G R A N D F O R M A T
É c o c o n s t r u c t i o n
Cluster ÉCLAIR
En juillet 2012, le Conseil général en
partenariat avec la CCIT47 et la CMA47
a of ciellement lan le cluster ÉCLAIR
coconstruction Lot-et-Garonne Aquitaine
industrielle rationnelle). En le soutenant
nancièrement pendant 3 ans, il souhaite
ainsi favoriser le travail collaboratif des
entreprises lot-et-garonnaises et faire
émerger des techniques innovantes.
Présipar Thierry Bourgade (PDG
de la société Construction industrielle
rationnelle Cir), ce cluster est
opérationnel. Son objectif : développer une
approche architecturale et constructive
originale de conception / construction
industrialisée pour destiments
d’habitation collectif à haute qualité
environnementale. Respect du cadre
nancier du marc, bâtiment à forte
effi cience énergétique et à faible coût
de maintenance, délai de construction
très court, architecture ergonomique,
bâtiment humain, accueillant et certifi é…
autant d’attentes auxquelles lassociation
d’entreprises se propose de répondre. Sa
composition : 6 entreprises (Cir et E. Bat à
Fauillet, Garrigues SA à Colayrac, Climater
à Agen, François de la Serre à Boé, Hobo
Architecture à Lormont), 2 centres de
recherche, de transfert de technologie et
d’expérimentation (École darchitecture
de Bordeaux et CAUE de Lot-et-Garonne
[Conseil de larchitecture, de lurbanisme
et de lenvironnement]) et 1 centre de
formation (CFAtiment d’Agen).
CG47
Hobo Architecture
I N N O V A T I O N E T C O M P É T I T I V I T É
Pour un territoire plus performant
Aujourd’hui, à l’heure où la crise n’en
finit pas de secouer l’économie natio-
nale et lot-et-garonnaise, l’union (plus
que jamais) fait la force. Mutualiser les
moyens et les ressources, faciliter le dia-
logue entre les différents acteurs dune
filière ou entre les différentes filières
(Charte de coexistence page 19),
créer des clusters (ci-dessous)… autant
d’actions qui permettront aux entre-
prises d’être compétitives et d’affronter
la concurrence plus sereinement. Ainsi,
depuis quelques années, le Conseil
général veloppe des outils et des stra-
tégies destinés à soutenir le plus effi-
cacement possible les entreprises qui
créent les emplois de demain (Schéma
developpement économique…). Les
initiatives et les projets, souvent nova-
teurs et socles d’actions pérennes, sont
également encouragés à travers notam-
ment le Tremplin rural (page 14) et le
Tremplin innovation (page 18). Mais
innovation et compétitivité ne veulent
pas dire abandon des secteurs tradition-
nels. Au contraire, ceux-ci permettront
de créer un territoire plus robuste, plus
productif et plus conquérant. Léconomie
départementale doit continuer à s’ap-
puyer sur des savoir-faire reconnus et sur
les comtences spécifi ques de chaque
territoire. Territoires qui doivent être
connectés entre eux et avec les autres
régions de France, voire du monde.
Le Conseil général intervient déjà sur
les infrastructures routières dans son
Plan de modernisation du réseau rou-
tier départemental 2010 2025. Il
réfléchit aussi à la construction d’un
maillage numérique avec notamment
la fibre optique et le Très haut bit
(THD – pages 6 et 7). La mobilité des
biens, des personnes et des informations
est un enjeu majeur developpement
économique et dattractivité du territoire.
Le Lot-et-Garonne recèle datouts (spé-
cifi ci de ses entreprises, emplacement
stratégique au cœur du Sud-Ouest, taux
d’ensoleillement…). Le Conseil géné-
ral se doit d’être stratège pour séduire
entrepreneurs et porteurs de projets.
D’autant plus que des études ogra-
phiques récentes montrent un fort taux
de migration des populations vers les
petites villes.
Les entreprises sont dans le doute du fait d’une crise économique qui s’enracine. Ne marque-t-elle pas la n d’un système
qu’il faut donc réinventer ? Miser sur les ressources territoriales, s’appuyer sur des stratégies locales innovantes, favoriser
l’accompagnement des fi lières, entrer dans l’ère du numérique grâce au Très haut débit, le Conseil général compte bien être un
acteur actif dans le développement du Lot-et-Garonne.
