Renaissance Magazine - Avril 2013 1ère Edition Renaissance Africaine, dans ce monde du XXIe siècle Afrique Renaissance Jeunes Cadres MIRAU La Guerre au Mali- Libération du Nord et l’organisation d’élections P. 22 Renaissance Africaine, dans ce monde du XXIe siècle P. 08 Jeunes Cadres Africains - Le Club des cadres africains P. 18 Mouvement International pour la Renaissance d’une d’une Afrique Unie P. 20 1 05 06 08 18 20 22 2 Editorial Renaissance for ever! Renaissance Africaine La Théorie et le Monument Renaissance Africaine Dans ce monde du XXIe siècle Jeunes Cadres Africains Le Club des Cadres Africains MIRAU Mouvement Intenational pour la Renaissance d’une Afrique Unie La Guerre au Mali La feuille de route pour la transition 28 La Renaissance Africaine est-elle menacée par l’islamisme ? Une stratégie de dialogue 36 Nelson MANDELA 42 Grands Projets du Sénégal 44 Union Africaine 46 48 Un exemple en matière de pardon et de réconciliation nationale. Pour un reveil du pays de la Téranga Une Organisation à soutenir Aduna Consulting Group L’Inovation Technologique en Afrique Renaissance Magazine Contacts 3 Pas de Renaissance sans les femmes 4 Renaissance Africaine, « la Renaissance, c’est des défor ever! D mocraties viables.» epuis des générations, le rêve d’une Afrique qui se réveille, d’une Afrique qui renaît, d’une Afrique qui se relève de l’esclavage et de la colonisation anime tout un peuple. La Renaissance Africaine si chère à Gavey qui réveillait l’Ethiopie depuis Harlem, à Cheikh Anta qui se demandait quand pourra-t-on en parler, à Mbeki qui disait que le XXIe siècle sera africain, ne pouvait ne pas devenir une réalité. La création de l’Union Africaine Syrte en 1999 et la multiplication d’élections démocratiques ont donné de l’espoir à tout un continent. Après l’Institut, la Théorie, le Monument, ce magazine vise à promouvoir la Renaissance dont l’un des piliers est la démocratie. Ndongo NDIAYE Presidentde la Renaissance Africaine 5 6 7 «Renaissance Africaine» Dans ce monde du XXIe siècle L a renaissance africaine, concept forgé par Cheikh Anta Diop, a vu sa formalisation en tant que discours par le président Thabo Mbeki en Afrique du Sud où elle dispose d’un institut chargé de faire sa promotion. Agé de 37 ans, le Président du Sursaut National a estimé qu’il restait beaucoup d’aspects que ce concept doit couvrir s’il veut insuffler un changement global conduisant au réveil de l’Afrique dans ce monde du XXIe siècle régi par la logique des blocs, et confronté à un défi majeur, le terrorisme ; d’où l’obligation de lui forger une théorie. 1. Pourquoi la Théorie sur la Renaissance Africaine ? E n ce début de troisième millénaire, nous constatons que l’Afrique est un continent hors jeu. Sur tous les indicateurs de développement sa situation est préoccupante, et pousse même à se poser des questions sur son avenir. Face à cette situation, l’inertie de tout africain est regrettable, celle 8 d’un intellectuel blâmable, et celle de la jeunesse panafricaine Professeur Cheikh Anta DIOP condamnable parce qu’aucun peuple ne voit son salut que s’il trouve dans la détermination de sa jeunesse la volonté inébranPresident Thabo lable de brandir le flambeau de MBEKI son unité, de sa liberté et de sa créativité. Fort de ce sentiment, au moment Professeur Cheikh où certains véhiculent que la jeuPrésident nesse africaine ne pense qu’à enNdongo NDIAYE, Président du Sursaut venimer l’image d’un continent National, un parti politique du Sénégal. déjà « maudit », d’un continent « mal parti » d’un continent que la « Négrologie » peint comme qui est convaincue que l’Afrique sans avenir ; nous avons jugé peut, doit et va s’en sortir grâce nécessaire, voire indispensable aux capacités et aux compéde rompre notre silence au nom tences des africains ; et celle qui de tout une génération, celle qui a la vocation et la conviction n’a connu ni de se don« la vocation et la conviction de se colonisation donner jusqu’à son dernier souffle, ner jusqu’à ni assimilation derpour l’intérêt général de l’Afrique son ; celle qui est et des africains, le triomphe de la nier souffle, née africaine, Renaissance Africaine » pour l’intéqui a grandi rêt général de africaine et, l’Afrique et qui n’a et n’aura de comptes à des africains, le triomphe de la rendre qu’aux africains ; celle renaissance africaine. 9 Cette renaissance africaine, qui est la sève politique et géopolitique du NEPAD (Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique), traduisant une volonté unanimement affirmée des dirigeants du continent de penser et d’agir africain. 