Communiqué de presse
Service C ommunication & Culture AP-HM
Les moustiques peuvent transmettre aussi des bactéries :
résultats des travaux du Pr Parola
Les moustiques responsables en Afrique de la transmission du paludisme pourraient également
transmettre une bactérie responsable de nombreuses èvres inexpliquées. Tel est le résultat d’une
étude menée par l’équipe du Pr Philippe Parola.
Le Professeur Philippe PAROLA, Chef du Service des Maladies Infectieuses Aiguës de
l’Hôpital de la Timone , et de l’équipe « Entomologie Médicale » de l’Unité de Recherche en
Maladies Infectieuses et Tropicales Emergentes à l’Université d’Aix-Marseille, vient de
publier les résultats de ses travaux dans les "Proceedings of the National Academy of Sciences of the
United States of America", l’un des plus grands journaux scientiques du monde.
http://www.pnas.org/content/early/2015/06/03/1413835112.full.pdf
Il y démontre que les moustiques responsables en Afrique de la transmission du paludisme
pourraient également transmettre une bactérie, Rickettsia felis, responsable de nombreuses
èvres inexpliquées sur ce continent. C’est la première démonstration au monde que
des moustiques peuvent transmettre non seulement des parasites et des virus, mais
aussi des bactéries .
Rickettsia felis est une bactérie de répartition mondiale décrite il y a 20 ans et responsable de
èvre chez l’homme. Les puces, notamment les puces de chats et de chiens, étaient les seuls
insectes capables de transmettre cette bactérie. L’équipe du Professeur Philippe Parola vient de
montrer que les moustiques Anopheles gambiae , qui transmettent le parasite du
paludisme en Afrique, seraient capables de transmettre également Rickettsia felis.
Pour ce faire, ils ont utilisé la plateforme insectarium de l’Institut Hospitalo -Universi taire
Méditerranée Infection http://www.mediterranee-infection.com/, en nourrissant des
moustiques avec du sang infecté par Rickettsia felis, en détectant et en montrant la progression
de la bactérie dans les organes du moustiques, notamment les glandes salivaires, puis en en
montrant la transmission par la piqure sur un modèle animal.
Il s’agit de la première démonstration au monde de la faculté pour certains moustiques de
transmettre non seulement des virus et des parasites, mais aussi des bactéries.
Ces résultats pourraient expliquer que Rickettsia felis soit responsable d’un grand nombre
de èvres inexpliquées en Afrique (jusqu’à 15% dans certains villages). Ces travaux qui
viennent d'être publiés dans les "Proceedings of the National Academy of Sciences of the United
States of America", l’un des plus grands journaux scientiques du monde, sont une avancée dans
la compréhension des infec tions inexpliquées en zone tropicale ainsi que des
maladies des voyageurs.
Ref : Constentin Dieme, Yassina Bechah, Cristina Socolovschi, Gilles Audoly, Jean-Michel Berenger, Ousmane
Faye, Didier Raoult, Philippe Parola. Transmission potential of Rickettsia felis infection by Anopheles gambiae
mosquitoes.
Proc Natl Acad Sci U S A. 2015 ( www.pnas.org
)
https://www.facebook.com/Prof.PhilippeParola.MDPhD.France/info#!/Prof.PhilippeParola.MDPhD.Fra
nce/info?tab=page_info
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