Exposition aux produits mutagènes :
- Environ 186 000 personnes, soit 1 % des salariés sont exposés aux produits mutagènes repérés dans le
questionnaire Sumer 2003
- Les salariés ayant des fonctions de production ou de maintenance sont les plus exposés (3 %), suivi des salariés
dans des fonctions de méthodes, recherche (1%). Les produits les plus fréquents sont le chrome et ses dérivés
dans 58 % des cas et le benzène dans 25 % des cas
Exposition aux produits reprotoxiques :
- Les hommes sont 3 fois plus souvent exposés que les femmes et constituent 80 % des travailleurs exposés
Les cancers féminins longtemps sous-estimés :
Jusqu’à 2004, les études dans les secteurs professionnels où les hommes sont soumis à des risques de cancers
sont en effet tout simplement beaucoup plus nombreuses. Le rapport 2002 de l’Organisation Mondiale de la
Santé précise que 20 à 30% de la population masculine en âge de travailler et 5 à 20% de la population féminine
ont pu être exposés au cours de leur vie professionnelle à des facteurs carcinogènes des poumons tels que
l’amiante, l’arsenic, le béryllium, le cadmium, le chrome, les émanations des moteurs diesel, le nickel et la
silice. Des expositions responsables de 10,3% des cancers de la trachée et des bronches et de 2,4%des
leucémies.
Un ensemble d’études réalisées entre 1997 et 2003 aux Etats-Unis, au Canada, en Australie et en Suisse montre
que le taux de mortalité dû à des cancers du foie en rapport avec des facteurs professionnels est plus élevé chez
les femmes que chez les hommes : 5,3% contre 3,5%.
Les études sur le rôle des facteurs professionnels dans les cancers du sein, cancer qui affecte le plus grand
nombre de femmes, restent rares : seules quatre études avaient été conduites sur ce sujet jusqu’à 2003.
L’étude CECILE (INSERM – fev 2010) sur les facteurs de risque professionnels, conduite auprès de 2.500
femmes, dont la moitié atteinte d’un cancer du sein, en Ille-et-Vilaine et en Côte-d’Or, met en avant un risque
accru de ce cancer chez les infirmières et les ouvrières de l’industrie textile. Mais aussi chez les femmes ayant
travaillé la nuit entière (23h-5h) dont le risque de cancer du sein est accru de 40% par rapport aux femmes
n’ayant jamais travaillé de nuit.
L’étude ICARE (INSERM – fev 2010), conduite auprès de plus de 8.000 personnes, a montré un excès de
cancers du poumon chez les monteurs en appareillage électrique, les plombiers et les travailleurs de la
construction et un excès de cancers des voies aéro-digestives supérieures (VADS) chez les femmes de ménage,
les ouvrières du façonnage et de l’usinage des métaux.
En 2009, l’INRS souligne le nombre important d’études épidémiologiques menées depuis 25 ans qui
s’intéressent aux expositions survenant avant et pendant la grossesse. Certains cancers génitaux chez les enfants
de sexe féminin ont été mis en évidence dans des cas de traitement de la mère pendant la grossesse par certain(s)
œstrogène(s), comme le distilbène. Mais le rôle des expositions professionnelles des parents aux agents
chimiques dans l’étiologie des cancers de l’enfant reste encore à l’état d’hypothèse. Toutefois, pour le cas des
expositions in utero aux rayonnements ionisants, la responsabilité des expositions à forte dose dans plusieurs des
cancers de l’enfant est bien établie. Des questions restent cependant posées en ce qui concerne les faibles doses.
Une étude publiée par L’INSERM en mars 2011 dans la revue ''Environmental Health Perspectives'' et réalisée
entre 2002 et 2006 auprès de plus 3.400 femmes enceintes en début de grossesse en Bretagne, région agricole, a
permis d'établir qu'une présence marquée d'atrazine (pesticide le plus présent dans les eaux en France) dans les
urines était accompagnée d'une diminution du poids de naissance et de périmètre crânien. Selon l'enquête, les
femmes ayant des traces d'atrazine ou d'un de ses métabolites dans les urines avaient 50% de risque
supplémentaire d'avoir un enfant ayant un faible poids à la naissance et 70% de risque supplémentaire d'avoir un
enfant ayant une faible circonférence crânienne à la naissance. Cette étude nous montre clairement que des doses
très faibles d'un herbicide perturbateur endocrinien peuvent avoir des effets dommageables sur le développement
du fœtus et donc sur le futur état de santé de l'enfant''.
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