Mon grand amour pour Jésus m'a amené à l'Islam 5
de miracles - selon ce que disaient les bonnes sœurs et les
prêtres- ne pouvait-il pas m’apporter en cadeau un
tricycle ? Cela ne lui était pas bien plus facile à faire que
de ressusciter des morts? C’est pour cela que, des années
durant, j’étais toujours déçu par « l’Enfant Jésus ».
A l’approche de Pâques, j’avais l’habitude de regarder
la télévision qui diffusait des programmes qui retraçaient
la vie de Jésus et montraient comment il avait été
longtemps maltraité, jusqu’à son supplice sur la croix et sa
mort. C’est alors que j’étais pris par l'envie d'entrer dans le
poste de télévision pour venir en aide à Jésus, d’une façon
ou d’une autre. Je priais Dieu pour qu'Il lui vienne en aide
et évite que Son « fils » soit crucifié. Je finissais toujours
par aller pleurer en cachette puisque comme on nous
l’avait appris, « un homme ne pleure pas ». Je ne parvenais
pas à comprendre pourquoi tant de cruauté était commise
envers un homme aussi bon. Par la suite, je me mis à
ressentir un profond amour pour ce grand prophète
d’Allah. Alors que chez d’autres enfants, c’était sans doute
la concrétisation de leurs souhaits en cadeaux de Noël, qui
a éveillé et entretenu leur affection pour Jésus.
Si l’objectif de l’église avait été donc de nous
inculquer d’une certaine manière, un sentiment de
révérence pour Jésus, en ce qui me concerne elle y a
réussi. J’appris à aimer Jésus plus que mes propres parents.
Toutefois, c’est durant mon enfance que je commençais à
me poser des questions au sujet du pouvoir de Dieu. Ma
conception de Dieu était qu’il pouvait faire tout ce qu’il
voulait. Il avait créé l’univers, la terre, le soleil, la lune, les
étoiles et les êtres humains. Je me demandais donc,