2. Devant l’échec du NEPAD, qu’est ce que vous avez posé comme axes de la Renaissance pour le développement du Continent ? du changement que nous attendons de la Renaissance. Les huit axes de la Renaissance : la Renaissance Politique , la Renaissance de la Défense, la Renaissance Educationelle, la Renaissance Scientifique et Technique, la Renaissance Culturelle, la Renaissance Sociale, la Renaissance Economique, et la Renaissance Sanitaire appellent à un réel changement des mentalités et des pratiques, pour l’émergence d’une Afrique fière d’être africaine de Praia à Mogadiscio, Du moment où nous concevons la Renaissance Africaine comme un réexamen des consciences, un changement des mentalités pour un changement des pratiques, l’esprit de la Renaissance doit remodeler les orientations et les pratiques de chaque secteur de la vie de nos Etats. La politique, la défense, l’éducation, les sciences et technologies, la culture, le social, l’économie et la santé doivent véhiculer l’air et de Tunis au Cap ; une Afrique 10 patriote où les liens de fraternités uniront tous les peuples ; mais aussi une Afrique qui parlera d’une seule voix, celle non pas dictée par autrui, mais inspirée par ses objectifs : un développement global, et un digne retour sur le banc des nations. 3. Les Etats Unis d’Afrique ? Kadhafi défendait l’idée d’un gouvernement africain, qu’en pensez-vous ? Permettez-moi tout d’abord de saluer la mémoire de Mouammar El Kadhafi. Il est celui qui le 09 septembre 1999 a fait basculer notre destin continental de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine) à l’Union Africaine. Les Etats Unis d’Afrique lui étaient si chères et il a tout donné pour que cela se réalise. Son œuvre ne peut être oublié. Le monde d’aujourd’hui, en plein bouleversement, laisse peu de place à des micro-pays. La consolidation des grands ensembles ne permet pas à des bouts de pays de résister à plus forte raison de s’affirmer. Si l’Afrique et les Etats Africains veulent s’affirmer dans un tel contexte, il leur faut d’abord subsister ; et cela n’est possible que dans une dynamique d’ensemble, un cadre de bloc. Les Etats-Unis d’Afrique représen- tent un chapitre de la Théorie sur la renaissance Africaine. J’en ai développé le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire, ainsi que la diplomatie, la défense, l’économie et l’éducation. Kadhafi défendait l’idée d’un gouvernement d’une quinzaine de portefeuilles dont les Affaires Etrangères, la Défense et le Commerce Extérieur. J’ai proposé une Diplomatie Unifiée avec cinq secrétaires, chacun issu d’une sous région, 11 pour défendre les intérêts généraux du continent dans sa diversité. L’Afrique siègera au Conseil de sécurité où elle aura un droit de veto. Mais cette diplomatie unifiée ne doit pas éviter la possibilité pour un Etat d’entretenir des relations bilatérales privilégiées avec un autre Etat. L’unification de la défense permettra d’éviter les conflits inter-Etats, d’éviter les rebellions (sécessions, guerres civiles ou coups d’Etats). Elle permettra aussi de renforcer l’unité des peuples, d’économiser de l’argent en mettant fin à des dépenses militaires injustifiées, de garantir une meilleure stabilité du continent. L’ère des coups d’Etats sera révolue parce que tuer un président ne conduira qu’à l’emprisonnement à perpétuité. Pour ce qui est de l’Economie, j’ai proposé que le continent dispose d’une seule monnaie garantie par un fond monétaire Africain ; et que nos espaces sous régionaux convergent en 12 un seul marché. Une harmonisation des positions des différents Etats sur les matières premières évitera leur exportation par des seigneurs de guerres ou leur brimade à des prix lamentables. La douane sera propre à chaque Etat avec une harmonisation des tarifications. L’importation des outils des NTICs sera exonérée des droits de douanes. 4. Vous êtes le Président du Sursaut National, quelles sont les grandes lignes de votre programme ? Quels sont vos Grands projets ? Le redressement de l’Afrique passe par des réformes dans chacune des entités qui la constituent. La rupture, le changement, le renouveau auquel nous sommes profondément attachés dans le cadre de la Renaissance Africaine ne peut se faire que s’il y a une prise de conscience de chaque citoyen, ce dernier devant s’exceller en terme de prise d’initiatives, de proposition et d’exécution de projets en faveur de son village, de sa région et de son pays. Le Sursaut National est un Parti Politique Sénégalais. Le projet de société dénommé « Le Sénégal de la Renaissance » que nous proposons pour redresser notre pays afin de redonner la confiance à chaque concitoyen, puise dans notre foi en nousmêmes et dans notre détermination à donner le meilleur de nous-mêmes pour l’épanouissement de notre peuple, parce que nous sommes conscients que la jeunesse sénégalaise, la génération d’après indépendance, par ses compétences, par ses capacités et ses aspirations les