152°
Année
-
N"
26
-
Le
n"
1
fr.
Fondé
en
1701
SAMEDI
27
JUIN
1942
MONITEUR
RÉDACTION
-
ADMINISTRATION
-
PUBLICITÉ
13
Cours
Président-Wilson
VIENNOIS
R.
C.
Munie
7706
Téléprione
4-17
C.
C
P
Lyon
7M-7P
ABONNEMENTS
:
6
Mois
:
francs
f
An
:
-*0
francs
Hebdomadaire
de
la
vie
locale
et
régionale
Le
Complot
contre
la
France
et
le
discours
de
M.
Pierre
Laval
par
E,
Chenebon
II
y a
deux
ans,
le
25
juin
1940,
la
France
et
l'Allemagne
signaient
l'ar-
mistice.
Quelques
jours
plus
tard
à
Vichy
les
Chambres
réunies
en
.Assem-
blée
Nationale
proclamaient
légalement
la
déchéance
de
la
République.
L'Etat
nouveau
naissait.
Le
Maréchal
Pétain
et
M,
Pierre
Laval
en
étaient
les
deux
piliers
et
se
désignaient
tout
naturelle-
ment,
aux
coups
d
e
tous
les
profiteurs
camouflés
de
l'ancien
régime,
de
l'ad-
ministration,
de
la
politique,
de
l'ar-
mée,
de
tous
ceux
qui
ne
savaient
met-
tre
leurs
espoirs
ou
leurs
intérêts
qu'au
delà
de
nos
frontières.
Le
complot
n'allait
pas
tarder
à
s'ourdir.
Complot
de
la
bêtise
et
de
l'ignorance,
mais
aussi
des
valets
de
l'étranger,
agents
de
Londres,
de
Mos-
pice
aux
entreprises
révolutionnaires
pesait
sur
l
e
pays.
Le
complot
suivait
son
chemin
et
les
meneurs
se
réjouis-
saient.
La
France
saignait
comme
il
fallait
c'est-à-dire
assez
pour
ne
plus
savoir
ce
qu'elle
voulait
ni
ce
qu'elle
pouvait
;
assez
pour
qu'entre
elle
et
l'occupant
se~~
multiplient
les
conflits
qui
mènent
aux
gestes
irréparables.
C'était
cela
que
voulaient
les
meneurs.
Ils
avaient
bien
travaillé.
Mais
deux
hommes
veillaient
:
le
Maréchal
à
son
poste
de
chef
d'Etat,
Pierre
Laval
dans
sa
retraite.
Ils
voyaient
tous
deux
l'impasse
vers
la-
quelle
glissait
le
pays.
C'est
alors
qu'ils
résolurent
d'intervenir.
Le
22
juin
dernier,
M.
Pierre
Laval
a
parlé.
Le
complot
qui
avait
commen.
cou-,;ou
de
New-York,
conscients
ou
in-
c
é
le
13
décembre
1940
et
depuis
18
conscients
dont
le
travail
obscur
mais
passionné
allait
s'employer
à
travestir
les
actes
du
gouvernement,
à
colporter
le
bobard,
à
discréditer
les
actes
et
jusqu'aux
intentions
des
deux
hommes
d'Etat.
-
^;Xé
Maréchal
le
24
juin
1940
avait
du
rappeler
à
M.
Churchill
qui
nous
avait
apostrophés
comme
un
vulgaire
domi-
nion
qu'il
n'était
pas
juge
des
intérêts
de
notr«e
pays
et
encore
moins
de
l'honneur
français.
Contraints
à
cesser
le
combat
après
mois
se
renforçait
du
silence
que
l'on
fuyait
sur
le
problème
capital
de
la
réconciliation
franco
-
allemande
est
éventé
parce
que
toutes
les
équivoques
sont
abattues,
M.
Pierre
Laval
n'a
rien
caché
aux
Français,
ni
la
gravité
de
notre
^posi-
tion,
ni
les
chances
perdues,
ni
les
espoirs
déçus
;
il
a
dégonflé
les
illu-
sions
et
notamment
celle
d'une
.
bien
faisante
Providence
qui
nous
fabri-
querait
sur
mesure
un
monde
nous
n'aurions
que
la
peine
de
nous
présen-
une
lutte
loyale
nous
espérions
avoir
ter
pour
en
devenir
les
arbitres.
Il
y
acquis
le
droit
de
panser
nos
blessu-
res
et
de
travailler
à
notre
relèvement.
