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LE MÉTAMODÈLE
On utilise le mot “métamole” pour signer le langage verbal, et le distinguer du “mole
du monde” qui est la somme de nos “représentations sensorielles”.
Métamole signifie littéralement “mole du modèle”.
Le métamole est donc une représentation linguistique du “modèle du monde”.
Un codage verbal de l’expérience sensorielle (sensorielle = visuelle + auditive + kinesthésique
+ olfactive+ gustative + proprioceptive + tactile...)
Exemple :
J’ai des représentations sensorielles de mes vacances :
Je me vois avec un sac à dos sur un chemin, je vois un paysage de montagnes, je ressens le
plaisir d’être au sommet, j’entends l’eau d’un torrent qui coule, le bruit du vent dans les
cimes.
Je revois des fleurs, je sens leur parfum...
Je repense aux personnes d’un refuge, j’entends leur voix, je retrouve le goût de la
“garbure”...
Toutes ces images, ces sensations, tous ces sons, ces
représentations sensorielles
sont contenus dans mon
modèle du monde
.
Maintenant un ami me demande :
“Qu’as tu fait pendant tes vacances”
Je peux répondre :
“Je me suis bien reposé”.
Ceci est un codage verbal un “métamole” des représentations citées plus haut.
Il est évident que ce codage verbal peut générer des interprétations chez mon ami,
souvenons nous que
la carte crée le territoire
.
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Il peut par exemple imaginer que je me suis doré sur la plage, que je suis resté chez moi,
que je suis al dans un club, que j’ai lu, que j’ai par avec des gens...
Le questionnement va avoir pour but d’éviter ces interprétations, et de guider le sujet dans
l’expérience en questionnant les imprécisions :
A quel endroit tu t’es reposé? Quand, combien de temps?
(Non ce n’est pas un interrogatoire de police!)
De quelle manière t’es tu reposé?
Ces questions m’obligeraient à aller dans l’expérience à retrouver les images les sensations
et à les décrire :
“J’ai marché en montagne, j’ai vu des beaux paysages, j’ai bien mangé, je me suis couc
de bonne heure, j’ai débranché mon portable, mon ordinateur, et je me suis vidé la tête...”
Ce qui peut amener d’autres questions :
“De quelle manière t’es tu vila tête?”...
Pourquoi questionner le Métamodèle...
Parmi de multiples applications pédagogiques, commerciales, relationnelles, le
questionnement du métamole va nous être très utile dans deux situations en PNL:
1.1. Aider une personne à clarifier son objectif (sans apporter ses propres solutions)
1.2. Faire le point sur une situation gênante (questionner l’état présent)
C’est également un outil adaptés à toutes les situations conflictuelles afin de limiter nos
interprétations et de permettre la coexistence de moles du monde différents.
Comment questionner le Métamodèle...
Nous allons considérer que le métamole (le langage verbal), ne peut rendre compte
fidèlement du modèle du monde. La carte n’est pas le territoire!
Il existe des imprécisions, des distorsions qui permettent de décrire l’expérience en la
simplifiant.
Ces imprécisions et distorsion ont été baptisées par les premiers péhénélistes
francophones : “violation du métamodèle”. Oublions vite ce vilain mot!
Nous allons poser deux grand types de questions :
1.des questions pour “Recueillir des Informations Manquantes”,
2.des questions pour “Changer le Point de Vue”.
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Le Recueil des Informations Manquantes (RIM)
1 Les Omissions Simples
Les omissions simples concernent : le sujet de la phrase, le complément d’objet, les
compléments circonstanciels de temps, de lieu...
L’élément recherché dans la question est totalement absent dans la phrase (pas le moindre
nom, ou pronom, rien, le ant).
“Il faut poster le courrier”
(Omission du sujet, du complément circonstanciel de temps)
- Qui va poster le courrier?
- Quand faut-il poster le courrier?
“Je veux faire du sport”
(Omission des compléments circonstanciels)
- Tu veux faire du sport où?
- Tu veux faire du sport quand?
- Tu veux faire du sport à partir de quand?
- Tu veux faire du sport avec qui?
“J’angoisse le soir”.
(Omission des compments circonstanciels)
- Tu angoisses le soir dans quelles circonstances?
À vous de jouer :
“Je veux partir en vacance”.
“Je voudrais me remettre à l’anglais.
“Je prime”.
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2 Les Manques dIndex de Référence (MIR)
L’index de référence est une information qui complète, situe un objet, une personne, un
lieu, un moment...
“j’ai rencontré un américain d’un tre quatre-vingt, 75 kilos, ingénieur agronome, père de
trois enfants, protestant pratiquant, un ami de Louise ma cousine (la fille de la sœur de
mon re), il s’appelle Brade, il est blond, il a les yeux verts...” la nous ne manquons pas
d’index de références même si les mensurations sont incomplètes.
“J’ai rencontré quelqu’un”,
la personne n’est pas référencée il ya un MIR.
Les manques d’index de référence concernent : le sujet de la phrase, le complément
d’objet, les compléments circonstanciels de temps, de lieu...
L’élément recherché dans la question est présent de manière imprécise dans la phrase.
“Nous allons venir te voir prochainement”.
(MIR sur le sujet et sur le temps).
Qui va venir me voir?
Quand allez vous venir me voir?
(Notons que si on demande :
“Où allez vous venir me voir?”
on questionne une omission
simple).
“Ça ne va pas en ce moment”.
(MIR sur le sujet et sur le temps).
Qu’est-ce qui ne va pas?
Depuis quand ça ne va pas?
Si on demande :
“ça ne va pas pour qui ? »
on questionne une omission simple).
“On en a marre”.
(MIR sur le sujet et le complément d’objet indirect).
Qui en a marre? On en a marre de quoi?
“Je voudrais faire du sport”.
(MIR sur le complément d’objet direct).
Quel sport?
À vous de jouer :
“On y retournera bientôt”.
“Ça ne va pas les arranger.
“Je t’en ai déjà par”.
“J’ai rendez-vous avec un ami”
“Il m’en veut.
“Je vais me donner les moyens d’y arriver”.
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3 Les Comparatifs Non Référencés (CNR)
Tout d’abord, quelques exemples de comparatifs référencés.
“Je préfère le beurre à la margarine”.
“J’aime mieux le rugby que le football”.
“Boris travaille davantage que Brade”.
“Ça va moins bien depuis que je suis au chômage par rapport à quand je travaillais”.
Dans ces différents cas, il est inutile de questionner la comparaison.
Dans un comparatif non référencé, il y a également une comparaison mais il en manque un
bout.
“Je ne suis pas à la hauteur”.
- Tu n’es pas à la hauteur par rapport à quoi?
“Ça va mieux”.
- Ça va mieux que quand?
“Elle est plus souriante”.
- Elle est plus souriante que qui?
“Je suis le plus minable”.
- Tu es le plus minable par rapport à quel ensemble?
Notons qu’il n’est pas toujours évident de savoir quoi questionner entre : par rapport à qui?
à quoi? à quand?
À vous de jouer :
“Je voudrais travailler mieux”.
“Elle fait bien plus d’efforts”.
“Je progresse en ortographe”.
“Je veux davantage d’amour”.
“Plus ça va, pire c’est”
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