Je pense sincèrement que les lecteurs ne trouveront pas, dans ce livre, de
miracles, ni de merveilleux, ni de prédiction définitive, ni de don divin, ni
de dogmes infaillibles, ni de rites contraignants mais des arguments de la
raison, de la logique formelle et de la dialectique, qui sont tous issus de la
science actuelle.
Avec la métaphysique et la logique existentielle de Nâgâjuna, les
lecteurs auraient encore plus de possibilité de mieux appréhender des
notions abstraites des concepts humains sur l’identité muable du « moi »,
sur l’être et le non-être, sur le né et le non-né, sur l’existence et l’essence
de l’être, et de comprendre le sens réel de son principe de non
substantialité, et sa réfutation de la cause substantielle dans le cycle
Samsara, afin d’éviter des vaines discussions sur le Dharma, sur
l’existence de Dieu imaginé.
Elles consistent dans une analyse dialectique de l’interférence et de
l’interaction entre l’intériorité (l’être pensant) et l’extériorité (l’être sentant
ou le monde sensible), qui amène à des résultats confirmés par la
neuroscience et par les études de la science cognitive, qui permet de fonder
l’intérieur dans le supérieur.
Je crois que la philosophie et la pratique du Yoga et de la méditation
bouddhiste (Yogâcâra) pourraient ramener le pratiquant vers sa propre
essence, vers ses qualités de la sainteté, qui existent en nous, et vers la
suprême valeur de tout être humain : la conscience de Bouddha. En fin de
compte elles ne pourraient que rapporter au pratiquant des effets positifs,
des profits réels sur la totalité de son être (corps et esprit), une entité
muable dont la naissance signifie une mort prochaine et certaine : « Il n’est
rien de formé qui ne soit déjà en voie de dissolution »… même pour les
étoiles comme disait la philosophie de Lao-Tseu : « De notre vivant, nous
sommes tous différents : riches et pauvres, jeunes et vieux, intelligents et
idiots, forts et faibles, femmes et hommes,… mais avec la mort nous
connaîtrons tous les étapes de la puanteur, de la putréfaction, de la
décomposition, de la disparition. »
En réalité le Dharma représente une Doctrine-Médecine, une thérapie
qui vise l’état mental de l’humanité entière. Une doctrine idéaliste permet à
l’homme de purifier sa conscience comme le cas de la gangue du diamant,
mais ne cherche jamais à changer le monde en transformations
perpétuelles. Selon le Bouddha, « Qu’importe qui il est, d’où il vient
pourvu qu’il guérisse » à propos de l’origine du savoir.
En faisant référence à l’expérience vécue par le Bouddha, l’optimisme
du Bouddhisme estime qu’avec son intelligibilité et sa perfectibilité chaque
individu, avec ses qualités de la sainteté et avec son essence de Bouddha,
est toujours capable, par sa volonté, par ses efforts, de devenir meilleur.