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même dans son universalité, ont été les seuls à poser quelque cause universelle des choses dont tout le
reste tînt son être (...) donc tous les philosophes qui ont posé une cause universelle quelconque des
choses (aliquam universalem causam rerum) viennent unanimement à l'appui de cette conclusion
théologique: non, il n'existe aucun être qui ne soit créé par Dieu."(IPC, 36)
Concluzia teologică pe care o confirmă demersul istorico-filosofic clarifică şi raportul suveran
pe care sfântul Toma îl imaginează între teologie şi filosofie: "C'est ce qu'enseigne la foi catholique
elle-même (...) Exemple frappant de la transcendance de la sagesse théologique et leçon sans prix pour
qui veut interpréter l'attitude si libre et si complexe de Saint Thomas à l'égard des philosophies, celle
d'Aristote aussi bien que celle de Platon."(IPC, 36-37)
Analiza gilsoniană reconstruieşte trei argumente filosofice în sprijinul acestei concluzii:
1. "la première raison philosophique de poser une cause de l'être universel que retienne ici Saint
Thomas se tire de cette règle, que lorsque une même chose se rencontre en commun en plusieurs
êtres, il faut qu'elle soit causée en eux par une cause unique (...) Or l'être (esse) appartient en
commun à toutes choses, car elles se ressemblent en ceci, qu'elles sont, bien qu'elles diffèrent les
unes des autres en ce qu'elles sont ; il faut donc nécessairement qu'elles ne tiennent pas leur être
d'elles-mêmes, mais d'une certaine cause qui soit unique."(IPC, 37) Sfântul Toma citează aici
poziţia platoniciană în sprijinul argumentului său4.
2. "La deuxième raison se prend des degrés d'être et de perfection. La précédente se contentait de
poser l'un comme cause du multiple, celle-ci pose l'absolu, ou le suprême degré dans chaque genre,
comme cause de tout se qui diffère par le plus ou le moins à l'intérieur du même genre. C'est la
mesure de la participation au genre qui exige ici qu'on pose dans ce genre un terme suprême, cause
unique de ses participations inégales."(ICP, 37-38) Acest argument se găseşte în acelaşi loc din De
potentia5, dar poate fi întâlnit, într-o versiune puţin diferită, în celebrele quinquae viae din Summa
theologiae, mai precis în prima şi în a patra cale de demonstrare a existenţei lui Dumnezeu. Se
remarcă şi aici modul în care Toma, ca teolog, utilizează concluziile filosofiei: "Il suffit à son
propos que Platon et Aristote se soient élevés l'un et l'autre à la considération de l'être universel et
qu'ils lui aient assigné une cause unique. Disons plus précisément: il suffit à Saint Thomas que ces
philosophes aient su assigner une cause unique à l'une quelconque des propriétés transcendentales
de l'être en tant qu'être, que ce soit l'unité avec Platon, ou le bien et la perfection avec Aristote. Ces
propriétés sont universellement attribuables à l'être, et Saint Thomas fait honneur à ces philosophes
d'en avoir conclu qu'elles doivent nécessairement avoir une Cause unique, mais il n'attribue ni à l'un
ni à l'autre une métaphysique de la création. Platon et Aristote explique tout de l'être, sauf son
existence même."(IPC, 38-39) Limita demonstraţiei filosofice pare să fie, aşadar, afirmarea
metafizică a creaţiei.
3. "La troisième raison nous en conduit aussi près que les philosophes s'en sont jamais approchés ;
c'est que ce aui est par autrui se réduit à ce qui est par soi comme à sa cause. Or les êtres donnés
dans l'expérience ne sont pas purement et simplement de l'être (...) Ce qui n'est qu'une certaine
manière d'être, ou qu'un être d'une certaine espèce, n'est manifestement qu'une certaine manière de