Domaine : Instruction civique et morale Titre : La morale de Têtanlère Objectif Matériel Déroulement Prolongement Cycles : 2 et 3 Niveaux : CE1 – CE2 Découvrir ce qu’est une morale. Livre « Sur les traces de Têtanlère ». Fable de la Fontaine « Le cheval et l’âne ». Dans un premier temps, l’enseignante lit l’histoire aux élèves puis s’arrête sur cette dernière phrase « même si tu te sens perdu … ». Leur dire que cela se nomme une morale et leur demander s’ils en connaissent d’autres. Si oui, les noter au tableau et trouver ensemble une définition du mot morale. Si non, faire une recherche du mot dans le dictionnaire et s’appuyer sur les exemples donnés pour bien comprendre le sens du mot morale. Reprendre la morale proposée dans le livre et la développer en essayant collectivement d’associer les termes de la morale (ami, lueur, fil …) avec l’histoire lue. Montrer aux élèves la photocopie des textes les plus connus de Jean de la Fontaine et mettre en évidence tous ensemble les morales de ces fables. Par la suite, présenter une fable de la Fontaine « le cheval et l’âne » et organiser un débat autour de cette morale. En rapport avec l’histoire lue, proposer aux élèves de la classe de travailler sur cette phrase : « Un camarade, un ami, un membre de ta famille t’a-t-il déjà aidé ? » Ce travail pourra se faire à l’oral avec les CE1 et par écrit avec les CE2. Groupe Album Jeux Départementaux 2014 12 février 2014 Groupe Album Jeux Départementaux 2014 12 février 2014 Le cheval et l’Ane En ce monde il se faut l’un l’autre secourir. Si ton voisin vient à mourir, C’est sur toi que le fardeau tombe. Un Ane accompagnait un Cheval peu courtois, Celui-ci ne portant que son simple harnois, Et le pauvre Baudet si chargé qu’il succombe. Il pria le Cheval de l’aider quelque peu : Autrement il mourrait devant qu’être à la ville. La prière, dit-il, n’en est pas incivile : Moitié de ce fardeau ne vous sera que jeu. Le Cheval refusa, fit une pétarade : Tant qu’il vit sous le faix mourir son camarade, Et reconnut qu’il avait tort. Du Baudet, en cette aventure, On lui fit porter la voiture, Et la peau par-dessus encor. Groupe Album Jeux Départementaux 2014 Le Lion et le Rat Il faut autant qu’on peut obliger tout le monde. On a souvent besoin de plus petit que soi. De cette vérité deux Fables feront foi, Tant la chose en preuves abonde. Entre les pattes d’un Lion, Un Rat sortit de terre assez à l’étourdie. Le Roi des animaux en cette occasion Montra ce qu’il était, et lui donna la vie. Ce bienfait ne fut pas perdu. Quelqu’un aurait-il jamais cru Qu’un Lion d’un Rat eût affaire ? Cependant il advint qu’au sortir des forêts, Ce Lion fut pris dans des rets, Dons ses rugissements ne le purent défaire. Sire Rat accourut ; et fit tant par ses dents, Qu’une maille rongée emporta tout l’ouvrage. Patience et longueur de temps Font plus que force ne que rage. Groupe Album Jeux Départementaux 2014 Le Loup et l’Agneau La raison du plus fort est toujours la meilleure : Nous l’allons montrer tout à l’heure. Un Agneau se désaltérait Dans le courant d’une onde pure. Un Loup survient à jeun, qui cherchait aventure, Et que la faim en ces lieux attirait. Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ? Dit cet animal plein de rage : Tu seras châtié de ta témérité. Sire, répond l’Agneau, que Votre Majesté Ne se mette pas en colère ; Mais plutôt qu’elle considère Que je me vas désaltérant Dans le courant, Plus de vingt pas au-dessous d’Elle ; Et que par conséquent, en aucune façon, Je ne puis troubler sa boisson. Tu la troubles, reprit cette bête cruelle, Et je sais que de moi tu médis l’an passé. Comment l’aurais-je fait si je n’étais pas né ? Reprit l’Agneau ; je tette encore ma mère Si ce n’est toi, c’est donc ton frère. Je n’en ai point. C’est donc quelqu’un des tiens : Car vous ne m’épargnez guère, Vous, vos Bergers et vos Chiens. On me l’a dit : il faut que je me venge. Là-dessus, au fond des forêts Le loup l’emporte et puis le mange, Sans autre forme de procès. Groupe Album Jeux Départementaux 2014 Les deux Mulets Deux Mulets cheminaient ; l’un d’avoine chargé : L’autre portant l’argent de la Gabelle. Celui-ci glorieux d’une charge si belle, N’eût voulu pour beaucoup en être soulagé. Il marchait d’un pas relevé ; Et faisait sonner sa sonnette : Quand l’ennemi se présentant, Comme il en voulait à l’argent, Sur le Mulet du fisc une troupe se jette, Le saisit au frein, et l’arrête. Le Mulet en se défendant, Se sent percer de coups, il gémit, il soupire. Est-ce donc là, dit-il, ce qu’on m’avait promis ? Ce Mulet qui me suit, du danger se retire, Et moi j’y tombe, et je péris. Ami, lui dit son camarade, Il n’est pas toujours bon d’avoir un haut Emploi. Si tu n’avais pas servi qu’un Meunier, comme moi, Tu ne serais pas si malade. Groupe Album Jeux Départementaux 2014