drastiques du climat. Ils sont donc les plus vulnérables au déplacement forcé, et à la
pauvreté extrême qui peuvent compromettre leur santé physique et mentale, leur
sécurité alimentaire, leur approvisionnement en eau et leur capacité de survie.
C’est pour cette raison que nous demandons :
- l’inclusion des principes de l’article 6 de la CCNUCC sur l’éducation, la
formation et la sensibilisation du public dans l’accord de Paris ;
- une approche de la justice climatique qui associe les droits humains, y
compris les droits des jeunes et le développement pour aboutir à une
approche centrée sur l’humain, sauvegardant les droits des plus vulnérables
en partageant le fardeau du changement climatique. Cette approche fondée
sur les droits doit concevoir l’accès aux biens publics mondiaux tels que
l’eau, l’air pur, l’énergie propre et renouvelable et la sécurité alimentaire
comme des droits humains universels ;
- aux pays développés d’adopter une position proactive sur la question
des populations déplacées pour des raisons environnementales.
Promouvoir un nouveau modèle durable
Parce que nous sommes conscients de la connexion qui existe entre le changement
climatique et toutes les dimensions de notre société, l’accord global qui devrait surgir
de la COP21 doit adopter une approche transversale. Des mesures d’adaptation et
d’atténuation pour s’adapter au changement climatique et réduire son impact sont
indispensables pour ce nouveau modèle durable. Grâce à l’innovation, ce modèle
devrait permettre aux jeunes de vivre un avenir meilleur.
C’est pour cette raison que nous demandons :
- une transition mondiale vers une économie verte, neutre en carbone et
circulaire basée sur une approche dite « du berceau au berceau »4 et sur
des chaînes d’approvisionnement courtes. C’est un outil qui permettra de
créer de nouveaux emplois de qualité pour les jeunes et de promouvoir
l’innovation ;
- un marché énergétique européen intégré et une Union énergétique qui
s’éloigne des sources non renouvelables. Il doit permettre le plein
potentiel de l’énergie renouvelable et l’interconnectivité pour sécuriser l’offre
en déplaçant l’énergie excédentaire au sein de l’Union européenne et pour
permettre des économies d’énergie ;
- la reconnaissance des coûts cachés 5 des politiques actuelles. Les
jeunes ne doivent pas porter le double fardeau d’un environnement qui se
dégrade et d’une transition qui devient plus onéreuse à mesure que l’on
attend ;
- une évaluation transparente et régulière de l’impact du changement
climatique à tous les niveaux ;
- des mécanismes appropriés de financement tels qu’une taxe globale sur
l’impact environnemental, et la mise en place d’un Système d’Echange de
Quotas d’Emission. Les ressources doivent être désinvesties des énergies
fossiles pour être investies dans l’économie verte ;
- la reconnaissance et le soutien au droit au développement durable pour
l’hémisphère sud. La coopération interrégionale doit soutenir des actions
""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""
4 Ce cadre cherche à créer des techniques de production qui ne sont pas uniquement
efficaces mais qui sont aussi essentiellement sans déchets.
5 Externalités négatives, c-à-d les coûts qui affectent une partie qui n’a pas choisi de les
subir.