reçu une grande mission, celle de proclamer cette Bonne Nouvelle à toutes les nations, de bapti-
ser et faire des disciples.
Ce n’est pas surprenant qu’ils commencent par se réunir, tous ensemble, pour prier, pour
être en communion profonde avec le Seigneur présent, mais désormais invisible et pour implorer
la venue de l’Esprit Saint que Jésus leur a promis. Ils sont investis d’une grande mission mais ils
sont incapables de la réaliser sans l’aide de l’Esprit.
Voilà qu’arrive le jour de la Pentecôte qui change tout. « Tout à coup survint du ciel un
bruit comme celui d’un violent coup de vent. » (Ac 2, 2) D’en haut arrivent le soutien, la force,
l’audace et les dons de l’Esprit. Nous en voyons les fruits. Pierre et tous les autres sortent sur la
place publique et se mettent à proclamer la Bonne Nouvelle du Christ mort et ressuscité, le cœur
de l’Évangile, le kérygme. Débute alors la grande aventure d’évangéliser le monde. C’est grâce à
ce souffle de l’Esprit, grâce à cette foi enracinée en Jésus, et dans le cœur d’une multitude
d’apôtres et de disciples que la Bonne Nouvelle qu’est l’Évangile est parvenue jusqu’à nous, ici,
à Québec. À leur suite, des femmes et des hommes profondément enracinés dans la foi sont venus
sur nos terres vivre le mandat missionnaire pour que soit fondée ici une communauté de baptisés,
de croyants, de disciples de Jésus.
Aujourd’hui, nous nous retrouvons un peu comme les apôtres et les premiers disciples, sûrs
de notre foi car nous avons fait la rencontre du Christ ressuscité. Il est vivant au milieu de nous et
nous voulons le faire connaître, aimer et servir. Nous voulons proclamer cette Bonne Nouvelle à
nos frères et sœurs, cependant nous sommes parfois un peu craintifs, timides.
Devant les transformations rapides que la société québécoise a connue et que Mgr Couture
nous a brillamment illustrées, devant les défis qui sont les nôtres aujourd’hui, comment pouvons-
nous proposer la fraîcheur de l’Évangile au monde de notre temps ? Nous portons un trésor dans
des vases fragiles. Nous avons vieilli mais l’Évangile reste jeune. Nous demeurons convaincus
que le message du Christ, son invitation à vivre en communion avec Lui, avec le Père et l’Esprit,
à vivre en communion entre nous et en enfants de lumière au milieu du monde, est un appel qui
nous conduit à la vie, nous libère et nous ouvre à une espérance fiable.
On a beau nous redire sur tous les tons que la foi et l’Église nous ont menés à la grande
noirceur, ce n’est pas ce que nous vivons bien au contraire. Notre foi au Christ, notre vie en
Église ici, dans notre Diocèse, nous exhortent sans cesse à aller de l’avant, à choisir la vie, à nous
relever, à vivre en fils et filles de Dieu. En un mot, notre vécu nous confirme que la foi conduit au
bonheur, à la vie en abondance, tel que Jésus nous l’avait promis : « Je suis venu pour que vous
ayez la vie et la vie en abondance. » (Jn 10, 10).
Comment allons-nous vivre cette nouvelle évangélisation ? À l’exemple des premiers dis-
ciples, nous puiserons des forces neuves dans la prière « Tous, unanimes, étaient assidus à la
prière. » (Ac 1, 14). C’est assis aux pieds de Jésus, du Maître, pour nous nourrir de sa Parole, de
l’Eucharistie et du pardon que nous deviendrons davantage une communauté de croyants, unis
dans la foi et l’amour, disponibles pour aller vivre et témoigner au monde de notre temps.
Comme les Apôtres et les premiers disciples, nous n’arriverons jamais à sortir sur la place pu-