Renaissance Africaine,

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Renaissance Magazine - Avril 2013
1ère Edition
Renaissance
Africaine,
dans ce monde
du XXIe siècle
Afrique
Renaissance
Jeunes Cadres
MIRAU
La Guerre au Mali- Libération du Nord et l’organisation d’élections P. 22
Renaissance Africaine,
dans ce monde du XXIe
siècle
P. 08
Jeunes Cadres Africains - Le Club des
cadres africains P. 18
Mouvement International
pour la Renaissance d’une
d’une Afrique Unie P. 20
1
05
06
08
18
20
22
2
Editorial
Renaissance for ever!
Renaissance Africaine
La Théorie et le Monument
Renaissance Africaine
Dans ce monde du XXIe siècle
Jeunes Cadres Africains
Le Club des Cadres Africains
MIRAU
Mouvement Intenational pour
la Renaissance d’une Afrique Unie
La Guerre au Mali La feuille de route pour la transition
28
La Renaissance Africaine est-elle
menacée par l’islamisme ?
Une stratégie de dialogue
36
Nelson MANDELA
42
Grands Projets du Sénégal
44
Union Africaine
46
48
Un exemple en matière de pardon
et de réconciliation nationale.
Pour un reveil du pays de la Téranga
Une Organisation à soutenir
Aduna Consulting Group
L’Inovation Technologique en Afrique
Renaissance Magazine
Contacts
3
Pas de Renaissance
sans les femmes
4
Renaissance Africaine, « la Renaissance, c’est des défor ever!
D
mocraties viables.»
epuis des générations, le
rêve d’une Afrique qui
se réveille, d’une Afrique
qui renaît, d’une Afrique qui se
relève de l’esclavage et de la colonisation anime tout un peuple.
La Renaissance Africaine
si chère à Gavey qui réveillait
l’Ethiopie depuis Harlem, à
Cheikh Anta qui se demandait
quand pourra-t-on en parler,
à Mbeki qui disait que le XXIe
siècle sera africain, ne pouvait
ne pas devenir une réalité.
La création de l’Union Africaine Syrte en 1999 et la multiplication d’élections démocratiques ont donné de l’espoir à
tout un continent.
Après l’Institut, la Théorie,
le Monument, ce magazine vise
à promouvoir la Renaissance
dont l’un des piliers est la démocratie.
Ndongo NDIAYE
Presidentde la Renaissance Africaine
5
6
7
«Renaissance Africaine»
Dans ce monde du XXIe siècle
L
a renaissance africaine, concept forgé par Cheikh Anta
Diop, a vu sa formalisation en tant que discours par le
président Thabo Mbeki en Afrique du Sud où elle dispose
d’un institut chargé de faire sa promotion.
Agé de 37 ans, le Président du Sursaut National a estimé
qu’il restait beaucoup d’aspects que ce concept doit couvrir
s’il veut insuffler un changement global conduisant au réveil
de l’Afrique dans ce monde du XXIe siècle régi par la logique
des blocs, et confronté à un défi majeur, le terrorisme ; d’où
l’obligation de lui forger une théorie.
1.
Pourquoi la Théorie sur
la Renaissance Africaine ?
E
n ce début de troisième
millénaire, nous constatons que l’Afrique est un
continent hors jeu. Sur tous les
indicateurs de développement
sa situation est préoccupante,
et pousse même à se poser des
questions sur son avenir. Face à
cette situation, l’inertie de tout
africain est regrettable, celle
8
d’un intellectuel blâmable, et
celle de la jeunesse panafricaine
Professeur Cheikh
Anta DIOP
condamnable parce qu’aucun
peuple ne voit son salut que s’il
trouve dans la détermination de
sa jeunesse la volonté inébranPresident Thabo
lable de brandir le flambeau de
MBEKI
son unité, de sa liberté et de sa
créativité.