Partage des expériences, travail en
synergie, réduction des délais et des
coûts, suppression des intermédiaires,
communication directe avec le bon inter-
locuteur, concentration géographique
des partenaires… autant d’avantages
qui permettent aux entreprises de se
développer dans des conditions opti-
males. Être membre d’un cluster, c’est
aussi évoluer au cœur de trois mondes :
léconomie (entreprises), la formation et
la R & D (Recherche et veloppement).
Obligatoirement, des relations privi-
giées se mettent en place. Le travail
cooratif est omniprésent. Un système
Multiplier les collaborations entre le monde des entreprises, de la recherche et de la formation permet de faire émerger une
économie compétitive et innovante. La structuration de tous les maillons d’une lière vise aussi à terme à créer des emplois. Cette
action porte le nom de cluster qui signifi e grappe en français. Deux clusters, récemment labellisés par le Conseil général, sont en
train de prendre leur envol. Explications…
Plus d’infos :
www.cg47.fr
www.eco47.fr
En octobre, le Conseil général et les
collectivis étaient à Paris pour promouvoir
le département sous la bannière Eco47.
G R A N D F O R M A T
LOT-ET-GARONNE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL N° 21 DÉCEMBRE 2012
04
C L U S T E R S 4 7
Travailler ensemble
Te c h n i q u e s e t p r o c é d é s a g r o é c o l o g i q u e s
Cluster Les plantes au service des plantes
Convaincu que lagroécologie sera l’un des secteurs agricoles
les plus dynamiques et porteurs des prochaines années, le
Conseil général a labellisé en juillet dernier le cluster Les
plantes au service des plantes. Présidé par Pierre Jannot
(gérant de Rouages à lAgropole), ce cluster a pour objectifs
de recenser, créer et développer de nouveaux procédés
et techniques, préventifs ou curatifs, devant permettre
aux agriculteurs de produire mieux, dans le respect de
l’environnement et de la santé. Ainsi, 5 entreprises se sont
associées pour mettre en synergie leurs moyens, leurs
compétences et leurs expériences : Rouages à Agen, Danival
à Andiran, De Sangosse à Pont-du-Casse, Unicoque à Cancon
et Cabso à Port-Sainte-Marie. Trois centres de recherche,
de transfert de technologie et/ou d’expérimentation
participent aussi au projet : Invénio, le Centre de Ressources
Technologiques des agroressources et le laboratoire de chimie
agro-industrielle de Toulouse (Ensiacet). Le lycée agricole
départemental (page 15) devient le centre de formation de
la structure. Enfi n, le Syndicat mixte de développement
économique du Néracais (SMDEN) s’implique également, à
travers son projet @grinove, afi n de contribuer à inventer
l’agriculture de demain. À terme, lenjeu pour le cluster sera
d’activer les propriétés naturelles contenues dans certaines
plantes et permettant de jouer un rôle actif en matière de
prévention des maladies ou de soin des végétaux, afi n de créer
et de commercialiser des produits phytosanitaires naturels.
Quelles sont les grandes lières
économiques du département ?
Département agricole, le Lot-et-
Garonne a su tirer profit de ses res-
sources. Aujourdhui son économie
repose donc sur deux piliers que sont
l’agriculture et l’agroalimentaire.
Mais pas seulement. Les lières de la
chimie, de la pharmacie et le BTP oc-
cupent également une place de choix.
Le département a aussi su développer
un savoir-faire dans la transformation
des mariaux avec la mécanique de
précision et la tallurgie. Ainsi, de
nombreuses entreprises sous-traitent
pour l’aéronautique et l’automobile. La
lière bois tend à se développer, celles
de l’économie verte et de la cosmétique
à se structurer, et enfi n celle du numé-
rique commence à émerger.
Comment le Conseil général
intervient-il en leur faveur ?
Nous disposons de plusieurs aides
économiques que nous avons regrou-
pées dans un mémento accessible sur
www.eco47.fr pour offrir une meilleure
lisibilité. Création-reprise d’entre-
prises, création d’emploi, agritou-
risme… notre objectif est d’être à côté
des entrepreneurs, et notamment de
ceux qui innovent. Les projets inno-
vants sont d’ailleurs soutenus de façon
prioritaire à travers les nombreux
dispositifs des collectivités et bien
évidemment du Conseil général. Pour
mieux coller à la réalité de terrain et
aux mutations de l’économie, nous
avons mis en place des aides elles-
mêmes novatrices. Dernièrement,
l’appel à projets Clusters 47 a permis
de structurer en associations d’entre-
prises plusieurs structures dont le
but est de développer de nouvelles
filières en Lot-et-Garonne. Mise en
réseau des moyens, mutualisation des
expériences et des compétences… un
travail en synergie qui permettra à nos
entreprises d’être plus compétitives.
