Redécouvrons ...et découvrons

publicité
Redécouvrons ...et découvrons...
le 28/11/2014
Type de publication : Carnet du naturaliste
Le Tilleul d'alignement et le frelon asiatique
Le tilleul d'alignement
Le tilleul est un arbre largement utilisé en ville que ce soit dans les parcs, les avenues, isolé ou en alignement. Ce sont des sujets
de grandes tailles, aux larges feuilles et aux fleurs agréablement parfumées. Et pourtant, leurs conditions de vie dans les villes ne
sont pas de tout repos :
- Elagage sévère afin de dégager la vue, de laisser la place à des câbles électriques ou encore de déjouer un manque d'espace ou
d'ensoleillement.
- Conditions peu propices au bon développement : sol peu perméable à la pluie, pauvre eb matières nutritives.
Et malgré tout, cet arbre se révèle être un milieu riche en vie !
Ainsi, le tilleul attire de nombreux animaux en leur procurant abri ou nourriture. A la belle saison, pucerons, coccinelles et
cochenilles s'installent dans ses branches et ses feuilles. En hiver, alors que les branches sont dégarnies de leurs feuilles, vous
pourrez découvrir les "plates-formes" de branchettes sur lesquelles le pigeon ramier Columba palumbus dépose ses oeufs.
Egalement appelé "palombe" dans le sud-ouest, il est originaire des zones forestières. C'est un oiseau qui est chassé, il bénéficie
donc en ville d'une certaine tranquillité. A ne pas confondre avec le pigeon commun Colomba livia qui pullule en milieu urbain en
raison de la nourriture abondante qu'il y trouve.
Durant cette période hivernale, l'écorce un peu acide de l'érable se recouvre de quelques lichens. Chaque espèce possède une
sensibilité différente aux taux de pollution, ce qui nous renseigne sur la qualité de l'air d'un site. Ainsi, des troncs vierges de tout
lichen se trouvent sans doute en bordure d'une grosse artère de circulation. Au contraire, une atmosphère saine permettra
l'apparition de la lécanore (gris verdâtre), et des conditions encore plus favorables vous raviront avec la xanthorie des parois (jaune
orangé vif).
Le frelon asiatique
Le frelon asiatique, Vespa velutina nigrithorax est une espèce invasive dont la présence a été signalée pour la première fois en
2004 dans le Lot et Garonne. En 10 ans, l'espèce s'est répandue sur tout le territoire. Elle s'est établie dans le sud du Calvados en
2013 et a fait son apparition à Caen cette année.
Au printemps, chque reine fondatrice (femelle fécondée) ébauche le nid. Elle pond quelques oeufs et soigne ses premières larves
qui deviendront en un mois des ouvrières adultes capables de prendre en charge la construction du nid. La reine consacre le reste
de sa vie à pondre. Au fil de la belle saison, l'activité de la colonie s'intensifie considérablement et la taille du nid augmente pour
atteindre son maximum à l'approche de l'automne. Dans sa version définitive, le nid peut atteindre 60 à 90 cm de long et 40 à 70
cm de diamètre et accueillir environ 1800 individus.
Comme chez toutes les guêpes sociales (guêpes commune, frelon et polistes), les colonies du frelon asiatique ne vivent qu'un an.
En automne, les femelles reproductrices de la future génération quittent le nid et hivernent isolément dans des litières ou des troncs
pourris. Le reste de la colonie dépérit et meurt à l'approche des premiers brouillards froid et épais. Il est donc possible au cours de
l'hiver de détacher un nid sans risque. En effet, celui-ci ne sera pas réutilisé l'année suivante et se délitera au fil du temps.
Le frelon asiatique se différencie assez facilement de notre frelon indigène Vespa cabro par :
- Une taille inférieure,
- Une couleur brun foncé-noire sur le thorax et une bande jaune au bout de l'abdomen,
- La couleur de ses pattes qui lui vaut d'être aussi appellé "frelon à patets jaunes".
Carnassier, il se nourrit à 80% d'abeilles, le reste étant composé d'insectes divers et d'araignées.
De nombreux observateurs s'accordent sur le fait qu'à l'instar de notre frelon, Vespa velutina n'est pas agressif. Les rares
personnes piquées l'ont été en tentant de détruire le nid ou en touchant une ouvrièreb par inadvertance. Sa piqûre, si elle est
douloureuse, n'est pas pluis dangereuse que celle d'une guëpe. Cependant, les peronnes allergiques au venin d'Hyménoptères
doivent bien entendu rester très prudentes.
Téléchargement