Fort de ce sentiment, au moment Professeur Cheikh
où certains véhiculent que la jeuPrésident
nesse africaine ne pense qu’à enNdongo NDIAYE,
Président du Sursaut
venimer l’image d’un continent
National, un parti
politique du Sénégal.
déjà « maudit », d’un continent
« mal parti » d’un continent que
la « Négrologie » peint comme qui est convaincue que l’Afrique
sans avenir ; nous avons jugé peut, doit et va s’en sortir grâce
nécessaire, voire indispensable aux capacités et aux compéde rompre notre silence au nom tences des africains ; et celle qui
de tout une génération, celle qui a la vocation et la conviction
n’a connu ni
de se don« la vocation et la conviction de se
colonisation
donner jusqu’à son dernier souffle, ner jusqu’à
ni assimilation
derpour l’intérêt général de l’Afrique son
; celle qui est
et des africains, le triomphe de la nier souffle,
née africaine, Renaissance Africaine »
pour l’intéqui a grandi
rêt général de
africaine et,
l’Afrique et
qui n’a et n’aura de comptes à des africains, le triomphe de la
rendre qu’aux africains ; celle renaissance africaine.
9
Cette renaissance africaine, qui
est la sève politique et
géopolitique du NEPAD
(Nouveau Partenariat
pour le Développement
de l’Afrique), traduisant
une volonté unanimement affirmée des dirigeants
du continent de penser et d’agir
africain.
2. Devant l’échec du NEPAD,
qu’est ce que vous avez posé
comme axes de la Renaissance
pour le développement du
Continent ?
du changement que nous attendons de la Renaissance.
Les huit axes de la Renaissance : la Renaissance Politique , la Renaissance de
la Défense, la Renaissance
Educationelle, la Renaissance Scientifique et Technique,
la Renaissance Culturelle, la
Renaissance Sociale, la Renaissance Economique, et la Renaissance Sanitaire appellent à un
réel changement des mentalités
et des pratiques, pour l’émergence d’une Afrique fière d’être
africaine de Praia à Mogadiscio,
Du moment où nous concevons
la Renaissance Africaine comme
un réexamen des consciences,
un changement des mentalités
pour un changement des pratiques, l’esprit de la Renaissance
doit remodeler les orientations
et les pratiques de chaque secteur de la vie de nos Etats. La politique, la défense, l’éducation,
les sciences et technologies, la
culture, le social, l’économie et
la santé doivent véhiculer l’air et de Tunis au Cap ; une Afrique
10
patriote où les liens de fraternités uniront tous les peuples ;
mais aussi une Afrique qui parlera d’une seule voix, celle non
pas dictée par autrui, mais inspirée par ses objectifs : un développement global, et un digne
retour sur le banc des nations.
3. Les Etats Unis d’Afrique ?
Kadhafi défendait l’idée d’un
gouvernement africain, qu’en
pensez-vous ?
Permettez-moi tout d’abord de
saluer la mémoire de Mouammar El Kadhafi. Il est celui qui le
09 septembre 1999 a fait basculer notre destin continental de
l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine) à l’Union Africaine. Les Etats Unis d’Afrique
lui étaient si chères et il a tout
donné pour que cela se réalise.
Son œuvre ne peut être oublié.
Le monde d’aujourd’hui, en
plein bouleversement, laisse
peu de place à des micro-pays.
La consolidation des grands
ensembles ne permet pas à des
bouts de pays de résister à plus
forte raison de s’affirmer. Si
l’Afrique et les Etats Africains
veulent s’affirmer dans un tel
contexte, il leur faut d’abord
subsister ; et cela n’est possible
que dans une dynamique d’ensemble, un cadre de bloc. Les
Etats-Unis d’Afrique représen-
tent un chapitre de la Théorie
sur la renaissance Africaine. J’en
ai développé le pouvoir exécutif,
le pouvoir législatif et le pouvoir
judiciaire, ainsi que la diplomatie, la défense, l’économie et
l’éducation. Kadhafi défendait
l’idée d’un gouvernement d’une
quinzaine de portefeuilles dont
les Affaires Etrangères, la Défense et le Commerce Extérieur.
J’ai proposé une Diplomatie
Unifiée avec cinq secrétaires,
chacun issu d’une sous région,
11
pour défendre les intérêts généraux du continent dans sa diversité. L’Afrique siègera au Conseil
de sécurité où elle aura un droit
de veto. Mais cette diplomatie
unifiée ne doit pas éviter la possibilité pour un Etat d’entretenir
des relations bilatérales privilégiées avec un autre Etat. L’unification de la défense permettra
d’éviter les conflits inter-Etats,
d’éviter les rebellions (sécessions,
guerres civiles ou coups d’Etats).
Elle permettra aussi de renforcer
l’unité des peuples, d’économiser
de l’argent en mettant fin à des
dépenses militaires injustifiées,
de garantir une meilleure stabilité du continent. L’ère des coups
d’Etats sera révolue parce que
tuer un président ne conduira
qu’à l’emprisonnement à perpétuité. Pour ce qui est de l’Economie, j’ai proposé que le continent
dispose d’une seule monnaie
garantie par un fond monétaire
Africain ; et que nos espaces
sous régionaux convergent en
12
un seul marché. Une harmonisation des positions des différents
Etats sur les matières premières
évitera leur exportation par des
seigneurs de guerres ou leur brimade à des prix lamentables.
La douane sera propre à chaque
Etat avec une harmonisation des
tarifications. L’importation des
outils des NTICs sera exonérée
des droits de douanes.
4. Vous êtes le Président du
Sursaut National, quelles sont
les grandes lignes de votre
programme ? Quels sont vos
Grands projets ?
Le redressement de l’Afrique
passe par des réformes dans chacune des entités qui la constituent. La rupture, le changement,
le renouveau
auquel nous
sommes profondément
attachés dans
le cadre de
la Renaissance Africaine ne peut
se faire que s’il y a une prise de
conscience de chaque citoyen,
ce dernier devant s’exceller en
terme de prise d’initiatives, de
proposition et d’exécution de
projets en faveur de son village,
de sa région et de son pays.
Le Sursaut National est un Parti
Politique Sénégalais. Le projet
de société dénommé « Le Sénégal de la Renaissance » que
nous proposons pour redresser
notre pays afin de redonner la
confiance à chaque concitoyen,
puise dans notre foi en nousmêmes et dans notre détermination à donner le meilleur de
nous-mêmes pour l’épanouissement de notre peuple, parce que
nous sommes conscients que la
jeunesse sénégalaise, la génération d’après indépendance, par
ses compétences, par ses capacités et ses aspirations les plus légitimes, veut accéder à la lumière,
et elle est prête à en dénouer avec
quiconque tentera de l’empêcher
de prendre son destin en main.
Le Sénégal de la Renaissance,
reposant idéologiquement sur
la Renaissance Africaine qui
appelle à la nécessité d’une rupture, passe nécessairement par
de véritables changements.
L’heure appellera à l’union de
toutes les forces vives de notre
nation pour qu’ensemble, nous
nous mettions dans les chantiers
des réformes indispensables
pour défendre notre honneur et
notre dignité en œuvrant pour
une réelle prospérité du Sénégal. Tous les secteurs de la vie
de notre Etat, que ce soit la politique, l’éducation, l’économie,
la santé, la culture, le social, la
justice et la défense seront rénovés ; et les sciences et techniques
13
seront généralisées. L’éducation
sera obligatoire jusqu’à 16 ans,
le domaine des entreprises sera
soumis au dispositif Emploi –
Bonne Gouvernance. Nous miserons sur l’insertion sociale
globale et le renforcement de la
cohésion sociale. Nous garantirons l’indépendance de la justice
par rapport aux pouvoirs législatif et exécutif. Nous installerons
une base militaire ECOMOG en
Casamance. Le retour des cerveaux sera soutenu par L’Agence
Intermédiaire à l’Emploi et la
Banque Nationale pour l’Insertion des Jeunes Cadres.
Les Grands Projets du Sursaut
Cadres (BNIJC), et l’Université
Ouest Africaine des Sciences et
de la Technologie (West African
Scientific And Technological
University « WASAT University
»).
