MEMO/04/296 13 décembre 2004 Région des Grands Lacs – Situation humanitaire République Démocratique du Congo - Environ 3.5 millions de personnes sont aujourd'hui déplacées à l'intérieur du pays - Après huit ans conflits, la dégradation des services sociaux, en particulier dans le secteur de la santé, a conduit à une recrudescence des maladies endémiques et épidémiques, dont le dont HIV/SIDA, et à des taux de mortalité jusqu'ici jamais atteints - Dans les zones de conflit subsistent des poches de malnutrition aiguë - L’accès aux victimes est difficile en raison de l’insécurité dans l’est du pays (présence de milices armées toujours actives) et de l’état catastrophique des infrastructures routières Retour attendu de quelques 500 000 réfugiés du Congo (Brazzaville), de Tanzanie et de Zambie ECHO est présent en RDC depuis 1997 (trois bureaux à Kinshasa, Goma et Bukavu ainsi qu’une antenne à Bunia). Les montants annuels alloués à la RDC n’ont cessé de croître pour atteindre 45 M€ en 2004 et ces cinq dernières années ECHO a alloué près de 180 M€. C’est le premier fournisseur d’aide humanitaire du pays. Ses interventions couvrent les régions où les besoins sont les plus importants, notamment : - Les zones encore en conflit (ou en train d'en sortir) et où la situation demeure instable, en l’occurrence: Ituri et Grand Kivu - Les zones coupées par l’ancienne ligne de front de Lusaka, qui a été le théâtre de combats intenses entre 1998 et 2001. Du nord-ouest au sud-est, il s'agit des régions suivantes : Équateur, Kasaï et Katanga Volume de l’aide financée : 1997 : 1.5 M€ 2000 : 20 M€ 2003 : 39 M€ 1998 : 11.6 M€ 2001 : 35 M€ 2004 : 45 M€ 1999 : 13.3 M€ 2002 : 38.10 M€ 2005 : 38 M€ (prévu) Rwanda ECHO n’a pas eu de programme au Rwanda depuis 1999-2000 car les évaluations ne démontraient plus de crises humanitaires majeures ou des besoins d’ordre humanitaires qui n’étaient pas couvert par le gouvernement ou par d’autres bailleurs de fonds. Le Rwanda a quand-même un impact considérable sur la situation humanitaire dans les KIVUS. Burundi - Crise chronique et complexe issue de dix années de conflit entre différentes factions armées - L’application de l’accord de cessez-le-feu a permis d’accélérer le retour des réfugiés et des déplacés - D’après le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR), 84.176 personnes réfugiées en Tanzanie sont rentrées au Burundi entre janvier et septembre 2004. Malgré cela, jusqu’à 700.000 réfugiés burundais vivent toujours en Tanzanie et sont supposés retourner un jour chez eux. D’autre part, les violents combats qui se sont déroulés depuis juin 2004 dans le sud Kivu en RDC ont provoqué une arrivée massive de réfugiés congolais dans certaines zones du Burundi - Actuellement il y a toujours environ 140.000 personnes déplacées dans le pays - Suite au manque de pluie dans certaines provinces et la forme virulente d’une maladie du manioc dans les provinces du nord, les besoins d´aide alimentaire ont augmenté durant le dernier trimestre de 2004 - Le nombre de médecins est de 1 pour 100.000 personnes - 85 à 90% des burundais vivent avec moins de 1 USD par semaine et par habitant - D’après l’Organisation mondiale de santé (OMS), le taux d’infection par le virus HIV/SIDA atteint 20% dans les zones urbaines et 7,5% dans les campagnes Ces cinq dernières années, ECHO a alloué 86,49M€ au Burundi. C´est le premier fournisseur d´aide humanitaire du pays. Chiffres sur le volume de l´aide financée : 2000 : 20 M€ 2002 : 15 M€ 2001 : 17,5 M€ 2003 : 15M€ 2004 : 18,99M€ (+ 17 M€ en préparation pour le Plan Global 2005) Ouganda - Le conflit oublié mais continu dans le nord du pays, affectant plus de 1.6 million de personnes, est en train d’atteindre les taux de mortalité les plus élevés jamais vus. Des groupes armés massacrent des civils, incendient et pillent des villages entiers, et enlèvent des enfants pour les employer comme porteurs, combattants ou esclaves sexuels - Due à la situation volatile sur le terrain, l’accès humanitaire est sporadique et varie d'un camp de réfugiés à un autre (il y a 188 camps officiels dans le nord) - L'accès à l'eau est moins d'un tiers de ce que devrait l’être selon les règles humanitaires internationalement convenues La Commission européenne vient d’adopter une décision pour un montant de 6,62M€ et un plan humanitaire affecté d’un montants additionnel de 14M€ pour soulager les groupes de population vulnérables affectés par l'insécurité et les risques liés au climat en Ouganda. L’engagement d'ECHO atteindra alors son niveau plus élevé jusqu'ici, avec un total de 32,62M€ depuis le début de 2004. Ceci fait de la Commission européenne le plus grand donateur d’aide humanitaire dans le nord de l’Ouganda. 2