Rien
ne
s'y
opposait
pas
même
le
vainqueur
qui
à
Montoire
devait
nous
montrer
qu'il
entendait
répudier
les
traditionnelles
relations
de
vainqueur
à
vaincu.
Mais
les
forées
obscures
l'en-
tendaient
autrement.
Une
France
unie,
renaissante
à
l'espoir,
surmontant
sa
défaite,
s'élevant
au
plan
supérieur
'-'Pierre
Laval
l'a
d'un
grand
idéal
humain
de
réconcilia-
iious
sauver
c'est
..
tion
avec
l'Allemagne
et
d'organisation
Européenne,
cela
ne
faisait
pas
l'af-
1
faire
des
capitalistes
anglais.
Comme
ils
avaient
commis
M.
Churchill
à
la
harangue
radiophonique,
ils
envoyèrent
leurs
avions
et
leur
flotte
le
3-7-1940
nous
donner
les
verges
à
Mers-el-Kébir
puis
plus
tard
à
Dakar.
Puis
ce
furent
les
agressions
contre
notre
empire
africain,
l'agression
de
Madagascar,
les
bombardements
de
la
région
parisien-
ne,
nos
bateaux
araisonnés,
nos
pê-
cheurs
assassinés.
Le
complot
contre
les
biens
s'accom.
pagnait
du
complot
contre
les
person-
nes
et
contre
le
moral
de
la
nation.
Tout
ce
que
la
France
comptait
en-
core
de
retraités
ulcérés
de
la
politi-
que,
de
calculateurs,
de
juifs,
de
F.-M.,
d'agitateurs
communistes
et
de
catho-
liques
indisciplinés,
tout
ce
qui
pouvait
être
sensible
à
l'or
de
Londres,
de
New-
York
ou
Moscou,
tout
cela
se
rejoignit,
s'agita,
s'empressa,
imprima,
distribua,
provoqua,
chuchota...
L'atmosphère
politique
s'alourdit.
Le
13
décembre
1940
M.
Laval
fut
victime
d'une
conjuration
qui
l'écarta
du
pou-
voir.
La
politique
du
coup
d'épingle
s'élargit
et
devint
vite
contre
l'occu-
pant
celle
du
coup
de
revolver
;
les
des
naïvetés
qui
sont
trop
grandes
pour
ne
pas
cacher
des
calculs
crimi-
nels,
et
croire
à
la
fable
d'une
Alle-
magne
qui
ferait
tous
les
frais
d'une
victoire
profitable
à
tous
sans,
un
jour,
en
répartir
les
charges
sur
les
béné-
ficiaires,
est
une
de
ces
illusions
mor-
telles
dont
nous
devons
nous
préser-
ver.
dit,
le
moyen
de
de
prendre
notre
part
de
la
défense
de
l'Europe
en
tra-
vaillant
pour
les
combattants.
Nous
serons
d'autant
moins
vaincus
que
nous
aurons
su
nous
associer
à
la
victoire
sur
le
bolcheyisme.
Voilà
CE
dont
nous
devons
nous
pénétrer,
et
cet-
ije
position
a
pour
le
pays
trois
avanta-
ges
:
nous
ménager
l'avenir,
nous
gar-
der
du
bolchevisme,
réaliser
la
relève
des
prisonniers.
Ainsi
M.
Pierre
Laval
avec
une
te
nace
bonne
volonté,
en
complet
accord
avec
-le
Maréchal
tente-t-il
de
renouer
le
fil
d'une
collaboration
que
des
for-
ces
obscures
acharnées
contre
la
Fran
ce
avaient
cru
ruiner
définitivement.
La
tache
du
chef
du
Gouvernement
est
rude
et
pour
l'accomplir
il
a
besoi
du
concours
du
peuple
Français.
On
ne
peut
remonter
des
abîmes
du
malheur
que
par
les
sentiers
du
cou-
rage
»
a-t-il
dit
;
le
courage
dont
il
s'agit
n'est
pas
seulement,
celui
qui
se
mesure
à
notre
capacité
de
résistance
volontaire
aux
difficultés
matérielles,
mais
plus
encore
ce
courage
intellec
tuel
qui
nous
conduit
à
réviser
notre
conception
du
monde,
nous
permet
de
nous
élever
au-dessus
de
nos
rancœurs
et
de
nos
amour-propres,
nous
fait
fous
parlaient
de
revanche
sans
dire
concevoir
un
ordre
Européen
nouveau
avec
quoi
ils
la
ferait,
et
Pon
faisait
si
bien
que
la
France
qui
avait
vu
à
Montoire
une
fenêtre
s'ouvrir
sur
l'a-
venir
la
vit
se
refermer.