5. Vous êtes candidat pour les
Présidentielles prochaines de
2017, Quelle politique internationale proposez-vous ?
Je remercie d’avance la jeunesse
sénégalaise qui, j’en suis sûr, défendra le programme du Sursaut National pour notre avenir. Estimant que le salut de la
république du Sénégal ne viendra que d’une nouvelle génération de dirigeants, de patriotes
animés par l’unique goût de servir notre peuple avec des stratégies et des idées nouvelles, je
suis candidat. L’heure de la rup-
sont au nombre de 23 dont la
Télévision Satellitaire Africaine,
le Pole Ouest Africain en NTIC,
la Société de transport Autobus ture avec le fatalisme est arrivée
(SUNUBUS), la Banque Natio- parce que le Sénégal, dans sa
nale pour l’Insertion des Jeunes conscience collective, exige que
14
15
Le 21 Avril,
Journée Internationale
de la Renaissance
16
17
JEUNES CADRES
AFRICAINS
Le Club des Cadres Africains
J
eunes
Cadres
Africains est le
Club de Cadres
Africains. Comme
son nom l’indique
c’est un club qui regroupe des africains
de différentes nationalités qui partagent
la même vision.
18
C
’est
des
cadres qui
avec
leur
compétences,
à
coté de leur travail, réfléchissent,
développent
des
stratégies de développement et actionnent pour le
continent.
Competence
+
Action
=
Reussite
Ils n’ont pas le droit de ne pas
donner aux futures générations
une Afrique comme les autres
continents, c’est à dire, une
Afrique où en matière de technologie on peut étudier normalement, se soigner dans on est
malade, entreprendre et réussir
même des projets les plus ambitieux.
Naissance du Club
Au premier étage un café
parisien, «Au père tranquille», alors que nous
avions une rencontre pour
parler de la democratie
au Niger, est venue l’idée
de créer le club de Jeunes
cadres africains.
Le Club organise des rencontres, Ce jour là, alors que prédes forums et séminaires mais sident Ndongo avait renaussi il travaille en continue.
dez-vous avec Monsieur
Ibrahim Brah, qui présidait les étudiants nigériens du parti au pouvoir,
ils trouvent sur place Jean
Michel AKAN, un ivoirien promotionnaire du
président Ndongo travaillant à AREVA.
Au cours des salutations,
Monsieur Ibrahim dit
« pourquoi ne pas créer
un club de jeunes cadres
africains» Ainsi, l’idée est
née.
19
Ouagadougou
2004
Présent au sommet de l’Union
Africaine à Ouagadougou en 2004,
le MIRAU a initié
aves d’autres associations de jeunesse africaine une
dynamique
dénommée Synergie
Jeunesse Afrique -
Le MIRAU
Mouvement
International
pour la Renaissance d’une
Afrique Unie
Fondé le 21 avril 2002 à Paris par des
étudiants africains, le MIRAU est une
organisation pour l’Unité et la Renaissance Africaine. Depuis sa création, il
mène des actions aussi bien sur le continent que dans la diaspora.
Bamako 2005
En 2005, avec la
participation
de
l’Etat malien, sous
l’égide du MIRAU,
la SJA a organisé à
Bamako un forum
sur l’Unité et l’intégration africaine.
Ce forum qui a vu la
présence de l’Union
Africaine est à l’orispace d’action et
ensibilise, mobigine de la Charte
de création pour
lise et implique
Africaine de la Jeuune
Afrique
la jeunesse afrinesse.
Unie
caine.
20
E
S
« Ensemble,
construisons
l’Afrique »
Vous voulez
que l’Afrique
bouge, que
les guerres
cessent, que
le continent
se développe,
rejoignez
nous!
Bamako 2007
En 2007, le MIRAU avec la SJA
réédite le forum à Bamako,
Cette fois ci sur les conflits
en Afrique. Des associations
venant de tous les coins du
continent étaient présentes
pour dire que la jeunesse en
à marre des conflits.
