Rapport sur les professions réglementées : Dominique Orliac appelle à la vigilance Alors que l’inquiétude grandit chez les professionnels libéraux, notamment les notaires, les pharmaciens, et les dentistes, et que nombre d’entre eux participeront d’ailleurs à la journée de mobilisation des professions libérales du 30 septembre, amenant plus de 90% des pharmaciens lotoises à baisser leur rideau, la Députée du Lot a réagi dans un communiqué : « Ces inquiétudes sont parfaitement légitimes. Il ne s’agit pas ici de défendre un pré carré, mais de défendre la compétence, la proximité et l’indépendance des professions, pour un meilleur service auprès de nos concitoyens. Le rapport de l’Inspection Générale des Finances sur les professions réglementées est en ce sens inquiétant. Pour ne prendre que l’exemple des pharmacies qui assurent le maillage des territoires et sont des acteurs du parcours de soins indispensables en milieu rural, les propositions du rapport seraient catastrophiques. Le principe de libre installation détruirait la proximité avec les patients en créant des déserts pharmaceutiques. L’ouverture à la grande surface est une aberration en termes de santé publique ! On ne peut pas vouloir défendre d’un côté une politique de santé reposant sur l’efficacité et la proximité et organiser de l’autre une politique de « consommation » du médicament qui détruira cette proximité en faisant du patient un consommateur et le priverait des conseils d’un professionnel de santé. L’ouverture du monopole est ici incompatible avec le maintien d’une indépendance nécessaire à la dispensation du médicament. Il en va de même pour d’autres professions réglementées qui seront dans la rue ce 30 septembre. L’enjeu n’est ni plus ni moins que le service public et le service rendu à nos concitoyens. Déréglementer sans concerter, c’est prendre le risque de casser ce qui fonctionne, et ce sont bien les français, l’économie française et le marché de l’emploi français qui en partiraient car n’oublions pas que ces professions sont aussi et avant tout source d’emplois pour nos territoires. Si le Gouvernement semble prendre la mesure de ces menaces, écartant d’ores et déjà certaines préconisations du rapport, nous parlementaires devons nous montrer vigilants. Car c’est bien au législateur que reviendra le rôle d’amender le texte qui pourrait être proposé à l’ordre du jour du parlement dans les mois à venir ». Cahors, le 29 septembre 2014