L'autre méthode, qui diffère de la précédente uniquement au
niveau de la valeur attribuée à R et C, a été mise au point par
l'Association japonaise des industries électroniques. Appelée IC-
121 et basée sur un circuit appelé « modèle appareil » (figure 2),
cette méthode applique un courant semblable à celui produit
lorsqu'un CI touche à des appareils de manutention. En imitant
les ESD causées par les charges qui s'accumulent sur les pièces
mobiles, le signal simule les décharges électrostatiques observées
durant l'assemblage de l'appareil.
Ces deux méthodes sont complémentaires. Vous ne devez donc
pas en choisir une au détriment de l'autre. Puisque les ESD
peuvent affecter les CI durant la fabrication, durant l'assemblage
des cartes et après la mise en service du produit final, un test basé
à la fois sur le modèle du corps humain et sur le modèle appareil
vous procure une bonne garantie concernant la tolérance du CI
aux rigueurs de la fabrication et de l'insertion.
Certains CI, dont les broches sont exposées au monde extérieur à
l'aide de connecteurs, peuvent recevoir des ESD même lorsqu'ils
sont montés sur un circuit imprimé dans un boîtier. Les autres
broches connectées au montage électronique de la carte sont
moins susceptibles d'être soumises à des ESD. Pour ce type de
CI, la méthode 3015.7 (qui vérifie les combinaisons de broches)
ne constitue pas une représentation adéquate des possibilités ESD
pour les broches d'entrée/sortie (E/S).
Les deux méthodes produisent des indices de sensibilité basés sur
la plus faible tension capable de causer une panne sur l'une des
broches, peu importe laquelle. Cette approche ne tient pas compte
de la meilleure protection interne contre les ESD qui est pourtant
nécessaire aux broches E/S (laquelle est offerte par certains fabri-
cants). Par exemple, un composant pourrait avoir des broches E/S
capables de supporter des ESD de ±15kV, alors que les broches
non E/S claqueraient à ±2kV. Avec les méthodes ci-dessus,
l'indice de sensibilité aux ESD du composant serait inférieur à
±2kV. Heureusement, de meilleures méthodes de vérification
sont maintenant disponibles pour mesurer la sensibilité des
broches E/S.
Nouveaux tests de vérification des ESD pour les
ports E/S
Un port E/S permet d'établir des communications avec d'autres
équipements. Les ports E/S des CI comprennent des groupes
logiques de broches offrant un accès à un équipement extérieur
au système qui contient le CI. Ces broches sont sujettes à des
décharges électrostatiques et à d'autres phénomènes dommage-
ables lorsqu'un opérateur connecte et déconnecte des câbles du
système. Dans le cas des broches E/S d'un CI d'interface RS-232
ou RS-485, la meilleure méthode de vérification de la sensibilité
aux ESD devrait :
• Vérifier les broches E/S uniquement avec des procédés qui
simulent l'exposition aux ESD survenant sur des équipements
réels.
• Appliquer des signaux d'essai qui modélisent les décharges
électrostatiques produites par le corps humain. Divers modèles
de circuit précisent plusieurs valeurs d'amplitude, de délai de
montée/chute et de puissance transférée.
• Vérifier le CI avec et sans alimentation électrique.
• Définir les pannes de CI pour inclure les latchup (une perte de
fonctionnement momentanée), ainsi que les pannes catas-
trophiques ou paramétriques. Le latchup est considéré comme
un mécanisme de panne car s'il demeure inaperçu, il peut
causer des problèmes de fiabilité et des erreurs de fonction-
nement de système.
Deux méthodes sont conformes aux spécifications en vigueur et
sont de plus en plus utilisées par les fabricants pour vérifier la
sensibilité des ports E/S aux décharges électrostatiques. La
première est une version modifiée de la méthode 3015.7 MIL-
STD-883. Elle utilise le même modèle de circuit et le même signal
que la méthode originale, mais elle applique les impulsions ESD
uniquement aux broches E/S d'un composant. Elle a pour but de
simuler les courants de panne susceptibles de frapper un CI
installé sur une carte du système analysé. Le signal (figure 3) est
généré par le circuit de vérification de la figure 2 avec les valeurs
de composant spécifiées dans la méthode 3015.7 originale.
A l'instar de la méthode 3015.7 originale, la méthode modifiée
définit uniquement un signal ESD et le critère de panne corre-
spondant : après une exposition au signal, un CI en panne
présente une condition de latchup ou cesse de respecter une spéci-
fication de la fiche technique. La méthode modifiée ne stipule
aucun mode fonctionnement particulier pour le CI durant le test,
mais Maxim recommande de vérifier tous les modes possibles :
alimentation activée/désactivée, sorties émetteur au niveau
haut/bas, fonctionnement en mode veille/normal, etc.
De même, la méthode modifiée 3015.7 n'oblige pas les produits à
supporter des niveaux précis d’ESD, elle définit uniquement des
classes de protection. Cependant, les nouveaux émetteurs-récep-
teurs Maxim offrent généralement des niveaux de protection
atteignant ±15kV (tableaux 2 et 3). Ce niveau permet à certains
utilisateurs d'éliminer les TransZorbs™ coûteux et d'autres
dispositifs externes de protection.
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NOTE: DRAWING IS NOT TO SCALE.