùerre.a obvié à cet inconvénient eh publiant les Environs des villes de Franèc qui, étaient dans cetteconditionexce'ptionnelle, au moyen de réports sur [ pierre d'une portion des deux ôûivres contigus, iell&que Id ville fût"aii centré .delacarte. Cartes extraites dii $00000, mais transforméesà l'aide de procédés nouveaux. La. . carte de la vallée Je ,Sallanches â Chamonix 3° pn u nouveau système de reproduction netc obtenuepar qu'il serait avahtage'w d'appli4uer à toutes les fuilles de la carte de France ou le figure du tet ram est tellement 00mpjiqué que la lecture en devient extrêmement difficile. Ce procédé tient à la fois du report et de lagràvure sur pierre, et permet de reproduire trsit pour trait les cuivres du 80000e, en affectant une couleur spéciale, bleue aux eaux et bistre à la montagne La carte de la frontière des Alpes, àen 7 fèuilles,grasure su(pierre en trois couleu r Cactu eflenieùfen cours dé p'iiblication ',a été exécutée par le rêine procéde que la precedente, avec cette diflerence qu'on a substitue des courbes de ni4eau aux hachures <qûl expriment le figuré drrèlief; n - 49-.Après les sa'antes discussions auxquelles adonné lieu la questiod du-figuré du terrain suries cartes topographiques, il ne nous apiartient.pas d'émettre sur un sujet aussi débattu -une opinion exclusive. L'école des ingénieurs-géographès prônait les lignes de plus grande pente; les-services des .mines et des ponts-et-chaussées emploient depuis longtemps courbes de niveau. La commission de 1826 -adopta les courbes pour les échelles plus grandes que ; pour le 10000e et les échelles plus petites, elle décida IDOW que le terrain dévait: être représenté par des hachures. Aujourd'hui la vogue paraît appartenir aux courbes, depuis que les progrès de la chromo-lithographie ont permis de produire rapidement et à bon marché des cartes en couleurs. - Les hachures, comme les courbes, ont des avantages et des. inconvénients. Dâns certains cas, les unes sont ernployées de préférence aux autres cela dépend de la nature du terrain représenté, de l'échelle, du point de vue auquel on se place, durésultat qu'on veut atteindre, du parti à tirer de la carte. -Les légères ondulations de la Beauce et de la Sologne ne seraient pas intelligibles à l'échelle de si on les exprimait par des courbes de niveau a l'quidistance de 20 mètres; pour rendre le terrain lisible, il faudrait diminuer cette équidistance. Dans les Alpes on dans les Pyréné&s, on serait obligé de l'augmenter pour ne pas cacher la planimétrie sous des courbes trop multipliées. Mais comment comparer les pentes dans les différentes parties d'une même carte, si l'équidistance n'est pas constante? -Les courbes sont utiles aux ingénieurs, aux officiers du génie, auxquels elles fournissent les éléments indispensables 4 sise • pour la construction des profils ou la soluiion de certains problèmes géométriques ; les hachures sont généralement préférées par • -les militaires qui ont besoin, pour les grandes opérations de la guerre, de, pouvèir saisir rapidement l'ensemble des formes. En effet, les -hachures font * -teinte sur le papier, quellé que soit la pente; il.n'en est pas de -même- des courbes. Les -hachures rendent mieux le modelé du terrain, l'expression plastique, et les formes qu'elles dessinent frappent immédiatement la vile sans-que le jugement ait -besoin d'intervenir; mais on peut dire en faveur des courbes, que leur exécution sur le cuivre ou sur la pierie exige beaucoup moins de temps que les hachures et que, par conséquent, - elles coûtent beaucoup moins cher. Pour une carte spéciale comme celle de la Frontière des Alpes, où la montagne joue le plus grand rôle, où les pentes atteignent la limite des inclinaisons possible p, où les différences de nivèau entre- les crêtes et les fonds de vallée sont .presque toujours considérables, l'emploi des courbes de niveau offrait des avantages; car, en conservant partout la même équidistance -(20 mètres), on était assuré -d'obtenir un effet de relief suffisant; en outre, les teintes d'intensité.différentes produites par le plus ou moins d'écartemetit .des courbes, permettaient-- de comparerassez exactement les pentes: Cependantune difficulté se présentait pour que la carte Mt complète, il fallait nécessairement représenter les deux versants des Alpes, de l'un et de l'autre côté de la frontière. Le Dépôt de la guerre n'avait, pour la partie française, qu'à reproduire à les courbes de ses minutes à; il n'en était pas de même pour la partie italienne. On fut obligé de traduire -par des M - 51 courbes le figuré en hachures de la carte k de l'étatmajor sarde. Mais, comme la carte piémontaise n'offre que très-peu de cofes d'altitude, et qu'en outre la monta.-ne y et éclirée par la lumière oblique, cela créait un nouvel obstacle pour l'appréciation exacte des pentes et la construction des courbes de niveau. En conséquence, onse contenta de courbes fictives, ' approximativement horizontales, qui traduisent suffisamment les formes du terrain telles que les représente la carte àmais qui n'ont auFo —0w cunement la prétention de permettre l'évaluation, même approchée, des différences de niveau. La carte de la frontière des Alpes est loin d'être terminée: 48 feuilles seulement. dont on a fait un tirage provisoire pour l'exposition géographique de 1875, et auxquelles on met ac t uellemênt la dernière main, vont.parattre incessamment. Elles comprennent la partie nord-ouest de la carte totale, et représentent une partie des Alpes de Savoie et du Dauphiné, le col du. petit Saint-Bernard et ses débouchés, ainsi que le tunnel du Mônt-Cenis. La carte entière s'étendra le long de la érèic principale des Alpes, du petit Saint-Bernard au col de Tende; elle- sera lirbitée à l'ouest le méridien de Toulon; à l'est par celui de Turin. 40 Cartes obtenues par amplification de la carte C'est la photographie qui en fournit généralement la hase. L'hélio-gravure et la photo-lithographie lui viennent en aide pdur la multiplication des épreuves. Les puissants appareils dont dispose le Dépôt de la guerre pbrmettent de doubler l'échelle d'une carte sans déperdi- a - 52 tien de lumière, sans déformation appréciable. Mais le dévelppernent ayant pour résultat inévitable de rendre plus sensibles les défauts de la gçavùre, il est indispensalile que la carte originale soit à peu près exempte d'imperfections. Les feuilles gravées de la carte de Francepeuvent subir cette épreuve avec avantage. La carte des environs de Rouen, ampliflcation,k0 par l'hélio-gravure de la carte de France à est le premier essai de ce genré qui ait été tenté au Dépôt de la guerre il a pleinement réussi. On -a • exécuté par le même procédé la carte du théâtre des événements militaires en Alsace, 4 et 6août 1870. Dans l'intérêt de la conservation des cuivres, ces deux cartes ne sont tirées qu'en report sur pierre. La carte à des environs de Metz est un spécimen de photo-lithographie par amplification du 80000e.. Elle représente tout le terrain sur lequel ont eu lieu les batailles et engagements qui ont précédé ou suivi le blocus. de Metz, depuis le 14 août jusqu'au 30 octobre 1870. Les amplifications ont l'inconvénient d'augmenter la valeur des, détails p lani métriques, dont les dimensions à §ont purement conventionnelles, clans une proportion qui n'est plus en rapport avec la nouvelle échelle ; mais cet inconvénient est amplement rachété par la clarté qui résulte de 1'grandissement, surtout dans les pays trèsaccidentés. Obtenues par des procédés rapides et par conséquent établies à peu de frais, les amplifications par la photo-lithographie pourraient être répandues .