Concrètement, le Conseil général
intervient-il nancièrement ?
Oui. Au-delà de son rôle de locomo-
tive, il apporte son soutien financier
aux clusters issus de lappel à projets
Clusters 47 (ci-contre). Pour l’instant,
deux ont été labellisés : « ÉCLAIR » et
« Les plantes au service des plantes ».
Deux autres pourraient l’être dans le
courant de l’année prochaine.
J a c q u e s B i l i r i t
Vice-président en charge du
Développement économique, Tourisme
et Politiques contractuelles
D é f i n i t i o n s
Pour mieux
comprendre
Compétitivité : capaci d’une
entreprise à améliorer durablement
la qualité de ses produits et à
proposer de nouvelles gammes
par rapport aux concurrents.
Compétitivité d’un territoire :
aptitude à maintenir et/ou
attirer les activités, mais aussi à
réaliser des investissements.
Innovation : introduction dans un
produit, une méthode de production
ou une méthode de distribution
de quelque chose de nouveau.
Cluster (grappe en français) :
groupe d’entreprises et/ou
d’institutions partageant un
même domaine de compétences,
proches géographiquement, reliées
entre elles et complémentaires.
Il s’engage dans des projets de
travail collaboratif apportant une
plus-value à la lière, participant
au développement des activités
et donc à la création d’emplois.
CG47 – Xavier Chambelland
interactif de veille du marché et de la
concurrence s’installe. Dans ces condi-
tions, la croissance commerciale et tech-
nologique des entreprises adhérentes
est au rendez-vous. Ce mode de fonc-
tionnement en « grappe » a duit le
Conseil général qui a lancé en octobre
2011 lappel à projets Clusters 47. Cette
opération est l’une des actions de son
Schéma developpement économique
dans lequel il sest engagé à structurer,
développer et moderniser les filières.
L’État, la Région, le Conseil général, les
trois chambres consulaires, cinq grou-
pements dentreprises de Lot-et-Garonne
et l’Agence Aquitaine Développement
Innovation faisaient partie du jury
qui a labellisé en juillet dernier deux
clusters : « ÉCLAIR » dié à l’éco-
construction (page 4) et « Les plantes
au service des plantes » (ci-dessous) sur
la thématique « techniques et procédés
agrcologiques ».
Plus d’infos :
www.cg47.fr
www.eco47.fr
LAgropole, la technole
de lagroalimentaire.
Ælementworks
LOT-ET-GARONNE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL N° 21 DÉCEMBRE 2012
05
G R A N D F O R M A T
« Le Très haut débit (THD), un enjeu
majeur pour le développement écono-
mique et l’aménagement du territoire.
Je le situe au même niveau que l’avè-
nement de lélectrification ou du réseau
d’eau potable dans les années 50. » Pierre
Camani, président du Conseil général,
sénateur de Lot-et-Garonne et membre
de la commission Développement
durable, Infrastructures, Équipement
et Aménagement du territoire au Sénat,
poursuit : « le déploiement du THD per-
mettra à l’ensemble des Lot-et-Garonnais
de bénéficier d’une technologie numé-
rique de pointe, élément de compétitivité
majeur pour une économie moderne. »
D’autant plus que pour les entreprises,
la quali des techniques de télécommu-
nication constitue un crire d’implanta-
tion. Ainsi, à lheure où le gouvernement
prône le « THD pour tous », le Lot-et-
Garonne doit se doter rapidement de
cet outil davenir pour répondre aux
besoins des porteurs de projets et des
particuliers. Conscient qu’il a une carte
à jouer, le Conseil général a donc adopté
dès avril 2011 un Schéma d’aménage-
ment nurique (SDAN) qui fixe les
grandes lignes de la politique nurique
partementale pour les 10 prochaines
anes. Il a également init la ca-
tion dun Syndicat départemental numé-
rique (page 7). Celui-ci vise à regrouper
le Conseil régional, le Conseil général,
le Syndicat partemental d’électrici et
dénergie du Lot-et-Garonne (SDEE), des
EPCI (Établissements publics de coo-
ration intercommunale) et des acteurs
locaux concernés par la problématique.
« Être parmi les premiers à se lancer dans
un tel déploiement va nous permettre de
mobiliser des financements de la gion,
de l’État et de l’Europe », explique le pré-
sident Camani. Ainsi, le syndicat aura les
fonds nécessaires pour intervenir dans
les zones rurales, celles délaissées par
les orateurs privés car moins denses et
donc moins rentables.