Les
prison-
niers
étaient
sacrifiés,
un
malaise
pro-
et
nous
y
assigne
notre
rôle
et
notre
place.
Les
Français
ne
sont
pas
incapables
de
cet
effort
de
l'esprit
ni
de
cetfc
élévation
d'âme,
ils
le
prouveront.
ftzofioi
de
M
1
SirrifiLet
Je
n'aime
pas
voir
souffrir
les
gens.
Bonté
d'âme
?
Simple
égoïme
?
7e
pré-
fère
ne
pas
rechercher
la
cause
de
cet-
te
répugnance
instinctive
et
vous
dire
tcjut
simplement
que
j'eus
le
cœur
serré,
lors
de
ma
dernière
viaite
à
mon
vieil
ami
Simplet,
en
le
trouvant
enfoncé
dans
un
fauteuil,
la
jambe
empaquetée
de
ouate
et
allongée
sur
un
coussin,
offrant
tous
les
symptô-
mes
d'une
patience
résignée
parmi
les
affres
d'une
douleur
lancinante.
Alors,
Monsieur
Simplet,
la
gout-
te
?
La
goutte,
oui,
mon
ami.
Admirez
l'ironie
des
choses
et
la
suffisance
des
médecins
!
Autrefois,
j'ai
souffert
d'attaques
semblables,
mon
médecin
me
disait
:
<
C'est
la
bonne
chère
!
Vous
vous
nourrissez
trop bien
».
Aujour-
d'hui,
avec
la
même
autorité,
il
me
dit:
«
Ce
sont
les
restrictions.
Vous
man-
quez
d'aliments
gras
».
Tant
il
est
vrai
que
les
extrêmes
se
rejoignent.
Ils
se
rejoignent
malheureusement
sur
mes
innocents
orteils,
ce
dont
j'éprouve
quelque
peine
à
me
consoler.
Et
vous
souffrez
beaucoup
?
Beaucoup,
je
n'ose
le
dire.
Mais
assez,
je
vous
l'assure.
Il
est
vrai
que
cet
état
trouve
des
compensations
que
j'ose
dire
précieuses.
Sans
ces
lancées
péniblement
tolérables,
je
n'aurais
pas
célébré
avec
la
même
ferveur
y
aurais-je
seulement
pensé
?
le
cen-
tenaire
de
l'anesthésie
qui
tombait
cette
année
1942,
le
30
mai.
Car
c'est
il
y
a
cent
ans
qu'un
petit
médecin
américain,
Crawford
Lang,
après
inha-
lation
d'éther
opérait
sans
la
moindre
douleur
une
tumeur
de
la
nuque.
Et
quatre
ans
plus
tard,
après
diverses
tentatives
plus
ou
moins
heureuses,
ohn
Warren,
chirurgien
à
Boston,
procédait
avec
plein
succès
à
l'abla-
îon
d'une
volumineuse
tumeur
du
cou.
i
/anesthésie
prenait
possession
de
la
enirurgie
et
devait
comme
vous
le
sa-
vez
la
faire
progr-esser
prodigieuse-
ment.
Surtout
elle
fermait
l'ère
des
atroces
soufirances
que«.J.as
chirurgiens
.jaugeaient
à
leurs
patients,
et,
consé-
quence
de
poids,
elle
ouvrait
celle
des
uentistes
et
de
leur
fortune.
Ne
pen-
sez-
vous
pas,
comme
moi,
que
le
cen-
tenaire
d'une
pareille
découverte
de-
rait
être
cêiéDre
dans
le
monde
en-
1er
dont
les
habitants
s'évertuent,
en
c
massacrant
allègrement,
à
en
dé-
montrer
les
bienfaits
?
Bien
sûr,
Monsieur
Simplet.
Mais
î
n'y
a
sans
doute
pas
songé.
El
le
souvenir
de
Crawford
Lang
paraîtrait
un
reproche
à
ceux
qui
multiplient
les
occasions
d'appliquer
sa
découverte.
En
tout
cas
celle-ci,
qui
n'a
que
des
con-
séquences
heureuses,
réhabilite
la
science
dont
les
trouvailles
sont
géné-
ralement
plus
néfastes
que
bienfai-
santes.
