LA REALITE FAIT AURITE
(Message aux prédicateurs)
Adressons-nous aux gens selon leur réceptivité.
Je sais que comme beaucoup, nous en avons assez des discours théoriques et qui en plus sont loin
de la réalité. Sincèrement j’ai un énorme respect pour le travail que font les prédicateurs, mais
malheureusement ils n’évoquent que très rarement voir pas du tout la réalité dans laquelle nous
vivons. Quand est ce que certains prédicateurs pour ne pas dire tous sauront concilier le texte et le
contexte?
Nous ne sommes pas des compagnons (assahâba) ou encore moins des ascètes. Nous ne sommes
plus à l'âge d'or de l'Islam ! Bien au contraire nous en sommes à des années-lumières. Alors
pourquoi s'adresser à nous comme si c'était le cas ? Pourquoi s'adresser à nous comme si nous avons
passé toute notre vie dans l'Islam ? Nous sommes tous d'accord qu'il faut affirmer la norme puisque
comme l'a si bien dit Ibn Taymyya : « la religion/foi est d'entre les statuts fixés par Dieu et Son
Messager. Ce n'est pas quelque chose dont les gens jugeront selon leurs opinions et leurs
caprices
1
». Mais ne faut-il pas tenir compte de certains élément, comme le lieu, l'époque,
l'auditoire, la réceptivité des gens...
Mais n'y pas-t-il une manière de dire la vérité ?
Un éducateur (l'imâm Ash-Shâtibî) rapporte cette belle parole d'un autre éducateur (l'imâm Al-
Ghazâlî) :
« La plupart des idées fausses s'ancrent dans les cœurs des musulmans ordinaires à cause de
l'entêtement et de l'opiniâtreté de certains sots qui figurent dans les rangs des gens de la vérité. Ces
sots manifestent la vérité avec un ton de défi et dans l'intention d'humilier l'autre. Ils regardent leurs
adversaires qui manquent d'arguments avec l'œil de mépris et du dédain. Cela stimule au fond de
ces derniers l'envie de s'obstiner et de manifester leur opposition et enracine dans leurs cœurs les
fausses croyances. La situation est telle qu'il devint par la suite très difficile pour les savants
patients et magnanimes d'enlever ces fausses croyances des esprits de ces gens après qu'elles se
soient proliférées »
2
Doit-on rappeler que le Coran est descendu fragment (maqta') par fragment ? Et justement afin
d'éduquer et de préparer les gens. D'ailleurs 'Âicha a dit : « Si dès le début Dieu avait révélé : “Ne
buvez plus d’alcool”, les hommes auraient dit : “Nous ne le délaisserons jamais !”. Si dès le début
Dieu avait révélé : “Ne commettez plus la fornication !”, les hommes auraient dit : “Nous ne la
délaisserons jamais »
3
.
Donc pourquoi ne pas agir en vertu de cette sagesse divine ?
Car ce qui interpelle l'attention les gens se ne sont pas les discours généraux. Ce sont plutôt
1
Voir « mécréance et pardon » de Yahya Michot.
2
Voir « respections la diversité et évitons la division » de Mohammed Al Maghribi.
3
Authentique d’Al Bukhârî.
les réalités, la prise en compte des facteurs etc. Afin de conquérir le cœur des gens il faut
être à leur écoute, parler des problèmes qu’ils rencontrent etc. « Soyez intéressant pour être
intéresse
4
» disait Dale Carnegie .Car le locuteur habile est celui qui évalue la situation
psychologique de ses auditeurs et en tient compte.
En réalité nous savons mais nous voulons des solutions.
Nous en avons assez des discours purement théoriques qui sont loin de la réalité.
