Ministère de l’Économie et des Finances Ragioneria Generale dello Stato LE BUDGET ITALIEN EN BREF Rome, janvier 2005 Le cadre de référence 2004 L’économie mondiale a bénéficié d’une phase d’expansion qui s’est prolongée pendant toute l’année 2004, malgré l’impact de l’augmentation des prix des produits pétroliers. Dans la zone euro, bien qu’à des degrés divers selon les pays et en retard par rapport aux Etats Unis et à la zone asiatique, la croissance économique s’est consolidée, malgré quelques signes de ralentissement. Les exportations, élément de pointe de la croissance mondiale, apportent aussi en Europe la principale contribution à la croissance, alors que l’augmentation de la consommation paraît encore faible sur tout le continent. Malgré les signaux encourageants, il faut signaler que ce développement reste néanmoins insuffisant et inadéquat. Certaines indications réconfortantes, mais aussi des signaux peu positifs, se ressentent également en Italie. Les exportations et les investissements ont inversé la tendance négative enregistrée en 2003. La consommation des ménages, malgré quelques signes de volatilité, a progressé du fait de l’augmentation des revenus et de la croissance de l’emploi ; comme pour l’année 2003, la principale contribution à la croissance du pays a été la demande intérieure. Toutefois, la phase cyclique de l’économie italienne reste modérément expansive et se reflète sur le niveau de la croissance du PIB qui devrait s’établir autour de 1,2-1,4 pour cent. La croissance de l’emploi, même si elle ralentit par rapport aux dernières années, a confirmé de nouveau une tendance positive ; le taux de chômage a été estimé à 7,6 pour cent sur l’année. Cette confirmation a rendu nécessaire une loi de finances rectificative pour un montant correspondant environ à 0,6 point de PIB en juillet et a permis de rétablir ainsi l’évolution des comptes publics qui, dans la première partie de l’année, ne correspondait pas à l’évolution attendue. L’ensemble de ces actions, conjointement au montant des recettes fiscales supérieur aux prévisions, grâce aussi à l’accélération de la croissance, devrait avoir entraîné une réduction du ratio de la dette par rapport au PIB de l’ordre de 0,4 point de PIB, ce qui correspond au double de l’engagement pris dans le Programme de stabilité présenté pour l’année dernière. S’agissant de l’évaluation des résultats en terme de déficit net, il faudra attendre les données publiées par l’Istat et rapprocher les indications détaillées en termes de comptes financiers selon les critères d’évaluation et de comptabilisation des règlementations comptables communautaires. Les objectifs de finances publiques 2005-2008 Pour la période 2005-2008, les objectifs de finances publiques indiqués dans le nouveau Programme de stabilité sont les suivants : Comptes programmés des Administrations Publiques (par rapport au PIB) Excédent primaire Intérêts 2005 2006 2007 2,4 (2,9)* 3,3 (3,7)* 4,0 (4,2)* 2008 4,7 (4,7)* 5,1 5,3 5,4 5,6 -2,7 (-2,2)* -2,0 (-1,6)* -1,4 (-1,2)* -0,9 (-0,9)* 99,2 98,0 Pour ce qui est des finances publiques, au cours de l’année passée, le besoin de financement du secteur d’Etat a été d’environ 41 500 millions, inférieur d’environ 1 200 millions à celui de 2003 ; l’amélioration significative de ce résultat par rapport à toutes les estimations formulées pour 2003 peut être attribuée à l’efficacité d’une série de mesures présentées par l’Italie au Conseil Ecofin de juillet 2004 et adoptées au cours du second semestre, et à la gestion attentive et systématique des flux financiers des recettes et des dépenses qui, par le biais de la limitation du besoin de financement et la mise en œuvre de privatisations compatibles avec les conditions des marchés financiers, a pour but de respecter, et si possible d’améliorer l’objectif de réduction du ratio de la dette par rapport au PIB. Pour atteindre ces objectifs, la loi de finances pour 2005, en innovant par rapport au passé, a introduit un nouveau critère pour la réduction des dépenses des administrations publiques, limitant leur progression