Il
est
seulement
.
regrettable
que
la
souffrance
ne
soit
qu'occasion
neUement
supprimée,
et
qu'il
en
reste
assez
pour
désoler
la
pauvre
humanité.
C'est
gentil
de
dire
cela
à
mon
intention,
mon
cher
ami,
mais
c'est
tout
de
même
une
bêtise.
L'anesthésie
n'est
pleinement
louable
que,
précisé-
ment,
parce
que,
en
apaisant
des
souf-
frances,*
elle
laisse
subsister
la
souf-
france
qui
est
plus
utile
qu'elle
et
plus
bienfaisante
encore.
Avez-vous
réfléchi
que
la
douleur
physique
est
l'avertis-
sement
d'un
dérangement
de
notre
or-
ganisme
qui,
sans
elle,
demeurerait
ignoré
et
nous
expédierait,
sans
ennui
mais
sans
remède
dans
le
monde
d'où
l'on
ne
revient
pas
'!
Et
qu'elle
est
en
somme
notre
première
réaction
de
d.é-
fense
et
qu'elle
nous
pousse
à
prendre
sans
tarder,
si
toutefois
elles
existent,
les
mesures
qui
en
supprimeront
les
causes
?
Il
serait
dans
de
beaux
draps,
monsieur
dont
la
.
vésicule
biliaire
s'emplit
de
moellons
si
cette
accumu-
lation
de
matériaux
de
construction,
lui
infligeant
un
innommable
mar-
tyre,
ne
le
jetait
précipitamment
dans
les
bras
du
chirurgien
et
ne
lui
faisait
affronter
avec
joie
ses
grands
cou-
teaux
!
Et,
poursuivit
M.
Simplet
avec
un
enthousiasme
qui
me
parut
et
que
je
devais
vérifier
plus
tard
un
peu
con-
ventionnel
et
forcé,
et
cette
utilité
matérielle
de
la
douleur
n'est
que
peu
de
chose
auprès
de
son
utilité
morale.
C'est
la
souffrance
qui
a
engendré
dans
un
monde
pétri
d'égoïsme
la
pitié,
la
divine
pitié
sans
laquelle
la
vie
ne
vaudrait
pas
d'être
vécue,
la
piti^
qu,i
aious
élève
au-deBSus
de
nous-mêmes
et
nous
éclaire
d'un
reflet
divin.
Sans
la
pitié,
et
par
conséquent
sans
la
souffrance,
nous
ignorerions
la
fraternité
humaine
et
la
douceur
de
la
compassion.
Parce
que
nous
aurons
tous
eu
faim,
dans
ces
jours
de
misè-
re,
même
ceux
qui
se
flattaient
d'é-
chapper
toujours
aux
crampes
d'esto-
mac,
peut-être
essaierons-nous
plus
tard
d'empêcher
que
d'autres
hommes
aient
faim,
quand
les
jours
seront
re-
venus
d'abondance
au
.
moins
relative.
Si
la
souffrance
n'existait
pas,
il
fau-
drait
l'inventer.
Mais
elle
existe,,
(emehaîna
M.
Simplet
dans
un
e
grimace
qui
me
sem-
bla
corroborer
péremptoirement
son
affirmation
;
elle
existe
et
il
faut
s'entraîner
à
la
bien
utiliser.
J'ai
relu
pour
m'y
encourager,
l'admirable
priè-
re
de
Pascal
«
pour
demander
à
Dieu
le
bon
usage
des
maladies
».
C'est
évidemment
trop
au-dessus
de
moi,
mais
quel
plaisir
qu'une
pareille
lec-
ture
et
comme
la
souffrance
en
est
soulagée
qui
nous
a
inspiré
d'y
re-
courir
!
Et
voyez,
je
relis
les
lettres
de
Senèque
à
Lucilius,
qui
sont
un
traité
de
stoïcisme
et
qui
disent
au
moins,
si
elles
ne
le
prouvent
pas,
que
la
douleur
n'est
qu'un
vain
mot.
»
C'est
tonique,
et
cela
s'ajoute
à
la
torture
pour
faire
passer
une
heure
ou
deux...
Et
cela
vous
soulage
?
Oui,
...de
la
souffrance
des
au-
tres
!
Mais
de
la
vôtre
?
