teneur en carbone des émissions ; accélérer la mise au point de nouvelles technologies ; et ce
que faisaient les différents pays pour développer des systèmes techniques et énergétiques plus
fins et plus propres.
La Grande-Bretagne se sert aussi de la présidence du G8 pour se rapprocher des grandes
économies émergentes qui ont de plus en plus besoin d'énergie comme la Chine, l'Inde,
l'Afrique du Sud et le Brésil, et pour faciliter le dialogue mondial, la compréhension mutuelle
et la coopération internationale. D'ici à 2030, les centrales au charbon des pays en
développement pourraient émettre plus de gaz carbonique que tout le secteur de l'électricité
du monde développé aujourd'hui.
En Chine, par exemple, 80 % des centrales qui seront en service en 2020 ne sont pas encore
construites. Un tel investissement est une formidable occasion pour affecter une partie de ce
pouvoir d'achat massif au développement de centrales plus efficaces. Si ces nouvelles
installations peuvent intégrer des technologies propres, le monde évitera de buter sur des
émissions plus importantes que nécessaire.
Il faut que nous arrivions à mieux sensibiliser l'opinion à la nécessité de disposer à court
terme d'une technologie plus propre et plus efficace ; et à long terme, d'une recherche-
développement dans les nouvelles technologies ; ce qui n'enlève rien à la nécessité d'agir
maintenant. Nous comptons faire avancer le Plan d'action sur la science et la technologie pour
un développement durable élaboré à Evian en 2003 quand la France présidait le G8. Il a déjà
incité les pays du G8 à accélérer la recherche, le développement et la diffusion de
technologies plus propres. Nous avons l'accord politique sur le fait qu'il faut aller plus loin
dans ces domaines. Maintenant il faut agir.
Un certain nombre de propositions spécifiques doivent être étudiées plus à fond. Il existe déjà
de nombreuses technologies capables de réduire l'énergie utilisée et les émissions, mais elles
ne sont adoptées qu'avec parcimonie. L'entreprise a montré qu'un meilleur rendement
énergétique pouvait être source de profits. BP a réduit de 18 % ses émissions de gaz à effet de
serre entre 1997 et 2001, réalisant 490 millions d'euros d'économie en trois ans pour une mise
de fonds de 15 millions. Nous pourrions aller bien plus loin en accélérant le progrès dans des
secteurs comme le logement, les véhicules routiers, l'électroménager et l'électricité. Les
technologies avancées auront un rôle fondamental à jouer et permettront de faire des choix
intéressants, mais il faut pousser la recherche et le développement. Les pays membres du G8
montrent déjà la voie, en particulier par leurs travaux sur l'économie hydrogène, la capture et
le stockage du gaz carbonique, et les technologies renouvelables. Il faut les approfondir, en
partenariat avec les grandes économies émergentes. Au titre de son action en faveur de la
coopération internationale, la Grande-Bretagne organise en mai un atelier «
Innovation/recherche et énergie » dans l'intention de stimuler la mise en réseau et la recherche
en collaboration sur les technologies à faible teneur en carbone.
Nous savons bien que toute politique visant à atténuer les effets du changement climatique ne
doit pas mettre à mal la croissance et la prospérité - ce ne serait tolérable pour aucun
gouvernement. Mais il est possible aujourd'hui de prendre des décisions qui s'accompagneront
de bénéfices économiques non négligeables tout en atténuant les effets du changement
climatique. En Grande-Bretagne, les émissions de gaz à effet de serre de 2003 ont été
inférieures de 14 % à celles de 1990 ; dans le même temps, la croissance a été de 36 %. C'est
bien la preuve que la croissance de l'économie ne va pas de pair avec celle des gaz à effet de
serre. Avec le livre blanc sur l'énergie publié en 2003, le gouvernement a montré que la