à profusion dans l'armée.; elles familiariseraient lessous-officiers et même les soldats avec la lecture des cartes qui représentent les en- , L - 53 virons des camps ou des garnisons qu'ils occupent. Les cartes des environs de Versailles et de Saint-Germain à exécutées d'après cette méthode, ont rendu des services réels aux troupes stationnées dans les camps de Satory, Meudon, Rocquencourt et Villeneuve-l'Etang. ° tartes obtenues par la réduction de la carte (le France i MC Dans la réduction des cartes, la photographie ne joue •cflf'un rôle insignifiant; elle supplée tout au plus le pantoI'hégraphe. La réduction à moitié, c'est-à-dire à à seliogravure ou la photo-lithographie, de 1 a carte '60 rait complétement illisible. Toute réduction -nécessite un travail de simplification intelligent qui ne saurait être abandonné à un appareil mécanique, quelque perfectionné qu'il soit. Avant tout, le but à atteindre est la clarté. En établissant la carte de France àréduite de la grânde carte à le Dépôt de la guerre a poussé peutêtre un peu loin la simplification en ce qui concerne les voies de communication. On s'étônne, en effet; de ne trouver sur cette carte que les routes de premier et de second ordre; un grand nombre de localités, de peu d'importance il est vrai, mais toutefois cirefs-lieux de commune, ne sont rattachées à ces routes par aucuns chemins, et cependant ces chemins existent, de quelque nature qh'ils soient, et, pour la plupart, ils auraient pu être introduits dans la planimétrie sans nuire à sa clarté. Il y a lieu d'espérer que la révision dw320000e suivra de près celle du 800000, et qu'on profitera de ceUe circonstance pour combler la lacune pu vient d'être signalée. Dans l'origine, la carte ne devâit être qu'une simple carte conimunae de la France; elle indique, en effet, tous les centres administratifsjusqu'atix chefs-lieux de commune inclusivement; il faut qu'ellé. devienne une véritable carte des voies de communication classées. L'achèvement prochain des chemins vicinaux permettra d'atteindre ce but. Pour l'expression .du relief elle ne laisse rien à désirer. On a cherché à simplifier les formes en supprimant certains détails, à les généraliser eh prenant comme base les vallées assez profondes pour séparer distinctement les groupes, à caractérier enfin le terrain en rendant avec soin les accidents qui le définissent : rochers, crêtes saillantes, sommets arrondis, ressauts, plateaux et terrasses. - La carte à est terminée,. moins la feuille d'Avignon et la Corse, dont la planimétrie a été publiée cii attendant que la montagne soit gravée. Les 23 feuilles dont elle se compose forment, quand ell sont juxtaposées, un rectangle de- 3m,0 dé hauteur. sur 3 80 de base, dans lequel une faiblç partie de la Corse vient s'encadrer. Quelques mots -suffiront pour constater l'importance de cette carte et les services qu'elle adéjà rendus: c'est 'sur efleque sont basées la plupart des cartes géographiques de France, publiées de uosjours. Le report est -en projet, il a même déjà reçu un commencement d'exécution.-... L'abaissement de prix qui résultera de cette mesure mettra la carte entière-à la portée de toutes les bourses:: en La carte -des Alpes àen ce moment cours d'exécution-au Dépôt de la guerre, est un extrait de la précédente, transformée par l'application du procédé employé déjà pour la vallée de Sallanches à Chamounix et qui con n 4 t- siste à combiner. la gravure et le' report sur. pierre. Elle cozprendra une partie du Màcoiinais, la Bresse, la Savoie, le Dauphiné, la Provence et, en dehors de la frontière, le Valais (Suisse) et une partie du Piémont. . Des dix feuilles qui la composent, six seulement sont terminées ;• elles portent les noms de Mâcon, Grand Saint-Bernard, Lyon, Albertville, Valeice et Avignon.. Le reproche qu'on a adressé aux feuilles montagneuses du 80000e, d'être d'une lecture difficile, est également applicable à celles du 3200000 gravées sur cuivre et imprimées en noir. La ca pte des Alpes est exempte de ce défaut. capital. Elle reproduit exactement la planimétrie et les écritures de la Francé mais elle a l'avantage de présentei les eaux en bleû. Quant au figuré 4e la montagne, obtenu par. le report sur pierre des cuivres de l'original, on lui a affecté la couleur bistre, sur laquelle les écritures se lisent très-distinctement... La feuille de Valence, seule publiée Jusqu'à ce jour, se distingue des 4-premières en ce que es formes du terrain y ont été représentées par des courbes horizontalesqui, par leur rapprochement ou leur écartement, indiquent le plus ou moins de rapidité des pentes. On ne, s'est pas astreint pour le tracé de ces courbes à la règle absolue de l'équidistance ce ne sont, àvrai dire, que des espèces de hachures dirigées exactement dans le sens des courbes horizontales, au lieu de l'être dans celui des lignes . de plus grande pente. Les 4 premières feuilles terminées ne constituent qu'un tirage provisoire et seront transformées plus tard suivant le procédé appliqué , à celle de Valence, procédé qu'on a. définitivement adopté pour le reste de la carte: On se propose également de compléter de la même manière la partie — t 4 t! .0 étrangère: Suisse. et. Pittiont, en pbussantle figuré de la montagne jusqu'à la limita orientale de la carte qui s'arrête au méridien de Turin. La carte des Alpes à suppléera momentanément aux feuilles de la France à même échelle, dont la montagne n'est pas encore gravée. C'est encore par une combinaison de gravure et de report sur pierre du 3200000, qu'a 'été exécutée la carte 'des Frontières Nord-Est de la France, en 2 couleurs, noir et bistre, en 4 feuilles représentant le terrain sur lequel se sont passés les premiers événements dé la guerre 18701871. Le Dépôt de la guerre avait dressé en 1837, à l'échelle ltlades guerres de la succession d'Espagne, de'po ur 'as une carte de la frontière Septentrionale de la France, gravure sur cuivre en une feuille, comprenant la Belgique, le Luxembourg, la partie méridionale des 'Pays-Bas et les Provinces Rhénanes. Cette carte, réduite du 86000° pour la partie française et des cartes des pays voisins pour la partie étrangère, s'arrêtait au parallèle de Paris. On la prolonge actuellement vers le Sud par une feuille de même dimension en composée de O fragments, dont un spécimen cours d'exécution 'a'figuré à l'exposition du Congrès géographiquè. Ces 'deux feuilles pourront devenir le point de départ d'une carte de l'Europe occidentale dont le méridien principal passerait par Metz: Parmi les nombreux documents cartographiques publiés par le Dépôt de la guerre depuis quelques années et auiquels la carte-à'a servi de base, il en est un qui, sous le rapport de l'exécution, est loin d'être parfait, mais qui, pat le but élevé 'qu'il vise, la transformation des cartes géogra- 4 phiqiies de France, offre un intérêt de premier ordre: Nou&voulons parler de la carte dunh'ellernent général de la Frmice, àphoto-lithographie en deux couleurs, publiée en 1872).Qn sait avec quelle négligence, pour ne pas. employer une autre expression,, le figuré de la montagne est représenté sur la plupart des cartes géographiques de France éditées par le commerce.- Sur quelques-unes même ce figuré est réduit à une sorte de signe conventionnel invariable d'aspect et de forme, qui a la prétention d'indiquer des chaînes de montagnes, mais qui, le plus souvent, ne marque en réalité que la direction de la ligne de partage des eaux. En publiant la carte du nivellement général de la France, le Dépôt de la guerre a voulu réagir contre l'idée systématique de la division de la surface du sol en bassins, contre cette fâcheuse tendance à laquelle obéissent les géographes étrangers aux plus simples notions géologiques et qui-les pousse à faire surgir des chaînes de montagnes, là où l'exhaussement du sol entre les origines de ruisseaux coulant en sens contraire est à peine sensible, com1ie dans les landes de Gascogne, là où le terrain s'étale en un large plateau, comme dans la Beauce entre la Seine et h Loire. Il a voulu enfin fournir une base certaine pour la représentation méthodique des formes du terrain sur toutes les cartes portatives ayant la France pour objet. Son but a été atteint. La carte du nivellement général ne date que de 1872, et dès 1875 on comptait déjà un grand nombre de cartes ou de reliefs de la France auxquels elle avait servi de fondement. Les géographes scrupuleux n'ont pas hésité à en tirer parti ; plusieurs môme en ont adopté l'échelle, qui convint surtout à une carte muale.