Monsieur
Simplet
hésita. Puis
avec
un
bon
sourire
amusé
:
:
Oui...
avec
beaucoup
d'aspirine
!
quelques
mots
sur
la
Ligue
maritime
et
coloniale
par
Pierre
CHANVILLARD
Professeur
d'Histoire
et
de
Géographie
au
Collège
Ponsard
L'armistice
de
1940
a
laissé
à
uni
et
judicieusement
mis
en
va-
notre
pays
deux
forces
:
sa
ma-
leur
sont
indispensables
au
re-
rine
et
son
empire.
Deux
forces
dressement
de
la
Patrie
».
sans
lesquelles
ïaP
France
vain-
Pour
atteindre
ce
but,
elle
eue
pèserait
bien
peu
dans
la
compte
sur
tous
les.
français
balance
internationale.
Deux
for-
conscients
de
leurs
devoirs
pour
ces
qui
depuis
deux
ans
ont
dé-
qu'ils
soutiennent
de
leur
adhé-
montré
leur
valeur.-
En
effet,
au-
sion
et
de
leur
cœur
l'œuvre
jm-
rions-nous
pu
réaliser
la
fameu-
se
soudure
du
blé
en
1941
et
1942
sans
les
envois
de
notre
empire?
et le
concours
de
notre
marine
marchande
?*
Et
cet
empire
lui-
même,
l'aurions-nous
conservé
en
grande
partie
sans
notre
ma-
rine
de
guerre
?
Ces
deux
forces
qui
nous
ap-
paraissent
enfin
ainsi
qu'à
d'au-
périale.
Elle
compte
également
et
surtout
sur
la
jeunesse,
sur
une
jeunesse
instruite,
prête
à
servir
et
gonflée
d'idéal.
Car
l'empire
réclame
non
des
aven-,
turiers,
mais
des
hommes
dé,v
voués
:
techniciens,
médecins;
•'
missionnaires...
en
LUI
mot
de;'
vrais
français.
Il
importe
pour
cela
que
dans
très
d'une
importance
vitale,
la
tous
les
établissements
scolaires
France
ne
les
a
acquises
que
len-
soient
fondées
des
sections
scolai-
tement
pièce
par
pièce
grâce
à
res
de
la
L.
M.
C.
Pour
que
les
des
français
énergiques
et
obsti-
nés
dont
l'action
fut
soutenue,
jeunes
connaissent
Tes
ressour-
de
l'empire
et
les
possibilités
encouragée
par
des
groupements
qu'il
leur
offre.
Et
surtout
pour
créés
à
la.
fin
du
19°
siècle.
qu'ils
connaissent
l'œuvre
de
En
1899,
la
ligue
maritime
était
ceux
qui,
soldats,
marins,
mis-
fondée.
Par
son
bulletin
«
la
Mer
»,
ses
campagnes
de
confé-
rences
à
travers
le.
pays
et la
création
de
sections
locales
et
scolaires,
elle
attira
l'attention
de
l'opinion
sur
la
nécessité
d'a-
voir
aivi
marine
forte.
En
1906,
elle
est
reconnue
d'utilité
publi-
qiu
:
eflé
ne
groupe
alors
que
70.000
adhérents.
Parallèlement
la
ligue
colonia-
le
fondée
à
la
même
époque
ap-
puya
les
efforts
des
coloniaux,
efforts
incompris
par
une
frac-
tion
importante
de
l'opinion
pu-
blique
et
de
députés
comme
Clé-
menceau
qui
avaient
les
yeux
fixés
sur
le
Rhin.
Après
1918
les
deux
ligues
fu-
sionnèrent.
La
«
ligue
maritime
et
coloniale
»
était
fondée.
Elle
groupe
actuellement
plus
de
700.
900
adhérents
.et
publie
une
merveilleuse
revue
«
Mer
et
co-
lonies
».
Ses
buts
essentiels
restent
d'a-
près
son
directeur,
le
comman-
dant
Damour
«
de
convaincre
l'.opinion
publique
qu'une
mari-
ne
forte
et
prospère,'
un
empire
p.
c.
o.
0.
Lavalette
N.
D.
L.
R.
Le
Moniteur
adresse
à
«
M.
Simplet
»
qui
vient
d'être
grand'
père
pour
la
seconde
fois
ses
compli-
ments.
Notre
ami,
érudit
et
philosophe,
saura
n'en
doutons
pas
pratiquer
au
plus
haut
degré
«
l'art
d'être
grand'
père
».
sionnaires,
médecins
et
autres,
ont
contribué
et
contribuent
en-
core
au
rayonnement
spirituel
de
la
France.