S e r v i c e s i n f o r m a t i q u e s
Coaxis, plus de 250 clients
Coaxis, basée à Fauguerolles (quelque 650 habitants), fait partie des rares entreprises
lot-et-garonnaises à bénéficier du Très haut débit. « Nous avons été connectés en 2005.
La fibre optique nous a permis de rester en Lot-et-Garonne. Sans elle, la société aurait
été délocalisée à Bordeaux ou à Toulouse. » Laurent Réglat, le gérant, est formel. Le
cœur même de lactivité de son entreprise impose d’être irrigué par cette technologie.
« Nos clients externalisent leurs systèmes informatiques sur nos serveurs. Nous réalisons
notamment leurs mises à jour de logiciels, nous réglons les problèmes de maintenance quotidienne et de sécurité… Nous nous devons
d’être performants », explique-t-il. 250 clients représentant près de 600 sites répartis sur la France entière, autant dire que le
débit doit être constant, fiable et élevé. La fibre optique est un gage de qualité et de confiance. Aujourd’hui, Coaxis, fort d’une
équipe de 20 personnes (ingénieurs réseaux et techniciens), est bien placée sur un créneau en pleine expansion. Et le THD pour les
particuliers ? « Que des avantages… », selon le chef d’entreprise. La TNT sera accessible partout… un exemple parmi d’autres.
T R È S H A U T D É B I T F I B R E O P T I Q U E
Lavenir sera numérique
Comme leau courante et lélectricité, le numérique est entré dans les maisons et les
entreprises. Aujourd’hui, surfer sur le Net est aussi naturel qu’ouvrir un robinet d’eau
ou allumer la lumière. Envoi de courriers électroniques, recherche d’informations,
transfert de documents… les utilisations sont nombreuses pour les particuliers et les
professionnels. Mais dans un monde qui va de plus en plus vite, cet outil se doit d’être
toujours plus performant. Rapidité de circulation des données, transferts de fichiers
volumineux… le Très haut débit est un gage de développement pour un département
rural comme le Lot-et-Garonne. Le Conseil général s’engage pour éviter une nouvelle
fracture numérique et investit dans la fibre optique.
E n F r a n c e
Un retard aré
Actuellement, seulement 10 % des
Français ont accès au Très haut
débit. « La France est en passe de
manquer le virage du numérique, et
le retard quelle prend aujourd’hui
risque de s’avérer rapidement
irréversible », selon un rapport de la
commission Développement durable,
Infrastructures, Équipement et
Aménagement du territoire au Sénat.
Les territoires ruraux, dans lesquels
les investissements sont a priori les
moins rentables pour les opérateurs,
sont les plus exposés à ce risque de
« fracture numérique ». Ainsi, un
cadre national fixe les grandes lignes
du déploiement du THD en France.
L e r é s e a u a c t u e l
Les limites
du seau cuivre
Le réseau cuivre de communication
déployé dans les années 1970 a
vu « défiler » des données de plus
en plus nombreuses, lourdes et
complexes : téléphone, minitel,
Internet, chaînes numériques haute
définition et 3D… Aujourd’hui, il
montre ses limites. Il est donc
nécessaire d’en construire un autre,
plus performant, en fibre optique.
Sigems à Villeneuve.
Ælement works
Rémi Chambelland
Laurent Réglat le gérant de Coaxis à
Fauguerolles.
G R A N D F O R M A T
LOT-ET-GARONNE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL N° 21 DÉCEMBRE 2012
06
Actuellement, les opérateurs privés
ont une grande latitude d’action en ce
qui concerne le déploiement de la fibre
optique. Dans une logique commerciale,
ils préfèrent intervenir dans les zones
denses, car plus rentables. Hors, le Lot-
et-Garonne est un département rural, où
lhabitat est disséminé. C’est donc à l’État
et aux collectivités territoriales d’agir si
elles veulent éviter une fracture numé-
rique. Le Scma daménagement numé-
rique (SDAN), adopté en avril 2011 par
le Conseil général, dresse un état des
lieux de la situation. Une couverture
à 100 % s’élèverait à plus de 400 M.
Un chiffre astronomique qui peut être
duit en mutualisant les moyens. Ainsi,
à l’initiative du Conseil général, la
Région, le Syndicat délectrici et d’éner-
gie du Lot-et-Garonne (SDEE 47), des
communautés de communes, des agglo-
mérations sont en train de se regrou-
per en un syndicat départemental
numérique. Sa mission : construire le
seau en fibre optique sur lensemble du
territoire et faire des économies déchelle.