Quand est ce que les imams et prédicateurs descendrons sur le terrain et consulterons les fidèles afin
dans un premier d’apprendre à les connaître, de discuter des problèmes qu’ils rencontrent… ? Lors
des conférences, on ne cesse de nous parler de la barbe, du voile, de la non-mixité etc. Ces sujets
ont été abordés et traités énormément de fois. Ils ne sont pas futiles en réalité puisque en matière de
religion rien n’est futile, cependant n’y a-t-il pas des choses plus importantes à aborder en premier
lieu ? N’y a-t-il pas des priorités, compte tenu de la réalité dans laquelle nous vivons? Les
prédicateurs ne cessent de nous parler de mariage en disant de passer directement voir le père sans
passer par la fille. Comme si c'était aussi facile, comme si il n'y avait pas besoin d'argent pour se
marier, comme si il n'y avait de problèmes d'ethnicité. Et concernant le fait d’aller voir père
directement, c’est plus facile à dire qu’à faire La plupart des musulmans connaissent plus ou moins
les principes à observer pour le mariage. Aller se renseigner sur la fille et demander la main
directement à ses parents, ce n’est pas aussi évident! Pourquoi je dis ça? Et bien parce qu'on ne
connait pas leur relation avec leur fille, leur réactions... Le fait que l'on aille dire directement à la
fille "je veux t'épouser emmène-moi voir tes parents" comment va-t-elle réagir selon-vous? Elle va
avoir peur plus qu'autre chose puisque comme la plupart des autres filles elle éprouve cette crainte
qui est de se marier avec un homme qui ne serait pas à la hauteur, et à fortiori si c'est un inconnu!
On encore lorsqu’on nous parle des parents en vantant leurs mérites et en disant que nous leurs
devons obéissance, que nous leur devons tout etc. Mais combien de parents abusent de leurs
prérogatives ? N'y-a-il pas des parents qui sont injustes, ingrats voir violent à l'égard de leurs
enfants ? N'y-a-il pas des parents qui n'enfantent que pour bénéficier des aides sociales ? N'y-a-t-il
pas des parent qui exercent une pression psychologique et/ou une certaine censure intellectuelle sur
leurs enfants et tout cela en se servant de verset et de hadîth ?
Ou lorsque nous parle aussi de l’importance qui est d’effectuer ses prières à l’heure et d’assister
impérativement à la prière du vendredi et cela au détriment de notre emploi. Ses prédicateurs
oublient ou font semblant d’oublier qu’ils s’adressent à des gens qui vivent dans une société de
consommation, d’individualisme, d’individualité, et où la crainte de perdre de son emploi est
manifeste.
Ou quand on nous parle de la stricte interdiction du crédit à base d’usure (riba) que ce soit pour un
bien immobilier ou une entreprise. En vérité nous savons que c’est interdit, même les gens qui
contractent ce genre de crédit le savent au fond d’eux que c’est illicite. Mais ils veulent des
solutions ! Qui pourra/voudra prêter telle et telle somme d’argent ? Personne ou du moins très peu
de personnes. Ne trouvant personne de ses frères de la communauté (umma) pour se faire prêter de
l’argent, et bien le recours final, demeure « les banques ». Je ne suis pas en train de légitimer quoi
ce soit mais juste en train d’exposer la situation telle qu’elle est. Voilà, on constate que la fraternité
n’a aucun impact si ce n’est une connotation verbale, malheureusement…
4
Voir « comment se faire des amis » de Dale Carnegie.
Aussi, nous affirme-t-on et nous réaffirme-t-on que la mixité est illicite que et le moindre contact
avec le sexe opposé ne serait-ce qu'une poignée de main en est autant.
Dans ce cas-là, comment les personnes qui sont amenées à travailler ou à étudier avec le sexe
opposés doivent t-elles faire, hein ? Comme je l'ai dit plus haut il faut certes affirmer la norme, mais
il faut aussi être intelligent en prenant en considération les réalités dans lesquelles nous vivons.
Admettons que je refuse de serrer la main à une femme qui me tend la sienne, que se passera-t-il ?
Et bien elle le prendra certainement très mal à un point où elle aura une mauvaise image non pas
des musulmans mais de l'Islam. Ou en refusant de serrer la main à une cousine. Cela peut aboutir à
une rupture des liens familiaux. Finalement on s'aperçoit qu'en voulant éviter un mal on en
provoque un plus grand. Donc soyons intelligents en pesant le pour et le contre.