Car
suivant
la
parole
de
l'a.
:i
ral
Platon
«
chaque
adhésion
fi
la
L.
M.
C.
est
une
pierre
&y.
'.i-
tée
à
l'édifice
de
l'empire
».
Vie
de
la
section
«
Joseph
Martin
»
du
Collège
Ponsard
A
l'occasion
de
la
quinzaine
impé-
riale,
une
section
de
la
Ligue
maritime
et
coloniale
s'est
fondée
au
Collège
Ponsard.
Le
comité
est
ainsi
formé
:
Président
d'honneur
:
M.
Creusot
(prin-
cipal)
;
Présidents
:
Lacroix
(1
cycle)
;
"
fc
Grinand
(2
cycle)
î
Secrétaire
:
Michaud
;
Trésorier
:
Renoux
;
Membres
:
Mlles
Lacroix
et
Chonion
;
MM.
Urbain,
Carbonel,
Fataud.
Plus
de
150
élèves
ont
adhéré
à
la
section
qui
a
pris
le
nom
de
«
Joseph
Martin
»
en
souvenir
d'un
explorateur
viennois
(1848-1892),
ancien
élève
du
Collège,
qui
en
4
voyages
échelonnés
de
1878-1892
a
exploré
l'Asie
orientale
particulièrement
les
monts
Stanovoï.
Le
virus
bolcheviste
en
Angleterre
par
G.
O.
C.
«
Pour
souper
avec
le
diable
il
faut
une
très
longue
cuiller
»,
aimait
à
répéter
naguère
le
Pre-
mier
Britannique
alors
si
géné-
reusement
prodigue
d'avertisse-
ments
aux
imprudents
qui
vou-
laient
pactiser
avec
le
bolche-
visme
!
Ce
sera
une
des
ironies
de
l'histoire
de
nous
avoir
montré
Wintson
Churchill
uniquement
préoccupé
de
sa
précieuse
car-
rière
politique
se
désavouer
lui-
même
et
ouvrir
délibérément
la
porte
de
sa
bergerie
au
loup
bol-
cheviste.
Pour
qui
connait
l'Angleterre
et
son
organisme
politique
resté
jusqu'ici
assez
sain
malgré
ses
graves
défauts,
les
progrès
du
virus,
de
la
peste
rouge
sont
tout
simplement
effarants.
Jusqu'ici
son
seul
anti-christia-
nisme
faisait
que
le
communis-
me
répugnait
profondément
à
un
peuple
resté
très
religieux.
Un
prêtre
de
nos
amis
nous
a
raconté
deux
petits
incidents
que
ceux
qui
sont
un
peu
au
fait
des
mœurs
anglaises
trouveront
ty-
piques
de
l'hostilité
que
rencon-
trait
le
bolchevisme
en
Angle-
terre.
On
sait
que
chaque
dimanche
à
l'entrée
de
Hyde
Park
à
Lon-
dres,
près
du
petit
arc
de
triom-
phe
dit
«
Marble
Arch
»
se
tien-
nent,
sous
l'œil
débonnaire
des
gigantesques
policemen
qui
vont
et
viennent,
douze
ou
quinze
«
meetings
»
en
plein
air
des
orateurs
divers
s'épanchent
in-
lassablement
sur
les
sujets
so-
ciaux,
économiques
et
politiques.
Les
badauds
se
promènent
d'un
«
tas
»
à
l'autre
attentifs
aux
dis-
cours
les
plus
passionnés,
ce
qui,
entre
nous
doit
leur
faire
une
belle
bouillabaisse
de
pensées.
Toutefois
ce
sont
les
orateurs
évangélisants
qui
prédominent
et
notre
ami
vit
l'un
d'eux
bran-
dir
un
jour
la
Bible
pendant
qu'il
déclarait
pour
appuyer
une
vérité
:
«
Que
je la
jette
par
terre
si
je
mens
».
Alors
à
la
stupéfac-
tion
générale
un
camarade
à
l'air
voyou
s'écrier
:
«
Jetez
là,
va,
pour
tout
le
mal
que
ça
peut
faire
».
Une
ruée
générale
sur
l'individu
suivit
le
propos
blas-
phémateur,
ii
C'est
un
commu-
niste,
démolissons-le
»,
criait-on,
et
sans
l'intervention
rapide
des
géants
policiers
notre
homme
était
bel
et
bien
écharpé.
(suite
page
2)
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