allemagne COMMUNICATION anne-marie bigorne [email protected] 01 48 87 87 39 jacqueline magnier [email protected] 01 48 87 84 61 marie-laure violeTTe [email protected] 01 48 87 82 73 ADMINISTRATION 16 quai de gesvres 75180 Paris cedex 04 I 01 48 87 54 42 SAISON 2012 I 2013 SCHLÄPFER BALLETT AM RHEIN MARTIN Forellenquintett I Neither → ThéâTre de la ville i 2 PLACE DU CHÂTELET PARIS 4 du 28 novembre au 5 décembre 20 h 30 i samedi 1er décembre 15 h & 20 h 30 Tarif e 35 € // 30 € // jeunes 26 € locaTion 2 PLACE DU CHÂTELET PARIS 4 // 31 RUE DES ABBESSES PARIS 18 // 01 42 74 22 77 //wwww.theatredelaville-paris.com → ThéâTre de la ville i 2 PLACE DU CHÂTELET PARIS 4 du 28 novembre au 5 décembre 20 h 30 i samedi 1er décembre 15 h & 20 h 30 SCHLÄPFER BALLETT AM RHEIN MARTIN Forellenquintett I Neither forellenquinTeTT Don’t be shy DE The libertines & Quintette pour piano, violon, alto, violoncelle et contrebasse en la majeur D 667 (La Truite) DE franz schubert CHORÉGRAPHIE martin schläpfer DÉCOR, COSTUMES & VIDÉO Keso dekker LUMIÈRES & VIDÉO franz-Xaver schaffer MUSIQUE AVEC 23 danseurs neiTher Neither, OPÉRA EN UN ACTE DE morton feldman TEXTE samuel beckett MUSIQUE MISE EN SCÈNE & CHORÉGRAPHIE martin schläpfer INSTALLATION VIDÉO LUMIÈRE, DÉCOR & COSTUMES rosalie LUMIÈRES AVEC NÉO-CLASSIQUE EN ORBITE nouveau prodige du ballet, martin schläpfer passe allègrement de la Truite de schubert à un opéra de morton feldman. Le néo-classique est-il encore contemporain ? Oui, si l’on en croit la critique allemande, qui voit en martin schläpfer le digne héritier de George Balanchine et de Hans van Manen. « Ce que je recherche n’est pas un compromis, explique Martin Schläpfer, c’est une nouvelle intensité, un langage chorégraphique qui est en même temps un exercice intérieur sur le plan émotionnel, et extérieur sur le plan corporel. » En témoigne le double programme présenté au Théâtre de la Ville, et pour la première fois en France. Sur La Truite de Schubert, précédée d’une chanson pop de The libertines, Martin Schläpfer déploie un florilège d’étranges créatures. Et il ne dédaigne pas le goût du risque, que manifeste Neither, opéra du génial morton feldman sur un texte de samuel beckett. Qu’on se le dise : Martin Schläpfer s’est donné pour mission de faire du ballett am rhein « un ballet pour le XXIe siècle ». volker Weinhart 47 danseurs ThéâTre de la ville Paris • forellenquinTeTT i neiTher • saison 2012-2013 ENTRETIEN AVEC MARTIN SCHLÄPFER Né en Suisse alémanique, martin schläpfer dirige le ballett am rhein (Düsseldorf/Duisbourg) depuis 2009 et en a fait une référence. Pour la première fois invité à se produire à Paris, il vient avec deux pièces emblématiques, éclairant deux facettes de son savoir-faire unanimement acclamé outre-Rhin. vous êtes venu à la danse grâce au patinage artistique ! marTin schläPfer : En effet, j’avais quinze ans quand un professeur de ballet, Marianne Fuchs, m’a découvert lorsque je pratiquais le patinage. Mais ma famille était fortement opposée à ce que je devienne danseur, jusqu’à ce que je sois lauréat du prix de Lausanne. L’essentiel de ma carrière s’est déroulé au Ballet de Bâle sous la direction de Heinz Spoerli. de votre temps d’interprète, comment avez-vous pris vos marques dans le paysage chorégraphique ? m. schl. : J’ai surtout dansé des chorégraphies de Heinz Spoerli, et un peu de Hans van Manen ou de Balanchine, vers le début des années 1980. Après avoir cessé de danser, j’ai ouvert une école de danse. Ensuite je me suis installé aux États-Unis. Comme j’étais un des rares danseurs suisses connus, on m’a proposé de diriger le Ballet de Berne. Voilà comment je suis devenu chorégraphe. dans leur rapport au mouvement, privilégiez-vous le temps, l’espace ou la musique ? m. schl. : La musique, clairement. C’est elle qui va décider s’il me faut des pointes ou le pied nu. Après ces choix, je fais des recherches sur le compositeur et d’autres thèmes. J’accumule du