Qui est Marie pour le Père ?
Jésus est le Verbe de Dieu, le Fils de Dieu. Par conséquent, en devenant la mère de Jésus, Marie est en lien
avec le Père. Il n'y a qu'une mère de Jésus, donc la relation de Marie avec le Père est unique est sublime.
Cependant, Marie est aussi notre sœur et ce qui est dit de Marie nous concerne tous.
Le Seigneur pose sur nous, comme sur Marie, un regard favorable :
« Il nous a élus... pour être saints et immaculés en sa présence, dans l'amour. » (Eph 1, 4)
Quelle parole forte pour tous ceux et celle qui pensent être nés par accident. Sachez que le Père qui est au
ciel vous attendait. Il fait de vous une réelle valeur. Valeur de l'unicité. Valeur d'être choisi, valeur d'avoir
une place dans son cœur[1].
Fille du Père :
Devant le Père, « nous sommes dans l'attitude de l'humble obéissance et de la liberté responsable »[2].
L'Evangile montre en Marie une humble servante et une femme responsable, dont le « Oui » compte. Le
concile Vatican II dit : « elle reçoit cette immense charge et dignité d'être la Mère du Fils de Dieu, et, par
conséquent, la fille de prédilection du Père. » (LG 53).
Image du Père :
Marie est image du Père dans le sens où la Genèse dit que l'homme a été créé à l'image de Dieu (cf. Gn 1,
26-27). Lorsque nous parlons de Marie nouvelle Eve, Marie immaculée, Marie toute sainte, nous exprimons
que « Marie est l'image du Père où se reflète l'image divine, de nouveau limpide et sans tâche (cf. Gn 1,
26-27), image qu'Adam avait défigurée. »[3]
N.B. Certains auteurs, anciens ou contemporains, mettent en parallèle la maternité de Marie à la paternité
éternelle du Père céleste. Il faut cependant garder à l'esprit l'Evangile de l'Annonciation : Dieu le Père est la
source du Fils et de l'Esprit Saint ; Marie n'est pas le principe de l'Esprit Saint qui rend fécond son sein
virginal[4].
Servante du Père :
Cette identité de Marie s'exprime à l'Annonciation, et durant toute sa vie : « Marie dit alors: "Je suis la
servante du Seigneur". » (Luc 1, 38)
Associée du Père :
Marie collabore au double projet du Père [5] l'incarnation du Fils éternel, et notre salut par le Fils devenu
Fils de l'homme.
« La société toujours plus globalisée nous rapproche, mais elle ne nous rend pas frères... La fraternité naît
d'une vocation transcendante de Dieu Père, qui nous a aimés en premier, nous enseignant par l'intermédiaire
du Fils ce qu'est la charité fraternelle. »[6]
Par son Magnificat, Marie exalte le Tout Puissant car il renverse les potentats qui abusent de leur pouvoir et
il comble de bien les affamés (Lc 1, 46-55). Et l'intercession de Marie auprès du Père nous obtient la charité
fraternelle véritable et le « développement de tout l'homme et de tous les hommes. »[7]
Le Créateur est vivant, personnel, et il fait Alliance :
Dieu le Père comble Marie de grâces[8].
Marie répond à ces grâces et attire à son tour le don de Dieu[9].
Par l'acquiescement de Marie, le Verbe se fait chair. « Le Père des miséricordes a voulu que l'acceptation
de la mère prédestinée précédât l'Incarnation » (Vatican II, LG 56) [10].
Ainsi,
« Au début de la Nouvelle Alliance, qui doit être éternelle et irrévocable, il y a une femme : la Vierge de
Nazareth »[11]
« L'homme juste [Joseph], qui portait en lui tout le patrimoine de l'antique alliance, a été lui aussi introduit
au début de la nouvelle et éternelle Alliance, en Jésus-Christ. »[12]
Epouse du Père :
Marie est devenue épouse du Père, puisqu'elle répond avec un fiat nuptial lorsque sa main lui est demandée
avec amour (sa collaboration personnelle) ainsi que son cœur (son amour et sa fidélité).[13]
[1]Cf. Carlos Payan, Comme Marie, édition première partie, 2010, p. 90.
[2]Ignazio Calabuig, La place du culte marial dans l'Eglise, dans Aa Vv, Marie, l'Eglise et la théologie,
dirigé par D. de Boissieu, P. Bordeyne, S. Maggioni, Desclée, Paris 2007, p. 195
[3]I.Calabuig, La place du culte marial dans l'Eglise, Ibid., p. 195
[4]Gianni Colzani, Marie et l'anthropologie chrétienne, dans Aa Vv, Marie, l'Eglise et la théologie, dirigé
par D. de Boissieu, P. Bordeyne, S. Maggioni, Desclée, Paris 2007, p. 162-161
[5]I.Calabuig, La place du culte marial dans l'Eglise, Ibid., p. 195
[6]Benoît XVI, Lettre encyclique Caritas in veritate, § 19. Sur le développement humain intégral dans la
charité et dans la vérité. 29 juin 2009
[7]Paul VI, Lett. enc. Populorum progressio (26 mars 1967), n. 42. cité par Benoît XVI,Caritas in veritate,
§ 79
[8]Lc 1, 28. Déjà dans l'Ancien Testament, les grâces divines pendant l'Exode précèdent le Oui du peuple
(Ex 19, 19)
[9]« Marie attire à son tour » : Théologie juive de Tanhuma naso 16 ; théologie de Nicolas Cabasilas, ou de
saint Bernard...
[10]« Par l'acquiescement de Marie », c'est la théologie de l'Alliance qui responsabilise. Au contraire, le
coran n'a pas de consentement de Marie (sourate 19).
[11]Jean Paul II, Lettre apostolique « Mulieris dignitatem » (15 août 1988)
[12]Jean Paul II, Lettre apostolique « Redemptoris Custos » § 32 (15 août 1989)
[13]I.Calabuig, La place du culte marial dans l'Eglise, Ibid., p. 195
Françoise Breynaert
Cf. aussi le chapitre : Qui est Marie pour le Père ?
Prier le Notre Père
Le Père, notre Père
Prier Notre Père
Sanctifier le Nom de Dieu
Ne nous laisse pas succomber à la tentation
Le Pater paraphrasé (St François d'Assise)
Prière au Père, par Charles de Foucauld
Sans crainte dans les bras de son Père (Ste Thérèse)
Acte de confiance d'Edith Stein
Le Notre Père en musique
Qui est Marie pour le Père ?
1 / 3 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !