Contribution to the study of the ticks of the Central African Republic

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(A
CARINA
CONTRIBUTION
À
L'ÉTUDE
DES TIQUES
DE
LA
RÉPUBLIQUE
CENTRAFRICAINE
IXODINA) : 3 -
ÉCOLOGIE
DES ARBOVIRUS
PAR
J.
P.
CORNET
ARBOVIRUSES
TI
C
KS
;
ECOLOGY;
CENTRA
L
AFRICAN
REPUBLIC
SUMMARY
:A
critical approch
of
arboviruses isolated from ticks
in
Central Republic
is
presented. Suckling mice inoculation and ticks nymphs -colonized SHS inoculation,
have been carried out for virus isolation. Ecology
of
Yellow Fever, Dugb
e,
C-CHF,
Bhanja, Petevo, Thogoto and Jos isolated viruses
is
discussed.
ARBOVIRUS
DE
TIQUES
,
ÉCOLOGIE,
RÉPUBLIQUE
CENTRAFRICAINE
RÉSUMÉ
: Une approche critique de lcologie des arbovirus isolés
de
tiques
en
République Centrafricaine est présentée
par
les
auteurs. Les techniques d'isolement
viraux
ont
fait appel, outre l'inoculation
du
souriceau nouveau-né, à l'inoculation
intracoelomique de nymphes d'élevage (Amblyomma variegatum). L'écologie des virus
fièvre jaune, Dugbe,
CHF
/Congo, Bhanja, Pétévo, Thogoto et jos isolés
en
R.C.A. est
discutée.
INTRODUCTION
Les tiques peuvent être infectées
par
des virus de
façon passive
ou
active.
Dans
le
premier cas
le
virus
infectant provient de l'hôte vertébré, ne subit
aucune multiplication chez la tique et peut soit être
véhiculé sur l'hypostome
ou
passer dans
le
tube
digestif
pour
être éliminé dans
les
déjections.
Dans
le
second cas,
le
virus bien
adapté
à l'arthropode, se
multiplie et diffuse dans l'organisme de la tique
sans en altérer la longévité ni la fécondité. Présent
dans la salive,
le
virus est inoculé
au
vertébré piqué
par
la tique, c'est
le
cas des arbovirus. Le maintien
des arbovirus dans
le
foyer naturel s'effectue à
l'intérieur du couple tique-vertébré. La tique peut
avoir un rôle vecteur
etfou
réservoir de virus :
comme vecteur elle transmet
par
piqûre
le
virus à
un
hôte vertébré réceptif; comme réservoir elle
accepte toute sa vie
le
virus,
le
conserve
au
cours de
ses métamorphoses, et
le
transmet occasionnelle-
ment à sa descendance. Le vertébré infecté présente
une virémie, et devient source de virus
pour
plu-
sieurs tiques et
se
comporte
ainsi comme un
amplificateur; enfin,
par
ses déplacements, il est un
disséminateur d'arbovirus.
Nous
n'exposerons pas
les
matériels et méthodes
qui
ont
été largement développé
par
ailleurs (CoR-
NET,
1985).
Tous
les résultats acquis dans ce travail
découlent d'isolement viral
par
inoculation aux
souriceaux nouveaux-nés.
En
1982, une nouvelle
technique utilisant les nymphes d'élevage
d'Am-
blyomma variegatum comme amplificateur de virus
a été introduite à l'Institut Pasteur de Bangui. Cette
technique s'inspire de l'inoculation intracoelomique
(i
.e.) de virus
(LEE
et coll., 1970), et des travaux de
ÜKORIE
et F
AB
IYI
, 1979 qui utilisent
le
s nymphes
plutôt que les imagos comme amplificateur. Celà
permet d'isoler des virus qui circulent à des titres
Institut Français de Recherche Scientifique pour
le
Développement en Coopération. O.R.S.
TO
.M.-Bangui, R.C.A.