à 2 pour cent par rapport à l’année précédente. Les dépenses pour les prestations sociales, les intérêts sur les titres d’Etat et la contribution au budget communautaire font exception à cette règle. L’objectif de déficit net des administrations publiques pour 2004, révisé à 2,9 pour cent du PIB dans le Rapport sur l’évolution de l’économie, et la mise à jour des prévisions pour 2004 (présentée début mai 2004), ont été confirmé dans le courant de l’année, tant dans le Document de programmation économique et financière pour les années 2005-2008, que dans le Rapport de prévisions et de programmation pour 2005 présenté en septembre 2004. Il faut souligner que la mise à jour du Programme de stabilité de l’Italie, qui confirme les objectifs financiers pour 2005 prévus dans le Document de programmation économique et financier pour 2005-2008 approuvé par le Conseil des ministres du 29 juillet 2004, prend en compte l’amélioration, déjà anticipée dans le Rapport de prévisions et de programmation pour 2005, des objectifs pour les trois années suivantes, 2006-2008. Déficit net Dette 104,1 101,9 * Solde corrigé du cycle Source : Programme de stabilité de l’Italie (mise à jour novembre 2004) Les nouveaux objectifs prévoient un profil progressivement décroissant du déficit net jusqu’à 0,9 pour cent en 2008 et une augmentation tendancielle de l’excédent primaire qui atteindrait, toujours en 2008, 4,7 pour cent du PIB (valeur comptable avec un objectif d’assainissement financier), doublant l’excédent primaire programmé pour 2005 et atteignant l’objectif de baisse du ratio de la dette sur le PIB, sous le seuil de 100 pour cent d’ici 2007. Avec une prévision de croissance du PIB autour de 2,3 pour cent pour chacune des trois années 2006-2008, l’économie italienne (bénéficiant de la consolidation prévue de l’économie mondiale, de la croissance des échanges internationaux et de la bonne tenue de la demande intérieure) aura un taux d’évolution supérieur à son potentiel à long terme. Les dépenses pour investissement seront stimulées au cours des deux prochaines années par l’amélioration des perspectives de la demande intérieure dont le taux de croissance devrait être supérieur à 4 pour cent. Le cadre de la croissance prévoit en outre une augmentation des exportations, favorisées par la stabilité de l’euro et les bonnes perspectives du commerce mondial. Une telle croissance aura pour conséquence logique l’augmentation de l’emploi au cours de la période 2006-2008 (1 pour cent en moyenne annuelle), et la diminution du taux de chômage (6,6 pour cent en 2008). Au cours de la même période, une augmentation annuelle moyenne de 2,4 pour cent des rémunérations brutes par employé est attendue. Pendant les années suivant 2005, le parcours d’assainissement des finances publiques se poursuivra dans le respect des contraintes européennes, avec une attention particulière portée à la baisse du ratio de la dette publique par rapport au PIB qui devrait descendre sous le seuil des 100 pour cent en 2007 (99,2) et atteindre 98 pour cent en 2008. • augmentation des impôts indirects (1 120 million); • prorogation du délai pour l’amnistie immobilière (2 000 millions). Parmi les interventions importantes pour la relance de l’économie, on peut souligner : • réforme fiscale et déductions IRAP (4 261 millions); • prorogation des réductions fiscales en agriculture, accises, etc. (1 497 millions); • renouvellement des contrats publics, fonds pour recrutement et améliorations des salaires (518 millions); • travaux d’utilité publique, école et financement du sport (408 millions); • fonds de rotation pour les entreprises, fonds pour les dettes de fournitures et fonds pour la protection de l’environnement et des biens culturels (120 millions). Le budget de l’Etat Une synthèse du budget de l’Etat en droits constatés par unité prévisionnelle de base voté par le Parlement est reportée ci-après : Budget de l'Etat en droits constatés (1) (en millions d'euros) 2004 previsions 2005 previsions 336.271 322.273 13.998 24.170 350.687 342.268 8.419 25.634 RECETTES Fiscales – Recouvrement – Contrôle Non fiscales Cessions d'actifs, amortissement et recouvrement de créances 7.455 8.942 367.895 385.263 378.846 74.755 66.547 393.056 78.709 71.096 Transferts 196.662 dont: – Transferts régimes de retraites 44.193 – Fonds sanitaire national 6.505 – Collectivités locales 11.640 – Régions à statut spécial 12.226 – UE 14.750 – Service jeux du loto 3.724 – Allégements fiscaux 9.460 – Financement des universités publiques 6.545 – Fonds pour le fédéralisme budgétaire 36.061 Charges communes 30.460 dont: – Cotisation additionelle INPDAP (retraites FP) 8.064 – Fonds spécial 1.079 – Fonds a répartir pour charges de personnel 6.759 – Organes constitutionnels 1.550 Pensions 1.444 Charge de la dette publique 75.525 dont: – Intérêts 74.898 212.414 45.948 9.480 11.698 12.349 15.700 6.500 9.841 6.995 37.832 28.990 8.296 817 5.026 1.632 1.046 71.897 71.270 TOTAL DES RECETTES DÉPENSES Les mesures budgétaires pour 2005 L’objectif de la loi de finances pour 2005 est de réaliser la relance de l’économie par des mesures ayant pour but de stimuler la consommation (par l’augmentation du pouvoir d’achat) et les investissements (en favorisant en particulier les investissements dans le domaine de la recherche), ainsi que soutenir la consommation des ménages, grâce au deuxième module de la réforme fiscale, dans le respect des engagements pris dans le cadre communautaire. L’effet global des mesures budgétaires pour 2005 en termes de déficit public des administrations publiques est de 24 milliards d’euros. Sa composition est la suivante: 10,3 milliards d’euros de réduction des dépenses, 5,2 milliards de recettes supplémentaires, 7 milliards environ d’interventions non structurelles et 1,5 milliard d’opérations de restructuration de la dette. S’agissant des recettes fiscales, celles-ci devraient augmenter d’environ 3,5 pour cent. Pour ce qui est des mesures de réduction des dépenses, on peut signaler : • application de la règle des 2 pour cent aux dépenses de l’administration publique (9 631 millions); • effets dérivant des tableaux de la loi de finances (1 678 millions); • fonction publique (702 millions). S’agissant des recettes, les principales mesures concernent : • manutention de la base imposable (6 862 millions); Dépenses courantes Fonctionnement dont: – Personnel Dépenses d'investissement 42.921 40.850 Investissements dont: – Zones déprimées – Chemins de fer – Collectivités locales – Routes – Fonds de rotation pour le politiques communautaires Divers Charges communes TOTAL DES DÉPENSES COURANTES ET D'INVESTISSEMENT REMBOURSEMENT DE LA DETTE PUBLIQUE TOTAL DES DÉPENSES SOLDE À FINANCER 38.671 5.511 2.865 2.942 1.029 37.056 6.683 3.196 2.340 588 4.146 255 3.995 4.239 205 3.589 421.767 201.659 623.427 53.872 433.906 179.612 613.518 48.643 (1) En recettes: droits constatés; en dépenses: plafond d’engagement, notion proche du concept français d’autorisation de programme; hors régularisations comptables, dettes et remboursements de TVA On notera que les interventions pour les zones déprimées, avec une programmation financière à la hauteur des objectifs de développement fixés par le Gouvernement, ont subi une forte augmentation pour la période 2005-2008 (par rapport aux quatre années précédentes 2004-2007), passant de 25,5 milliards à 31,1 milliards d’euros. Pour chaque Division COFOG, le budget de l’Etat est subdivisé entre “coûts propres” (valeur des ressources humaines et des moyens directement employés par les administrations pour atteindre leurs propres objectifs institutionnels) et “coûts transférés” (les ressources financières transférées à des organismes publics). Le tableau suivant a été élaboré selon la classification des dépenses par « fonctions-objectif », fruit de l’intégration entre la classification proposée par l’Union Européenne (COFOG, SEC95) et la classification des services administratifs. Comptabilité économique de l'Etat Récapitulation des coûts par destination (en millions d'euros) Total des coûts Divisions COFOG Coûts propres Coûts transférés Montant % du total des coûts Budget de l’Etat en droits constatés (1) (en millions d'euros) Divisions COFOG Services généraux de l’A.P. 2004 prévisions 2005 prévisions 131.601 18.898 20.320 43.901 1.281 1.363 9.169 8.692 47.768 63.876 346.869 74.898 421.767 131.744 18.232 20.623 50.141 1.205 1.409 12.326 11.492 49.017 66.446 362.636 71.270 433.906 Services généraux de l’administration publique Défense Ordre public et sécurité Affaires économiques Protection de l’environnement Logement et aménagement du territoire Santé Culture Enseignement Protection sociale Total des dépenses, hors intérêt Charge d’intérêts TOTAL DES DÉPENSES 3.347 93.513 Défense 15.010 2.135 17.145 5,1% Ordre public et sécurité 18.314 682 18.996 6,1% 1.371 43.372 Affaires économiques Protection de l’environnement Ci-dessous le budget de l’Etat est décomposé en fonction de la comptabilité économique introduite par la réforme du budget de l’Etat de 1997. 616 978 0,3% 60 1.310 1.370 0,5% Santé 259 14.499 14.758 3,4% Culture et religion 740 1.870 2.610 1,0% 41.442 8.749 Enseignement Protection sociale 258 64.618 81.163 231.364 50.191 16,1% 64.876 20,9% 312.527 100,0 Les finances publiques en Italie et dans la zone euro Les objectifs budgétaires précédemment indiqués se fondent sur les hypothèses suivantes d’évolution du cadre macroéconomique de référence : Comptabilité économique de l'Etat Analyse des coûts par nature Prévisions macro-économiques à moyen terme (en millions d'euros) 2004 44.743 14,9% 362 Logement et aménagement du territoire TOTAL DES COÛTS (1) hors régularisations comptables, dettes et remboursements TVA 96.860 31,7% (variations en pourcentage) 2005 Variation en % Incidence 2005 total coûts 2005 2006 2007 2008 2,3 Volume (prix 1990) COÛT RELATIF AU PERSONNEL 65.979 71.425 8,3 88,0% Traitements 62.787 69.585 10,8 85,7% PIB 2,1 2,2 2,3 517 454 -12,2 0,6% Demande intérieure 2,1 2,4 2,5 2,5 2.675 1.386 -48,2 1,7% Consommation des ménages 2,0 2,4 2,5 2,4 Formation brute de capital fixe 4,0 4,0 4,2 4,0 Exportations 5,7 6,1 6,1 6,2 Importations 6,5 7,0 7,0 6,9 Missions Autres coûts du personnel COÛTS DE GESTION 7.778 7.447 -4,3 9,1% Biens de consommation 1.414 1.333 -5,7 1,6% Achat de services et utilisation de biens des tiers 5.949 5.858 -1,5 7,2% Autres coûts 415 256 -38,3 0,3% COÛTS EXTRAORDINAIRES ET SPÉCIAUX 227 51 -77,7 0,1% Contentieux 213 43 -80,0 0,1% Déflateur consommation 2,3 2,1 2,0 2,0 10 2 -78,4 0,0% Déflateur importations 1,5 1,5 1,5 1,5 4 6 55,1 0,0% 2.111 2.240 6,1 2,8% 76.095 81.163 6,7 100,00 COÛTS TRANSFÉRÉS 221.690 231.364 4,4 Transferts courants 190.072 199.631 5,0 24.406 22.225 -8,9 7.212 9.508 31,8 297.785 312.527 5,0 74.898 21.577 71.270 23.136 -4,8 7,2 394.260 406.933 3,2 Autres coûts extraordinaires Services financiers AMORTISSEMENTS TOTAL COÛTS ADMINISTRATIONS CENTRALES Contributions aux investissements Autres transferts en c/capital TOTAL GÉNÉRAL COÛTS FRAIS FINANCIERS FONDS À ATTRIBUER TOTAL GÉNÉRAL Dans le processus de rationalisation des coûts de l’administration publique, les coûts économiques pour 2005 ont également été analysés selon leur destination, en référence aux politiques publiques sectorielles poursuivies par les administrations centrales de l’Etat. Dans le tableau suivant, ces coûts sont présentés par « Divisions » constituant le premier niveau de classification internationale COFOG (Classification Of the Functions Of Government). Prix Emploi Coût du travail par salarié 2,7 2,4 2,5 2,5 Productivité 1,2 1,2 1,4 1,3 0,9 1,0 0,9 1,0 -0,8 -0,8 -0,8 -0,8 Emploi Autres indicateurs Solde des transactions courantes (en % du PIB) Source: Programme de stabilité de l’Italie (mise à jour novembre 2004) et Rapport de prévisions et de programmation pour 2005 Ces évolutions, surtout dans la conjoncture internationale actuelle, sont soumises à des marges d’incertitude significatives liées à la réalisation du programme de politique économique nationale, mais également à l’évolution des économies et des politiques conduites dans les autres pays (pas seulement ceux de la région de l’euro). A compter des années quatre vingt dix, le Trésor a bénéficié d’une évolution favorable