J’ai aussi vu en commentaire qu’un frère avait sévèrement blâmé un prédicateur qui a osé tenir un
séminaire où les filles et garçons n’étaient pas séparés. Mais je souhaiterai savoir que propose ce
frère comme solution mis à part critiquer ? De maintenir les sœurs à l’écart en les laissant dans
l’ignorance peut-être ?
Lors d’une conférence le professeur Michot fut interrogé par une sœur concernant le port du voile.
Constatez par vous-même la profondeur et la sagesse de sa réponse:
« Je ne suis pas moufti, je crois en la responsabilité individuelle de chacun. Je ne sais pas quelle est
l'intention d'une sœur qui a ses responsabilités dans le milieu du travail, je ne sais pas ce qui l'y a
entre elle et son Créateur. Mais je sais qu'elle a le droit de faire du tadabbur et c’est ce que le Coran
lui demande. Elle n'est tenue de suivre personne et elle peut-elle même juger de ce qui est plus im-
portant dans le travail qu'elle peut faire, et peut être qu'en jugeant le pour ou le contre elle se rendra
compte qu'elle pourra accomplir beaucoup plus sans le voile qu'elle ne le peut avec le voile notam-
ment sur le lieu du travail. Et elle peut manifester sa religion d'une toute autre série de façon mais
ce n'est pas à moi de prendre la décision. En tant que citoyen je suis pour la liberté de porter le voile
ou de ne pas le porter et en tant que religieux je demande aux sœurs de faire du tadabbur et d'être
intelligentes. Et le tadabbur consiste à peser le pour et le contre, de voir le meilleur de deux biens et
le pire de deux maux en toutes circonstances et tout cela avec une pureté d'attention ».
Donc je pense qu'au lieu que les prédicateurs dispensent des conseils à longueur de journée il
vaudrait mieux qu'ils s'érigent en tant faqîh
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dans le sens comprendre profondément les réalités dans
lesquelles nous vivons, afin de nous apporter bien plus que des conseils mais des solutions!
Certains objecteront quelles solutions, moi je propose. Je n’ai aucune légitimité en la matière, mais
ce que je peux suggérer c’est que les musulmans s’unissent. Qu’il y ait un consensus
intercommunautaire. Car comme le Prophète l’a dit : « Ma communauté ne serait se mettre d’accord
autour d’un égarement
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». A partir de là on en déduit que le consensus (ijmâ’) ne peut qu’être
qu’une bonne chose.
Que les prédicateurs procèdent à une consultation (chûra) avec les fidèles afin de discuter des
problèmes qu’ils rencontrent, comme je l’ai mentionné plus haut. Par exemple, j’ai rarement
entendu les prédicateurs parler d’engament économique, politique, social ou autre. Ne serait-ce que
s’il y avait un engagement économique, les musulmans acquerront une certaine indépendance
financière, ce qui leur permettrait de ne plus passer par les banques, de créer de l’emploi et à partir
de là, effectuer ses prières à l’heure et assister à la prière du vendredi deviendrait chose possible.
Tout cela reste utopique à mes yeux, car comme on le sait les musulmans se sont mis d'accord pour
5
Dans la terminologie islamique le terme « faqih » désigne le juriste/jurisconsulte. Mais dans sa définition linguistique
le « faqih » désigne celui qui connait profondément les choses, y compris les réalités.
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Cette parole du Prophète a été même confirmé à travers l’histoire, notamment lorsque le calife Al Ma’mûn a voulu
imposer le credo mu’tazilite par l’épée. La communauté n’a bien évidemment pas accepté cette hérésie. Pourquoi ?
« Parce que ma communauté se serait se mettre d’accord autour d’un égarement » a dit le Prophète.
ne pas l'être...
Un manque de rationalité...
Le comité laicard tente de nous faire croire que le fait d'adhérer à une religion et à fortiori à l'Islam
obstrue voir même, fait régresser toute progression et effort intellectuel.