Cet article a fait l'objet d'une thèse de Doctorat d'Université (Sciences Naturelles : Biologie) à l'Université de Paris-Sud, Centre Orsay
le
12
septembre
1985
(Sér.
n"
301
).
Acarologia.
t.
XXVIII. fasc.
2.
19
87
.
-124
bas dans la
Nature.
Enfin nous ne parlerons que
des arbovirus isolés en République Centrafricaine
en nous efforçant de décrire
les
cycles viraux en
relations avec leurs hôtes ; toutefois la rareté de
certains isolements ne permet pas toujours de
décrire certains cycles.
Le
virus
de
la
fièvre jaune : Les activités de
recherches commencèrent à la station expérimentale
de Bozo (5°10' N-18°30' E) en 1973.
Ce village se trouve, une centaine de kilomètres
au
nord
de Bangui, à la limite des domaines Congo-
guinéen (secteur préforestier)
et
Soudano-guinéen.
La
région de Bozo présente un paysage de savanes
arborées
et
boisées que
parcourt
un
réseau de
galeries forestières denses. Le climat de Bozo
appartient
au sous-type
soudano-oubanguien
(SIL-
LANS,
1958).
La
pluviométrie est de
l'ordre
de 1 500
à 1 600
mm
s'étalant de la mi-mars à la mi-
novembre.
Il fallut attendre septembre 1974
pour
isoler
les
premières souches
du
virus de la fièvre
jaune
à
partir
d'
Aedes
du
groupe africanus
(GERMAIN
et
al., 1976).
Parallèlement à ces recherches sur les culicidés
d'autres étaient faites
sur
les Ixodidés. Régulière-
ment
des ramassages de tiques étaient pratiqués aux
abattoirs de Bangui nous récoltions des Amblyom-
midés sur dépouilles de bovidés. Ces derniers
provenaient de diverses régions d'élevage de la
R.C.A.
La
première souche de fièvre
jaune
provenant
de
mâles d'A. variegatum a été obtenue en 1975.
Cet
isolement prenait place quelques mois après une
épizootie démontrée en savane de transition, que les
troupeaux de bovins traversent lors de leur
transhu-
mance vers Bangui.
À l'issue
du
premier isolement de la souche fièvre
jaune, un certain nombre d'expériences
ont
été
réalisées en
1977
au
laboratoire afin de
démontrer
la transmission expérimentale
du
virus de la fièvre
jaune
par
la tique A. variegatum
(CORNET
et al.,
1982).
De
ces expériences
il
ressort : la capacité de
la nymphe d'A. variegatum à s'infecter
par
repas
sur
singe virémique, la réalité de l'infe>.tion trans-sta-
siale de la nymphe à l'imago, la possibilité de
transmission expérimentale
du
virus amaril
par
l'imago de cette même tique
au
cours de son repas
sangum.
Trois autres souches furent isolées 4 ans plus
tard
(GERMAIN
et al., 1979) :
l'une
à
partir
d'œufs;
l'autre de larves issues de cette même
ponte
et enfin
la dernière d'
un
singe Cercopithecus aethiops
sur
lequel
on
avait fait gorger des larves issues de la
ponte.
Ces isolements
montrent
que, chez A. variegatum,
le
virus de la fièvre
jaune
peut
se transmettre
par
voie transovarienne
et
se retrouver dans la stase
larvaire, laquelle s'avère
apte
à transmettre
par
piqûre à
un
primate réceptif. Ces isolements
sont
intervenus dans
un
délai
variant
de 3 à 4 mois après
que des épizooties amariles aient été mises en
évidence
(GERMAIN
et
al.
, 1979) dans la zone de
transition savane-forêt, traversée
par
les
troupeaux
de bovins acheminés
sur
Bangui
pour
l'embouche.
Toutefois la densité faible de singes dans
la
région
de Bozo devait nous faire exclure leur rôle en
tant
que « réservoir» de virus
permanent
et localisé
(GALAT,
1978).
L'importance épidémiologique qu'il convient d'ac-
corder à ces observations
doit
être envisagée avec
prudence.