plus légitimes, veut accéder à la lumière, et elle est prête à en dénouer avec quiconque tentera de l’empêcher de prendre son destin en main. Le Sénégal de la Renaissance, reposant idéologiquement sur la Renaissance Africaine qui appelle à la nécessité d’une rupture, passe nécessairement par de véritables changements. L’heure appellera à l’union de toutes les forces vives de notre nation pour qu’ensemble, nous nous mettions dans les chantiers des réformes indispensables pour défendre notre honneur et notre dignité en œuvrant pour une réelle prospérité du Sénégal. Tous les secteurs de la vie de notre Etat, que ce soit la politique, l’éducation, l’économie, la santé, la culture, le social, la justice et la défense seront rénovés ; et les sciences et techniques 13 seront généralisées. L’éducation sera obligatoire jusqu’à 16 ans, le domaine des entreprises sera soumis au dispositif Emploi – Bonne Gouvernance. Nous miserons sur l’insertion sociale globale et le renforcement de la cohésion sociale. Nous garantirons l’indépendance de la justice par rapport aux pouvoirs législatif et exécutif. Nous installerons une base militaire ECOMOG en Casamance. Le retour des cerveaux sera soutenu par L’Agence Intermédiaire à l’Emploi et la Banque Nationale pour l’Insertion des Jeunes Cadres. Les Grands Projets du Sursaut Cadres (BNIJC), et l’Université Ouest Africaine des Sciences et de la Technologie (West African Scientific And Technological University « WASAT University »). 5. Vous êtes candidat pour les Présidentielles prochaines de 2017, Quelle politique internationale proposez-vous ? Je remercie d’avance la jeunesse sénégalaise qui, j’en suis sûr, défendra le programme du Sursaut National pour notre avenir. Estimant que le salut de la république du Sénégal ne viendra que d’une nouvelle génération de dirigeants, de patriotes animés par l’unique goût de servir notre peuple avec des stratégies et des idées nouvelles, je suis candidat. L’heure de la rup- sont au nombre de 23 dont la Télévision Satellitaire Africaine, le Pole Ouest Africain en NTIC, la Société de transport Autobus ture avec le fatalisme est arrivée (SUNUBUS), la Banque Natio- parce que le Sénégal, dans sa nale pour l’Insertion des Jeunes conscience collective, exige que 14 15 Le 21 Avril, Journée Internationale de la Renaissance 16 17 JEUNES CADRES AFRICAINS Le Club des Cadres Africains J eunes Cadres Africains est le Club de Cadres Africains. Comme son nom l’indique c’est un club qui regroupe des africains de différentes nationalités qui partagent la même vision. 18 C ’est des cadres qui avec leur compétences, à coté de leur travail, réfléchissent, développent des stratégies de développement et actionnent pour le continent. Competence + Action = Reussite Ils n’ont pas le droit de ne pas donner aux futures générations une Afrique comme les autres continents, c’est à dire, une Afrique où en matière de technologie on peut étudier normalement, se soigner dans on est malade, entreprendre et réussir même des projets les plus ambitieux. Naissance du Club Au premier étage un café parisien, «Au père tranquille», alors que nous avions une rencontre pour parler de la democratie au Niger, est venue l’idée de créer le club de Jeunes cadres africains. Le Club organise des rencontres, Ce jour là, alors que prédes forums et séminaires mais sident Ndongo avait renaussi il travaille en continue. dez-vous avec Monsieur Ibrahim Brah, qui présidait les étudiants nigériens du parti au pouvoir, ils trouvent sur place Jean Michel AKAN, un ivoirien promotionnaire du président Ndongo travaillant à AREVA. Au cours des salutations, Monsieur Ibrahim dit « pourquoi ne pas créer un club de jeunes cadres africains» Ainsi, l’idée est née. 19 Ouagadougou 2004 Présent au sommet de l’Union Africaine à Ouagadougou en 2004, le MIRAU a initié aves d’autres associations de jeunesse africaine une dynamique dénommée Synergie Jeunesse Afrique - Le MIRAU Mouvement International pour la Renaissance d’une Afrique Unie Fondé le 21 avril 2002 à Paris par des étudiants africains, le MIRAU est une organisation pour l’Unité et la Renaissance Africaine. Depuis sa création, il mène des actions aussi bien sur le continent que dans la diaspora. Bamako 2005 En 2005, avec la participation de l’Etat malien, sous l’égide du MIRAU, la SJA a organisé à Bamako un forum sur l’Unité et l’intégration africaine. Ce forum qui a vu la présence de l’Union Africaine est à l’orispace d’action et ensibilise, mobigine de la Charte de création pour lise et implique Africaine de la Jeuune Afrique la jeunesse afrinesse. Unie caine. 