Bamako Suite
La guerre au Mali n’a pas
permis la tenue d’un a u t r e
forum mais, le MIRAU tiendra un forum à Bamako une
fois la guerre terminée et des
élections tenues
21
Guerre au Mali
Par Président Ndongo NDIAYE
Le printemps arabe, appuyé par
l’occident n’a pas épargné la
Lybie. En 2011, La France qui a
impliqué l’OTAN se réjouit de
la défaite du régime de Momar
el khadhafi. Le stock d’arme de
khadhafi tombe dans les mains
de différentes fractions. Cette
supposée victoire sera l’origine
de la déstabilisation de la région
du sahel, et a fournira aux différents groupes insurgés maliens
les combattants et les armes qui
ont permis leur montée en puissance.
22
Occupation du Nord
la partie Nord, s’éloignant par la
même occasion des factions les
plus extrémistes dans la région:
al-Qaida au Maghreb islamique
(Aqmi) et le Mouvement pour
l’unicité et le djihad en Afrique
de l’Ouest (Mujao).
Des rebelles islamistes qui bénéficiaient du soutien financier
du Qatar descendent au sud, les
touaregs sur fond de réclamation du Mouvement national de
libération de l’Azawad (MNLA)
enfonce le clou. Face à une armée
malienne totalement désorgani- La Guerre
sée, sans moyens ni logistique, En janvier 2013, Ansar Dine fait
l’AZAWAD devient libre et le volt face. Reprenant les armes,
ce groupe, en colonnes de pickup, franchit la limite de la zone
nord qu’il contrôlait depuis un
an et avance vers le sud. Le 10
janvier Konna est pris face à
une armée sans grands moyens.
Mali se voit dépossédé de la plus L’Etat malien se trouve désemgrande partie de son territoire. paré. Le président de la transition, Dioncounda Traoré, apDes négociations se succèdent pelle la France et l’ONU en aide
sous médiations algérienne et d’urgence. Le 11 janvier, Franburkinabé. A la fin de l’année çois Hollande répond favora2012, les négociations sem- blement et se positionne en chef
blaient porter leurs fruits, Ansar de guerre. Nom de code de cette
Dine selle un accord le Mouve- intervention, Opération Serval.
ment national de libération de
l’Azawad (MNLA) afin de cesser
les hostilités envers les autorités maliennes et de rester dans
23
Des lors sur le terrain, deux
forces s’opposent : D’un coté, les
insurgés, composés du Mouvement national de libération
de l’Azawad (MNLA) d’Ansar
Dine, d’Al-Qaïda au Maghreb
islamique (Aqmi) et du Mouvement pour l’unicité et le djihad
en Afrique de l’Ouest (Mujao).
Et de l’autre l’armée malienne,
épaulée par la France.
par la France à Kadhafi) et de
plusieurs missiles sol-air SAM.
La France, elle, amène son aviation et du matériel aussi lourd
que des chars Leclerc.
Les groupes islamistes sont estimés de 2.000 à 5.000 hommes
environ dont 1.500 ou 2.000
combattants islamistes aguerris.
Des combattants très mobiles,
déterminés, connaissant bien le
terrain et qui disposent d’armes
armes légères, d’armes lourdes,
des pick-up, de quelques missiles antichars Milan (vendus
villes du Nord. Les dihadiste répliquent par la prise de Diabali.
En renfort, des avions décollent
depuis France et visent les camps
d’entrainements, l’effectif des
troupes passe à 4.000 puis 5.000
éléments. La CEDEAO se précipite, le Tchad promet 2.000
hommes qui commencent à se
déployer via le Niger.
24
L’aviation française débute l’opération Serval. Les premières
frappes aériennes visent surtout les dépôts de munitions
et de carburant dans plusieurs
Les djihadiste réagissent par une bleu. Fin février, les dirigeants
prise d’otage en Algérie, la prise d’Afrique de l’Ouest acceptent la
transformation de cette force en
mission de l’ONU. Réunis lundi
28 et mardi 29 janvier en Côte
d’Ivoire, les chefs d’Etat-major
d’otages du site gazier d’In Amenas. Cette opération, réclame
l’arrêt de l’intervention militaire
française au Mali, ce qui donne
de l’ampleur à la guerre. Sur le
coup, la France bénéfice du sou- de la Misma confirment que ce
tien de tous les Etats occiden- changement aurait lieu d’ici juiltaux, l’Allemagne un soutien let.
un technique, les Etats-Unis un La Misma compte actuellement environ 6.300
soutien logistique, la grande soldats au Mali. Le contingent le plus important est celui du Tchad, Etat non-membre de
Bretagne etc.