• o s s La carte du nivellenient général de la Franco est exclusivement stratimétrique; on y a iiidiqué seulement les cours d'eau, et les courbes, horizontales de 100 en 100 mètres, éduitès d'après les minutes porte un grand 40000à'Elle , •n3mbrede cotes de niveau plcées dans les vallées, su les sommets, aux principales dépressions des lignes de faite. " Tous les détails de peu d'importance que ne comporte pas l'échelle ont été supprimés; on a condensé certains mouvements de manière à conserver au terrain son caractère propre; enfin on a généralisé les formes en effaçant les vallons de peu de profondeur, en réunissant dans une même courbe quelques sommets voisins qui ont même altitude et qui; appartenant au même groupe, auraient pu par leur multiplicité nuire k l'intelligence dé l'ensemble. Le Dépôt- de la guerre ne s'est pas encore occupé de l'exécution d'une carte 'purement géographique, réduite du 80000e; il a laissé jusqu'à présent ce soin aux spécialistes. Ce n'est pas qu'il dédaigne un pareil travail, dont lui seul d'ailleurs possède les matériaux complets La réductionpoussée jusqu'à ses dernières limites est une opération extrêmement difficile. En ce qui concerne la planimétrie, les principes sont fort simples; ils dépendent du but assigné à la carte; mais, pour le figuré de la montagne, on ne saurait fixer de règles précises. , On arrive assez facile ment à exprimer les formes générales par l'élimination des détails et . le. choix raisonné des éléments caractéristiques du terrain, mais le résultat qu'il est difficile d'atteindre, c'est l'expression de la valeur réelle des montagnes et de leur hauteur relative. Peu de géographes y sont parvenus. La carte k dont il a été question précédemmént, est M. un premier pas vers 'la solution du problème. Au moyen de - 59 réductions successives étudiées avec le soin qu'il apporte à tous ses travaux, le Dépôt de la guerre arrivera certainement à une représentation géographique de la France aussi r parfaits que possible.. . Les cartes de France publiées jusqu'à ce jour par le Dépôt de 1 R gtierre à une échelle plus petite que le limite supérieure de la géographie, sont des cartes spéciales dressées pour l'usage à peu près exclusif de l'armée. Aucune d'elles n'indique le figuré du terrain. Telles sont. La carte des étapes de r,rance. en 2 . feuilles, à revue et corrigée en 1874; La carte des circonscriptions de corps d'armée, à avec teintes La carie des circonscriptions de bataillon de Par-. niée territoriale, à en deux feuilles, avec teintes, 4875. Elle a été établie sur le fond, de la carte cantomdc dressée en 1817. par Alexis Donnet, géomètre de I re classe au département de Seine-et-Oise, et dont les cuivres, propriété du Dépôt de la guerre, ont été corrigés en 187,22 La carte des chemins de fer français, àune feuille, publiée en 1875, présentant toutes les stations et tenue constamment au courant. Deux carions introduits dans son cadre indiquent les voies ferrées de l'Algérie à et celles des environs de Paris li 6° Cartes diverses à échelles plus grandes que les minuteset résultant de levés spéciaux. Cette catégorie comprend Le plan du terrain affecté au camp de Châlons, * en - 60 deux feuilles, , 1865. Ce plan, grave sur pierre, a été transporté sur cuivre par les procédés de gravure chimique dont la maison Erhard a la propriété. Le terrain Je manoeuvres 4e Cwnpiègne, à Lgravuï'e Sur pierre Les environs de Mèulan, àgravure sur pierre, terrain exprimé par dés courbes de niveau Reims et ses environs, àgravure sur cuivre, 1825; Et les plans à d'envion 50 villes (le Franee, chefs-lieux de dépai'tement, gravure sur cuivr. Chacun de ces plans s'étendjusqu'à 4 kilométrés environ du centre de laville. Pour ne pas quitter la grande carte de France à avant d'avoir épuisé tout ce que nous avions 'a dire sur cette oeuvre capitale du Dépôt de la guerre, et sur toutes les cartes d'un ordre inférieur qui s'y rattachent directement, nous avons dû rompre l'ordre chronologique que tous avions adopté et laisser de côté pour un instant les autres productions que cet établissement amenées de front avec elle : il nous reste à examiner ces dernières: La période qui.s!est écoutée depuis 1830 jusqu'à nos jours est signalée 1 0 Par la mise en oeuvre de documents opographiqùes datant du premier Empire ou seulement de l'expédition de Crèce, et qui ont été traduits par la gravure; suivant la nouvelle méthode inaugurée par la carte de France à • Les cartes dont ces documents ont été la baseappartiennent au nouveau fonds du Dépôt de la guerre. 20 Par les cartes diverses publiées sur l'Algérie, d'après les travaux des officiers d'état-major; 6 - 61 30 Par des cartes, soit isolées, soit réunies en atlas, qui ont été exécutées par le Dépôt de la guerre à la suite des expéditions de home, de Syrie, de Chine, et des guerres d'Orient, d'Italie et du Mexique. Nous passerons successivement en revue les cartes appartenant à ces 3 séries. Carte topographique des pays compris entre la Franee, les Pays-Ras et le Rhin, à, en jre série. 15 feuilles, établie d'après les levés exécdtés de 1801 à 1804, à et à d' par une brigade de 24 ingénieursgéographes dirigés par le colonel Tranchot. Les minutes de ces lesés, au ndmbre de 194, restèrent dans les cartons du Dépôt de 1a guerre jusqu'en 1828, époque à laquelle on en commença la réduction pour la gravure, qui ne fut terminée entièrement qu'n 1848. Cette carte, éonnue aussi sous le nom de Carte des départements réunis, est limitée au sud par la frontière française, à l'ouest par le Luxembourg, la Belgique et le cours de la Meuse; elle s'étend à l'est jusqu'à 15 ou 20 kilomètres environ audelà de la rive droite du Rhin, depuis Nimègue jusqu' à Carlruhe. Elle représente donc une grande partie de la Pruse rhénanè •et la Bavière rhénane tout entière. Le figuré du terrain, exécuté sous l'influence des principes arrêtés par la commission de 1826, c'est-à-dire au • moyen de hachures soumises à un diapason régulier des pentes, est assuré par un grand nombre de cotes d'altitude. La carte des départements réunis, complétée pour les chemins de fer seulement, dans le cours de l'année 1867, n un peu vieilli; elle est loin d'être au courant pour la planimétrie; d'ailleurs elle a été levée trop rapidement pour offrir dès garanties sérieuses d'exactitude. Cependant — 62 — les militaires la préféreront encore, pour la topographie d'ensemble, à la carte de la Westphalie et des Provihces rhénanes à publiée par le gouvernement prussien (1840-1854), parce que les détails planimétriques y sont moins multipliés que dans la carte allemande, et que les mouvemerts de terrain y sont plus généralisés, ce qui rend notre 100000e plus clairet plus lisible. Dès 1810, 'Napoléon 1er avait ordonné de préparer au Dépôt de la guerre tous les matériaùx nécessaires à la rédaction del'liistorique'dcs campagnes d 4805, 1806, 1807 et 1809; en Autriche, en Italie, en Pologne et en Prusse. Cet historique devait être accompagné d'un certain nombre de cartes dont les manuscrits avaient tous passé 'sous les yeux de l'Empereur. La gravure en fut commencée seulement en 1814, mais arrêtée presque aussitôt pâr la chute de;l'Empire. Reprise en 1831, elle fut terminée en 1843. L'ensemble des 17 cartes, .publiéessous le titre AtBas des campagnes de l'enpereur Napoléon, forme le complément indispensable du tome VIII du Mémorial du Dépôt dé la guerre; volume entièrement consacré au texte; cependant elles peuvent être acquises séparément. L'atlas comprend :1° deux cartes géographiqiies: l'empire. français en 1803, àet la carte de l'Allemagne à en 3feuilies, comprenant lé bassin 'du Pô; cette dernière a été complétée pour. les chemins de fer en 1867; 20 trois cartes d'ensemble représentant les théâtres d'opérations du haut Danube, àentrb la Passarge et la Prégel, à 0 , entre le Danube et l'Isar, Le figuré du terrainy est exprimé d'après la nouvelle méthode adoptée en 1-826, mais il se ressent un peu, parle vague des formes, de l'irrégularité des levés expédiés qui ont servi de - 63 -base. Cd genre de topographie est intermédiaire entre la 3e et la 4e époque. 