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Utilisation du savoir traditionnel
pour l’adaptation aux changements climatiques
en zone sahélienne du Tchad
Rapport technique
Présenté par :
Yamingué Bétinbaye
République du Tchad
Encadrement :
Dr Monica Ebele Idinoba, Centre de Recherche Forestière Internationale (CIFOR)
Mme Bénoudji Colette, LEAD Tchad
Août 2009
INTERNATIONAL
SECRETARIAT
Bétinbaye, Y. (2010). Savoir traditionnel et adaptation aux changements climatiques au Sahel. N’Djaména
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Sommaire
A. Rapport d’activités
1. Séjour dans l’institution d’accueil
2. Voyage d’information sur les sites de recherche
3. Collecte des données sur les sites de recherche
4. Traitement des données collectées
5. Présentation des résultats de la recherche dans les communautés
6. Rédaction du rapport final de recherche
7. Transmission de la fiche aux décideurs
B. Rapport d’étude
Résumé
1. Introduction
2. Contexte et concepts
2.1 Contexte général de l’étude
2.2 Précisions conceptuelles
3. Vulnérabilité des communautés rurales du Sahel
3.1 Etat des moyens d’existence dans les communautés rurales sahéliennes du Tchad
3.2 Mesure de la vulnérabilité des communautés sahéliennes du Tchad aux changements
climatiques
3.2.1 Méthodologie de collecte et de traitement des données
3.2.2 Elaboration de la matrice de sensibilité
4. Savoir traditionnel pour l’adaptation aux changements climatiques au Sahel tchadien
4.1 Savoir traditionnel dans le secteur de l’élevage
4.2 Savoir traditionnel dans le secteur de l’agriculture
4.3 Savoir traditionnel dans le secteur de la pêche
4.4 Législation traditionnelle disponible et utile pour l’adaptation
5. Discussion : savoir traditionnel et adaptation aux changements climatiques au Sahel
6. Conclusion
Remerciements
Références
Bétinbaye, Y. (2010). Savoir traditionnel et adaptation aux changements climatiques au Sahel. N’Djaména
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A. Rapport d’activités
Bétinbaye, Y. (2010). Savoir traditionnel et adaptation aux changements climatiques au Sahel. N’Djaména
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1. Séjour dans l’institution d’accueil
Du 20 juin au 20 août 2009, j’ai effectué un séjour de deux mois au sein de mon institution
d’accueil le Centre internationale pour la recherche forestière (CIFOR) à Ouagadougou au
Burkina Faso. J’ai pu mettre à profit ce séjour pour finaliser mon projet de recherche en y
intégrant les remarques de mon encadreur de recherche, Dr Monica Ebele Idinioba. J’ai aussi
mené une recherche documentaire très enrichissante avec l’aide de mon encadreur. Puis, le 23
juillet 2009, j’ai effectué une visite de site à Boulsa pour observer les réalisations de terrain du
CIFOR en matière d’appui à la valorisation du savoir traditionnel pour l’adaptation aux
changements climatiques. Enfin, j’ai profité de ce séjour pour finaliser ma problématique
ainsi que la méthodologie à employer pour la réalisation des travaux de recherche.
2. Voyage d’information sur les sites de recherche
J’ai attendre un mois après mon retour dans mon institution d’origine pour effectuer un
voyage d’information sur les trois sites finalement retenus pour la recherche. C’est donc le 10
au 12 octobre 2009 que je me suis rendu respectivement à Guitté, Malo Gaga et Boudanasse
pour rencontrer les chefs de village et particulièrement les directeurs d’école qui m’ont servi
de relais véritables sur le terrain. Je leur ai présenté le projet et les différentes activités à
mener en rapport avec cela. Les autorités traditionnelles ont été très enthousiasmées par
l’initiative, car selon eux, cette démarche qui consiste à les informer au préalable les valorise
et les rend plus disposés à apporter leur contribution pour la réussite de la recherche.
