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récolté en 1973
sur
bovidés aux
abattoirs
de Bangui
(SUREAU
et al., 1976).
En
1981,
lors d'une enquête sérologique faite dans
le
sud-est
du
pays,
12%
des sérums humains furent
trouvés positifs
pour
l'antigène Bhanja
(SALUZZO
et al., 1981).
Il serait intéressant, dans
un
pays d'élevage
comme la République Centrafricaine, de poursuivre
les recherches
pour
en préciser
le
rôle pathogène en
médecine vétérinaire.
•
Le
virus Pétévo :
il
est isolé
pour
la première
fois à Bangui à partir
d'un
lot
d'A.
variegatum
mâles, récolté en
1978
sur
bovins en provenance des
abattoirs
(SALUZZO
et al., 1982). À ce
jour,
aucune
autre souche
n'a
été isolée que ce soit en R.C.A.
ou
dans un autre pays. Le virus Pétévo, nouvel arbovi-
rus,
appartient
au groupe Palyam qui comprenait
quatre
arbovirus
dont
trois
ont
été isolés aux Indes
à partir de lots de culicidés
et
un à
partir
de
cératopogonidés. L'isolement
du
virus Pétévo étend
la distribution géographique des virus
du
groupe
Palyam à l'Afrique
et
une tique
apparaît
pour
la
première fois pouvoir
jouer
un
rôle vectoriel
pour
un
virus de ce groupe.
Aucun
anticorps neutralisant parmi
les
popula-
tions humaines de la R.C.A.
n'a
été mis en
évidence;
par
contre chez les bovidés 15,6 %
sont
positifs
(SALUZZO
et al., 1982). Des anticorps
neutralisants
ont
été décelés parmi
les
bovidés
pour
le
virus Vellore
(MEYRS
et al., 1971) et d'Aguilar
(DOHERTY
et al., 1972)
du
groupe Palyam respecti-
vement en Inde et en Australie.
De
plus
le
virus
d'Aguilar a été isolé chez un
bœuf
en Australie
(St.
GEORGE
et
DIMMOCK,
1976). Le rôle
patho-
gène
du
virus Pétévo en médecine vétérinaire reste à
préciser.
Il
Le virus Thogoto :
Je
premier isolement en
R.C.A. a été obtenu à partir
d'un
lot de Boophilus
annulatus prélevés sur dépouilles de bovidés en
1973
à
l'abattoir
de Bangui
(SUREAU
et al., 1976). À ce
jour
dix souches
ont
été isolée. (Une
d'A.
variega-
tum mâle, une d'A. variegatum femelle, 7
de
B.
annulatus femelles
et
une de B. decoloratus
femelle).
Les Boophilus,
dont
Je
cycle de développement se
déroule sur un seul hôte, les bovidés (cycle
mono-
phasique),
ne
sont
guère susceptibles de contribuer
à la circulation
du
virus, à moins que n'intervienne
une transmission transovarienne.
À notre connaissance aucune sérologie
n'a
été
pratiquée, en R.C.A. chez l'homme
ou
les
animaux.
•
Le
virus
los
: la première souche obtenue
fut
isolée en
1972
à
partir
d'un
lot
d'A.
variegatum
nymphes, puis
19
autres souches furent isolées
(8
d'A. variegatum mâles, 3 d'A. variegatum femelles,
2 d'A. variegatum nymphes, 3 de
B.
annula tus
femelles et 3 de B. decoloratus femelles).
Le
virus Jos a été
le
second en fréquence des
arbovirus que nous avons isolé de tiques
(CORNET,
1985).
Si
en R.C.A. nous n'avons aucune donnée
du
point de vue sérologie,
par
contre au Sénégal
37,6%
du
bétail de Casamance a présenté des
anticorps neutralisants. Ce virus semble être peu
ou
non pathogène
pour
les ruminants. Chez
les
humains aucune donnée à ce
jour
n'est disponible
(ROBIN
et al., 1970).
CONCLUSION
En pathologie humaine
ou
animale, chaque
arbo-
virus ne provoque pas invariablement la même
symptomatologie, un exemple nous est
donné
par
Je
virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo
qui
donne
une affection plus grave en Europe
et
en
Asie qu'en Afrique. Ces observations
posent
Je
problème
d'une
éventuelle modification des pro-
priétés de J'arbovirus lors de son cycle chez l'arthro-
pode. Le plus souvent, les arboviroses humaines
sont
des maladies bénignes
et
se
manifestent par des
états fébriles pseudo-grippaux. Mais
dies
peuvent
revêtir une extrême gravité, soit en raison de
phénomènes hémorragiques mortels, soit en raison
d'un
neurotropisme marqué. Les isolements viraux
et les éléments de bioécologie recueillis au cours de
ces dernières années permettent de mieux com-
prendre
Je
rôle
et
la place des tiques dans la
circulation de ces virus. Les cycles primaires (cycle
d'entretien) de nombreux arbovirus
sont
encore
inconnus.
L'étude
approfondie de l'écologie de
chaque arbovirus avec la participation de
mamma-
logistes et d'ornithologues permettrait de mettre en