20 E S « Ensemble, construisons l’Afrique » Vous voulez que l’Afrique bouge, que les guerres cessent, que le continent se développe, rejoignez nous! Bamako 2007 En 2007, le MIRAU avec la SJA réédite le forum à Bamako, Cette fois ci sur les conflits en Afrique. Des associations venant de tous les coins du continent étaient présentes pour dire que la jeunesse en à marre des conflits. Bamako Suite La guerre au Mali n’a pas permis la tenue d’un a u t r e forum mais, le MIRAU tiendra un forum à Bamako une fois la guerre terminée et des élections tenues 21 Guerre au Mali Par Président Ndongo NDIAYE Le printemps arabe, appuyé par l’occident n’a pas épargné la Lybie. En 2011, La France qui a impliqué l’OTAN se réjouit de la défaite du régime de Momar el khadhafi. Le stock d’arme de khadhafi tombe dans les mains de différentes fractions. Cette supposée victoire sera l’origine de la déstabilisation de la région du sahel, et a fournira aux différents groupes insurgés maliens les combattants et les armes qui ont permis leur montée en puissance. 22 Occupation du Nord la partie Nord, s’éloignant par la même occasion des factions les plus extrémistes dans la région: al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Des rebelles islamistes qui bénéficiaient du soutien financier du Qatar descendent au sud, les touaregs sur fond de réclamation du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) enfonce le clou. Face à une armée malienne totalement désorgani- La Guerre sée, sans moyens ni logistique, En janvier 2013, Ansar Dine fait l’AZAWAD devient libre et le volt face. Reprenant les armes, ce groupe, en colonnes de pickup, franchit la limite de la zone nord qu’il contrôlait depuis un an et avance vers le sud. Le 10 janvier Konna est pris face à une armée sans grands moyens. Mali se voit dépossédé de la plus L’Etat malien se trouve désemgrande partie de son territoire. paré. Le président de la transition, Dioncounda Traoré, apDes négociations se succèdent pelle la France et l’ONU en aide sous médiations algérienne et d’urgence. Le 11 janvier, Franburkinabé. A la fin de l’année çois Hollande répond favora2012, les négociations sem- blement et se positionne en chef blaient porter leurs fruits, Ansar de guerre. Nom de code de cette Dine selle un accord le Mouve- intervention, Opération Serval. ment national de libération de l’Azawad (MNLA) afin de cesser les hostilités envers les autorités maliennes et de rester dans 23 Des lors sur le terrain, deux forces s’opposent : D’un coté, les insurgés, composés du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) d’Ansar Dine, d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Et de l’autre l’armée malienne, épaulée par la France. par la France à Kadhafi) et de plusieurs missiles sol-air SAM. La France, elle, amène son aviation et du matériel aussi lourd que des chars Leclerc. Les groupes islamistes sont estimés de 2.000 à 5.000 hommes environ dont 1.500 ou 2.000 combattants islamistes aguerris. Des combattants très mobiles, déterminés, connaissant bien le terrain et qui disposent d’armes armes légères, d’armes lourdes, des pick-up, de quelques missiles antichars Milan (vendus villes du Nord. Les dihadiste répliquent par la prise de Diabali. En renfort, des avions décollent depuis France et visent les camps d’entrainements, l’effectif des troupes passe à 4.000 puis 5.000 éléments. La CEDEAO se précipite, le Tchad promet 2.000 hommes qui commencent à se déployer via le Niger. 24 L’aviation française débute l’opération Serval. Les premières frappes aériennes visent surtout les dépôts de munitions et de carburant dans plusieurs Les djihadiste réagissent par une bleu. Fin février, les dirigeants prise d’otage en Algérie, la prise d’Afrique de l’Ouest acceptent la transformation de cette force en mission de l’ONU. Réunis lundi 28 et mardi 29 janvier en Côte d’Ivoire, les chefs d’Etat-major d’otages du site gazier d’In Amenas. Cette opération, réclame l’arrêt de l’intervention militaire française au Mali, ce qui donne de l’ampleur à la guerre. Sur le coup, la France bénéfice du sou- de la Misma confirment que ce tien de tous les Etats occiden- changement aurait lieu d’ici juiltaux, l’Allemagne un soutien let. un technique, les Etats-Unis un La Misma compte actuellement environ 6.300 soutien logistique, la grande soldats au Mali. Le contingent le plus important est celui du Tchad, Etat non-membre de Bretagne etc. Sur le terrain, les bombardements nocturnes continuent, les Etats de la CEDEAO s’engagent à envoyer chacun 500 éléments, sous le commandement du Nigeria. La mission ouest africaine commence à se déployer mais les besoins de financement la retardent. L’ONU y voit l’occasion de la transformer en casque la Cédéao, composé de plus de 2.000 hommes. Il s’agit du seul à participer aux combats aux côtés des troupes françaises dans le massif des Ifoghas, au Nord-Est du pays. A terme, la force africaine pourrait mobiliser