30 douze champs de bataille à des échelles variant entre le , 'et le , savoir combat d'Elchingen et bataille cÏ'TJlm, bataille de 'Sacile, bataille de Caldiero avec un plan de Vérone, bataille d'Austerlitz et environs de Btùnn, batailles d'léna, de Preusch-Eylau, de Friedland, d' Eckmühl, combat d'Ebersberg, batailles d'Esslin g et de Wagram, combat de Znaïm. :-. A l'exception de Preucli-Eylau et de Friedland, chacune de ces cartes porte en marge une notice détaillée sur les événements dont ]e terrain qu'elle représente été le théàtre. Il est seulement regrettable que les dispositions e mouvements de troupes n'y soient pas indiqués; cependant-il eût été facile de le faire au moyen de reports sur pierre coloriés à la main, en opérant comme pour les cartes de l'Atlas de la guerre d'Orient, publié en 1•858 La topographie de ces champs de bataille a été étudiée avec soin; elle se rapporte au commencement de la qua-' trième époque. Le terrain des environs d'Ulm est surtouï remarquable parle modelé des formes et la perfection de la gravure. - 40 Quatre plans de places fortes réunies sur une même feuille, savoir Thom, sur la Vistule; Modlin, au confluent de la Narew et de la Vistule; Sierock, sur la Narew et Praga, tête de pont de Varsovie. Les cartes suivantes, publiées séparément par le Dépôt de la guerre, savoir Plan du siège de Daùtzig en 4807, àenviron; Champ- de bataille de Brienne et La Rothière, à3 feuilles avec les mouvements de troupes; - 64 - t Carte des environs de Dresde, à Et carte du Champ de bataiDe de Dresde, àse 2401000; rattachent également aux guerres du premici Empire, ainsi que les cartes qii accompagnent. la relatiob de la Bataille de Marengo, publiée, en 1805. L'expédition.de Morée (1827-1828) donna au corps des ingénieurs-géographes, avant leur fusion avec le corps d'État-major, l'occasion de manifester, pour la dernière fois, cette supériorité dans les sciences géodésique et topographique que nous avons déjà si souvent constatée dansle cours de la présente notice. A peine , le corps expéditionflaire du général Maison avait-il occupé quelques points du Péloponèse, que le capitaine Pe ytier et le lieutenant Puillon-Boblaye en entreprenaient-la triangulation, reconnaissaient rapidement le pays, secondés par qùelquès officiers d'état-major, et rapportaient en France les seuls documents topographiques que l'on possède sur le berceau de la civilisation-en Europe. La carte de Grèce, dressée à en.20 feuilles, au Dépôt de la guerre; a 'été publiée en 4852. Les anciens noms consacrés par l'histoire y figurent à côté des nouveaux. On y a indiqué les altitudes des sommets les plus remarquables. La topographie en est admirablement exécutée, et le terrain défini avec l'exactitude la plus scrupuleuse. Une des 20 f&iilles forme un beau tableau d'assemblage àune autre représente le plan d'Athènes levé à l'échelle de rG' Malheureusement la carte de Grèce a été gravée sur pierre, et il est à craindre que cette oeuvre, si précieuse à tous les points de vue, ne disparaisse bientôt du Catalogue des produits du Dépôt de la guerre. En effet, la gravure - 65 en est tellement usée qu'elle 'ne fournit déjà plus quedes épreuves très-médiocres, et; si l'on n'y remédie dans le plus . btef délai, le tirage ne sera plus possible,. li est rdgi'eitable quon n'ai t pas 'pris dès l'origine les mesures néc& saires pour assurer la consevation des pieri'es en ne lii'ant aupublie que 'des épreuves prèvenant de Feporis.: —La gravûxe sur pierre ne doit âtre employée 'que pour des cartes d'une impotarice secondaire et dont '.le besoin n'est que momentané; elle' offre, 'il est vrai, l'avantage d'être plus expéditive elle coûte meilleur marché que la gravure sur cuivre, mais.elIe est loin d'avoiriamême durée;: En mitre,' les corrections laissent sur.la 'pierre, pa suite du grattage, des credx :oùde.papier va difficilement prendre l'encre. On sait'qii'au 'contraire les procédés 'gI-. vanoplastiques perniettent de corriger les' planches dc cuivre sans en altérer la surface plane. Depuis quelques années l'industrie emploieuxiouveàu procédé aùmoyen duquel 0t½, transporte sur éuWrela gravure exécfttée sur pierre. Les planchesde cuivre, ainsi gravées par 'des agents chimiques.sont.loin de fdurnir deè épreuves aussi parfaites que la taille-douce, - rnais élfes 'ont l'aiantage de supporter, mieux quelapierre, les corrections PL additions. La gravure de ces planches est peu 'profonde il est vrai, et leur usure est. par conséquent très-apide enfaisant seulementdes tirages sur reports, on obvie à cet inconvénient. Enfin, par la siihstitution» dù' ouvre à la pierre, on n'a plus à craindre les ruptures si fréquentes pendant le • tirage et l'on évite l'encombrement occasionné dans les magasins par des pierres lithographiques que leur volume et leur, poids rendent extrêmement difficiles manier. o Le procédé de transport sur cuivre a été utilisé par le Dépôt d e .la guerre pour les pierres de la cartedu camp de Châlons,ù r • ;'inalheureusement' celles de 'la carte de Grèce à sont trop u6e jour qu'on puisée lur Laire subir avec succès une semblable. fransfdprnatjon. Si la carte de là Grèce à ^'000 est destinée . à disparaître, il restera au 'moins une rduction gravée sur cuivre à Cette réduction, dressée .aq Dépôt tle 'la 'guerre • par l'ingéniear-géographe Pui]lon-Boblave et complétée parles documents du colonel Lapie et les reeonnàissances du colonel Bory dé SahitVincent, a été publiée en 1833 sous le titre :Carte'générale de la Morée et des Cyclades. Elledonne,, comme la carte de Grèce dont ls' minutes lui ont servi debase, les noms anciens et les noms modernes; elle résume les recherches faites antérieurement sur la géogrphic comparée du Péloponèeet constitue un docum e nt géographique du plus haut'intérêt,' pli est le fondement de r toutes les cartes de G èce publiéeé dans les atlas rhodnes. Lamontagne y estmassée avec une rare intelligencé des fotmes et une connaissance approfondie 'des :éléments caractéristiqûes du.terr'ain.C'est. 'un véritable modèle 'de.carte cbotographiqu; 2e Série. Cartes de 1'&1géiier Avant 1830, on ne possédait sur l'Algérie et e'ngénéral . sur les états Barbarèsques. que des çlocurnents'géographique.s insignifiants. 