18 | Contact | juin 2014
Pour combattre le changement climatique, il est indispensable d’engager
des actions positives. C’est pourquoi 56 communes du Brabant flamand et la
Province ont uni leurs forces. Lodewijk De Witte, Gouverneur de la Province,
et Luc Robijns, Député à l’environnement et la durabilité, nous font part de leur
expérience enthousiasmante.
Fini le défaitisme,
place à l’action !
En octobre 2013, les communes et la Province
du Brabant flamand ont fait un premier pas vers
la réalisation des objectifs de la stratégie Europe
2020 : la signature d’un engagement sur le climat.
Ensemble, elles ont décidé de mettre tout en œuvre
pour garantir leur neutralité climatique. « Ce n’était
qu’un premier pas. Nous souhaitions avant tout que
l’objectif de cet engagement soit intégré au niveau
local. Nous voulions également montrer aux com-
munes ce qu’elles ont à y gagner, pour les motiver à
passer à l’action. Fin mars 2014, plus de 25 organi-
sations de la société civile ont également signé un
engagement sur le climat. C’est une étape impor-
tante afin de bénéficier d’un large soutien au sein
de la société. Plus tard dans l’année, je compte faire
de même avec les entreprises et le secteur agricole
de notre province », indique Luc Robijns.
Vous ne vous en tiendrez donc pas à
une simple promesse ?
LUC ROBIJNS : « Certainement pas. Après avoir
convaincu les communes, nous souhaitons les per-
suader de signer la « Convention des Maires ». Il
s’agit d’une initiative à l’échelle européenne regrou-
pant plus de 5 600 administrations locales qui visent
ensemble à atteindre et dépasser l’un des objectifs
d’Europe 2020, à savoir réduire les émissions de
CO2 de 20 %. Après avoir signé la convention, les
communes devront établir un plan d’action concret
dans un délai d’un an afin de réduire les émissions
et présenter un rapport communiquant les progrès
effectués tous les deux ans. »
LODEWIJK DE WITTE : « La signature de la Conven-
tion des Maires permettra également de sensibiliser
davantage la communauté à la nécessité absolue
de préserver le bien-être et l’environnement de la
population. Car autrement, nous risquons de boire la
tasse, au propre comme au figuré. »
Actuellement, les communes sont-elles
déjà nombreuses à tenter de réduire les
émissions de CO2 ?
L.R. : « Toutes les communes avec lesquelles je suis
en contact travaillent déjà à la réalisation d’écono-
mies d’énergie et à la réduction des émissions de
CO2. Surtout en matière de chauffage des bâti-
ments : mieux isoler, installer des panneaux et des
chauffe-eau solaires, mettre en service des chau-
dières biomasse, tirer parti de la chaleur résiduelle
des zones industrielles pour le chauffage des zones
résidentielles... Les entreprises de distribution éner-
gétique Eandis et Infrax ou l’association intercom-
munale Interleuven sont en mesure de faire des
recommandations concrètes à cet égard. Toutefois,
les communes incitent également les habitants
à rendre leurs habitations moins énergivores en
installant du double vitrage, en isolant le toit, etc.
Quant à la population socialement et financière-
ment vulnérable, elle n’est pas oubliée. Les habi-
LE BRABANT FLAMAND REMET L’ENVIRONNEMENT À L’HONNEUR
KNOWING YOURSELF