des taux d’intérêt, comme le montre le graphique suivant qui se réfère à l’évolution des taux d’intérêt moyens des bons ordinaires pluriannuels à dix ans, indicateur significatif de l’évolution des marchés financiers : Evolution des taux moyens d’intérêt des bons du Trésor à 10 ans Taux d’inflation dans les pays du G7 10 14 8 12 Royaume Uni 10 t a u x 6 Canada USA t a u 4 France x Alemagne 8 6 4 2 2 Italie Japon 0 0 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2004 2003 2002 2001 2000 1999 1998 1997 1996 1995 1994 1993 1992 1991 1990 -2 Source : Direction du Trésor (Service de la dette publique) 1989 années années De son côté, le poids de la dette publique par rapport au PIB a continué de diminuer, comme le montre le graphique ci-dessous. Evolution de la dette publique (en % du PIB) 120 116,3 115 114,9 110,6 109,5 110 106,7 106,2 106,0 ratio % 105 104,1 101,9 99,2 100 98,0 95 90 85 80 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 années Source: Programme de stabilité de l’Italie (mise à jour novembre 2004) Les prévisions d’évolution du ratio dette/PIB pour les années 2005-2008 seront révisées à l’occasion du prochain Document de Programmation Economique et Financière. En considérant la structure par échéance de la dette publique et sa durée moyenne, il est possible de simuler différentes évolutions des taux d’intérêt. La structure de la dette publique italienne est caractérisée en septembre 2004 par une quotepart de titres à taux fixe qui est à peu près égale à 68 pour cent du total et par une durée moyenne d’environ 6,3 ans (la duration financière est d’environ 4 années). L’évolution des taux d’inflation programmés et réels, et de ceux des Pays du G7, est retracée dans les graphiques qui suivent : Source: World Economic Outlook et ISTAT Il est possible d’évaluer l’impact des scénarios macroéconomiques alternatifs sur les agrégats de finance publique. Une éventuelle sous estimation ou surestimation de la croissance du PIB, aurait une incidence sur la réalisation effective du cadre macroéconomique estimé sur la période 2005-2008. La simulation des effets de la croissance économique sur les soldes budgétaires a été effectuée selon deux hypothèses alternatives par rapport au scénario de base du cadre macroéconomique. Un scénario optimiste présente une croissance du PIB dans la période 2005-2008 supérieure d’un demi-point annuel par rapport à celui prévu dans le scénario de base. Un scénario pessimiste prévoit par contre une croissance à des taux inférieurs de 0,5 pour cent par an. Cette croissance supérieure ou inférieure dépend de l’évolution de variables internationales importantes, comme par exemple, le prix du pétrole. Dans les deux scénarios on suppose qu’une partie de la variation de la croissance a un impact sur le taux de croissance potentielle (avec des effets soit transitoires soit permanents. Sensibilité à la croissance économique (en pourcentage) Taux moyen de croissance du PIB période 2006-2008 Déficit net/PIB 2008 Hypothèse de base 2,26 - 0,9 Hypothèse de croissance inférieure 1,76 - 1,7 Hypothèse de croissance supérieure 2,76 0,1 Source: Programme de stabilité de l’Italie (mise à jour novembre 2004) Taux d'inflation programmé et effectif 18 16 14 Programmés 12 Effectifs 10 8 6 4 années Source: Programme de stabilité de l’Italie (mise à jour novembre 2004) et ISTAT 2008 2007 2006 2005 2003 2004 2001 2002 1999 2000 1998 1996 1997 1995 1994 1992 1993 1990 1991 1989 1988 1987 0 1986 2 1985 t a u x Dans l’hypothèse pessimiste, le solde budgétaire pour 2005 s’aggraverait d’environ 0,1 point de PIB par rapport à l’hypothèse de base et, au cours des années suivantes, on assisterait à une réduction du déficit net moins rapide (2,4 pour cent du PIB en 2006, 2,0 en 2007 et 1,7 en 2008). Par contre, dans l’hypothèse optimiste, le déficit net s’améliorerait de 0,3 pour cent par rapport au scénario de base passant de 2,7 à 2,4 pour cent. Au cours des années suivantes, le solde continuerait de se réduire à un rythme de 0,9 en 2006 et de 0,8 en 2007, et atteindrait un léger surplus en 2008. www.tesoro.it