'A peine avait-on :quelquesnotions vagues.sur l'hydrographie dulittoral; quant à la constitutionMrographiqùe de cette 'vaste régi oh, à la situation et l'importance des villes de l'intérieur, on ne les éonnaissait, que 'par des 'renseignements dépouitis de fout contrôle sérieux, recueillis sur la côte ou rapportés en Erope' 61 par les •chrétienschappés de l'esclavage. A' l'exception te l'Egypte. qui; depuis l'expéditioh de 1799-1800. était devenue, pour ainsi dire, -une annexe de lEurope civilisée, toute lacôte septentrionale de. l'Afrique n'était guère fréquenté que par quelques navires du commerce péodèupés surtout d'éviter les pirates algériens qui fréquentaient parages, et savaient se soustraire adroitement à ]a surveilknce des - escadres entretenues dans -la Méditeri'ànée -par les puissances catholiques. Quelques hardis 6xplorateurs, Mungo-Park en 4805, le major Denham !t Clapperton 'en 1823, avaient pénétré, dans l'intérieur de I'Afriquè, le premier•pr le Séxiégaièt la Gambie jusqiî'à Tomboucktou, les autres jusqu'au lac de Tchad par la régence de Tripoli, en tournant le grand désert de Sahara; seul, un Français, René Caillé, avait traversé lessables dtLdésert depuis le iNiger jusqu'au Maroc, en 4828. Depuis bette époque, là conquête d'Alger, l'occupation successive de tout le pays compris entre l'empire du Maroc et la régence de Tunis, les expéditions entreprises pâr les troupes' françaises dans le sud de l'Algérie jusqu'aux oasis d'Ouargla et de Guardaia, jusqu'à Goléah, jusqu'à Figuig, à plus'de 600 kilomètres de la côte, ont ouvert de nouvellès routes aux voyageurs en leur bréant une large base 'd'opérations d'un dévélôpe-. ment de 1000 kilomètres environ, èt le moment n'est pas éloigné où les- cartes géographiques de l'Afrique septentrionale ne présenteront plus de Jacunes- n Durànt cet espace de 45 ans qui - s'estécoulé depùis le -débarquement de nos troupes à Sidi-Ferruch, pas --une- co-lonne expéditionnairene s'est mise en marche sans être accompagnée d'officiers d'état-major dont la mission -spéciale était de reconnaître le pays et-detracer sur le papier 68 le chemin parcouru ; à peiné nos • troupes s'étaient-elles établies sur mi point, qu'on où levait les environs dans un raybn le plus étendu possible. Ces reconnaissances, des itinéraires, ces levés ont couvert peu à peu toute'la surface (le l'Algérie. Mais, pour, relier entre eux tant de documents i fallait des points d'appui; c'est à la géodésie qu'il divers, il appartenait de les fourùir,'assez rapidement toutefois pour qu'on pût utiliser les matériaux à mesure qu'on 'Jesrecueillait :et établir au moins une carte provisoire capable de' satisfaire, aux premiers besoins. La géodésie ne' fit' pas défaut. Dès que nos troupes eurent occupé 'militairement la partie de la Mitidja la, plus •vdisine d'Alger, 'les ingénieu-géographes 'attachés au corps expéditionnaire mesurèrent -une base sur le bord le 1 a mer et y appuyèrent un réseau géodésique qui s'étendit 'd'abord jusqu'à Médéah et Milianh, pa.r-dessus' ces rangées.de sommets, sé$rés $r de profondes fissures,. 'qu'on 'appelait autrefois la chaîne (.lu petit Atlas,; en 1836, on poussait ce - réseau au'.delà de Médéah ; 'en 1848 il atteignait Boghar.' .' ,La marche des travaux était évidemniejit subordonnée à celle-des opérations. militai!'es. Dans la provincède .,Con stantihe, on n'avaitpu..quen 1838 entreprendre la mesure de la base de Mène'; en' 1844, la 'triangulation était faite jusqu'aux fontières de la Tunisie. De.'Ia base mesurée près -d'Oran en 1846, la géàclésies'était.élevée en. 185 jusqu'à la région des hauts plateaux.'.. .. Ces travaux géodésiques étaient loin d"offrir une exacti-tude, rigoureuse, mais ils suffisaient .pour ff*er approxima-a ' tivèment la position géographique des points principaux du territoire algérien c'est k ces points qu'on' rattacha'ensuite tous leê 'documents fournis, par les reconnaissances, ; les - (19 levésexpédiés, les itinéraires, pour en forùer des cartes horograpluqfles pi'ovioirès. De 4854 4856, le Dépôt de la guerre publiait à les cartes des trois Prôvioces d'Alger, d'Oraù et < de Con- stantine, composées de deux feuilles chacune, partie Nord et partie Sud. L'ensemble de ces trois cartes comprend nue bande de territoire qui n'a2iias moins de 4,000 kilomètres de longueur, de Nemours à La Catie, et qui s'étend en largeur jusqu'à 400 kiioniètèes en moyenne dit littoral. Si l'on y joint là carte du Sahara oriental, publiée à la mme échelle.en 1864 et dont le centre est à Ouargla, on obtient une représentation k peu près complèté des possessions françaises comprises entre le Maroc, les oasis du Touàt, lé pays des Touaregs, les régences de Tripôli et de 'l'unis. < Les pierres portant les cartes des trois provinces aie;-fiennes. ont été tirées < à un si grand nombre d'epreuvs qu'après 45 ans de service à peine elles se sont trouvées presque entièrement effacées et qu'on a été dans la"nécessité d'en 'recommencer la gravure. La feuille Nord d'Alger a été refaite n 4869, la feuille Nord de Constantine en 4872 ;-la feuille Nord d'Oran est en cours d'exécution. Oh a profité de cette circonstance pour les reviser et les coinpiéter d'après desdocuments récents, sans atteindre cependant la perfection 'qu'on obtiendrait au moyen de levés réguliers. Les trois feuilles du Sud seront, dès qu'il sera possible, l'objet d'une révision analogue. Des cartes à- 4001.,pouvaient suffire pour les portions de territoire éloignées de la côté; mais la zone du littoral, o sont situés les principaux établissements de la colonie ) qui est la plis habitée, la plus cultisrée, la plus riche; :esigeait une 1opographie plus :détaillée;. Le Dépôt de la guerre exécuta successivement, de 4854 à .1864, d'après les levés et les -reconnaissances des officiers d'état'mnjor employés en Algérie, six, cartes , à: 1 3 qui.. comprennent dansleur ensemble 1 toute la, régipn méditerranéenne et s'étendent jusqu'à 100 kil9mètres environ de la côte. Ces cartes porten les 'noms suivants. : Environs d'Oran, d'Orléans- ville,. d'Alger, la gi'andeKaby1ie,nvirons. de Constantine,.Environs de Bône. . 4•,.. ...... En même temps on s'occupait activement de la réduction à •ue échelle géographique de tous les documents qui avaient servi à. l'étahlissernént des cartes précédentes, et en 4 . 856 on publiait la première earte;gén€rale Je l'Ai- gér;e; en deux feuilles, .à Cette carte, entièrement revisée en 1875, a été complétée au moyen des travaux. eicutés par nos. officiers .à la suite des dernières expéditions qui ont eu lieu dans le Sud, notamment à, à Goléah, et des documents communiqués par le voyagéur français •Duveyrier. On y a fait figuer en outre les renseignem&nts fourbis .parla mission chargée, sous la direction de M. le capitaine d'état'major;Roudaire. d'explorer la région des Chotts Mehir, (sud-est de la province de Constantine) d'en exécuter le nivellement exact, ,et , d'étudier le projet d'uneS mer. intéripire :en -Algérie.'., .. ..' -.La éartègénérale à s'étend, de l'ouest à l'est, entre les côtes de l'Océan et la ville de Tripoli,.. comprenant par conséquent la régence. de Tanis et une grande -paflie de l'empite du Maroc. El-GoIéali, situé à 700-. kilomètres d'Alger; et Ghadamès, à 400 kilomètres dugolfe-de:Gabès, sont sur sa limite méridionale.... Les cartes d'étapes, à.des trois province&; les D I 71 cartes des oasis du -Gourant, et du- Touât, à la même échelle; la carte du Sahara Algérien, àcelle des parties centrales du Sahara, 'àqui s'étênd jusqu'au.golfe de Guinée, représente entièrement le bassin du Niger et indique les relations du Soudan avec lesposses siens françaises du Sénégal et d'Algérie; la carte de. la 1 régence de Tunis, .à40woo, et la carte tin Marne, complètent, avec les cartes analysées précédemment, l'en-. semble des publications du Dépôt de la guerre qui ont pour objet l'Afrique septentrionale.. 1 • On peut encore ajouter à cette nomenclature les belles caries hydrographiquès à de la Haute, dé la Moyenne et dela Basse Egypte, dressées part Linant de Bellefonds, inspecteur général- des Ponts et chaussées en Égypte, et indiquant les travaux d'arrosage dxécutés. ou à exécutèr dans la vallée du Nil par les ordres clii vice-roi Méhé . et• Ah. Ces cartes, gravées au Dépôt de la guerre, onVété publiées en 1855.. .... . A l'exception de la carte générale de l'Algérie,à'0, toutes celles qui viennent d'être- énumérées sont -gravées sur pierre'. Nous ne reviendrons pas surles inconvéniénts qui résultent de ce genre de gravure; ils s'aggravent encore quand .ii s'agit de cartes qui, comme celles de nos provinces d'Algérie, sont tirées à un nombre, considérable d'exemplaires pour... les. besoins des officiers.. de l'armée d'occupation et quine pourront pas de sitôt être remplacées par une carte régulière.I - La carte générale de l'Algérie, à j-j, et les cartes partielles à 4OÙ00 et , à ne sont. el, réalité que des cartes provisoires. Appuyées sur des opérations géodésiques qui n'ont -rien de rigoureux, basées - sur des lévés topogra- •. M t.. - phiques 'pour' la plupart irréguliers, : elles rie constituaient pour ainsi: dire :qu'une recohnaissance générale destinée à fout ziir le"baiievas .de ôpératiohS régulières que l'ôn"avait ' J'inténtion d'entreprendre pour doter notre 'colonie d'Afrique d'une carte analogue 'à 'celle de France à'Ç .Ce opérations régulières, du Préparation depuis 1854, rie reçuéeni un commencement d'exécution qu'en 4854, époque à laquelle on mesura , 6ntré Blidah etColéah,'ia.bse initiale qui erviV de côté dé départ à une chaîne , géodésique de triangles de premier ordre; s'étendant parllèlehnt â la côte, des frontières de la Tunisièàcell'es dit Maroc, et aboutissant à deux bases de vérification mesurées dan les envivous de Bône d'u'n côté, d'Oran de l'autre. Acette chaîne primodiaIe . devaient se râttacher deux chaîties méridieziiies dii'igées de Cdnstantin'e.