Napoléon III
Portrait en pied de
Napoléon III, empereur
des Français, d’après
Winterhalter, s.d. Huile
sur toile.
Académie florimontane.
Château de Montrottier.
1860. La Savoie,
la France, l’Europe
Le cent cinquantenaire de l’Annexion, selon le
terme consacré par le droit public international,
apparaît d’abord comme le reet de profondes
évolutions politiques, économiques et sociales.
Elles conduisirent les élites savoyardes, qui donnaient
le ton et aimaient à débattre, souvent ardemment,
à de surprenants combats à fronts renversés.
Les conservateurs, traditionnellement favorables à la
monarchie piémontaise, s’en éloignèrent dans les années
1850, ne se reconnaissant pas dans sa politique italienne
(unité au-delà des monts), scale (augmentation des
impôts pour nancer la guerre), économique (refus du
libre-échange, percement retardé du Mont-Cenis) et
religieuse(sécularisation) qui marginalisait la Savoie;
désormais une France autoritaire, dynamique et puissante
était en mesure de les séduire alors que le sentiment de
nationalité qui se développait dans la Péninsule élevait un
peu plus chaque jour la barrière des Alpes.
Par Denis Varaschin
Professeur d’histoire contemporaine à l’université de Savoie
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