Les zones urbaines ne seront pas privilé-
ges par rapport aux zones rurales.
Une équité ographique est de mise
dans ce dossier. Raccordement direct au
THD, mone en puissance du bit pour
tendre vers le haut débit puis le THD
le syndicat cherchera des solutions adap-
tées au terrain et aux populations (par-
ticuliers, entreprises, établissements
scolaires).
Un département
moderne
« Le SDEE 47 a un le très impor-
tant à jouer », précise Pierre Camani,
alors que Jean Gallardo, président
du SDEE 47, ajoute : « un travail de
concertation nous permettra de savoir
où il est pertinent dinstaller des four-
reaux pour accueillir la fibre optique.
Mais fibre optique ne veut pas toujours
dire fourreaux. L’aérien peut aussi être
envisagé avec l’utilisation des poteaux
électriques, propriété du SDEE 47. »
Autre partenaire de taille : la Région
qui envisage la création d’une struc-
ture régionale pour commercialiser les
seaux départementaux auprès des
opérateurs privés. Ce guichet unique
sera donc linterlocuteur privilégié des
fournisseurs d’accès à Internet. Il aura
carte blanche pour négocier les tarifs
avant qu’ils ne soient proposés aux
abonnés. « Nous avons l’obligation
d’apporter à nos concitoyens un ser-
vice synonyme de modernité et d’avenir
même en milieu rural. Nous allons donc
structurer l’action publique au niveau
départemental et régional pour for-
maliser ce qui doit être fait en matière
de Ts haut débit et pour tendre vers
une vraie politique d’aménagement du
territoire pour nous, mais aussi pour
nos enfants », conclut Nathalie Manet-
Carbonnre, conseillère régionale
léguée aux TIC (Technologies de l’in-
formation et de la communication).
S e r v i c e s i n f o r m a t i q u e s
Le nuage de Sigems
Sur la question du Très hautbit (THD), le dirigeant de Sigems à Villeneuve, Jean-Claude Fourès, est catégorique.
« À l’heure de l’explosion des “Cloudset de l’arrivée des Big Datas, le THD est un passage indispensable pour le
développement du tissu économique. Avec cet outil, les entreprises sont connectées au monde et cela quelle que soit
leur activité. » Ainsi, lorsqu’en 2008 Sigems investit 4,5 M€ dans son premier centre d’hébergement de données
(Data center), la connexion à la fibre optique était une condition incontournable. Service que proposent alors des
opérateurs privés à quelques professionnels lot-et-garonnais. Aujourd’hui, l’entreprise travaille à la création
d’un « Cloud privé » pour le monde de la santé (investissement 2012 : 2,5 M€). Ce « nuage » hautement technologique est en fait
une plate-forme technique et mutualisée, avec des unités de réseau, une forte capacité de stockage et une puissance de calcul,
pour fournir des services à la carte aux clients. L’infrastructure et les outils sont entièrement déployés à Villeneuve par des
ingénieurs, docteurs et techniciens aguerris aux dernières techniques de l’informatique et de l’électronique. Sigems emploie au
total 48 personnes. « Nous sommes sur un marché de niche. Nous y investissons depuis notre création en 1981 en écoutant nos clients,
en suivant par anticipation les normes édictées par le ministère de la Santé. Un travail régulier nous a permis, contrat après contrat, de
devenir numéro 1 national sur le marcde linformatisation des cliniques et du stockage de données », conclut Jean-Claude Fourès.
S Y N D I C A T D É P A R T E M E N T A L N U M É R I Q U E
La bre optique arrive
Couvrir 100 % du territoire en Très haut débit (THD) d’ici 10 ans est lobjectif que s’est le Conseil général. Ce chantier d’envergure
nécessitera un investissement très important. La facture pourra être diminuée grâce à l’action publique et à la mutualisation des
moyens et des compétences. Regroupant lensemble des acteurs locaux concernés par le THD, le syndicat départemental numérique
en cours de création travaillera dans ce sens.
U t i l i s a t i o n s
Nouvelles façons
de vivre
Internet facilite laccès à la culture
et à l’information, développe les
échanges (vidéo, courriel, photo…),
modifie le comportement des
consommateurs et les besoins
des entreprises (télétravail,
visioconférences, externalisation
des données [ci-dessous])…
CG47- Xavier Chambelland
Thierry Breton
Jean-Claude Fourès,
dirigeant de Sigems à
Villeneuve.
Le 8 octobre dernier la réunion sur le THD a réuni de nombreux acteurs locaux.
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