à Biskra et de ChreheU 'à Laghôuat; 1&première seulement a 'été tetminée':elle 'a servi h 'rattacher' la région 'des 'Chotts à la 'côte ; . la secolide -est. restée inachevée. Les travaux géodésiques, interrômpu 'une prémièrefois pi' Iâ - giieie 'de Crimée," ne ftwent-repris qu'après la cam.pàgne -d'Italie à.la fin de1859, pour être suspendus 'dé nouveau en l87O; : La chaîne primordiale du littoral a servi de base à'la triangulation de détail qui fut exécutée,' de 1864'à 4808, tout lé long de la côte; dans le but de fburnii'en noùibre, suflisant'à la topographie des pdints assez rapprochés pour que 'l'on •pft' asseoir exactement 'l'a planimétrie dans' . les parties où le cadastre n'était pas encore fait'. Les 'brigades topographiques qui vènaieni de terminer,' en 18 66, lesle, vés de la : Core;'fdrent envoyées en Algérie l'année'suivante. Elles lurent' 'interrompre leurs irantux en f870, .Qpi'ès :avoir terminé 'ks féuilles d'Alger, de"Médah; de n 4 0 4... 4 Milianah, -de Cherchell et du cap Tenès. tLesipvés réguliers iYont pas été, rèpris depuis ceite épo4de. * On avait arrêté en prinCipe que la Carte' régulièô de l'Algérie serait' gravée àcomme 'la grande carte de Franc de l'Etat-major. Il ne paraissait pas indispensableb d'exécuter lés levés à 'Une échelle plus grande que 'la gravure; on pensait économiser ainsi' tout le temps consàcré àla réduction; en passant, saïs intermédiaire, du, dessin des minutes .tt 1'exécutionde la gravure. Mais le graveur n'est que le copiste fidèle des dessins qu'on lui confie; rien ne doit être abandonné à son interprétation ; et, pour harmoniser,pour unifier les diverses parties d'une carte exécutées par.4es officiers différentsdont l'aptitude aux arts du dessin-est plus ou moins grande;ilfaut nécessairement recourir à:des dessinateurs d profession; élévés à la même école, possédant la même méthode et soumis à une direction unique : on avait donc tort de supprimer cet intermédiaire. L'expérience avait démontré que les dimensions des feuilles, de la carte de France.à 5Ù5 (0 , 800 sur 0,50) sont un peu 'gràndes pour être d'un bon usage en campagne on avait en conséquence réduit .celles .de la nouvelle carte à 0,400 sur 025°, ce qui donnait en surface le 44es feuilles du 80000e.. Enfin l'on s'était décidé à utiliser les nouveaux procédés de la gravure sur pierre en couleur et à substituer des courbes horizontales équidistantes aux hachures ordinairement employées pour figurerie relief; on réalisait ainsi une grande économie de temps et dargeni. C'est d'après ces principes que l'àn commença, en 1874, \ la gravure de la feuille deMédéah. En 1873, cette feuille, l seule que l'on ait faite jusqu'à pi 'sent la carte régu- 4.- J • 4 t hère te .1'Algérf& figurait, entièrement terminée, • 1'Ex position universelle de Vienne. Le1anger, àpublié en 1870,..gravurflur pierre, nquatre couleurs, est le type de la future topographie dei détail en. Algérie.• r Avant de, quitter notre colonie algérienne, il nous faut encore mentionner un document -.cartographique qui intéresse surtout ceux qui s'occupent de son histoire nous voulons . parler de.la carte de l'Afrique sous la domina- tion. romaine. Cette carte gravée: sur pierre; en 2 feuilles, à ,. cinq couleurs, a été dressée au Dépôt de la guerre d'après les travaux de M. Fr. Lacroix et,publiée en 1864. -On y-a cdndensé les rhseigfiements ethnographiques et archéologiques épars dans les ouvrages de éographie anciens ou modernes; elle est accompagnée'd'une notice imprimée qui en forme le complément indispensable Qt; dans laquelle sont indiquées' les sources divérses où l'on a - puisé les éléments de la carte, dont la topographie est réduite de celle du Dépôt de la guerre. . 3° 'Série. - Les expéditions milit'aiies entreprises par la France, et les guerres auxqiièlles elle a participé depuis 1848, ont-été pour le Dépôt de:. la guerre autant d'occasions de puhlier.de nouvelles ,cart.esrepréèntnt les pays Occupés ou seulement, parcourus par nos t .roups . enŒurope ou hors dEurope, et les .divers- champs 'de bataille sur lesquels elles •ont combattu;! . . La carte de la .partie sud-ônest des Etats del'EglisC, à l'échelle de -!-, , a été dressée d'après la triangulation :et les levés exécutés-par les officiers du corps d'Etat-major dans les, années qui,suivirent' l'expédition de Borne, -en /1849, et publiée en -1856', ii! comprend, en . 3 feuilles, - /0 toute la campagne Romaine, les bouches..du',Tibre, et s'étend-au nord 'et• u nordouest jusqu'à Civjta-Castellana et CivitaVeechia à l'est jusqu'à Tibur (Tivoli); la 4e feuille; qui coinplte le rèctanglé formé par la carte, est occupée par un plan à de la ville de home et de ses -environs jusqu'à 5.ou.6 kilomètres de distance-La carte a'ét4 établie conformément aux principès fixés pour la carte de France à et . Malheureusement elle -a été gravée sur pierre il-est à craindi'e que par suite des, fréquents tirages qu'elle a déjà subis, elle, ne donne -plus-bientôt que des épreuves 'insuffisantes. On essaieen. ce moment de reniédierà.ce graveinconvénient.•..•.. -:..- IJAtJas -historique et topographique delaguerre, d'Orient,; rédigé d'après 'les' documents officiels recueillis par le corps d'ftat-major en Turquie et en Crimée peiîdaht les années 1854, 55 et 56, et publié, par, lei soins du Dépôt de la guerre en 1858, renferme, outre des yues nombreuses dé cham p> s de bataille et un réumé ' chronologique des événements militàires, un certain n6mbre de cartes et de 'plans à différente échellesqui appartiennent par leur mode d'exécution à * 'l4e époque de là tooéraphie, mais dans lesquels on rconnaît déjà une tendance vers le procédés 'dela ' épd4deÀirisi le figuré a été exprimé, sur quelques-unes de' des cartes, au nioydn de * courbés de ni' veau et, pour chaque plan de bataille, on a représenté la disposition des., trôupes' péndant les différhte' phases , de l'action, sur des épreuves séparées, ce qui :nécessité l'emploi du report. A cette époque le Dépôt dela guefre n'avait pas encore utilisé -la 'chrome-lithographie 'pour la confection des cartes, aussi les' couleursjndiquant' la nationalité des troupes sont mises à la main. - - Ï6 L'Atlas comprend 34 planches,: dont les pltis intéressantes au point de vue de la topographie militàiS sont.: la carte de la presqu'île de Gallipoli; les:iïinérdires:de Gallipbli à Varna età Andrinople, à ®; )ès environs :de SéhastoDOl, à g; le plan général des attaques, à °, et les pinûs dès batailles de l'AIma, de Balaclava d'lhkermann et de Tracktir, à L'atlas qui accompagne la relation de laéaiiipajné de J'empereiu. L%ipoIéou ni en Itâllé est la première publication pour laquelle le Dépôt de la guerre ait employaal chromo_lithographe. Toutes les planches qui le domposent. sont gravées sur pierre en 4,5ou 6 couleurs, ét indiquent; pour les champs de bataille, les mouvements detroiip&et les emplacements de combats aux différents moments de l'action. .11 comprend 2 cite's générales et 6 plans de bataille en 24 planches,. .5aoir : Carte d'une pai tic (le l'Italie septentrionale . (bassin superieur et moyen du Pu), Carte de la Toscane; ..... Cômbat de Montebello, 3 moments; Passage de la Sesia et premier comhaïde Palestro; ]Ieuxi&xie ' combat de Palestro, 2noments;' • Passagq du Tessin à Turbigo et combat de Roechebetto. 