au total jusqu’à 10.000 hommes, grâce à l’ajout de nouvelles unités, notamment venues du Burundi et de Mauritanie, deux autres pays non-membres de la Cédéao. La future mission de l’ONU serait composée de la Misma capable de recourir à la force si besoin possible, et d’une force parallèle française dont l’effectif actuel de 5.000 sera réduit d’ici un an à 1.000 avec comme but «de mener des opérations importantes de combat et de contre-terrorisme» 25 Gao, un bastion des islamistes féliciter. Une visite à Tomboucdu Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), sera la première grande ville du nord libérée. Pilonnée par l’aviation française nuitam- tou aux allures de libérateur, un discours à Bamako et on entre dans une deuxième phase, celle ment, notamment par des avions de la guérira et de la sécurisade combat Rafale, qui visaient tion de villes conquises. «des camps d’entraînement, des infrastructures et des dépôts lo- Au Nord, à la frontière algégistiques », la ville tombe le 27 rienne l’Opération Panthère IV janvier. Tombouctou sans combat 2 jours plus tard. Les dhihadiste se retrancher vers le Nord, le massif des Ifoghas (région de Kidal, extrême nord-est). L’aéroport de Kidal sera pris par l’aviation française, mais l’armée malienne y est interdite par le MNLA qui contrôle la zone. est lancée, c’est la traque aux djihadistes sur leurs terres, un terLa rapide avancée des troupes rain que ces derniers métrisent française et malienne poussera mieux. Le Tchad y subira une le président Hollande à venir les lourde perte, le président tcha- 26 -dien, Idriss Deby, réconforte son peuple par la mort d’Abou Zeid. Aux alentours de Gao, c’est l’Opération Gustav, la chasse aux éléments du Mujao. L’objectif de l’opération française qui était de boquer l’avancée des rebelles atteint rapidement, la reprise des villes du nord effectuée, il faut commencer le désengagement, la réduction des effectifs, et laisser la force africaine prendre le relais. Le 27 mars, pour la première fois, le lieutenant-colonel Souleymane Maïga, porte-parole jihadistes. De son coté la France déclare perdre 5 soldats et le Tchad 31. Sur le terrain politique, La feuille de route pour la transition demandée par la communauté internationale en vue d’aider ce pays, est adoptée le 29 janvier par le Parlement malien, au moment où a Addis-Abeba, la conférence des donateurs pour le mali récolte près de 300 milliards. Cette feuille de route s’articule essentiellement sur la libération du Nord-Mali et l’organisation d’élections libres et crédibles dans un bref délai pour le retour à une vie constitutionnelle normale. La réconciliation nationale y est la voie tracée . de l’armée malienne donne un bilan officiel de la guerre l’opération Serval. 63 soldats maliens tués dans les combats contre 600 27 La Renaissance africaine est-elle menacée par l’islamisme ? Par Ahmat Yacoub Dabio M. Ahmat Yacoub Dabio Médiateur de la République Conseiller chargé de Missions Tchad - N’djamena Nous constatons ces dernières années un transfert du terrorisme international vers l’Afrique. De l’Afghanistan, Irak, Yemen…, le terrorisme est en 28 phase de s’installer pour longtemps en Afrique, mettant ainsi en danger la politique socio économique de la renaissance que l’Afrique tente d’adopter pour rendre l’espace africain plus vivable. Alors que le géant nigérian est préoccupé par Boko Haram, le Sahel s’embrase sous les yeux impuissants de ses fils. Jusqu’à quand l’Afrique se débarrassera t-il de ce virus terroriste ? La renaissance africaine est–elle désormais menacée par l’islamisme ? Pour répondre à ces questions, on doit tout d’abord faire le point sur l’Islamisme accusé à tord ou à raison d’être une source de déstabilisation au Monde. Selon l’expression de Bernard Lewis, « Dieu est César », et le prophète est le bras armé de Dieu. Se basant sur cette théorie, Guy Millière auteur de « L’islam radical est une arme de destruction massive », estime de son côté que l’Islam est une théocratie où le seul détenteur unique du pouvoir est Allah luimême. Et il en découle que ceux qui gouvernent sur terre ont le devoir de servir Dieu comme l’a fait le prophète et d’obéir à tous ses Commandements. A partir de là, Karl Propper croit que l’Islam est une « société close ». Par conséquent, la tache essentielle du musulman est de respecter les 5 piliers de l’Islam, dont la pratique du Jihad. Ainsi, on caricature l’Islam et les musulmans, en leur collant injustement des fausses étiquettes, en mettant extrémistes et modérés dans le même sac. Il faut comprendre que l’époque où le Jihad se faisait par la force, est sans doute révolue, car l’islam est une religion de paix et de dialogue. Au 21ème siècle, il est hors de question d’accepter des pratiques dignes