Salon du Val d'Oise La valorisation de la femme musulmane ?..
prédicateur qui enseigne le coran et l'arabe au sein de l'association D'CLIC à Bobigny et qui
tient un site communautaire a des positions anti-progressistes qui clament régulièrement la
soumission sans condition de la femme à son mari. Sur une vidéo tournée lors d'un précédent
salon musulman où il était invité, on peut l'entendre faire cette déclaration: “
Le soir, il a un besoin, il a une envie, elle ne veut pas... L'homme, il craque… Qu'elle sache que
les anges la maudissent toute la nuit dans le cas où elle se refuse à son mari sans raison
valable
.” Et soulignant, et répétant fermement que “
la femme, elle ne sort de chez elle qu'avec la permission de son mari.”
Pour sa conférence, il était accompagné de Mehdi Kebir, prédicateur à la mosquée de
Villetaneuse connu pour ses prêches également mysogines.
Une vision de la femme musulmane enfermée dans des stéréotypes
Mais dans les conférences données lors de cette édition du week-end du 12 et 13 septembre,
les propos ont évité soigneusement toute forme de dérapage verbal. Est-ce du fait qu'une
pétition avait été lancée pour interdire la manifestation, et que les médias avaient été
prévenus? Quoi qu'il en soit, cette fois-ci, Nader Abou Anas a dit pourquoi “elles devaient être
respectées ”,
rappelant ce verset du Coran: “
à toute personne qui agit mal avec sa femme, craignez Allah
”. Il a rappelé également que lorsque le verset du Coran précise que “
l'homme a autorité sur sa femme
”, cela signifie simplement qu'il est de son devoir d'assurer sa sécurité et de sa responsabilité
de devoir l'entretenir. Medhi Kebir a de son côté exhorté le musulman à “
éduquer ses enfants et aider son épouse dans les tâches ménagères
”.
On est bien loin, cependant, de prôner la liberté de la femme et son droit à se prendre en
charge elle-même, en étant pleinement responsable d'elle-même. Le discours semble
parfaitement ignorer l'indépendance acquise par les femmes à notre époque, et continue de les
placer délibérément dans un statut de “mineures” à devoir nécessairement protéger.
Obéissantes et soumises au devoir de protection de leur mari, donc sans libre-arbitre pour
décider de leurs propres actions. Or ce sont ces
“éducatrices
” là, et ce modèle de femme musulmane-là que les prédicateurs ont mis en avant, sous couvert
d'évoquer la “
valorisation de la femme musulmane
”. Et ce, alors que le reste du salon organisait inconsciemment tous leurs centres d'intérêts
autour de la cuisine, des emplettes, et de la maison. Autant dire, essentiellement autour des
tâches qui les guident vers l'ambition exclusive de devenir de bonnes épouses et de bonnes
maîtresses de maison...
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