2moments;.., Bataille de Magenta. 6 moments;' - . Combat de Meleghano, 2 moments; Etbataillecle Solferino. 6 moments. Deu'x éditions de la campagne d'Italie ont été publiés, la première en 4861, la deuxième en 1863. Les atlas de la guerre d'Orient et de la campagne d'Italie, MA D - 11 - imprimés avec un luxe particulier, avaient été cotés à un prix inabordable ('l.SO et 1.20 francs) pour les officiers de l'armée, que ces deux publications intéressàient spécialement. En outre, ils avaient été tirés à un nombre itélheureusement trop restreint d'exemplaires. Aujourd'hui les pierres sont effacées pourla plupart, et l'édition pPesquè entièrement épuisée.., Combien il est regrettable que le Dépôt.de la guerre n'en ait pas fait établir des éditions à bon marché qu'auraient pu. acquérir facilement ceux de nos officiers. qui consacrent leursloisirs à l'étude des grandés guerres modernes!,, A l'issue,de la campagne de CJ,inè, le Dépôt de la guetfc n'a publiéque 3 petites cartes autographiées d'après lès travaux exécutés par la ,bdg8.ube topog'raphiqu du corps expéditionnaire. Elles représentent les forts .du Pé-ho et le terrain sur lequel eurent' lieu les combats du '18 etJdu 21 septembre 1860, àl'échélle deOn y a indiqué les dispositions de.trôup'e.. La carte du Liban, à gravure sur pierre, en couleurs, a été'dreséèàu Dépôt de la guerre en *1862, d'après les reconnaissancesdes officiers d'étatmajorcômposant la brigadé topographique du corps 'expéditionnaire 'de Syrie en 4860-1861. Elle représênte la partie septentrionale de l'ancienne Paléstine 'située entre Tripoli au nord' et le lac Bahr-el-Houleh au sud, sur une longueur de 200 k-ibm. et une largeur de 50 à'60 kilom. perpendiculairèinent à la côte. Elle comprend toute la' chaîne du Liban, 'une grande partie' de I'Anti—Liban, et s'étend à l'est par plusieurs itinéraires' poussés jusqu'à Damas. Elle ir'diquW les noms anciens àcÔté des 'nouveaux, et porte un' certain' nombre de cotes. d'altitude. Le figuré du terrain y est exprimé par 1 * D - 18 - desiiaehu p e.s de coiileurbistre La carte duLiban est un des plus beauxspécimens de gravue sui pierre qui soient sortis des ateliers de la maison .Ethard. En 1860, le Dépôt de la guerre avait conçu le projet de continuer la carte du Liban en .'la prolongeant au sud jusqu'à la mer :Morte. Deux officiers d'état-major furent envoyés enSyrie, mais la guerre de 1870 arêta leurs opé•ratioi; qui n'ont pas été reprises depuis Cependant il ont r apporté en France un travail assez • complet pour être ' livré à là publicité; il perte ;le nom de Levés e'uGaulée. La carte de Gaulée, publiée par le Dépôt de -la guerre à l'échelle de en. 4 c6uleurs, fait suite à la carte' du Liban. Elle s'étend jusqu'à Nazareth au suc!, •dntre.la .Méditerranée et le lac de Tibéï'iade.; le terrain y est figuré par des courbes de niveau à l'équidistance de 2O mèfres: C'est encore au moyen des documents réunispar nos officiers d'état-major pendant la .cafripagrie du Mexique que le Dépôt de la guerre a pu établir lacarte de es vaste pays. Quoique l'étendue de terrain parcourupar nos colonnes mobiles ait été considérable, elle est loin, cependant de comprendre intégralemént .toutie territoire mexicain; on & donc dû compléter, au moyen des méillùres cartes pu- bliées tirement,jes levés des affieies du corps expéditionnaire et lesrensèignements recueillis par le bureau topographique. 1•. . La carte dit Mexique, dressée à l'échelle de en 4 2 feuilles et publiée en 1873, a été gravée sur pierre, en trois couleurs. Un cartôn.spécial placé dans l'angle de la feuille occidentale indique. les parties.du tebritoire sur, lesquelles se sont étendues les explorations et qui offrent-par conséquent le plus de garanties d'exactitude. Le Dépôt de t ç- Id guerre u fait reproduire la carte du Mexique en typegraphie parla maison Yves > et Barret; cette reproduction, faite avec tout le soin qu'exigeait ce document géographique de première importance, a assuré la conservatiônindéfinie des pieçtes et a permis • d'abaisser considérablement le prix de la carte. Le Dépôt de la guerre ne se borne pas seulement à la publication des cartes qui représentent le territoire de la France et de ses colonies, à.la mise en oeuvre des travaux topographiques exécutés par les officiers du corps dEtatmajor à lasuite deâ expéditions lointaines ; il établit encore, à l'aide des documents 'publiés à l'étranger, des crtes générales qui permettent aux ôfficiers de l'armée d'étudier la géographie militaire des, contrées qui peuvent devenir des théâtres de guerre, ou des cartes spéciales au moyeu desquelles ils peuvent Suivre avec fruit; les opérations militaires qui s'exécutent dans une région déterminé. C'est pour atteindre ce but qu'ont été publiées les cartes désignées ci-après Carte militaire dès principaux Etats de l'Europe, gravée sur cuivre à l'échelle de Elle comprend la France, les 11es Britanniques, la Belgique, les Pays-Bas,. l'Allemagne, le Danemark, l'Autriche-Hongrie, l'Italie, la Turquie, le sud de la Suèdè,la majeure partie de la Russie d'Europe, le bassin de la Méditerranéetout entier et le nord de l'Afrique. Cette carte, complétée pour les cheiias de fer en 1867, est en ce moment même l'objet d'une nouvelle révision. La carte de l'Europecentraie, à en 52 feuilles, gravure sur pierre, en trois couleurs, montagne dessinéé à l'estompe, n'est pas entièrement terriinée. Les 27 feuilles qui ont paru jusqu'à ce jour, comprennent toute la partie de l'Europe 'située du nord et à'l'est de la'France.; ,.d'è ,Buxe]Ïes à Cracovie, depuis la rne( Ba1t que jusqu'aux Alps , d'u Tyrol... , Publiée en 1866, elIe,a été revue et corrigée en 1868; on là complète en ce moment pour les .voies ferrées. Le Dépôt de la guerre à publié en outre 35 feuilles d'une nouvelle carte, ,Je Russie, copiée et ti'aduite ,d'après la carte ruse à •;• elles comprennent jipe grande partie-de la Russie occidentale, de la Baltique à,la nier Noire, mais leur ensemble' présente ' une lacune de 6 feuilles, qui'.jirnrte sur' les gouvernements deKiew et de Varsovie. La carte de Russie, exclusivement plai'imétrique, ne représente pas les mouvements de terrain. • Citons encore la carte générale pourl'étude des exp&litians d'Egypte et.-de Syrie, en 4799 et, 1800, à la carte de Palestine et de Syrie méridionale, ro, publiée en 1840; la,carte du bassin de la Plata (Amérique dh Sud), exécutée, en 1850, par le lieutenantcolonel du génie Cofrini ,ères i et publiée, eu 11 853, par le Dépôt de la guerre'. En 1874, à l'époque de la campagne entreprise par les Russes contre Khiva, à travers les steppes •de la Tartariè, e Dépôt publiait une' carte des parties centrales de l'Asieq où Von pouvait suivre jour par jour, la marche des . colônnes expéditionnaires. Enfin, po(ir mettre le public à même de suivre les événements politiques et militaires dont la Turquie. .est actuellement le théâtre, il vient de;faire paraître.uiie carte ou plutôt un croquis à . , largèment dessiné sur pierre, en deux couleurs; .cj'ui cômpreiid l"uerzégo- -81- ;rine, le Monténégro, la Servie et une partie des provinces turques de Bosnie et d'Albanie. La Turquie est le seul pays de l'Europe dont la topographie régdlière n'a pas encore été faite; il a donc fallu, pour établir la carte de l'Herzéèowine et des pays limitrophes, utiliser des documents de diverses provenances généralement très-incomplets, mais qui donnent une idée suffisante de ces régions si peu explorées et encore imparfaitement connues.. Quoique la présente notice soit consacrée spécialement aux oeuvres cartographiques du Dépôt de la guerre, nous ne saurions laisser dans l'oubli