matériel, ensuite je crée la structure. Pendant les années 1980, la scène française s’est divisée entre le courant bauschien et le courant cunninghamien. votre danse, construite à partir de personnages et pourtant très graphique, résonne telle une synthèse des deux. m. schl. : On se trouve toujours confronté aux œuvres des plus grands, et si on a de la chance, on élabore une approche personnelle à travers cet héritage. Il est essentiel qu’une création soit portée par tout ce qui lui a précédé. Le Ballett am Rhein donne des pièces très contemporaines et aussi du Balanchine ou autres néoclassiques. Ces contrastes m’inspirent. La question n’est pas de savoir si danser sur pointes est contemporain ou pas. Ça l’est, par définition. Il s’agit uniquement du comment et du pourquoi. Je suis connu pour des frappes violentes au sol, ce qui confère à la ballerine un côté phallique. Mais nous ne le faisons pas dans Forellenquintett qui est plus ludique. on détecte dans neither des accents spirituels, qu’il s’agisse de la musique de morton feldman ou de la chorégraphie. m. schl. : Cette dimension est importante. Chez Feldman, les influences bouddhistes sont moins fortes que chez Cage, mais elles sont présentes. que représentent ces pièces dans votre œuvre ? m. schl. : Si Forellenquintett est ma création la plus joyeuse, Neither fait partie des pièces auxquelles j’accorde le plus d’importance, puisque dans sa polyphonie effervescente, la composition de Feldman est absolument singulière. C’était ma première œuvre pour toute la compagnie du Ballett am Rhein et la première où j’ai interdit aux maîtres de ballet de « nettoyer » la gestuelle et de parfaire les unissons. Je voulais préserver les différences individuelles, rendre ainsi la danse indépendante du rythme musical et la faire vivre dans l’instant même. Neither est une pièce pour plus de quarante danseurs. au Théâtre de la ville ce sera un événement en soi, voire une transgression par rapport aux codes de la maison. m. schl. : Je mesure ce que Paris représente pour la danse et son histoire. Je suis très curieux de voir les réactions. Si elles sont négatives, je ne changerai pas forcément de métier. Je suis très reconnaissant au Théâtre de la Ville d’avoir rendu possible la venue d’une troupe aussi nombreuse. Propos recueillis par Thomas hahn MARTIN SCHLÄPFER directeur et chorégraphe en chef du ballett am rhein düsseldorf duisburg Né à Altstaetten en Suisse, martin schläpfer a été un soliste prodigieux du Ballet de Bâle sous la direction de Heinz Spoerli ainsi que du Ballet Royal de Winnipeg. En 1994, il devient directeur du Ballet de Berne. En 1999, il crée en Allemagne la compagnie ballettmainz, qui est propulsée en un temps record au premier rang des compagnies de danse allemandes. Parallèlement, il crée pour le Ballet National Bavarois ainsi que pour le Ballet National des Pays-Bas. En 2009, il est appelé comme directeur de ballet et chorégraphe du Ballett am Rhein Düsseldorf Duisburg, qui sous sa direction, jouit d’un triomphe unanime auprès du public comme de la presse. La troupe est régulièrement invitée à donner des représentations dans toute l’Allemagne, ainsi qu’à l’étranger et dans des festivals renommés. Après plusieurs créations de danse couronnées de succès, il met pour la toute première fois un opéra en scène à la Deutsche Oper am Rhein (Castor et Pollux de Jean-Philippe Rameau). Après seulement une saison sous la direction de Martin Schläpfer, la revue de presse du magazine tanz composée de critiques internationaux, nomme à plusieurs reprises le Ballett am Rhein compagnie de l’année et couronne en 2010 Martin Schläpfer chorégraphe de l’année. Par ailleurs plusieurs prix lui sont décernés, dont le Prix d’Art du Land de Rhénanie-Palatinat, le Prix de la Danse de la Fondation Spoerli, le Prix Benois de la Danse en 2006 et le Prix du Théâtre allemand Der Faust en 2009. ThéâTre de la ville Paris • forellenquinTeTT i neiTher • saison 2012-2013