Sur le terrain, les bombardements nocturnes continuent, les
Etats de la CEDEAO s’engagent
à envoyer chacun 500 éléments,
sous le commandement du Nigeria. La mission ouest africaine
commence à se déployer mais
les besoins de financement la
retardent. L’ONU y voit l’occasion de la transformer en casque
la Cédéao, composé de plus de 2.000 hommes.
Il s’agit du seul à participer aux combats aux
côtés des troupes françaises dans le massif des
Ifoghas, au Nord-Est du pays. A terme, la force
africaine pourrait mobiliser au total jusqu’à
10.000 hommes, grâce à l’ajout de nouvelles
unités, notamment venues du Burundi et de
Mauritanie, deux autres pays non-membres de
la Cédéao. La future mission de l’ONU serait
composée de la Misma capable de recourir à
la force si besoin possible, et d’une force parallèle française dont l’effectif actuel de 5.000 sera
réduit d’ici un an à 1.000 avec comme but «de
mener des opérations importantes de combat et
de contre-terrorisme»
25
Gao, un bastion des islamistes féliciter. Une visite à Tomboucdu Mouvement pour l’unicité
et le jihad en Afrique de l’Ouest
(Mujao), sera la première grande
ville du nord libérée. Pilonnée
par l’aviation française nuitam-
tou aux allures de libérateur, un
discours à Bamako et on entre
dans une deuxième phase, celle
ment, notamment par des avions de la guérira et de la sécurisade combat Rafale, qui visaient tion de villes conquises.
«des camps d’entraînement, des
infrastructures et des dépôts lo- Au Nord, à la frontière algégistiques », la ville tombe le 27 rienne l’Opération Panthère IV
janvier. Tombouctou sans combat 2 jours plus tard. Les dhihadiste se retrancher vers le Nord,
le massif des Ifoghas (région de
Kidal, extrême nord-est).
L’aéroport de Kidal sera pris par
l’aviation française, mais l’armée malienne y est interdite par
le MNLA qui contrôle la zone. est lancée, c’est la traque aux djihadistes sur leurs terres, un terLa rapide avancée des troupes rain que ces derniers métrisent
française et malienne poussera mieux. Le Tchad y subira une
le président Hollande à venir les lourde perte, le président tcha-
26
-dien, Idriss Deby, réconforte
son peuple par la mort d’Abou
Zeid. Aux alentours de Gao, c’est
l’Opération Gustav, la chasse aux
éléments du Mujao.
L’objectif de l’opération française
qui était de boquer l’avancée des
rebelles atteint rapidement, la
reprise des villes du nord effectuée, il faut commencer le désengagement, la réduction des
effectifs, et laisser la force africaine prendre le relais.
Le 27 mars, pour la première
fois, le lieutenant-colonel Souleymane Maïga, porte-parole
jihadistes. De son coté la France
déclare perdre 5 soldats et le
Tchad 31.
Sur le terrain politique, La
feuille de route pour la transition demandée par la communauté internationale en vue
d’aider ce pays, est adoptée le 29
janvier par le Parlement malien,
au moment où a Addis-Abeba,
la conférence des donateurs
pour le mali récolte près de 300
milliards. Cette feuille de route
s’articule essentiellement sur la
libération du Nord-Mali et l’organisation d’élections libres et
crédibles dans un bref délai pour
le retour à une vie constitutionnelle normale. La réconciliation
nationale y est la voie tracée
.
