LA FEUILLE DE CHOU Il pousse plus de choses dans un jardin qu’on a semé » Proverbe serbo-croate « NUMERO 17 – FEVRIER 2015 Lettre de l’activité « Apprendre en jardinant » initiée par l’OCCE-OISE à destination des élèves et des enseignants. Parution gratuite envoyée par courriel aux écoles de l’Oise. Responsable de la publication : OCCE OISE Association OCCE- OISE - 12, rue du 27 Juin BP - 60945 - 60009 BEAUVAIS Cedex - Tel : 03 44 48 49 16 Courriel : [email protected] Un petit coin sauvage. Nous avons souvent évoqué, dans la « feuille de chou », l’importance du rôle des pollinisateurs et de tous les autres auxiliaires du jardinier. Et si nous installions un petit coin de sauvageonnes pour accueillir et observer ces petits hôtes au fil des saisons ? SOMMAIRE Dans notre numéro 1 – Pourquoi un jardin… Un petit coin sauvage page 2 2 – A la découverte d’une plante Le chardon page 2 2 – A la découverte d’une plante Les cousins du chardon page 3 3 – Le vocabulaire du jardinier Une friche page 3 3 - Le vocabulaire du jardinier Quelques plantes sauvages page 4 4- jardinons ensemble Semons des coquelicots page 4 5 - Les amis ou ennemis du jardin Le chardonneret page 5 6 – Le geste écologique Nourrir les oiseaux page 5-6 7- Des travaux particuliers Fabriquer des abris page 6-7 8 – Des réponses à vos questions Que faut-il faire d’un arbre mort ? page 7 9- Artiste et nature Monet et les coquelicots page 8 10- Poésies Le pissenlit …… page 9 11 - Nos infos OCCE – DDEN Concours des écoles Fleuries page 10 12 – Nouveau projet L’abécédaire du jardin page 11 LA FEUILLE DE CHOU page 2 1.Pourquoi un petit coin sauvage ? Les habitats naturels des insectes, des oiseaux et des petits mammifères se raréfient. En nettoyant, désherbant, traitant, on a supprimé leurs garde-manger. La chaîne alimentaire s’est peu à peu interrompue et quelques espèces ont déjà disparu. Le nombre de papillons des prairies a été réduit de moitié en vingt ans. Sur Notre planète,70% des espèces cultivées directement consommées par les hommes bénificient ou dépendent des pollinisateurs. Il est donc très important de favoriser leur activité. De nombreuses plantes considérées comme mauvaises herbes sont détruites. L’ortie par exemple est indispensable à la survie d’une dizaine de papillons et pourtant, dans la plupart des jardins, elle est systèmatiquement arrachée. La petite faune sauvage a bien besoin de gîte et de couvert. Récupérer un espace inutilisé, un petit coin à l’écart ou encore un ancien massif pour y faire venir s’installer fleurs sauvages, herbes folles et nectarifères pourra contribuer à rééquilibrer un peu l’écosystème et favoriser la biodiversité, créant un ilôt modeste mais riche de vie, fascinant à observer et pour le bien de tous. 2 . A la découverte d’une plante ……..le chardon Le chardon produit de magnifiques fleurs violettes qui dégagent un parfum de miel. Les feuilles sont dentelées et piquantes (comme toute la plante). Il s’intègre parfaitement dans des bouquets secs. Il est consommable comme ses cousins le cirse, le cardon et l’artichaut qui font partie des plantes potagères, mais il faut prendre du temps et des précautions pour éplucher ses jeunes tiges et les faire cuire (comme les asperges ou à la vapeur). Elles sont à la fois croquantes et tendres avec un goût relevé et sucré. Certains animaux se régalent de chardons : L’âne : dicton : « Même en mangeant de l’avoine, l’âne rêve de chardons » Le bourdon : les colonies de bourdons arrivent à leur apogée au moment du plein épanouissement des chardons (août) . Pour survivre ils ont besoins de chardons, en se gorgeant de leur nectar et jouent à ce moment là totalement leur rôle de pollinisateurs. Le chardonneret : voir rubrique « animaux amis » de ce numéro. Les papillons : le vulcain, la vanesse, la petite tortue, le gamma, le macchaon en sont friands. Dans certaines régions, la destruction des chardons est obligatoire. Heureusement, quelques espèces ne sont pas concernées par ces arrêtés préfectoraux. Le chardon des Alpes est même une espèce protégée que l’on n’a pas le droit d’arracher ni de cueillir tant il est rare. Peut-être peut-on, comme le chardonneret, simplement en récolter les graines ? LA FEUILLE DE CHOU page 3 Les cousins du chardon La cirse potager : C’est un chardon qui ne pique pas et qui est adapté aux jardins ; Ses feuilles sont grandes, peu divisées, bordées de soies, au ton vert clair ; Ses fleurs sont jaune pâle. Ses feuilles tendres s’ajoutent aux salades. Il peut aussi être consommé cuit en gratin ou en flan. Même ses tiges peuvent être croquées crues quand elles sont jeunes. Le cardon : C’est une variété ancienne de légume. Il a un magnifique feuillage gris bleuté et l’été, il produit une fleur de chardon rose vif de toute beauté. Il est très joli en plate bande. Attention, l’hiver, il est sensible au gel(le butter et l’envelopper). Lier les feuilles quelques jours avant de le consommer pour faire blanchir son cœur, ainsi les feuilles seront plus tendres en gratin. L’artichaut : l’artichaut est un chardon domestiqué. Il était déjà connu chez les Egyptiens et les grecs. Il a été cultivé seulement dans le sud jusqu’au XV siècle. Comme le cardon, il est du plus bel effet dans le jardin (massif de fleurs) C’est une vivace qui peut rester en place 3 ou 4 ans. Récolter ses têtes quand elles sont encore bien fermes et pas trop ouvertes. L’artichaut craint le gel. Lui apporter du compost et le pailler avant l’hiver. Bien arroser l’été ; Cueillir les têtes (4 à 5 par pieds) de juin à septembre pour les consommer. Quand on ne coupe pas une tête (capitule), celle-ci devient la plus belle fleur du potager avec des tons bleu-violet 3 . Une friche C’est « une terre non cultivée, qui l’a été ou qui pourrait l’être », « une formation végétale qui résulte de l’arrêt des cultures » ou encore « un jardin délaissé envahi par une végétation spontanée » (dictionnaires) Notre petit jardin correspond-il à l’une de ces définitions ? il faut prendre le temps de bien l’examiner. Est-il entièrement en friche ? De quelles plantes spontanées est –il couvert ? Faut- il toutes les garder ? Serait-il optimisé avec quelques aménagements ? Comment s’y prendre pour ne pas bouleverser la biodiversité déjà en place, les microorganismes ? Il faut de toutes façons être très délicat dans cette approche. Si le terrain est envahi par une herbe dominante et le sol appauvri de ce fait, on peut le remanier et apporter quelques nutriments à la terre pour qu’elle reprenne vie. Faire alors quelques semis ou repiquages de plantes sauvages choisies pour leurs diverses qualités. Il faudra ensuite maîtriser la levée des nouveaux semis spontanés et surveiller les plantes qui fâchent comme le chiendent et le liseron qui vont envahir la parcelle et anéantir notre projet. LA FEUILLE DE CHOU page 4 Quelques plantes sauvages Le pissenlit : Mal aimé, il se multiplie très vite car ses graines nombreuses et légères se dispersent au moindre souffle du vent. Ses racines sont très profondes et une fois installé, il repousse inlassablement. Cependant ses fleurs jaunes attirent de nombreux insectes. On peut aussi déguster ses feuilles tendres en salade dès le printemps et même en faire une délicieuse confiture couleur or : la cramaillotte. On peut aussi faire un peu de musique en soufflant dans sa tige creuse. Pour éviter sa prolifération, il suffit de couper ses fleurs, juste avant la formation des graines. Le trèfle blanc : Il se multiplie par ses graines et aussi par marcottage. Il est très envahissant et doit être surveillé mais il est aussi très riche en nectar. Il est utile pour le sol qu’il enrichit en azote. Pendant tout l’été il reste vert, ses racines s’enfonçant profondément dans le sol pour capter l’humidité. Ainsi il attire de nombreux auxiliaires à la recherche de fraîcheur La marguerite : Elle n’est pas envahissante, même si elle se ressème facilement car elle a une vie courte (2à 3ans). Sa corolle simple et son cœur jaune attirent les insectes Les centaurées : L’une d’entre elles est le bleuet qui a presque disparu de nos paysages ruraux. Au jardin, les semer au printemps ou en automne en exposition ensoleillée. L’ortie : Son purin a une influence positive sur la résistance aux maladies des autres plantes qu’elle fortifie. Elle accueille les chenilles de nombreux papillons dont elle est parfois la seule nourriture. L’ortie est donc une amie dont il faut prendre soin. De plus on peut la savourer en soupe ou avec des pommes de terre. 