Atrophies crâniennes et virus
Zika: suspicion autour d’un
produit chimique « Monsanto »
!
Des médecins argentins et brésiliens écartent le virus Zika
dans l’apparition de graves malformations crâniennes chez les
nouveaux-nés au Brésil. Et mettent en cause l’utilisation
d’un insecticide fabriqué par un partenaire de Monsanto censé
protéger de la dengue.
Le virus Zika ne serait pas à l’origine de la dramatique
augmentation d’atrophies crâniennes et cérébrales des
nouveaux-nés en Amérique du Sud. C’est ce qu’avance un groupe
de chercheurs argentins, dans un rapport coordonné par le Dr
Avila Vazquez, pédiatre spécialisé en néonatalogie, le 3
février dernier. Pourtant, avec 1,5 million de personnes
infectées en quelques mois, le Brésil avait lancé l’alerte en
novembre dernier, incriminant le virus transmis par les
moustiques dans l’apparition de graves malformations
congénitales et de troubles neurologiques.
« La détection de milliers de cas de malformations
congénitales chez des enfants dont les mères, enceintes,
habitent dans des zones où le gouvernement brésilien a ajouté
du pyriproxifène à l’eau potable, ne relève pas d’une
coïncidence, bien que le ministère de la Santé mette en cause
le virus Zika dans ces dommages », commentent les médecins.
Le pyriproxyfene est un inhibiteur de croissance des larves
de moustique, dont l’emploi est recommandé par l’OMS pour
lutter contre la prolifération de la dengue. Les moustiques
contaminés par l’insecticide disséminent eux-mêmes le poison
qui, en provoquant chez eux des aberrations morphologiques ou
fonctionnelles (malformations), les tue ou les rend stériles.