Dans
les conditions naturelles, seuls les
préimagos (larves
et
nymphes) piquent
les
primates.
Donc, seule une nymphe issue
d'une
larve infectée,
et présentant
un
titre de virus suffisant dans la
sécrétion salivaire,
pourra
avoir un rôle vecteur.
Plus rarement,
pourront
être vectrices
les
larves et
les
nymphes infectées
par
transmission transova-
rienne
et
nées
d'une
femelle issue
d'une
nymphe
infectée.
Si
l'on
admet
avec
MOREL
(1976) que
90%
des
nymphes évoluent
sur
les ongulés,
et
même
si
l'on
diminue cette
proportion
pour
les larves en raison
du
nombre
important
qui se
nourrit
sur
les
oiseaux,
on
voit
qu'au
mieux 4 à 5 % de l'effectif des
préimagos se gorgera
sur
primates. Il semble
donc
que la participation de la tique A. variegatum à un
cycle efficace
du
virus amaril soit un phénomène
rare.
Dans
la
plupart
des cas,
il
faudra s'attendre à
une dissipation
du
virus
(GERMAIN
et
al.
, 1979).
Reste à évaluer expérimentalement la fréquence
et
le
taux de la transmission transovarienne qui
permettront
d'apprécier l'importance épidémiolo-
gique de ce phénomène.
-125
TABLE
AU
1 : virus isolés de tiques en République Centrafrica
in
e de
1972
à
1984.
VIRUS
Fièvre jaune
Dugbe
CHF
/Congo
Bhanja
Pétévo
Thogoto
Jos
TIQUE
S
Amblyomma l'ariegatum
Amblyomma variegatwn
Boophilus annulatus
Boophilus decolomws
H
ya
lomma nitidum
A11zbl
y
onzma
l'
Gri
egatunz
Boophilus d
ec
olora/us
Amblyomma variegatum
Amblyomma variegatum
Amb/yomnw ''ariegatum
Boophilus ammlatus
B
oo
philus d
ec
olora/us
Amblyomma variegatum
B
oo
philus ammlaws
Boophilus decolora/us
NOMBRE
DE S
OUCHES
121
2
4
1
2
8
1
Le
virus Dugbe : en R.C.A. ce virus a été celui
que nous avons
le
plus fréquemment isolé de tiques
(114 souches).
La
première souche fut isolée à
partir
d'un
lot
d'A. variegatum nymphes, récoltées
sur dépouilles de bovidés aux
abattoirs
de Bangui
en janvier 1973
(SUREAU
et al., 1976).
109
souches
furent isolées d'A. variegatum, 1 de Boophilus
annulatus, et 4 de
B.
decoloratus
(SUREAU
et al.,
1976). Le virus
Dugbe
a été isolé dans
8,5%
des
lots d'A. variegatum, et
dans
1,5%
et
1 % respecti-
vement des lots de Boophilus decoloratus
et
B.
annulatus.
Nous
avons chez A. variegatum
pu
mettre en évidence
le
passage transovarien de
ce
virus
(HUARD
et al., 1978).
Sur
15
pontes inoculées,
une
souche a
pu
être isolée à
partir
des pontes de
fep1elles d'A. variegatum infectées. Le virus
Dugbe
est
le
seul avec celui de la fièvre
jaune,
parmi
les
arbovirus isolé de tiques en République Centrafri-
caine, à avoir été isolé de cas humain à Bangui :
le
premier isolement a été
obtenu
dans
un
syndrome
fébrile
du
sérum
d'un
garçon de 9
ans;
une
deuxième souche a été isolée chez un adulte,
du
liquide céphalo-rachidien prélevé
au
sixième
jour
d'évolution
d'un
syndrome méningé
aigu;
la troi-
sième souche a été isolée
du
sérum
d'un
adulte
présentant
un
syndrome fébrile avec céphalée,
diarrhées, vomissements
et
exanthème papuleux et
prurigineux généralisé
(GEORGES
et al., 1980).
