L’activation de ces immunités se fait par la présence d’une molécule étrangère. Cette
molécule est appelé antigène. La base de la reconnaissance d’un antigène comme « non soi » et de la
réaction immune, correspond au couplage de ce dernier avec un récepteur qui se situe sur la
membrane du lymphocyte (complémentarité des structures). L’antigène peut être reconnu
directement par les lymphocytes, soit il est capté par les macrophages puis présenté aux
lymphocytes.
II – 2 – 1 – L’immunité humorale.
Lorsque les lymphocytes B rentrent en contact avec un antigène, ils se différencient en
plasmocytes. Grâce à des modifications de leur métabolisme et d’une augmentation de taille de leur
réticulum endoplasmique, les plasmocytes produisent des anticorps. Les anticorps sont des
molécules protéiques complémentaires à l’antigène.
Ces anticorps sont produits en quantité importante (plusieurs milliers par seconde et par
cellule). Ils se retrouvent dans le sang. Ils sont alors appelés immunoglobulines. Ils en existent
différentes catégories suivant leurs structures (immunoglobulines A, G, M, E).
Quel que soit le type d’anticorps synthétisé, celui-ci a deux catégories d’actions qui
permettent de détruire l’antigène :
- Soit l’anticorps neutralise l’antigène. Ensuite ce complexe antigène-anticorps sera
ensuite phagocyté puis détruit.
- Soit la formation du complexe antigène-anticorps déclenche l’activation le système du
complément. Ce sont des molécules qui vont pénétrer dans les membranes de l’agent
pathogène, conduisant à sa destruction.
Lors de l’activation des lymphocytes B, une petite population de cellules ne se transforme
pas plasmocytes, mais en lymphocytes B « mémoire ». En fait, ces derniers vont mettre en mémoire
l’antigène rencontré, permettant à l’organisme de réagir rapidement lors d’un contact ultérieur avec
le même antigène. La réponse immunitaire sera par conséquent plus rapide, d’une intensité
supérieure et plus longue dans le temps. C’est cette mémoire immunitaire qui utilisé lors de la
vaccination.
II -2 – 2 – L’immunité cellulaire.
L’activation des lymphocytes T entrainent leur prolifération. Ces derniers passent ensuite
dans la lymphe, dans le sang puis migre vers les tissus à travers les capillaires perméabilisés par
l’inflammation. Leur action est déterminée par le biais de molécules actives, les interleukines.
- Les lymphocytes T cytotoxiques (ou CD8) sont capables de détruire directement les
cellules cibles. Pour cela, ils s’attachent directement à la membrane cellulaire, la
perforent et injectent dans les cellules des perforines, qui sont des enzymes
protéolytiques. Cela conduit à l’éclatement de la cellule.