Comme si l’Islam n’avait jamais rien apporté sur le plan intellectuel. Qui sont les plus grands
mathématiciens, les plus grands astronautes, les plus grand physiciens et autres, et qui parmi eux il
y en avait qui étaient précurseurs et fondateurs de certaines discipline ? Voilà, des analyses ni plus
moins subjectives et partiales.
A titre personnel je n'ai commencé à raisonner et à cogiter qu'à partir du moment où j'ai pris
connaissance de l'ENORME impact civilisationnel arabo-musulman.
Cependant il est vrai que les musulmans de manière globale ne sont plus que l'ombre d'eux même.
Et cela est dû à l’ignorance de notre patrimoine (turâth) civilisationnel malheureusement. Et à cause
de cette ignorance et surtout par complexe, on a finit par adhérer in/consciemment à cette pseudo-
modernité laïcisé.
Le problème est que nous n’arrivons pas à faire la part des choses. Pourquoi ? Parce que nous
sommes confrontés à des réalités, et que ces réalités s’opposeraient aux textes [scripturaires]. Et que
les seules choses qui doivent être prises en considérations à nos yeux, sont le Livre [de Dieu] et la
tradition (sunna).
Il ne s’agit pas de rendre l’illicite le licite et vice versa. Mais il s’agirait plutôt de concilier les textes
et le contexte. Et pour se faire, cela demande un travail rationnel et un effort intellectuel.
Puisque si la réalité est telle quelle, c’est que Le-très-Haut l’a permise.
Mais malheureusement certains frères bornés refusent catégoriquement une quelconque prise en
considération de la réalité. Car pour c’est comme-ci, et il ne faut pas chercher à comprendre.
Cela me rappelle une anecdote où un jour un frère aperçut sur mon téléphone une photo d'un
personnage du manga naruto, il m'a dit que c'était harâm et que naruto c'était du chirk etc. Je lui ai
répondu que ce qu'il disait été vrai mais que ce manga était cultivant et comme d'autre d'ailleurs. Il
me répondu en quoi regarder un manga c'est cultivant.
Malheureusement ce frère n'avait qu'un point de vu superficiel de la chose. Car quand je lui parler
de culture, j'entendais par-là la mythologie chinoise du manga.
A titre personnel je n'ai connu la mythologie grecque qu'à travers le manga -saint seiya, les
chevaliers du zodiaque-. Certains pourraient objecter en disant que ce ne sont que des mythes et
qu'il n'y aurait rien d’intéressant à connaître tout ça. Quand on voit sur quoi se base Freud pour
fonder son « complexe d'œdipe »
7
et bien croyez moi que cela sert !
Pourquoi nions-nous l’évidence? Qu’est-ce que l’école hanafite, malikite, chafiite ou encore l’école
hanbalite si ce n’est un effort intellectuel (ijtihâd) pour faciliter la compréhension de la religion aux
gens [du commun]. On a réellement l’impression que l’ijtihâd
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s’est arrêté comme l’avaient
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Selon Freud tout enfant est né selon le complexe d'œdipe, fantasme sexuel projeté sur le parent de sexe opposé.
Ce concept ne tient pas la route pour trois raisons, la première étant :
Tout enfant né selon la prime nature (frita), a dit le Prophète. C'est à dire qu'il est prédisposé à croire en Dieu,
que la notion du bien et du mal est en lui. Donc l'enfant ne pourra de par sa prime nature être attiré
sexuellement par le parent du sexe opposé. Et cela la raison ne saurait l'expliquer. Comme le fait que l’instinct
maternel prime sur l’instinct paternel.
Freud fonda ce complexe selon un mythe grec, le mythe d'œdipe.
Et dans ce mythe lorsque œdipe épousa Jocaste, sa mère. Il ne savait pas qu'elle était sa mère. La preuve en est
que lorsqu'il l’apprit, il s’infligea divers supplices notamment en se crevant les yeux. (voir le mythe d’Œdipe).
