Correction. Pondichéry 2014.
Le mois de mai 2013 s’est révélé très froid en France : c’est le deuxième plus froid enregistré depuis le début des
relevés météorologiques. Nos voisins britanniques et espagnols ont également connu un mois de mai plus froid
que la normale. Pourtant, je vais vous démontrer que cette anomalie ne va pas dans le sens de l’évolution
actuelle du climat, CAD d’un réchauffement pour lequel l’Homme semble avoir une grande responsabilité.
Doc1.
- Montrer qu’effectivement en Europe Occidentale, le mois de mai a été plus froid que la normale (-2,5°C /
normale), ce que l’on peut retrouver dans d’autres contrées (Alaska, est des Etats-Unis, sud du Groenland…).
- Montrer qu’à l’inverse, on trouve aussi beaucoup d’anomalies positives (T°C plus élevées que la normale) :
Europe orientale, Australie… avec parfois des écarts très élevés / normales (+4,5°C).
- Une situation régionale (Europe de l’Ouest) ne reflète pas forcément une situation globale.
Doc2.
- Etude du début de la floraison des cerisiers en Suisse. 100 ans d’archives ici, ce qui permet un certain recul.
- On observe des variations annuelles, ce qui est tout à fait normal.
- Tendance stationnaire entre 1900 et 1985. Depuis 1985, la floraison semble de plus en plus précoce (gain de 15
j en 15 ans).
Doc3 (à coupler au doc2).
- On exploite des données sur la floraison de plantes photosynthétiques (l’ajout du terme « photosynthétique »
est ridicule ici).
- Plus la température augmente, moins il faut de jours pour déclencher la floraison (penser à une petite valeur).
- La floraison est donc initiée par la température : il faut qu’elle soit suffisamment élevée. Cela va dans le sens
d’un réchauffement climatique en Suisse.
Doc4.
- Distribution spatiale de deux poissons à affinités tropicales (entre 1960 et 1995).
- Il faut dégager une tendance dans ce nuage de points : pour les deux espèces, ont voit clairement une remontée
en latitude. En 35 ans, ils ont gagné une dizaine à une quinzaine de degrés de latitude vers le nord.
- Ils ont des affinités tropicales (= vivent dans des eaux chaudes)= l’eau s’est donc réchauffée. Comme sa
température est en équilibre avec celle de l’air, cela signifie que les températures augmentent.
Doc5a.
- Evolution des concentrations en CO2 et CH4, 2 GES.
- Montrer la stabilité des concentrations entre l’an 1000 et presque 1800.
- Montrer la nette hausse de la concentration depuis cette date = post-début de l’industrialisation. = influence
anthropique.
Doc5b.
- Montrer la relative stabilité des températures entre 1000 et 1900 (travailler sur la courbe moyenne, les données
brutes mesurées ou estimées montrant trop de variabilité).
- Montrer la nette hausse des températures depuis 1900 (on est passé nettement au-dessus du trait symbolisant la
moyenne 1961-1990).
- Corréler 5a et 5b. Les GES rejetés par les activités humaines (combustion, déforestation…) augmentent la
concentration en GES dans l’atmosphère, d’où un effet de serre accru (plus d’IR captés par l’atmosphère), d’où
un réchauffement climatique.
Conclusion.
Malgré des variations régionales, de nombreux enregistrements (je ne vous en présente ici que quelques uns)
vont dans le sens d’un réchauffement climatique :
- mesure de températures (ou estimations indirectes) depuis plusieurs siècles ;
- observation de phénomènes naturels comme la floraison des arbres par exemple ;
- migrations d’espèces animales…
Par ailleurs, ce réchauffement climatique est associé à une augmentation des concentrations atmosphériques en
GES (ce qui accroît l’effet de serre), visible depuis les débuts de l’industrialisation. L’Homme a donc une grande
part de responsabilité dans ce réchauffement !
La NOAA, institut américain s’attend d’ailleurs à ce que 2016 soit de nouveau l’année la plus chaude jamais
enregistrée (avril 2016 est le 12ème mois consécutif établissant un record). Il est temps d’agir, notamment en
ratifiant le traité de la COP21.