4. Jardinons ensemble : semons des coquelicots Leur couleur est d’un rouge lumineux qui apporte beaucoup de chaleur au jardin. Autrefois les champs de blés foisonnaient de coquelicots. On s’amusait à les cueillir pour faire de jolies poupées légères et éphémères, à la robe formée de pétales (corolle), à la collerette en étamines et à la tête en pistil. On accompagnait leur danse en chantant « gentil coquelicot » tout en maintenant leurs bras (en tige comme leurs jambes) . Comme les bleuets et les marguerites, ils ont déserté les champs. On en trouve encore un peu sur les talus et ce serait agréable d’en avoir dans notre petit carré sauvage. Mais les coquelicots n’aiment pas être transplantés, il vaut mieux les semer. Il faut alors récupérer des graines qu’ils auront expulsées et qui seront restées au fond de leur corolle. On peut les semer dès l’automne en place, leur floraison sera alors avancée. Si on attend le printemps pour les semer en place, leur floraison sera plus tardive. Si on attend le printemps mais qu’on les sème en godet à l’intérieur pour que les plants soient suffisamment forts pour être repiqués enrobés de la terre du godet, alors on aura une floraison plus précoce. LA FEUILLE DE CHOU page 5 Les coquelicots préfèrent une terre bien drainée exposée au soleil, fertile mais pas trop riche sinon ajouter un peu de sable. Eclaircir les plants et garder le terrain propre autour. Un seul pied de coquelicot peut donner une centaine de fleurs. 5 - Les animaux amis : Le chardonneret C’est un passsereau chanteur à plumage rouge, jaune, noir et blanc. Il a un masque rouge autour de son bec étroit, idéal pour extraire les graines du chardon ou de la bardane. Il se nourrit également d’herbacées, de bourgeons d’aulne et de bouleau et d’autre plantes sauvages (centaurées, pissenlits). Il mange aussi quelques insectes. Son chant est métallique et pointu et fait « tilip, dilit, didelit »l C’est un oiseau peu sauvage qui peut faire son nid près des maisons. Celui –ci est très douillet, fait de brins de laine et de mousse, disposés bien en rond et proprement. La femelle couve de 4 à 6 œufs pendant 12 jours. Le mâle s’occupe jour et nuit d’aller chercher à manger pour elle puis de toute la nichée. Dès que les petits savent voler, après environ un mois, ils se nourrissent comme leurs parents. Les chardonnerets aiment les climats ensoleillés et secs. Ils émigrent vers l’Espagne ou le Portugal dès la fin des beaux jours. Pour cela, ils se regroupent pour être plus forts. Au cours de leur voyage, ils s’abattent sur les plaines à la recherche de nourriture et doivent souvent se contenter, de semences de bouleaux, de platanes ou d’épicéas. Comme tous les oiseaux, le chardonneret participe à la pollinisation des plantes. La loi sur la protection de la nature votée en 1977 protège les chardonnerets 6 – Le geste écologique : nourrir les oiseaux Pendant la saison froide certains animaux émigrent ou hibernent partiellement ou totalement, mais d’autres, comme les petits oiseaux sédentaires ont parfois du mal à trouver de la nourriture. Faut-il les nourrir au risque de les rendre dépendants de nous ? Les nourrir est un engagement que l’on prend et il faut le faire tous les jours pour ne pas les désorienter ni les rendre plus démunis encore. Il faut aussi savoir arrêter de le faire le moment venu, au retour de la belle saison lorsqu’ ‘ils commencent à disposer de tout ce qui leur est nécessaire dans la nature. Certes, ils continueraient à venir se nourrir et c’est un joli spectacle, mais il est préférable pour leur bien, de supprimer peu à peu ce nourrissage jusqu’à la prochaine période hivernale Comment les nourrir ? Essayer de créer un menu à la carte varié et riche où chacun viendra picorer ce qui lui convient et attirer ainsi de nombreuses espèces. Recette d’une boule de graisse « libre service » Dans la matière grasse (margarine, saindoux), jeter des graines, des noisettes pilées, des noix, des petits bouts de viande : chauffer et verser dans un récipient puis démouler et suspendre avec des ficelles ou dans des filets. Placer au niveau de