Bulletin N°7 – le 6 juillet 2016 L’irrigation commence doucement selon les secteurs et selon l’avancée des maïs ! Les sojas ne vont pas tarder non plus… Figure 1: Précipitations, températures et ETP à POITIERS entre le 27 juin et le 3 juillet 2016. (Source : Météo France). Constats : Une nouvelle fois, les pluies n’ont pas comblé les besoins (P-ETP) des plantes. Oui c’est logique pour la saison, mais cela confirme bien la tendance entrevue depuis 3 semaines. Malgré une « chute » dimanche dernier, les températures quotidiennes se sont maintenues en moyenne à 17,3°C soit 1,4°C en desous des normales de saisons. Prévisions : Les conditions météo de ces dernières semaines vont se maintenir et même s’accentuer avec des températures avoisinant les 18 à 19 °C de moyenne jour. L’ensolleillement devrait également se confirmer et s’amplifier. Enfin un temps de saison… er Figure 2: Suivi des sommes de températures en base6 depuis le 1 mai 2016 à Poitiers (Source : Météo France). 1 Maïs Grain Même si l’ensoleillement et les températures s’accentuent, il est très important de rester vigilant au stade d’avancement de la plante. Le stade 10-12 feuilles reste déterminant pour le démarrage de l’irrigation. Les coefficients culturaux ne sont pas encore à 1 mais plutôt entre 0,6 et 0,8, ce qui implique des besoins journaliers de 2 à 3 mm / jour. Sur les sols à faible réserve utile, l’irrigation peut éventuellement commencer à partir de 8 feuilles, mais pas avant. Si le stade 10 feuilles est atteint, vous pouvez enchainer vos tours d’eau de 20 à 25 mm. Pour les autres types de sols, vous pouvez démarrer l’irrigation dès cette semaine si le stade 10 feuilles est atteint. Avant non ! Les courbes des sondes montrent bien que les maïs ont « végété » la semaine passée et ont donc très peu puisé dans la réserve du sol. SOJA Si le stade de la première fleur n’est pas atteint : PAS D’IRRIGATION !! Si la première fleur est apparue, vous pouvez attendre le début de semaine prochaine pour démarrer l’irrigation car les réserves n’ont pas encore été très sollicitées. ZOOM sur le fonctionnement des sondes ! Le graphique présente ce que l’on recherche à observer avec une sonde : LES MARCHES DE CONSOMMATION ! Ces dernières, que l’on observe à partir du 23 juin ci-dessous, traduisent le fonctionnement de la plante et sa consommation d’eau. Avec ces « marches », l’on sait exactement le nombre de millimètres d’eau qu’a consommé la plante par jour, et donc combien elle peut potentiellement consommer dans les jours à venir (fonction de la météo prévue), et ainsi anticiper l’irrigation. Figure 3: Suivi du taux d'humidité sur une parcelle de maïs avec une réserve utile de 145 mm. (stade 10 feuilles au 24 juin) 2 L’image suivante présente le principe scientifique de cette « marche de consommation », c’est-à-dire l’activité photosynthétique de la plante. Figure 4: Schéma d'explication de la "marche de consommation" des graphes de suivi des sondes capacitives. L’autre avantage des sondes capacitives est d’observer le comportement hydrique sur plusieurs horizons du sol étudié. Les sondes dont nous disposons mesurent 60 cm, et permettent donc d’observer ce comportement tous les 10 cm sur un profil de sol de 60 cm de profondeur. Cela permet de suivre l’évolution du développement racinaire en profondeur mais aussi et surtout comment la plante consomme l’eau dans le sol. Le graphique suivant montre comment et où, durant l’activité photosynthétique de la plante, les racines utilisent l’eau. Les courbes présentent le niveau hydrique à 10 puis 20 puis 30 puis 40 puis 50 cm de profondeur. Ici, on retrouve les « marches de consommation » que l’on a observé sur le premier graphique. Mais si vous êtes vigilants, vous remarquerez qu’elles n’ont pas lieu en même temps, mais qu’elles sont décalées dans le temps et selon la profondeur. PAS DE SURPRISE : La plante consomme d’abord l’eau la plus facile à puiser (celle la plus proche d’elle et donc présente sur les premiers horizons des sols) puis utilise ensuite son système racinaire pour aller chercher l’eau plus en profondeur. Ces courbes expliquent clairement pourquoi il faut absolument laisser la plante développer son système et donc ne pas l’arroser trop tôt ! Sans un système racinaire bien développé avant l’irrigation, la plante n’exploitera jamais la capacité maximale de réserve d’eau de votre sol, et donc amplifiera sa sensibilité à un stress hydrique !! 3 OBSERVEZ les graphiques des sondes capacitives ! Comme l’an passé, l’accès se fait par le site internet de la Chambre d’agriculture de la Vienne : http://www.vienne.chambagri.fr/eau/ctgqe-du-bassin-du-clain.html Ou http://aqualis.fr/ Les documents et accès aux sondes se trouvent dans la colonne de droite. Les données concernant la ressource en eau du Clain et de la Dive du Nord seront également disponibles ici. Les codes d’accès au site d’Aqualis sont les mêmes que l’an passé : Identifiant : irrigant86 Code : vienne86 A noter !! Le site Aqualis.fr fonctionne mieux avec le navigateur Internet « Chrome » voire « Mozilla ». 4