Du
point
de vue sérologie humaine peu de données
sont
disponibles
et
semblent
montrer
la faible
incidence de ce virus dans
les
populations humaines
(SALUZZO
et al., 1981).
Le
virus CHF/Congo : 4 souches
ont
été
isolées en R.C.A.
La
première souche fut isolée à
partir
d'un lot de Hyalomma nitidum mâles, récoltés
sur dépouilles de bovins aux
abattoirs
de
Berbérati
Wl5'
N-18°48' E)
le
20
septembre
1973
(SUREAU
et
al., 1976).
La
deuxième souche fut isolée à
partir
d'un
lot de nymphes d'A. variegatum récoltées
sur
dépouilles de bovidés aux
abattoirs
de Bangui
le
10
février 1975.
La
troisième souche fut isolée à
partir
d'un
lot de Boophilus decoloratus femelles.
Enfin la dernière souche a été isolée d'un rongeur
Mastomys
sp
(GEORGES
1984-1985).
Le genre Hyalomma est responsable des infec-
tions à
CHF
/Congo
dans la région paléarctique,
mais Amblyomma variegatum
pourrait
jouer
un
rôle
important
en Afrique.
Les larves
et
les nymphes d'A. variegatum
sont
parfaitement ubiquistes et peuvent se gorger aussi
bien
sur
des ongulés, des oiseaux, des reptiles que
des carnivores, des insectivores, des rongeurs et des
primates
dont
l'homme. A. variegatum doit
donc
être considéré comme
un
vecteur potentiel pro-
bable, les larves
et
les nymphes
sont
de plus très
anthropophiles. Enfin, la transmission transova-
rienne est très possible
et
une larve, issue
de
femelle
infectée
sur
un
ongulé virémique,
peut
inoculer
le
virus à
un
homme.
Sur 2 672 sérums humains testés en R.C.A.,
15
étaient positifs (0,6
%),
ces sérums positifs
proviennent
du
domaine Soudano-Guinéen, en zone
d'élevage
et
de transhumance
et
9 sérums de
bovidés
sur
253 testés
ont
été trouvés positifs, soit
3,6%
(GONZALEZ,
comm. pers.). Ces sérums pro-
viennent principalement des abattoirs de Berbérati
et
de Bangui.
La
rareté des isolements
du
virus
CHF
/Congo laisse à penser qu'il y a en R.C.A. un
problème de vecteur
(CAMICAS
1980). En effet,
le
vecteur
le
plus
abondant
et
qui devrait infecter
l'homme dans la majorité des cas est A. variegatum
mais
les
cas graves, avec syndrome hémorragique
sont
dûs à des Hyalomma
(CHUMAKOV
, 1974).
Le
virus Bhanja : l'unique souche isolée à
ce
JOUr
provient
d'un
lot d'A. variegatum mâles,
-126
récolté en 1973
sur
bovidés aux
abattoirs
de Bangui
(SUREAU
et al., 1976).
En
1981,
lors d'une enquête sérologique faite dans
le
sud-est
du
pays,
12%
des sérums humains furent
trouvés positifs
pour
l'antigène Bhanja
(SALUZZO
et al., 1981).
Il serait intéressant, dans
un
pays d'élevage
comme la République Centrafricaine, de poursuivre
les recherches
pour
en préciser
le
rôle pathogène en
médecine vétérinaire.
Le
virus Pétévo :
il
est isolé
pour
la première
fois à Bangui à partir
d'un
lot
d'A.
variegatum
mâles, récolté en
1978
sur
bovins en provenance des
abattoirs
(SALUZZO
et al., 1982). À ce
jour,
aucune
autre souche
n'a
été isolée que ce soit en R.C.A.
ou
dans un autre pays. Le virus Pétévo, nouvel arbovi-
rus,
appartient
au groupe Palyam qui comprenait
quatre
arbovirus
dont
trois
ont
été isolés aux Indes
à partir de lots de culicidés
et
un à
partir
de
cératopogonidés. L'isolement
du
virus Pétévo étend
la distribution géographique des virus
du
groupe
Palyam à l'Afrique
et
une tique
apparaît
pour
la
première fois pouvoir
jouer
un
rôle vectoriel
pour
un
virus de ce groupe.