de l’armée malienne donne un
bilan officiel de la guerre l’opération Serval. 63 soldats maliens
tués dans les combats contre 600
27
La Renaissance africaine
est-elle menacée par l’islamisme ? Par Ahmat Yacoub Dabio
M. Ahmat Yacoub Dabio
Médiateur de la République
Conseiller chargé de Missions
Tchad - N’djamena
Nous constatons ces dernières
années un transfert du terrorisme international vers
l’Afrique. De l’Afghanistan, Irak,
Yemen…, le terrorisme est en
28
phase de s’installer pour longtemps en Afrique, mettant ainsi en danger la politique socio
économique de la renaissance
que l’Afrique tente d’adopter
pour rendre l’espace africain
plus vivable. Alors que le géant
nigérian est préoccupé par
Boko Haram, le Sahel s’embrase
sous les yeux impuissants de
ses fils. Jusqu’à quand l’Afrique
se débarrassera t-il de ce virus
terroriste ? La renaissance africaine est–elle désormais menacée par l’islamisme ? Pour répondre à ces questions, on doit
tout d’abord faire le point sur
l’Islamisme accusé à tord ou à
raison d’être une source de déstabilisation au Monde.
Selon l’expression de Bernard
Lewis, « Dieu est César », et le
prophète est le bras armé de
Dieu. Se basant sur cette théorie, Guy Millière auteur de «
L’islam radical est une arme de
destruction massive », estime
de son côté que l’Islam est une
théocratie où le seul détenteur
unique du pouvoir est Allah luimême. Et il en découle que ceux
qui gouvernent sur terre ont le
devoir de servir Dieu comme l’a
fait le prophète et d’obéir à tous
ses Commandements.
A partir de là, Karl Propper
croit que l’Islam est une « société close ». Par conséquent, la
tache essentielle du musulman
est de respecter les 5 piliers de
l’Islam, dont la pratique du Jihad.
Ainsi, on caricature l’Islam et
les musulmans, en leur collant
injustement des fausses étiquettes, en mettant extrémistes
et modérés dans le même sac.
Il faut comprendre que l’époque
où le Jihad se faisait par la force,
est sans doute révolue, car l’islam est une religion de paix et
de dialogue. Au 21ème siècle,
il est hors de question d’accepter des pratiques dignes d’un
autre âge… Par le passé, quand
l’Islam était embryonnaire et
à l’époque où il était en état de
guerre perpétuel, de telles pratiques ont bien eu lieu, puisqu’il
n’avait pas des lieux de détention sécurisés. A cette époque,
l’exécution de verdict était expéditive puisque les structures
de l’islam étaient en phase de
se mettre en place et les musulmans faisaient face à une situation de survie. C’était vrai qu’à
cette époque, le monde était
divisé en deux blocs. Il ne s’agit
pas de l’Occident et de l’Est ou
29
ou des américains et de l’URSS,
mais plutôt Dar al-Islam et Dar
Alharb. Aujourd’hui, cette vision est obsolète et le monde est
brassée, où toutes les religions
cohabitent sans difficultés, où
le dialogue s’impose dans les
résolutions des conflits.
A l’époque, le moyen de communication était presque inexistant et la force était la seule pratique pour les musulmans à se
faire entendre et à convaincre
les autres pour se convertir à
l’Islam. Or, aujourd’hui, il existe
des moyens de communications efficaces parmi lesquels
30
la télé satellitaire, l’internet et
ses réseaux sociaux (facebook,
twitter…), la radio, la presse
électronique et en papier… Ces
moyens de communication
efficaces et bien d’autres sont
au service de ceux qui veulent
prêcher dans le bon sens. En
effet, les islamistes modérés
n’ont pas manqué d’en exploiter pour communiquer. Il y a
aujourd’hui plus de 300 chaînes
satellitaires et un millier de sites
web exploités par de islamistes
ou leurs proches… A quoi sert
alors d’engager l’épreuve de
force qui n’a aucun sens et qui ne
sert en aucun moment l’Islam.
Seuls les ennemis de l’Islam et
leurs acolytes en profitent pour
ternir l’image de l’Islam. Il est
certain que ceux qui prônent la
violence au nom de l’Islam ont
tendance à ne pas rendre service au monde musulman. Les
simplistes exploitent ce comportement irresponsable, pour
accuser l’islam d’appartenir à
un monde clos et sauvage!