la fenêtre ou aux branches d’un arbre proche. LA FEUILLE DE CHOU page 6 Le plateau repas Fabriquer un plateau de 25X50 cm avec un rebord que l’on peut recouvrir d’un toit que l’on fixe au bout d’un piquet. Y présenter de la nourriture variée : fromage, lard, cacahouètes non salées, morceaux de fruits frais ou séchés, riz cuit, asticots (pour pêcher) pour les oiseaux insectivores et même des vers de farine. Garnir le plateau plutôt le matin, quand ils ont besoin de refaire leurs réserves perdues pendant la nuit, pour les aider à remonter leur température corporelle. De plus les étourneaux, grands pilleurs de nourriture dorment encore à cette heure là. Regarnir le plateau en début d’après-midi, moment où les étourneaux se sont encore éloignés pour faire la sieste. On peut aussi suspendre des filets garnis aux rebords du plateau pour les piverts et les pinsons qui préfèrent manger verticalement. La demi- noix de coco évidée La remplir de graines et autres aliments figés dans la graisse et la suspendre, toujours hors de portée des chats. Les guirlandes Enfiler des pommes, des graines, des baies, des cerneaux de noix, de cacahouètes non salées sur des ficelles et les suspendre devant la fenêtre ou entre des piquets. La tête de tournesol Une tête de tournesol qu’on a laissée sur place ou que l’on a coupée et accrochée sur un mur fera un délicieux dessert. Penser à mettre de l’eau dans des coupelles tous les jours. 7. Des travaux particuliers : fabriquer des abris Abri pour Hérisson : creuser un trou d’environ 20cm de profondeur si possible au pied d’une haie ; couvrir d’une caisse en bois protégée d’un morceau de bâche plastique contre la pluie. Laisser un petit passage pour accéder au trou. Recouvrir le tout de feuilles mortes. Il se nourrit de pince-oreilles, d’asticots, vers blancs, de limaces, de mille-pattes et est très utile. Le muret de pierres ou de cailloux : Si l’on souhaite monter un vrai mur de pierres il faut creuser des fondations de 20 à 30 cm de profondeur sur un fond de graviers (stabilisant et drainant). Ne pas le faire trop haut. On peut aussi entasser des pierres irrégulières en laissant des interstices. Jointailler de loin en loin et planter un lierre qui finira de fixer l’ensemble. Plus le temps va passer, plus la vie va s’y développer. Un nichoir pour les mésanges : Utiliser une planche non traitée de 15cm sur 1m20 et de 18mm d’épaisseur. Pour le dos du nichoir, couper un rectangle de 25cm sur 15cm. Pour le devant, 20cmX15 cm avec une ouverture de 32mm de diamètre maximum pour éviter la visite des étourneaux. Pour le plancher : 11cm sur 15cm. Les côtés sont coupés en biais : 25cm de hauteur côté dos, 20cm vers l’avant, 15cm de base, pour permettre de rabattre le couvercle tenu par une charnière en cuir sur lequel s’écoulera la pluie. Clouer une planchette au dos pour pouvoir l’accrocher sur un arbre ou sur un mur. Ce nichoir convient aussi au rouge-gorge mais avec une ouverture plus grande. LA FEUILLE DE CHOU page 7 Un abri pour les crapauds : Ils débarrassent le jardin des limaces. Retourner un vieux pot de terre ébréché dans lequel il va élire domicile. Veillez à ce que l’ouverture ne soit pas coupante. Un abri pour les coccinelles : Dans une boîte rectangulaire de 20cm sur 10cm et de 10cm de hauteur, intercaler des cloisons d’ardoise ou des planchettes de 10X10cm, tous les 4mm, imitant les fissures naturelles dans lesquelles elles vont venir s’installer à la fin de l’été. Le côté ouvert présentant les interstices sera orienté vers le sud et à l’abri de la pluie. L’hôtel à insectes : Il regroupe tous les abris possibles adaptés à chacun (voir feuille de chou N°9 page 8) Faire plusieurs étages dans un grand cadre de bois couvert d’un toit à deux pentes et garni de cloisons verticales entre lesquelles on va placer divers types d’habitats. Matériels utilisés : bûches percées de trous cylindriques - morceaux de bambous de différents diamètres – paille insérée entre des planches – tubes de carton – pots de terre cuite remplis de paille et de journaux froissés – briques – mousse –petits bois – rouleaux de carton ondulé – tiges de roseaux, ronces, hortensias, sureau, framboisiers regroupés en fagots, foin. Au pied de la haie : Poser des tuiles, de vieux pots renversés remplis de paille, quelques cailloux qui seront les bienvenus par temps froid pour toute une faune microscopique. 