Aucun
anticorps neutralisant parmi
les
popula-
tions humaines de la R.C.A.
n'a
été mis en
évidence;
par
contre chez les bovidés 15,6 %
sont
positifs
(SALUZZO
et al., 1982). Des anticorps
neutralisants
ont
été décelés parmi
les
bovidés
pour
le
virus Vellore
(MEYRS
et al., 1971) et d'Aguilar
(DOHERTY
et al., 1972)
du
groupe Palyam respecti-
vement en Inde et en Australie.
De
plus
le
virus
d'Aguilar a été isolé chez un
bœuf
en Australie
(St.
GEORGE
et
DIMMOCK,
1976). Le rôle
patho-
gène
du
virus Pétévo en médecine vétérinaire reste à
préciser.
Il
Le virus Thogoto :
Je
premier isolement en
R.C.A. a été obtenu à partir
d'un
lot de Boophilus
annulatus prélevés sur dépouilles de bovidés en
1973
à
l'abattoir
de Bangui
(SUREAU
et al., 1976). À ce
jour
dix souches
ont
été isolée. (Une
d'A.
variega-
tum mâle, une d'A. variegatum femelle, 7
de
B.
annulatus femelles
et
une de B. decoloratus
femelle).
Les Boophilus,
dont
Je
cycle de développement se
déroule sur un seul hôte, les bovidés (cycle
mono-
phasique),
ne
sont
guère susceptibles de contribuer
à la circulation
du
virus, à moins que n'intervienne
une transmission transovarienne.
À notre connaissance aucune sérologie
n'a
été
pratiquée, en R.C.A. chez l'homme
ou
les
animaux.
Le
virus
los
: la première souche obtenue
fut
isolée en
1972
à
partir
d'un
lot
d'A.
variegatum
nymphes, puis
19
autres souches furent isolées
(8
d'A. variegatum mâles, 3 d'A. variegatum femelles,
2 d'A. variegatum nymphes, 3 de
B.
annula tus
femelles et 3 de B. decoloratus femelles).
Le
virus Jos a été
le
second en fréquence des
arbovirus que nous avons isolé de tiques
(CORNET,
1985).
Si
en R.C.A. nous n'avons aucune donnée
du
point de vue sérologie,
par
contre au Sénégal
37,6%
du
bétail de Casamance a présenté des
anticorps neutralisants. Ce virus semble être peu
ou
non pathogène
pour
les ruminants. Chez
les
humains aucune donnée à ce
jour
n'est disponible
(ROBIN
et al., 1970).
CONCLUSION
En pathologie humaine
ou
animale, chaque
arbo-
virus ne provoque pas invariablement la même
symptomatologie, un exemple nous est
donné
par
Je
virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo
qui
donne
une affection plus grave en Europe
et
en
Asie qu'en Afrique. Ces observations
posent
Je
problème
d'une
éventuelle modification des pro-
priétés de J'arbovirus lors de son cycle chez l'arthro-
pode. Le plus souvent, les arboviroses humaines
sont
des maladies bénignes
et
se
manifestent par des
états fébriles pseudo-grippaux. Mais
dies
peuvent
revêtir une extrême gravité, soit en raison de
phénomènes hémorragiques mortels, soit en raison
d'un
neurotropisme marqué. Les isolements viraux
et les éléments de bioécologie recueillis au cours de
ces dernières années permettent de mieux com-
prendre
Je
rôle
et
la place des tiques dans la
circulation de ces virus. Les cycles primaires (cycle
d'entretien) de nombreux arbovirus
sont
encore
inconnus.
L'étude
approfondie de l'écologie de
chaque arbovirus avec la participation de
mamma-
logistes et d'ornithologues permettrait de mettre en
1 / 6 100%
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