Nutrition et Comportements alimentaires
NDICE DE MASSE CORPORELLE
Sous-poids, surpoids et obésité
L’Indice de Masse Corporelle (IMC) est utilisé afin de définir le statut
nutritionnel d’une personne.
D’après le classement de l’IMC (voir ci-contre) 9 % des jeunes sont
en sous poids, et 11 % en surpoids (9 % en surpoids strict et 2 % en
situation d’obésité). Les filles sont plus souvent en situation de sous-
poids (12 % contre 7 % des garçons) mais moins souvent en surpoids
(obésité comprise) : 11 % contre 12 % des garçons (graphique 1). Le
surpoids touche moins les 12-14 ans (8 %) et les 18-19 ans (8 %) que
les autres classes d’âge.
Surpoids et facteurs associés
En 2005 dans la région, le surpoids (obésité comprise) est
inversement lié à la taille de la commune (graphique 2) et au type de
pôle d'habitation (au sens de la définition de l’INSEE) : 14 % des
jeunes vivant en « pôle ruraux» sont en surpoids (obésité comprise)
contre 9 % des jeunes vivant en « pôle urbain » Les jeunes faisant
des études (scolaires ou étudiants) sont moins souvent en surpoids
(10 %) que les jeunes travaillant ou étant au chômage (18 %).
Les jeunes qui ont fait du sport dans les 7 jours précédant l'enquête
sont moins nombreux à être en surpoids (10 %) que ceux qui n'en ont
pas fait (16 %), mais aucun lien avec le temps passé à faire du sport
n'a été trouvé, ni avec le temps d'activités sédentaires (marche,
temps passé assis, ou devant un écran). Les jeunes dont les parents
sont cadres ou ont une profession intellectuelle supérieure ou
profession intermédiaire, sont deux fois moins souvent en surpoids ou
obésité (7 %) que les enfants d’ouvriers, d’employés ou d’agriculteurs.
Les jeunes en surpoids ou obésité déclarent des qualités de vie
sociale et mentale moyennes moins élevées que les autres, mais une
qualité de vie physique identique.
Les effectifs de jeunes obèses dans l'enquête sont faibles. Cependant
les jeunes vivant en « pôle rural » sont plus souvent obèses (3 %) que
ceux vivant dans « un pôle urbain » (1 %).
Les troubles de l’image corporelle
23 % des jeunes se trouvent « un peu trop gros » (surtout les filles :
32 %) et 3 % « beaucoup trop gros» (5 % chez les filles), tandis que
10 % se trouvent « un peu trop maigres » (17 % chez les garçons) et
0,3 % « beaucoup trop maigres ». Cette perception de leur corps peut
être déformée par rapport à la réalité (jeunes en sous poids qui
s’estiment trop gros…) : 37 % des jeunes sont concernés par un
trouble de l’image corporelle, surtout les filles (44 % contre 31 % des
garçons), mais sans distinction suivant l’âge.
Parmi les garçons en situation de surpoids (hors obésité), 42 % se
considèrent de poids « normal » et 58 % « trop gros », tandis que
85 % des filles en surpoids (hors obésité) se trouvent « trop grosses »
(tableau 1). Inversement, 84 % des filles en sous-poids se trouvent
« normales » et 5 % se trouvent même « trop grosses ». 34 % des
filles d’IMC « normal » se trouvent « trop grosses ». Les jeunes qui
vivent seuls sont plus touchés par ces troubles (49 %) que les autres
(36 %). Aucun lien n’a été trouvé avec la consommation d’alcool ni de
tabac, ni avec l’intensité de la pratique sportive. Les jeunes atteints
d’un trouble de l’image corporelle déclarent une qualité de vie
inférieure, que ce soit dans sa dimension physique, mentale ou
sociale.
Graphique 1 : Répartition des catégories d’IMC, selon le sexe (en %)
2,8
9,4
80,6
7,2
1,8
8,9
77,6
11,7
sous-poids poids normal surpoids obésité
Garçons
Filles
Source : Baromètre Santé Jeunes Poitou-Charentes 2005
Exploitation ORS Poitou-Charentes
Graphique 2 :
Jeunes en situation de surpoids ou d’obésité,
selon la taille d’agglomération (en %)
7,5
10,4
11,2
14,5
Commune rurale 2000 à 10 000 10 000 à 100 000 100 000 à 200 000
Les données étudiées ici sont déclaratives. Le poids et la taille déclarés peuvent différer
de la réalité soit par méconnaissance de son poids ou de sa taille soit par minimisation
du poids réel. Il en résulte une sous estimation de l’IMC obtenu à partir de données
déclarées par rapport à des données qui seraient issues de mesures objectives.
: Baromètre Santé Jeunes Poitou
Exploitation ORS Poitou-Charentes
Trouble de l’image corporelle
Lorsque l’individu est classé …
• en sous-poids et qu’il se juge « à peu près du bon poids » ou « un peu trop gros », ou
« beaucoup trop gros »
• en poids normal et qu’il se juge « beaucoup trop maigre », ou « un peu trop
maigre », « un peu trop gros », « beaucoup trop gros ».
• en surpoids et qu’il se juge « beaucoup trop maigre », ou « un peu trop maigre », ou
« à peu près du bon poids », ou « beaucoup trop gros ».
•
en obésité et qu’il se juge « beaucoup trop maigre », ou « un peu trop maigre », ou
: Indice de Masse Corporelle (IMC) selon l’image corporelle
Classe de
l’IMC
Un peu ou
beaucoup trop
maigre
Normal
Un peu ou
beaucoup trop
gros
Garçons
Sous-poids
Normal
Surpoids
Obèse
51,1 %
16,3 %
-
-
48,9 %
74,4 %
41,9 %
-
-
9,3 %
58,1 %
100 %
Filles
Sous-poids
Normal
Surpoids
Obèse
11,0 %
3,4 %
-
14,6 %
84,2 %
62,4 %
15,1 %
85,4 %
4,8 %
34,2 %
84,9 %
-
Source : Baromètre Santé Jeunes Poitou-Charentes 2005
Indice de Masse Corporelle
: l’IMC est le rapport du poids (en kilogrammes) sur
la taille (en mètres) au carré. A partir de ce ratio, l’individu est class
des quatre catégories : sous-
poids, poids normal, surpoids, obésité. Les seuils
marquant le surpoids et l’obésité sont ceux des références établies par
l’International Obesity Task Force sous l’égide de l’OMS. Les seuils de sous
poids ont été déterminés à partir du 97
ème
percentile des références françaises.