d’un autre âge… Par le passé, quand l’Islam était embryonnaire et à l’époque où il était en état de guerre perpétuel, de telles pratiques ont bien eu lieu, puisqu’il n’avait pas des lieux de détention sécurisés. A cette époque, l’exécution de verdict était expéditive puisque les structures de l’islam étaient en phase de se mettre en place et les musulmans faisaient face à une situation de survie. C’était vrai qu’à cette époque, le monde était divisé en deux blocs. Il ne s’agit pas de l’Occident et de l’Est ou 29 ou des américains et de l’URSS, mais plutôt Dar al-Islam et Dar Alharb. Aujourd’hui, cette vision est obsolète et le monde est brassée, où toutes les religions cohabitent sans difficultés, où le dialogue s’impose dans les résolutions des conflits. A l’époque, le moyen de communication était presque inexistant et la force était la seule pratique pour les musulmans à se faire entendre et à convaincre les autres pour se convertir à l’Islam. Or, aujourd’hui, il existe des moyens de communications efficaces parmi lesquels 30 la télé satellitaire, l’internet et ses réseaux sociaux (facebook, twitter…), la radio, la presse électronique et en papier… Ces moyens de communication efficaces et bien d’autres sont au service de ceux qui veulent prêcher dans le bon sens. En effet, les islamistes modérés n’ont pas manqué d’en exploiter pour communiquer. Il y a aujourd’hui plus de 300 chaînes satellitaires et un millier de sites web exploités par de islamistes ou leurs proches… A quoi sert alors d’engager l’épreuve de force qui n’a aucun sens et qui ne sert en aucun moment l’Islam. Seuls les ennemis de l’Islam et leurs acolytes en profitent pour ternir l’image de l’Islam. Il est certain que ceux qui prônent la violence au nom de l’Islam ont tendance à ne pas rendre service au monde musulman. Les simplistes exploitent ce comportement irresponsable, pour accuser l’islam d’appartenir à un monde clos et sauvage! Or, l’Islam est une religion de paix et de dialogue. Il est tout à fait clair qu’on n’a pas droit de mettre les extrémistes dans le même sac que les modérés qui refusent de cautionner un islam violent qui est contre productif et inepte. Et profiter de la présence des islamistes violents pour s’attaquer à l’Islam dans son ensemble est une erreur. Il faut comprendre que le Prophète a appelé à la paix mais l’Islamisme violent est crée à partir de 1928 par Hassan Albana, le chef de la confrérie musulmane. Il a pour objectif le retour strict à la Charia. Mais la violence que la confrérie a subi et sa privation d’un espace de liberté, a fait d’elle un mouvement clandestin, extrémiste et violent. Victimes de la barbarie des Etats dictatoriaux dans le Monde arabe, les membres de la confrérie se sont évaporés dans la nature pour mener des guerres dites « Saintes ». Depuis les années cinquante, et face à la répression féroce engagée par des dictateurs du Monde arabe, soutenus par les deux blocs (Est et Ouest), cette catégorie des musulmans appelés islamistes ont choisi la clan- 31 destinité et l’exil pour échapper aux arrestations arbitraires. Mais la violence prônée par les Etats dictatoriaux dans le monde musulman a provoqué une sorte de révolte violente en guise de réponse. Les historiens considèrent que l’islamisme est né en grande partie du « choc colonial ». Après avoir produit plus d’un millénaire d’empires (califats, empire ottoman, empire safavide, empire moghol), le monde musulman se retrouve en quelques décennies (seconde moitié du XIXe siècle) dépecé et en grande partie placé sous la tutelle des puissances coloniales européennes. Les premiers penseurs de l’islamisme (al-Banna, al-Afghani…) attribuaient cette déchéance à la perte de « valeurs » musulmanes, qui auraient affaibli l’oumma. On peut lire à ce sujet Pierre-Jean Luizard (sous la direction de), Le choc colonial et l’islam. 32 Certains ont déployé des efforts considérables pour convaincre le monde dit civilisé qu’il ya un seul Islam qui est radical. L’israélien Jonathan Spyer écrit dans son livre intitulé « The Transforming fire » que les musulmans mènent depuis plus de 60 ans une guerre qui vise à la destruction de l’Etat juif. Le chercheur israélien souligne – bêtement- que l’islam est en pleine offensive contre l’Occident !!! Et d’ajouter que c’est un grand front des chiites, sunnites, regroupés autour de l’Iran, la Syrie, le Liban, la Tur- quie, le Hamas et il conclut que ce front qu’il appelle « anti-occidental » est le plus inquiétant depuis la chute du mur du Berlin. Quelle connerie ? Comment peut-on croire l’existence d’un front islamique antioccidental composé de ceux qui ne se sont jamais entendus ne serait ce que pour fixer d’un commun accord le jour de la fête d’un seul Ramadan?! Il faut être naïf pour le croire. Hamad