COPACAMU 2008
Problèmes rencontrés dans la création et la mise en place d’une salle d’accueil des urgences vitales
dans un service d’urgence
Dr Puidupin
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L’analyse du besoin
Après analyse, le besoin de faire évoluer l’organisation a ciblé 3 situations pour lesquelles les
patients étaient susceptibles d’être accueillis au SU et devaient bénéficier d’une prise en charge
prioritaire :
1. Les patients non annoncés par le Centre 15 (car arrivant en VSAV), en défaillance, soit du fait
d’un défaut d’appréciation de la régulation, soit du fait d’une détérioration de leur état
pendant leur transport.
2. Les patients, dans un état grave, se présentant sans avoir fait appel aux secours,
accompagnés par des proches.
3. Les patients adressés par le Centre 15, dont la situation médicale représente une urgence
potentielle nécessitant un bilan rapide.
Ces types de patients doivent pouvoir être accueillis, même en situation de saturation, avec
l’ensemble des lits d’examen occupés.
La recherche de solutions
Les contraintes architecturales
Un plan de réfection totale du SU étant programmé pour 2011, il apparaissait impossible
d’engager des travaux majeurs avant cette échéance. La solution ne pouvait donc envisager qu’une
réorganisation des locaux existants. En l’absence de zone suffisamment spacieuse affectée au SU, il a
été envisagé de demander d’utiliser la salle de radiologie attenante au service.
La concertation interservices et dans le SU
La solution proposée demandait l’implication du service de radiologie et celui de réanimation.
En effet, le partage de la salle de radiologie devenant SAUV à l’occasion, supposait l’accord du chef de
service de radiologie, et la détermination de règles d’emploi. De même, la prise en charge des
urgences vitales non annoncées ou potentielles annoncées, demandait d’engager un dialogue avec les
réanimateurs afin de définir une régulation interne à l’établissement et préciser les modalités de leur
intervention.
Parallèlement, il a fallu mener une concertation au sein du service afin de vaincre les
résistances naturelles au changement, et discuter des modalités de fonctionnement de la SAUV en
répartissant les rôles.
Les problèmes rencontrés et les choix effectués
L’emploi de la SAUV
Le partage de la SAUV/salle de radiologie devait permettre d’accueillir les urgences vitales,
sans perturber de manière majeure l’activité de radiologie déportée au SU. Il a été convenu de ne pas
occuper la SAUV plus de 20 minutes, ce qui correspond par ailleurs au temps maximum recommandé
pour conditionner et faire le bilan initial d’un patient. Par ailleurs, afin de respecter les règles de
sécurité radiologique, et en l’absence d’une généralisation du port du dosimètre, son emploi comme
SAUV nécessite l’arrêt du générateur de rayons X.
Il a donc été prévu d’utiliser l’appareil de radiographie mobile pour faire le bilan radiologique
dans cette zone considérée comme espace publique lors de son emploi comme SAUV.
Le choix des matériels
Les matériels choisis correspondent à un équipement de 1er niveau en référence aux
recommandations concernant la mise en place, la gestion, l’utilisation, et l’évaluation d’une SAUV de la
conférence d’experts de la SFMU, de SAMU de France, de la SFAR et de la SRLF.