Préface
JavaScript : je t’aime, moi non plus
Depuis que je développe des sites ou des applications web, j’ai toujours recherché
la technologie qui me permettrait de développer des sites web avec la meilleure
expérience utilisateur. La raison est simple, meilleure est l’expérience utilisateur et
plus il y a de chances pour que l’internaute revienne. C’est tellement simple, c’est
tellement vrai. Cette quête permanente de la meilleure technologie fait certainement
de moi un technophile.
Je n’en suis pas moins un technophobe : la technologie ne m’intéresse pas pour ce
qu’elle est, mais pour ce qu’elle me permet de créer. Ainsi, chaque mois je teste un
grand nombre de « nouveautés qui vont révolutionner le monde du développement
logiciel » et j’en rejette autant avec tout le dégoût provoqué par la perte du temps
consacré. Pour tester une technologie, mon approche est simple, quinze minutes pour
comprendre, une heure pour faire un Hello World et huit heures pour résoudre un
problème qui me tient à cœur. C’est ainsi qu’au fil des années, j’ai développé des sites
web en Shell, Perl, SSJS, ASP, .NET, Flex et Java. Année après année, une technologie
revenait sur mon banc de test : sa puissance, son universalité, sa simplicité me plaisait.
Pourtant, après quelques heures d’utilisation, je n’avais qu’une envie : la jeter par la
fenêtre. Cette technologie était JavaScript.
Pendant des années mes sites ont donc contenu le minimum syndical de JavaScript
et je voyais arriver la vague AJAX comme un raz de marée qui allait m’engloutir faute
de pouvoir aimer le cœur de cette approche.
GWT : Bon pour l’utilisateur, bon pour le développeur
GWT va me sauver. Sur le papier, cette technologie pensée par Google correspond
à ce que j’attendais : bonne pour l’utilisateur, bonne pour le développeur. En cinq
minutes, j’ai compris son fonctionnement et sa puissance « coder en java, compiler
en JavaScript » ; en quinze minutes, j’ai fait mon premier Hello World ; en huit heures
j’ai développé une application qui me semblait impossible à réaliser quelques heures
auparavant. J’étais conquis. L’accueil par les développeurs Web 2.0 était pourtant
mitigé, l’approche adoptée par GWT blessait les puristes ou les influenceurs du Web :
JavaScript n’était plus considéré comme un langage pour programmer le Web, mais