8. Les réponses à vos questions : Que faut-il faire d’un arbre mort ? On peut garder un arbre mort pour l’utiliser comme support pour une plante volubile (glycine, clématite, chèvrefeuille) mais surtout il faut le garder tant il est utile comme garde-manger pour les animaux. L’arbre mort est source de vie. Ainsi il va se décomposer naturellement sous l’action des insectes, des oiseaux mais aussi des mousses, des fougères, des lichens et des champignons. Le bois décomposé va se transformer en humus. Larves et insectes vont nourrir les oiseaux tels que les pics, les sitelles, les pigeons. Les champignons, les insectes, l’écorce, vont nourrir le loir gîté dans son nid de mousse. La chauve –souris va y trouver refuge. Pour avoir la chance un jour, d’observer tous ces animaux on peut aussi laisser pourrir des gros morceaux de bois entassés. Peu à peu le cycle des décomposeurs (vers de terre, champignons, capricornes) va se mettre en marche. LA FEUILLE DE CHOU page 8 9 - Artiste et nature : Monet et « les coquelicots » Claude Monet naît à Paris en 1840. Il passe son enfance en Normandie, Il est doué pour la caricature et, à 16 ans, fait une exposition dans une galerie où sont exposées des toiles d’Eugène Boudin. C’est une révélation. Ce dernier va lui donner de nombreux conseils et plus particulièrement de peindre dans la lumière, à l’air libre et de toujours rester dans son « impression primitive ». Rapidement, il part à Paris pour renforcer sa formation. Il fait la rencontre d’autres peintres (Renoir, Sisley) et surtout, celle de Johan Barthold Jongkind en 1862, très importante pour lui car c’est le peintre des brumes, des transparences et des variations de la lumière. De 1871 à 1876, il habite à Argenteuil où il peindra les « coquelicots » En 1878 et 1879, il connait la misère mais un ami, Durand Ruel, emporte plusieurs de ses toiles aux Etats Unis et parvient à les vendre à très bon prix. Sa vie devient alors prospère. En 1883, il s’installe à Giverny où il achète une maison en 1890 « Le clos Normand ». Il transforme le verger en jardin et détourne le Ru, affluent de l’Epte pour alimenter le fameux étang enjambé d’un petit pont. Son jardin est organisé en masses colorées. Il dira : « Rien ne me passionne plus que de peindre mes fleurs » Inlassablement, il peint les mêmes paysages, les mêmes thèmes mais à différents moments du jour, en différentes saisons et en diverses situations météorologiques pour capter la métamorphose des couleurs dans toutes les variations possibles. Ainsi de 1900 à 1926, année de sa mort, il va multiplier les tableaux représentant les nymphéas de son étang. Monet est un des précurseurs de l’impressionnisme (nom donné à ce mouvement par un critique en référence à son tableau « impression, soleil levant, 1972.). Les coquelicots : 1873, huile sur toile 50x65 Musée d’Orsay – Paris. Deux femmes gracieuses, accompagnées chacune d’un enfant traversent un champ d’herbes hautes parsemées et illuminées de coquelicots. Elles sont l’une en haut, l’autre en contrebas d’un talus. Cette toile de petite taille est un véritable bain de couleurs . Chaque couleur est elle-même divisée en touches nuancées, afin de pouvoir représenter le déplacement de l’air sur la matière. Ainsi, l’ombre des nuages semble courir sur la prairie et les touches de couleurs plus ou moins lumineuses correspondent à la percée du soleil à travers les nuages. Malheureusement, à son exposition, cette toile a été critiquée. Aujourd’hui, elle est d’une valeur inestimable. Peindre des coquelicots : Bien observer ce tableau et des images de coquelicots. Puis découper des carrés de papier épais de 10 cm de côté. Représenter sur chacun des coquelicots, soit en gros plan (corolle) soit seuls ou en bouquets ou comme sur le tableau de Monet. Ne pas peindre tous les carrés. En réserver quelques-uns pour écrire «coquelicots» de différentes calligraphies et de différentes tailles. Se limiter aux couleurs : rouge, vert, noir, blanc, jaune et nuancer. Puis rassembler tous les carrés et