Le 26 février 2016
de la grossesse chez l’homme ayant reçu un diagnostic d’infection à Zika, ou ayant probablement
souffert d’une maladie à virus Zika.
On peut offrir un nettoyage de sperme aux couples qui n’ont pas l’intention de respecter le délai
d’attente recommandé de deux ou trois mois (en raison d’un traitement de fertilité, p. ex.). Aucune
donnée scientifique ne démontre l’efficacité du nettoyage de sperme quant à l’élimination du virus Zika,
mais ce procédé s’est révélé efficace pour d’autres infections virales. Cependant, les couples doivent
savoir qu’il peut subsister un risque de transmission. Les hommes qui envisagent de faire un don à une
banque de sperme doivent également être informés que la congélation ne détruit pas nécessairement le
virus Zika.
Conseils aux femmes ayant voyagé dans des zones d’endémicité
Dans le cas des autres virus affectant le SNC du fœtus, le premier trimestre représente une période à
risque élevé de lésion neurologique. Pour ce qui concerne le virus Zika, cependant, les données
scientifiques actuelles ne suffisent pas à définir une période de vulnérabilité.
Recommandation 6 :
Les femmes qui ont séjourné dans des pays à risque élevé, qui manifestent des symptômes
d’infection virale, notamment de la fièvre, une éruption cutanée, une conjonctivite, une myalgie ou
des douleurs oculaires, et dont les symptômes sont apparus il y a moins de 10 jours devraient subir un
test de dépistage du virus Zika par prélèvement sanguin et sérologique. Des services de soutien
psychologique devraient être offerts.
Le Laboratoire national de microbiologie, ou encore des laboratoires provinciaux ou territoriaux
réalisent le test de dépistage du virus Zika selon la méthode d’amplification en chaîne par polymérase
(ACP). Le virus Zika peut demeurer dans l’urine quelques jours après la virémie et l’urine peut faire
l’objet d’analyses au cours des 10 premiers jours suivant l’apparition des symptômes. Il est recommandé
de suivre le protocole établi par la province ou le territoire, le cas échéant.
Recommandation 7 :
On devrait recommander une analyse sérologique fondée sur les IgM aux femmes dont les symptômes
d’une infection à virus Zika se sont dissipés. On peut également l’offrir, après discussion, aux femmes
ayant séjourné dans des zones d’endémicité, mais qui ne manifestent aucun symptôme.
L’analyse sérologique (non spécifique) fondée sur les IgM peut avoir lieu entre dix jours et
douze semaines après leur retour de voyage ou la manifestation de leurs premiers symptômes. Des
services de soutien psychologique devraient être offerts.
L’analyse sérologique fondée sur les IgM qui est disponible à l’heure actuelle peut révéler de faux
résultats positifs et engendrer une réactivité croisée avec d’autres flavivirus, dont les virus de la
fièvre dengue, qui cocirculent dans les mêmes zones géographiques que le virus Zika. Une infection
antérieure à flavivirus ou la vaccination (contre la fièvre jaune, p. ex.) peuvent également causer des
difficultés d’interprétation des IgM. On ignore le coefficient de prévision négatif de l’analyse sérologique
fondée sur les IgM, pour l’instant. L’analyse confirmatoire fondée sur les IgG est un procédé utilisateur
de main-d’œuvre. Par conséquent, son délai d’exécution est lent.
Recommandation 8 :
Les femmes enceintes dont l’analyse virale ou sérologique a révélé la présence du virus Zika devraient
être orientées vers une clinique multidisciplinaire de grossesse à risque élevé. En fonction de la