Abdelsamad auteur d’un livre intitulé « Adieux au Ciel », exclut lui toute possibilité pour l’Islam et les musulmans de s’adapter à la civilisation occidentale, accusant l’Islam d’être un système fermé, qui prétend enclore en lui toutes les connaissances. Et si notre philosophe évoque les difficultés scolaires et le taux de délinquances élevés des populations musulmanes dans des nombreux pays d’Europe, il omet d’indiquer en ouvrant gros les yeux que la faute n’incombe pas à l’Islam mais aux pays concernés puisque tout simplement ils ont échoué de mettre sur pieds un système d’intégration réussi. Si la délinquance de la jeunesse musulmane augmente en Europe c’est tout simplement parce la politique d’intégration n’a pas très bien fonctionné. Ce sont les autorités compétentes qui le reconnaissent. Alors en quoi est-il responsable l’Islam dans l’échec de la politique d’intégration occidentale en direction de la jeunesse musulmane issue de l’immigration ? Dans ce cas, quel est le système clos ? Ceux qui s’en prennent bêtement à l’Islam ignorent ou feignent ignorer que le prophète Mohammed s’est marié à deux femmes juives et une copte. Ce qui se passe aujourd’hui au Mali, ne doit pas occulter le vrai visage de l’Islam qui est une religion de paix, de dialogue, d’ouverture et d’égalité. Les deux femmes juives sont la veuve Jiwerya Alhariss et la veuve Safya. Et la Copte d’une basse classe s’appelle Maria Cham-One. N’est ce pas un exemple extraordinaire d’une ouverture ? Peut-on me citer un seul exemple d’un chef d’Etat occidental qui marié à une noire ? 33 Certes, le monde est devenu non seulement un gros village mais je me permettrai de dire que c’est un grand écran géant. Quelle chance pour nous d’avoir en notre disposition les moyens technologiques de communications qui nous évitent de s’embarquer naïvement dans la désinformation sagement orchestrée à des fins diaboliques comme l’histoire des armes de destructions massives de l’Irak. Bref, Il n ya pas d’autre moyen dans ce monde que d’instaurer le dialogue et de s’accepter afin de faire de ce monde un espace de paix et de sécurité. Même si l’extrémisme est abominable, cependant on doit ne pas utiliser les mêmes méthodes, en l’occurrence, la force, comme solution. J’ai posé un jour, lors d’une conférence sur la paix au Sahel, la question à un général américain, commandant des forces navales à Djibouti, si le dialogue avec Al-Qaïda n’était pas une des solutions envisageables et pourquoi les Etats 34 unis qui conseillent les autres pays à dialoguer pour résoudre tout conflit, ont, eux, privilégié la guerre en Irak et en Afghanistan? Le général a reconnu que les Etats unis ont été embarqués par le cartel des armes. Mais, ils ont compris avec un retard que le dialogue est l’une des voies menant à la paix. Le général a confié que lui-même, en négociant avec les islamistes somaliens, a réussi à convaincre plus de trois cents extrémistes à faire la paix et déposer les armes. J’ai peur qu’on s’achemine dans une guerre des tranchées au Sahel et n’adopter la stratégie de dialogue qu’avec un retard. Nous ne voulons pas attendre dix ans pour comprendre qu’il faut négocier. L’Afrique qui vient à peine d’adopter une stratégie de renaissance ne supporte plus de perdre dix années de plus . Vous voulez un site internet comme celui de la Renaissance, contactez nous! www.renaissance-africaine.com 35 36 Nelson MANDELA Grand résistant, grand chef d’État, médiateur de plusieurs négociations de paix, notamment dans l’Afrique des grands lacs, Nelson Mandela, un exemple en matière de pardon et de réconciliation nationale. Fils d’une famille royale Thembu Xhosa, Rolihlahla Mandela est né le 18 juillet 1918 dans le village de Qunu, au bord de la rivière Mbashe au Transkei (Cap-Oriental). Son père était chef de tribu Xhosa de Tembu, Hendry Mphakanyiswa Gadla. À l’âge de sept ans, Rolihlahla Mandela devint le premier membre de sa famille à suivre une scolarité sous le prénom occidental de Nelson. Au décès de son père, alors qu’il n’a que neuf ans, Nelson Mandela est envoyé à la mission de Wesleyan. Il est initié à l’âge de seize ans selon la coutume Xhosa, et poursuit ses études avec succès à la Clarkebury Boarding Institute où il obtient son certificat scolaire au bout de deux ans. En 1934, Mandela s’inscrit au Collège Wesleyan de Fort Beaufort. Diplômé, il rejoint l’université de Fort Hare où il fait la connaissance d’Oliver Tambo, qui devient son ami et collègue. Il passe sa licence par correspondance à l’Université d’Afrique du Sud (UNISA) puis débute des études de droit à l’université du Witwatersrand. 