les coller sur un tableau commun en laissant un espace d’un centimètre entre chaque. L’impression d’ensemble ne peut être que chaleureuse. LA FEUILLE DE CHOU page 9 10 - Poésies L LE CHARDON Le chardon panicaut Dans les alpes fait le beau Hérissé d’aiguilles bleues Frissonne dans les yeux Un flambeau échevelé Sous le soleil étoilé Pique le cœur, les mains De son langage hautain Sa redingote ciselée Habille ses cœurs bleutés Un triomphe universel Pour la lampe de son ciel Sa sérénité sublime Fait des baisers intimes A l’iris des yeux Courtisé comme des dieux Vibre la cantharide au cœur Une grêle de bonheur. POEME : L'important est de semer.. Sème, sème... Le printemps Prenez un pissenlit, deux violettes et trois brins de muguets. Ajoutez un fil d'avril, une pincée de mai. Assaisonnez de giboulées et saupoudrez d'arc-en-ciel. Voilà, c'est fait : le printemps est prêt, Servez frais. Anne-Marie Chapouton Comptines pour enfants bavards L'important est de semer - un peu, beaucoup, tout les graines d'espérance. afin qu'il resplendisse tout autour de toi. Sème tes énergies pour affronter les batailles de la vie. Sème ton courage pour régénérer celui d'autrui. Sème ton enthousiasme, ta foi et ton amour. Sème les plus petites choses, les petits riens. . Sème et aie confiance : chaque graine enrichira Poème Anonyme, tiré du livre ABC des Chakras, Dominique Lecroq, Ed. Grancher un petit coin de la terre LA FEUILLE DE CHOU page 10 11. Nos infos OCCE - DDEN : Apprendre en jardinant / Écoles fleuries Fleurir son école, planter des arbres, jardiner ensemble, ... Améliorer son cadre de vie, participer à une réalisation collective. L’OCCE et les DDEN vous aident, vous conseillent tout au long de votre projet A l’école, comme au jardin, coopérons pour demain. Agir et améliorer son cadre de vie, respecter le travail de chacun au travers d’un projet commun, observer grandeur nature les saisons et la végétation, apprendre en jardinant, tels sont les éléments clés de l’opération. Ecoles Fleuries, c’est un projet coopératif de jardinage à l’école qui doit être mené par les élèves avec l’aide de leur enseignant. Ce projet vise à développer des compétences disciplinaires : production d’écrits, recherche documentaire, lecture, gestion comptable d’un projet, Sciences et nature…mais aussi transversales : construction de la personnalité et de l’autonomie de l’enfant, éveil sensoriel… La classe doit produire un dossier qui rassemble toutes les activités menées au service du projet, décrivant les multiples moyens mis en œuvre (écrits, photos, illustrations, poésies, etc.). Associé aux DDEN, l’OCCE recense les écoles participantes et organise la visite des jurys en fin d’année scolaire. Téléchargement du règlement et des fiches d’inscription sur le site fédéral. Accès au site fédéral : http://www.occe.coop/federation/nos... Inscrivez-vous Pour information, vous pouvez aussi consulter la liste des Malles Jardin. Les écoles qui jardinent, une action : ECO-COOP. LA FEUILLE DE CHOU page 11 NOUVEAU PROJET nouveau A l’intention des enseignants des cycles 1-2-3 et classes spécialisées Vous n’avez pas de place pour créer un jardin en pleine terre . OU Vous voulez personnaliser la décoration de votre jardin afin qu’il soit unique et permettre aux enfants de développer leur imagination Dans une Imprimante PROPOSITION 1 DE L’OCCE OISE Créer un jardin portatif en plantant dans des objets divers et variés ; dans ce qu’on trouve à l’école, ce que l’on trouve à la maison, dehors.. Faites une photo de votre réalisation en lui donnant un nom et l’envoyer à l’OCCE PROPOSITION 2 DE L’OCCE OISE Réaliser tous ensemble un abécédaire des objets détournés Chaque classe inscrite recevra une ou plusieurs lettres de l’alphabet à décorer et nous ferons un livre collectif qui regroupera tous les objets trouvés La démarche est toute simple : 1-La classe, l’école prend connaissance de ce projet. 2-Elle s’inscrit auprès de l’OCCE OISE 3-Elle reçoit en retour un sachet de graines anonymées (à rechercher ensuite de quelle plante il s’agit. L’occe de 4-Elle peut aussi faire des repiquages – la technique de jardinage est libre. 5-Elle envoie ses réalisations photos des plantations faites.