deux de ses publications les plus remarquables. Si l'une d'elles intéresse particulièrement les artistes et les amateurs du pittoresque, elle n'en est pas moins un complément utile de l'histoire militaire d'une des époques les plus glorieuses pour les armes françaises. Nous voulons parler de l'album représentant les Vues des champs de bataille et combats qui ont eu lieu, en Italie pendant les campagnes de 4796, 4797 et ' 4800. Tout le monde a admiré, au Musée de Versailles, les belles aquarelles signées par Bagetti, capitaine au corps des Ingénieurs-géographes. L'empereur Napoléon.l er avait prescrit de les reproduire par la gravure et de les réunir en atlas mais ses ordres n'ont pu reevoir leur entière exécution sous l'Empire. La gravure des aquarelles de Bagetti fut reprise en 1830 et terminée en 1837. L'autre publication, plus importante au pointée vue de la science militaire et qui, par les sujets qu'elle traite, rentre plus spécialement dans le cadre que cette notice nous impose, porte le nom de Mémorial du Uépôt de 6 D la guerre. Sous ce titre modeste, le Dépôt de fa guerre réuni les travaux les plus remarquables qui ont été produits depuis le commencement de ce siècle sur la géographie et les sciences qui s'y rattachent, géodésie et topographie, sur l'art, l'histoire et les reconnaissances militaires. Les généraux Vallongue, Brossier, Guilleminot, De Castres; les colonels Bonne, Puissant, Muriel, Brousseaud, et le commandani Denaix des Ingénieurs-géographes, ont pris la plus large part à la rédaction de cet ouvrage, auquel le commandant: Perrier, le jeune et savant membre du Bureau des longitudes, vient d'ajouter un dixième volume. Les tomes Vi,. VII et IX du Mémorial sont consacrés exclusivement à la description géométrique de la France, le Xe à celle de l'Algérie. lis expliquent les méthodes de calcul et les procédés scientifiques employés pour la préparalion des grandes cartes régulières • de France et d'Algérie. Le tome VIII contient la relation historique officielle dps campagnes de l'empereui Napoléon en 1805, 1806, 1807 et 1809. Les matières contenues dans les 5 premiers volumes • • .traitent des opérations géodésiques et de la topographie de détail, de la projection et de la construction des cartes, de • l'histoire de la cartographie, de l'hydrographie générale, des reconnaissances, etc..., et en particulier de l'exécution de la grande carte de France à On ' trouve des études militaires sur le Tyrol, la Forêt Noire et le bassin du Danube, qui sont considérées comme des modèles du genre, et des discussions sur la représentation du terrain en topo- C '4 - 83 graphie, pleines de leçoîis pour ceux qui s'intéressent aux hautes questions de la science. L'histoire du Dépôt de la guerre ressort tout entière de 1a lecture du Mémorial;- on y découvre k chaque page le but érinent en vue duquel cet établissement a été créé, but que n'ont cessé de pouruivre tous ceux dont les écrits ont étéjugés dignes de figurer dans ce recueil remarquable, but que le général Vallongue, un de ses directeurs les plus distingués, définissait ainsi en 1802 Recueillir, conserver et élaborer les éléments de la science militaire et les matériaux historiques des opérations des armées, préparer les renseignements qui peuvent éclairer le commandement, perfectionner l'intruction militaire et fournir aux officiers des sujets de méditation. Le Dépôt de la guerre n'a pas failli à sa mission. Au point de vue plus restreint de la topographie et de la production des cartes, point de vue sous lequel nous avons envisagé spécialement le Dépôt de la guerre, on peut dire qu'il a réalisé depuis O ans des progrès qui le placent au premier rang parmi les établissements similaires des autres puissances de l'Europe. Par suite de l'impulsion vigoureuse qu'il a reçue k la suite de nos désastres, il a pu pendant ce court espace de temps, non-seulement terminer la grande carte de France k mais reviser encore une notable partie des feuilles qui la composent. La réduction à est en voie d'achèvement. Mettant àproflt les nouvelles découvertes de t a science, il a employé les procédés de reproduction par laphotolithographie, l'héliogravure, et la gravure chimique en relief. (typographie), qui lui permettent de répandre à bas prix, 84 dans le public et dans l'armée, des cartes qui par les anciennes méthodes exigeaient un établissement long et coûteux. Il s'est affi'anchi du tribut qu'il payait antérieurement à l'industrie privée en créant des ateliersde gravure sur pierre dont les travaux exécutés sous sa direction et son contrôle offrent les garanties d'exactitude les plus sérieuses. Par un habile emploi de la chromolithographie, il n rendu la lecture des cartes aussi facile que possible pour les vues fatiguées et pour les personnes peu initiées à la connaissance de la topographie. Enfin, pour intéresser le public à l'étude de la géographie dont les cartes topographiques sont la base, pour étendre l'usage de la carte de France à en la rendant accessible à tout le monde, le Dépôt de la guerre a, dans un espace de 3 ans à peine, exécuté en reports sur pierre toutes les feuilles qui composent cette carte Nous avons constaté au commencement de cette notice le mouvement irrésistible qui depuis quelques années entraîne les esprits vers les études géographiques. Le Dépôt de ]a guerre a favorisé cette tendance en donnant une extension nouvelle aux concessions gratuites et à prix réduits, en abaissant les prix du tarif jusqu'à la dernière limite. En 1869 le nombre des feuilles des cartes de France à et,àconcédées gratuitement n'avait pas dépassé 2,067;: en 1875 ce nombre s'es[ élevé à 15,670. Les largesses du Dépôt de la guerre, en ce qui. concerne les autres cartes de son fonds spécial, avaient' atteint le chiffre de 1,748 feuilles en 4869; en 4875 ce chiffre n été de 41,9592. - 85 On pourrait croire que, par suite du nombre considérable de cartes concédées à titre gratuit, le chiffre des ventes a dû s'abaisser proportionnellement.; il n'en a rien été en 1869, le 'nombre des feuilles du 80000e et du 3200000 livrées à prix réduits ou au prix du tarif était de 43,444 en 4875 il s'était élevé à 39,626, pour le premier seméstre seulement. Le chiffre du 'deuxième semestre n'est pas encore connu, mais il est probable que pour l'année entière le nombre des feuilles vendues aura dépassé 70,000. Le nombre des cartes diverses, autres que le 80000' ou le 3200000, livrées à prix réduits ou au prix du tarif, avait été de 6,007 A1869; en 4875 il atteignait 32,965. L'accroissement considérable de vente qui s'est manifesté clans les dernières années pour la carie de France à est dû principalement à la publication des reports sur pierre et à l'abaissement de leur prix à t E la feuille. En effet, depuis le 28 mai 1872, date à laquelle le premier report a été livré au commerce, jusqu'au 1" juillet 1875, Je nombre des feuilles report sur pierre du 80000e, vendues soit dans l'année, soit dans le public, a atteint le nombre prodigieux de 469,891, dont 55,637 livrées à moitié prix aux officiers. La première édition de la carte àdu département de la Seine, en 36 feuilles, amplification par l'héliogravure de la carte à qui porte le même titre, a été tirée à 9 ,000 exemplaires, report sur pierre, vers la tin du mois de décembre 1875, et livrée au commerce au prix de 9fr., soit O fr. 25 cent, la feuille, moitié prix pour les officiers cette édition était complétement épuisée le 15 février 1876. Ces chiffres ont leur éloquence. - 86 Les grands - résultats sont toujours amenés p'ar les mesures larges et généreuses aussi le Dépôt de la guerre, encouragé par l'expérience, saura, nous n'en doutons pas, appliquer aux autres cartes de son fonds qui peuvent intéresser le public, les moyens de vulgarisation qu'il a employés aved tant de succès pour la grande carte de FEtat-major. Paris. - Imprimerie de J. Ihr.,rAINE, rime Christine, 9.