37 C’est en 1942 que Nelson Mandela rejoint le Congrès national africain (ANC), membre de l’Internationale Socialiste, afin de lutter contre la domination politique de la minorité blanche. en 1952. En 1955, alors que le Parti National semble appelé à durer au gouvernement, Mandela participe à la rédaction de la charte de la liberté dont le programme fondamental est la lutte contre la ségrégation raciale et l’apartheid. À cette époque, Mandela et Tambo se sont associés au sein de leur propre cabi- Drapeau de l’ANC et du Umkhonto we Sizwe En 1944, avec Walter Sisulu et Oliver Tambo, il fonde la plus dynamique ligue de jeunesse de l’ANC. La victoire du Parti National Afrikaner aux élections générales de 1948, et la mise en place d’une nouvelle politique dénommée apartheid, pousse Mandela, par ailleurs avocat, à monter la campagne de défiance contre le gouvernement de Daniel Malan 38 net et prodiguent des conseils juridiques gratuits aux noirs les plus pauvres. Le 5 décembre 1956, Mandela et 150 autres personnes sont arrêtés et accusés de trahison. Ils sont au bout du compte tous acquittés, grâce aux plaidoiries des avocats et au légalisme pointilleux des tribunaux sud-africains en 1961. Après le massacre de Sharpe- condamné à la détention à perpétuité en 1964 en raison de ses activités politiques clandestines, devenant au fil des années, le plus célèbre et l’un des plus anciens prisonniers politiques. Peinture sur le massacre de Sharpeville, 21 mars 1960 ville où il y a eu 79 morts et 178 blessés en 1960, les appels à la lutte armée sont plus pressants d’autant plus que l’ANC et le Congrès panafricain sont interdits, ses leaders emprisonnés ou assignés à résidence. La stratégie non-violente de l’ANC est abandonnée par Nelson Mandela qui fonde Umkhonto we Sizwe « fer de lance de la nation », réseau prônant l’action armée. Il fut emprisonné en 1962 puis condamné à cinq ans de prison en 1963, et, après un procès où il contesta la justice d’apartheid, Mandela fut en partie libéré le 7 décembre 1988 et mis en résidence surveillée. Le 5 juillet 1989, il rencontre au Cap le président Pieter Botha. Il fut définitivement libéré le 11 février 1990 sur Mandela après sa libération ordre de Frederik de Klerk qui, pour des raisons politiques, mit fin à la clandestinité de l’ANC, et le sollicita pour maintenir la paix civile en Afrique du Sud. Les deux hommes ont travaillé 39 ensemble pour instaurer la fin de Il préside ainsi au premier goul’apartheid et un régime de tran- vernement non racial du pays, en sition.Le Prix Nobel de la paix l’occurrence un gouvernement leur sera décérné en 1993 pour recompenser leurs efforts. par ailleurs Mandela avait recu le Prix nehru pour la Paix en 1979, et le Prix Kadhafi des droits de l’Homme en 1989. À la suite des premières élections démocratiques du 27 avril 1994, remportées largement par l’ANC, Nelson Mandela est élu Président de la république d’Afrique du Sud et prête serment à Pretoria le 10 mai 1994 devant tout le gotha politique international, d’Al Gore à Fidel Castro. 40 d’union nationale entre l’ANC, le Parti National et le parti zoulou Inkhata. Avec comme viceprésidents Thabo Mbeki et Frederik de Klerk. Conformément aux négociations de la période de transition, une commission « vérité et réconciliation » est créée pour entendre des exactions et des crimes commis sous l’apartheid par le gouvernement, les forces de sécurité mais également par les mouvements de libération. Il s’agit de confronter le passé afin de tourner la page historique douloureuse et non de juger les crimes ou exactions constatées qui, le cas échéant, en l’absence de regrets des protagonistes, seront toujours du ressort des tribunaux Durant sa présidence, Nelson Mandela est davantage un chef d’état qu’un chef de gouvernement: il confie ce rôle à Thabo Mbeki. Prônant la réconciliation nationale, il se rend même à Orania, un village afrikaner ultra conservateur, pour rencontrer Madame Hendrik Verwoerd, et organise une tea party à Pretoria réunissant les épouses des anciens premiers ministres et présidents du pays avec les épouses des anciens prisonniers de Robben Island. Internationalement, dela redonne une légitimité à l’Afrique du Sud qu’il donne en exemple en matière de réconciliation nationale. Dans son autobiographie « Un long chemin vers la liberté », publiée en 1995, il raconte son enfance, son engagement politique, ses longues années de prison et son accession au pouvoir. Il accepte d’être médiateur de plusieurs négociations de paix, notamment dans l’Afrique des grands lacs. . En 1997, Mandela quitte la présidence de l’ANC qui échoit à Thabo Mbeki Man- 41 42 43 L’Union Africaine ne pourra réussir que si elle bénéficie du soutien de toutes les couches de la population africaine. 44 45 46 47 Renaissance Magazine www.renaissance-africaine.com/rmag [email protected] Tel: +221 77 384 34 01 Fax: +221 33 853 16 07 Dakar - SENEGAL 48