8
A une certaine époque des jurisconsultes (fuqahâ) de toutes écoles [juridiques] confondues avaient revendiqué la
fermeture des portes de l’ijtihâd. Car selon eux les imams des premières générations avaient traités toutes les nouvelles
revendiquée des siècles avant certains jurisconsultes.
Aux premiers siècles de l'Islam il n'y avait pas de discipline à part entière. C'est à dire qu'il n'y avait
pas la science du fiqh, des usûl, de la 'aqîda etc. Il n'y avait pas la science du hadîth non plus, ce
n'est que lorsque les sectes émergèrent et que leurs adeptes forgèrent des ahadîth que la science de
l'isnâd devint obligatoire. Et lorsque des questions nouvelles apparaissaient et que leurs réponses
n'étaient pas [clairement] établies dans les textes et bien apparurent les écoles [juridiques]
(madhâhib). Et de même pour la science des usûl al fiqh, de la 'aqida etc.
Un événement ou une épreuve fait surface, les musulmans élaborent et font jaillir de nouvelles
sources afin de de remédier à tout cela. IL est vrai les savants des autres écoles ont reproché au
hanafites leur excès du -ray-. Mais les hanafites par rapport aux autres écoles supposaient des
choses qui n'existaient pas afin de se préparer à des cas nouveaux.
On entendra certains nous dire « quiconque s’adonne à la philosophie, devient un hérétique (man
tafalsafa tazandaqa). Ou nous répéter la parole célèbre d’Abû yucuf « celui qui apprend la religion
en se servant de la théologie dogmatique d’inspiration philosophie (‘ilm al kalâm) devient un
hérétique (zindîq)
9
».
Il est vrai que les savants des premiers siècles ont sévèrement condamné le [‘ilm] al kalâm et leur
adeptes. Mais lorsque les hérésies et les philosophies contaminèrent la religion, il fallait réfuter tout
cela par des arguments rationnels. Et Ibn Taymyya l’avait très compris. Lui que l’on présente
comme l’intégriste, le fondamentaliste, l’extrémiste par excellence, en vint à réfuter la philosophie
tout en philosophant. Et pour cela il n’y qu’à consulter sa réfutation aux logiciens grecs, où il réfute
la logique
10
[aristotélicienne] par la logique même.
A partir de là on souhaiterait réellement que les prédicateurs s’inspirent de leurs prédécesseurs tout
en déployant leurs efforts afin de rendre l'Islam intelligible, intellectuellement compréhensible. Et à
partir de là, plutôt que de donner des conseils, des solutions émergeront.
Certains objecteront que les savants sont là pour ça. J’ai un immense respect pour les savants, mais
le problème c’est que les fatawâ que les savants saoudiens et d’autres pays dispensent n’ont rien à
voir avec notre réalité à nous qui vivons en France.
A travers cet article j’ai tout simplement fini par exprimer haut et fort ce que beaucoup pensent tout
bas.
Wa salem.
BEN MHENNI Akram
questions. Bien évidemment ceci est faux car à chaque époque des cas nouveau apparaissent, des évènements se
présentent, et donc l’ijtihâd reste indispensable. Cette fermeture des portes de l’ijtihâd a frayé un chemin à l’imitation
servile (taqlîd al a’ma). Et on constate que la communauté souffre de cette imitation servile au jour d’aujourd’hui.
9
Voir « la réprobation du [ilm al] kalâm et de ses partisans » (dhamm al kalâm wa ahlihi) de Abdallâh Al Ansârî Al
Harawî.
10
La logique (mantiq) que l’on attribue à Aristote est l’outil nécessaire qui permettrait toute irrationalité. Dans sa
réfutation aux logiciens, Ibn Taymyya réfute le logicien Al Âmidî qui a fait de la logique une réalité intellectuelle
irréfutable. Pour le théologien hanbalite c’est clair, il n’y a pas plus rationnel que l’Islam et que donc il n’y a nullement
besoin de la logique.
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