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COLLOQUE DU CEN 2015
PROGRAMME LONG- RÉSUMÉS DES COMMUNICATIONS
SUIVI AUTOMATIQUE DE LA CONDUCTIVITÉ THERMIQUE DE LA NEIGE DANS UNE RÉGION DU BAS-
ARCTIQUE
*Barrere, Mathieu (1,2,4), F. Domine (3,4), D. Sarrazin (4), S. Morin (5)
(1) Département de géographie, Université Laval, Québec, Québec, G1V 0A6. (2) Laboratoire de Glaciologie et
Géophysique de l’Environnement, CNRS-INSU/Université Joseph Fourier-Grenoble I, Saint-Martin-d’Hères,
France. (3) Unité mixte internationale Takuvik, CNRS/Université Laval, Québec, Québec, Canada. (4) Centre
d’études nordiques, Université Laval, Québec, Québec, G1V 0A6. (5) Météo-France/CNRS, CNRM-GAME, CEN,
St-Martin-d’Hères, France.
La conductivité thermique effective de la neige, keff, est une variable critique qui contrôle le gradient de température
dans le manteau neigeux et les échanges de chaleur entre le sol et l'atmosphère à travers la neige. Sa connaissance
approfondie est donc nécessaire pour simuler le métamorphisme de la neige, le régime thermique du sol, la stabilité
du pergélisol, le recyclage des nutriments et la croissance végétale. Pourtant, peu de données sont aujourd'hui
disponibles sur l'évolution saisonnière de la conductivité thermique de la neige dans l'Arctique. En particulier, l'effet
d'une végétation de type toundra arbustive sur les propriétés thermiques de la neige a été peu étudié. C'est pourquoi
nous avons déployé des aiguilles chauffées dans une zone de toundra arbustive du Bas-Arctique, près d'Umiujaq,
Québec (N56°33’; W76°28’), de façon à réaliser le suivi automatique de l'évolution de keff durant deux hivers
consécutifs, 2012-2013 et 2013-2014, à 4 hauteurs différentes dans le manteau neigeux. Les arbustes présents sont
des bouleaux glanduleux et mesurent 20 cm de hauteur. Nous avons ensuite développé un algorithme capable de
déterminer automatiquement les valeurs de keff à partir des courbes de chauffe obtenues par les aiguilles chauffées.
L'évolution temporelle de keff qui en résulte nous apporte des informations précieuses sur les conditions
météorologiques, sur le métamorphisme de la neige ainsi que sur des processus uniques à la neige de toundra
arbustive. En comparant ces résultats au manteau neigeux simulé par le modèle numérique SURFEX-Crocus, nous
nous sommes rendu compte qu'il manque aux modèles de neige actuels des adaptations spécifiques afin de parvenir à
simuler les propriétés physiques de la neige de toundra arctique. Le travail requis apparaît digne d'intérêt, étant donné
le rôle de la neige et de ses rétroactions avec un climat arctique changeant.
ÉCOLOGIE DE LA NIDIFICATION D'UN PRÉDATEUR DE L'ARCTIQUE : LA BUSE PATTUE
*Beardsell, Andréanne (1,2), G. Gauthier (1,2), D. Fortier (2,3), J.F. Therrien (1,2,4), J. Bêty (1,5)
(1) Département de biologie, Université Laval, Québec, QC, G1V 0A6. (2) Centre d’études nordiques, Université
Laval, Québec, Québec, G1V 0A6. (3) Département de Géographie, Université de Montréal, Montréal, Québec,
H2V 2B8. (4) Acopian Center for Conservation Learning, Hawk Mountain Sanctuary, PA, É-U, 17961. (5)
Département de biologie, Université du Québec à Rimouski, Rimouski, Québec, G5L 3A1.
L'utilisation d'un site de nidification approprié est déterminante pour les oiseaux, spécialement chez les espèces
longévives qui peuvent réutiliser le même nid plusieurs années. C'est le cas pour la buse pattue, qui construit son nid
en bordure des falaises en Arctique. Certaines caractéristiques du nid peuvent influencer son utilisation et le succès
reproducteur du couple, en particulier celles liées au risque de prédation et aux conditions microclimatiques du nid.
Bien que ces habitats escarpés puissent conférer des bénéfices, les nids peuvent être exposés à des risques
géomorphologiques pouvant engendrer leur destruction. Certains effets des changements climatiques dans l'Arctique
sont susceptibles d'augmenter le risque de destruction des nids, résultant en la perte d'un habitat critique pour cet
FFICHE
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