Zika: première naissance en Europe,Atrophies crâniennes et virus

Zika: première naissance en
Europe
C’est le premier cas recensé en Europe: lundi 25 juillet, les
responsables de l’hôpital de Barcelone ont annoncé la
naissance d’un bébé atteint d’une microcéphalie
(développement insuffisant du crâne et du cerveau) due au
virus Zika.
La mère avait été diagnostiquée porteuse du virus en mai,
mais elle avait choisi de continuer sa grossesse, selon les
autorités de santé de Catalogne. Elle a contracté le virus
lors d’un voyage dans un pays d’Amérique latine. « Le bébé va
bien d’un point de vue clinique, ses fonctions vitales sont
normales et stables », a déclaré Félix Castillo, directeur du
service de néonatologie de l’hôpital Vall d’Hebron de
Barcelone. Ses parents sont « très heureux », a ajouté Elena
Carreras, la directrice du service d’obstétrique.
Un autre cas avait été détecté cette année en Slovénie, mais
les parents de l’enfant avaient décidé d’avorter. A New York,
un premier cas d’enfant présentant une microcéphalie liée au
virus a aussi été enregistré la semaine dernière. La mère de
l’enfant avait voyagé dans l’une des zones d’implantation du
virus, selon le département de la santé de New York.
L’épidémie de Zika – un virus transmis par le moustique Aedes
aegypti, mais également par voie sexuelle, et de la mère à
l’enfant qu’elle porte est apparue en 2015 et s’est
rapidement étendue à tous les pays d’Amérique latine,
particulièrement au Brésil, environ 1,5 millions de
personnes sont infectées.
Avec AFP et Le Monde
Atrophies crâniennes et virus
Zika: suspicion autour d’un
produit chimique « Monsanto »
!
Des médecins argentins et brésiliens écartent le virus Zika
dans l’apparition de graves malformations crâniennes chez les
nouveaux-nés au Brésil. Et mettent en cause l’utilisation
d’un insecticide fabriqué par un partenaire de Monsanto censé
protéger de la dengue.
Le virus Zika ne serait pas à l’origine de la dramatique
augmentation d’atrophies crâniennes et cérébrales des
nouveaux-nés en Amérique du Sud. C’est ce qu’avance un groupe
de chercheurs argentins, dans un rapport coordonné par le Dr
Avila Vazquez, pédiatre spécialisé en néonatalogie, le 3
février dernier. Pourtant, avec 1,5 million de personnes
infectées en quelques mois, le Brésil avait lancé l’alerte en
novembre dernier, incriminant le virus transmis par les
moustiques dans l’apparition de graves malformations
congénitales et de troubles neurologiques.
« La détection de milliers de cas de malformations
congénitales chez des enfants dont les mères, enceintes,
habitent dans des zones où le gouvernement brésilien a ajouté
du pyriproxifène à l’eau potable, ne relève pas d’une
coïncidence, bien que le ministère de la Santé mette en cause
le virus Zika dans ces dommages », commentent les médecins.
Le pyriproxyfene est un inhibiteur de croissance des larves
de moustique, dont l’emploi est recommandé par l’OMS pour
lutter contre la prolifération de la dengue. Les moustiques
contaminés par l’insecticide disséminent eux-mêmes le poison
qui, en provoquant chez eux des aberrations morphologiques ou
fonctionnelles (malformations), les tue ou les rend stériles.
Soit une technique d’autodissémination.
Pour les chercheurs argentins, les malformations sont
apparues avec l’insecticide
Le pyriproxifène, insecticide fabriqué par un « partenaire
stratégique » de Monsanto (Sumitomo Chemical), et utilisé
depuis dix-huit mois au Brésil, est donc mis en cause par le
groupe de chercheurs qui notent par ailleurs que les
précédente épidémies de Zika, maladie relativement bénigne
(et moins dangereuse que la dengue) n’avaient pas causé
jusque-là de malformations congénitales chez les nouveaux-
nés, y compris dans des zones où 75% de la population étaient
infectée. Ils font la corrélation entre l’emploi récent de ce
produit chimique et le phénomène nouveau des microcéphalies
dans le pays. Et rapportent que « sur 404 microcéphalies au
Brésil, seulement 17 (4,2 %) étaient positifs sur le virus
Zika ».
Une association brésilienne pointe le danger et
l’inefficacité du contrôle chimique des moustiques
Des conclusions que rejoignent les chercheurs d’Abrasco, une
association scientifique sur l’évolution des politiques de
santé publique au Brésil. Son rapport pointe la
responsabilité probable du pyriproxifène dans l’apparition de
microcéphalies. Et condamne la stratégie de contrôle chimique
des moustiques qui, expliquent les chercheurs, pollue tant
l’environnement que les personnes sans diminuer le nombre de
ces insectes.
L’Oms saura d’ici à quelques semaines si le virus Zika est
responsable des microcéphalies et des troubles neurologiques
(syndrome de Guillain-Barré), la preuve scientifique n’a pour
l’heure pas encore été apportée.
via Atrophies crâniennes et virus Zika: suspicion autour d’un
produit chimique.
Le virus Zika, une urgence de
santé publique mondiale selon
l’OMS
L’organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré lundi à
Genève que l’épidémie du virus Zika, soupçonné de causer des
malformations congénitales, constituait «une urgence de santé
publique de portée mondiale».
L’OMS a demandé au Brésil, pays le plus touché par le Zika
avec près de 1,5 million de cas selon l’OMS, de présenter des
rapports très détaillés sur la maladie. Le gouvernement
brésilien a déconseillé, dans la foulée, aux femmes enceintes
de venir aux Jeux Olympiques de cet été.
« Nous devons agir », a affirmé la directrice de l’OMS,
Margaret Chan, lors d’une conférence de presse, à l’issue
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