Les écorces décoratives en hiver La chute des feuilles laisse à nu les troncs et les branches des espèces ligneuses, apparaissent alors des coloris invisibles en période de végétation. Acer Davidii ou érable du Père David appartient à la catégorie des érables à «peau de serpent». Betula Des variétés de Betula Utilis ou bouleau de l’Himalaya sont utilisées pour l'aménagement paysager à travers le monde. C ertaines espèces se pèlent en donnant des couleurs à leurs troncs, à leurs ramures. Acer Acer Davidii est un arbre originaire de Chine. Comme d’autres érables (Acer), il produit des graines, les disamares tournoyant au gré des vents pour coloniser d’autres endroits. L’espèce n’est pas invasive. Arbre décoratif, curieux, il est à utiliser en solitaire dans les grands espaces. D’une hauteur de 10 à 12 m, il a un diamètre de 5 à 6 m. Résistant au vent, il est gélif à moins 25°C. Sa curiosité réside dans une écorce verte pâle striée de blanc. Il est le «type» des arbres appelés «à peau de serpent». Craignant les excès de calcaire, il s’adapte partout. Son feuillage automnal hésite entre le rouge et le jaune. Son cultivar «Grosseri», également originaire de Chine, est une forme nanifiée de l’espèce (6 m). Il est mieux adapté à des surfaces plus petites. Acer Capillipes se présente comme un arbuste pouvant atteindre 5 à 7 m, après de nombreuses années. Originaire du Japon, il a été introduit en Europe il y a plus d’un siècle. Il s’est acclimaté aux rigueurs des saisons belges, à l’exception des lieux exposés aux vents marins. Il a les mêmes besoins que l’Acer Davidii à qui il ressemble très fort. Acer Cappadocinum est, comme son nom l’indique, originaire de la Cappadoce, une région du nord de la Turquie. Sa large couronne ovoïde atteint 10 m de hauteur et de largeur. Il est assimilé aux plantes dites «à peau de serpent». Aimant les sols riches en humus, retenant l’humidité, le vent et les températures basses ne l’incommodent pas. Sa feuille bronzée et luisante ressemble à l’emblème du Canada. Plusieurs cultivars en sont issus: A.C. Rubrum à feuilles rougeâtres et A.C. Aureum à feuilles jaunes, trouvé en Hesse (Allemagne), vers 1914. L’espèce et les cultivars conviennent pour de larges accotements aérés. Acer Griseum a une écorce de couleur cannelle qui en se desquamant donne un aspect particulier au tronc. Sa hauteur et son diamètre vont de 7 à 9 m. Il s’adapte aux sols légèrement acides. Acer Pensylvaticum, appelé aussi Acer Striatum, est originaire des Etats-Unis. Le terme Striatum indique son aspect décoratif. D’une hauteur et d’un diamètre d’environ 10 m, il est à mélanger avec d’autres arbres car il craint le plein soleil. Acer Rufinerve a des branches et un tronc striés de blanc. Haut de 9 à 12 m, c’est un arbre de parc pour sol légèrement acide. La coloration automnale de son feuillage varie du jaune orangé au carmin en fonction de l’acidité du sol. Son système radiculaire traçant lui interdit de rester isolé sur une pelouse. Il faut donc lui réserver une place dans un massif d’arbustes bas. Citons encore les nombreuses espèces de bouleaux, dont les écorces sont décoratives. Tous résistants au froid, ils poussent en Sibérie et près du cercle polaire. Les racines étant traçantes, il faut éviter de les planter de manière isolée sur une surface à tondre. En mélange avec des plantes basses, ils donnent de très bons résultats. Les branches souples du bouleau commun (Betula verrucosa, B. Alba, aujourd’hui B. Pendula) servaient autrefois à confectionner des balais ou à fesser les enfants pas sages. Des verges sont toujours en usage dans les saunas pour remuer le sang des curistes. La sève du bouleau, mélangée avec du sucre, donne, après fermentation, un alcool prisé dans les pays nordiques. Quelques espèces parmi les plus décoratives: Betula Utilis Jacquemontii est un arbre à croissance rapide. Erigé, haut de 15 m, il a un diamètre de 6 à 7 m. Afin de mettre son tronc et ses branches en valeur, il peut être isoler parmi des couvre-sols persistants (Hedera, Cotoneaster, Pachysandra, etc…). Betula Papyrifera (Bouleau à papier) a les branches pendantes. C’est le plus haut (+/- 30 m). Son écorce d’un blanc pur s’exfolie en fines lamelles. Son pollen est sternutatoire. Comme les autres Betulaceae, ses feuilles jaunissent en automne. Autres bouleaux intéressants: B. Albosinensis à l’écorce orangée; B. Costata à l’écorce blanche; B. Ermanii; B. Nigra; B. Pendula Tristis. Prunus Il existe d’autres arbres à écorce décorative. Prunus Serrulata a une écorce acajou brillant. Prunus Maackii «Amber Beauty» est originaire de Corée. Il supporte de fortes températures négatives. Ayant une bonne croissance, sa couronne s’érige de 8 à 10 m. Il a de petites fleurs parfumées en avril. Il ne supporte ni le pavage, ni le sel de déneigement, ni l’eau stagnante. Salix Salix alba «Chermesina» a des rameaux rouge-orange. Pour obtenir de jeunes branches colorées, le tailler en tétard. Salix Sepulcralis «Chrysocoma» et le vrai saule pleureur. Ses jeunes rameaux sont intéressants en hiver quand le soleil joue dans son houpier. A réserver aux sols humides, calcaires ou acides. D’origine française (1815), l’année de la bataille de Waterloo, il est né d’une hybridation naturelle entre le Salix Alba et le Salix Babylonica, autre saule pleureur, mais à bois vert. Fraxinus Fraxinus Excelsior «Allgold» est une amélioration de F.E. «Jaspidea», un autre cultivar à bois jaune. Les jeunes bois de F.E. «Allgold» sont plus jaunes. Son port est érigé, ovoïde, d’une hauteur de 10 m et d’un diamètre de 6 à 8 m. C’est un bel arbre en solitaire. Fraxinus Excelsior «Pendula aurea», ou frêne pleureur à bois jaune, a une croissance lente. D’une hauteur de 3 à 4 m, son diamètre est de 5 à 6 m. Ces deux frênes se multiplient uniquement par voie végétative (greffage et écussonnage). Pas de fleurs donc pas de graines. Comme les autres espèces de frênes, ils aiment les sols humides, sont rustiques et peu sensibles au vent. D.B.