3. Collecte des données sur les sites de recherche
Sur les conseils des chefs de villages et des notables, j’ai réalisé la collecte des données en
février 2010, c’est-à-dire environ quatre mois après le voyage d’information. Selon ceux-ci,
c’est ce mois qui est indiqué pour avoir non seulement les informations sur la disponibilité du
savoir traditionnel, mais aussi et surtout confronter les avis des membres de la communauté
avec l’applicabilité de ce savoir dans les principaux secteurs d’activités. Ainsi, du 15 au 22
février 2010, j’ai tour à tour réalisé un atelier de collecte de données dans chacune des trois
localités en allant de Guitté à Boudanasse en passant par Malo Gaga. Chaque atelier est animé
en cinq séances dont le contenu est compilé dans un « manuel de communication des
changements climatiques en milieu rural ». Les cinq séances sont les suivantes :
séance n°1 : le changement climatique, c’est quoi ?
séance n°2 : pourquoi le changement climatique nous concerne-t-il ?
séance n°3 : comment nous adapter au changement climatique ?
séance n°4 : exercice de remplissage de la matrice de sensibilité
(focus groups selon le sexe)
séance n°5 : recueil du savoir traditionnel disponible
(focus groups selon le secteur d’activités).
4. Traitement des données collectées
J’ai entrepris le traitement des données collectées dès la fin de la collecte. Etant donné que les
données collectées portent tant sur la perception du changement climatique par les membres
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des trois communautés, la vulnérabilité de leurs différents secteurs d’activités vis-à-vis des
changements climatiques de même que les différentes stratégies, connaissances, technologies,
règles et lois traditionnelles disponibles dans chacun des trois principaux secteurs d’activités,
le dépouillement et le traitement des données m’a pris plus de temps que je n’y attendais. Je
l’ai fait à peu près en trois semaines.
5. Présentation des résultats de la recherche dans les communautés
Bien que les résultats de la recherche fussent déjà disponibles à la fin du mois de mars 2010,
la présentation des résultats aux membres des communautés de Guitté, Malo Gaga et
Boudanasse a eu lieu au cours du mois de mai. Ce sont respectivement les 21, 22 et 23 mai
2010 que les résultats de la recherche sont présentés dans les trois communautés. Ces rendez-
vous sont difficilement obtenus après moult négociations entre les chefs de village et les
membres qui avaient déjà pour la plupart commencé les travaux champêtres. Néanmoins, les
ateliers de restitution ont été des moments particuliers de pleine satisfaction car la plupart des
membres des communautés de Malo Gaga, Boudanasse et Guitté ont affirmé qu’ils se
reconnaissaient dans ces résultats. Ce sont quelques rares personnes qui avaient suggéré de
réajuster certains avis. Ce que je n’ai pas manqué de prendre en compte dans la finalisation du
rapport de recherche.
6. Rédaction du rapport final de recherche
Les mois de juin et juillet 2010 sont consacrés à la finalisation du rapport de recherche et à
l’élaboration d’une « fiche aux décideurs ». Le rapport de recherche est rédigé selon le plan
suivant :
Introduction
1.Contexte et concepts
2.Vulnérabilité des communautés rurales du Sahel
3.Savoir traditionnel pour l’adaptation aux changements climatiques au Sahel tchadien
4.Discussion : savoir traditionnel et adaptation aux changements climatiques au Sahel
Conclusion
La fiche aux décideurs reprend tout simplement les principalement les résultats de la
recherche et apparaît comme un extrait des parties n°3 et n°4 du rapport de recherche. Elle
devrait être adressée au Ministre de l’Environnement, au Point focal de la Convention-cadre
des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et au Coordonnateur national
du Plan d’action national d’adaptation aux changements climatiques (PANA Tchad).
7. Transmission de la fiche aux décideurs
Profitant du voyage à N’Djaména du Directeur Exécutif de LEAD Africa auquel est rattaché
mon institution de tutelle (LEAD Tchad), j’ai pu obtenir une rencontre le 17 août 2010 avec
les plus hauts responsables du Ministère de l’Environnement et des Ressources Halieutiques
du Tchad qui a servi de faire un état des lieux de mes résultats de recherche et de transmettre
la fiche que j’ai élaboré à l’intention des décideurs. Le Ministre lui-même étant empêché,
s’est fait représenté à la réunion par son intérimaire, le Secrétaire Général du Ministère.
Etaient donc présent à cette rencontre, le Secrétaire Général du Ministère qui est, en effet, le
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