Lorsque ma nomination officielle par le Père général a été rendue publique, le 20 septembre
2014, je me demandais encore s’il n’y avait pas eu une erreur dans le casting. Je travaillais
depuis 4 ans avec le Père Claudio Barriga dans son conseil international, et depuis 2 ans
comme son conseiller principal pour le processus de recréation. Il y avait donc quelques
risques pour que je sois appelé à lui succéder, mais lorsque cela a été confirmé par le Père
général j’ai été tout de même surpris. Le Seigneur est le Dieu des surprises. Il vient au moment
où on ne l’attend pas, mais j’avais depuis un moment préparé mon coeur intérieurement pour
me rendre libre et accueillir ce que le Seigneur attendait de moi, mon seul désir étant d’être
docile à son Esprit. Aujourd’hui je découvre donc cette mission avec joie. Accompagner et
soutenir à travers le monde les équipes qui ont en charge l’AP et le MEJ, non pas autour du
bassin méditerranéen, comme à l’époque de saint Paul, mais autour du monde. C’est une
grâce de pouvoir être témoin de ce que fait le Seigneur dans le monde.
Nous sommes allés avec P. Claudio au Togo, au Gabon et au Cameroun, rencontrer les équipes
locales du Mouvement Eucharistique des Jeunes et participer à la 4ème Rencontre
Panafricaine de l’Apostolat de la Prière et du MEJ. Nous avons été témoins de la foi profonde
de beaucoup d’hommes, femmes et jeunes. J’ai pu découvrir le dynamisme du MEJ local à
travers des temps de prière, d’échange, de chants et de danses. Un moment particulierement
émouvant a eu lieu le lundi 14 avril à Douala, lorsque nous avons fait avec Claudio la passation
des fonctions.
Comment voyez-vous cet appel à la mission confiée à l’Apostolat, depuis que tout a
commencé en France il y a 170 ans?
Je viens de France, de Toulouse, cette ville du Sud-Ouest qui a vu la naissance de l’Apostolat de
la Prière il y a 170 ans. Je suis donc particulièrement sensible à l’étincelle initiale qui s’est
propagé à travers le monde. Un chemin de disponibilité à la mission du Christ. Aujourd’hui
comme hier, Jésus, le Ressuscité, continue d’inviter des hommes et des femmes à être avec lui,
dans une relation intime et personnelle, au plus près de son Coeur, pour mieux répondre aux
défis de notre humanité. L’AP peut aider, comme le disait le Pape François, à « redécouvrir
notre baptême comme source vive, puiser une énergie nouvelle à la racine de notre foi et de
notre expérience chrétienne... C’est à cette étincelle que je puis allumer le feu pour
l’aujourd’hui, pour chaque jour, et porter chaleur et lumière à mes frères et à mes sœurs »
(Veillée Pascale – 20 avril 2014)
En votre opinion, quels sont les principaux défis en votre mission?
Je ne connais pas suffisamment la réalité culturelle et ecclésiale au Brésil, ou même en
Amérique Latine, aussi ma vue reste partielle. Sur le plan international il me semble important
d’accompagner le processus de recréation de l’Apostolat de la Prière sur le terrain, en lien avec
le MEJ. Favoriser les collaborations et les synergies. Prendre en compte que nous sommes
dans un monde de communication visuelle, en renforçant en particulier notre présence dans le