Or, l’Islam est une religion de
paix et de dialogue. Il est tout
à fait clair qu’on n’a pas droit de
mettre les extrémistes dans le
même sac que les modérés qui
refusent de cautionner un islam violent qui est contre productif et inepte. Et profiter de la
présence des islamistes violents
pour s’attaquer à l’Islam dans
son ensemble est une erreur.
Il faut comprendre que le Prophète a appelé à la paix mais
l’Islamisme violent est crée à
partir de 1928 par Hassan Albana, le chef de la confrérie
musulmane. Il a pour objectif
le retour strict à la Charia. Mais
la violence que la confrérie a
subi et sa privation d’un espace
de liberté, a fait d’elle un mouvement clandestin, extrémiste
et violent. Victimes de la barbarie des Etats dictatoriaux dans
le Monde arabe, les membres
de la confrérie se sont évaporés dans la nature pour mener
des guerres dites « Saintes ».
Depuis les années cinquante,
et face à la répression féroce
engagée par des dictateurs du
Monde arabe, soutenus par les
deux blocs (Est et Ouest), cette
catégorie des musulmans appelés islamistes ont choisi la clan-
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destinité et l’exil pour échapper aux arrestations arbitraires.
Mais la violence prônée par
les Etats dictatoriaux dans le
monde musulman a provoqué
une sorte de révolte violente en
guise de réponse.
Les historiens considèrent que
l’islamisme est né en grande
partie du « choc colonial ».
Après avoir produit plus d’un
millénaire d’empires (califats, empire ottoman, empire
safavide, empire moghol), le
monde musulman se retrouve
en quelques décennies (seconde
moitié du XIXe siècle) dépecé
et en grande partie placé sous la
tutelle des puissances coloniales
européennes. Les premiers penseurs de l’islamisme (al-Banna,
al-Afghani…) attribuaient cette
déchéance à la perte de « valeurs
» musulmanes, qui auraient affaibli l’oumma. On peut lire à ce
sujet Pierre-Jean Luizard (sous
la direction de), Le choc colonial et l’islam.
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Certains ont déployé des efforts
considérables pour convaincre
le monde dit civilisé qu’il ya
un seul Islam qui est radical. L’israélien Jonathan Spyer
écrit dans son livre intitulé «
The Transforming fire » que
les musulmans mènent depuis
plus de 60 ans une guerre qui
vise à la destruction de l’Etat
juif. Le chercheur israélien souligne – bêtement- que l’islam
est en pleine offensive contre
l’Occident !!! Et d’ajouter que
c’est un grand front des chiites,
sunnites, regroupés autour de
l’Iran, la Syrie, le Liban, la Tur-
quie, le Hamas et il conclut que
ce front qu’il appelle « anti-occidental » est le plus inquiétant
depuis la chute du mur du Berlin. Quelle connerie ?
Comment peut-on croire l’existence d’un front islamique antioccidental composé de ceux
qui ne se sont jamais entendus
ne serait ce que pour fixer d’un
commun accord le jour de la fête
d’un seul Ramadan?! Il faut être
naïf pour le croire. Hamad Abdelsamad auteur d’un livre intitulé « Adieux au Ciel », exclut
lui toute possibilité pour l’Islam
et les musulmans de s’adapter à
la civilisation occidentale, accusant l’Islam d’être un système
fermé, qui prétend enclore en
lui toutes les connaissances. Et
si notre philosophe évoque les
difficultés scolaires et le taux
de délinquances élevés des populations musulmanes dans
des nombreux pays d’Europe,
il omet d’indiquer en ouvrant
gros les yeux que la faute n’incombe pas à l’Islam mais aux
pays concernés puisque tout
simplement ils ont échoué de
mettre sur pieds un système
d’intégration réussi. Si la délinquance de la jeunesse musulmane augmente en Europe c’est
tout simplement parce la politique d’intégration n’a pas très
bien fonctionné. Ce sont les
autorités compétentes qui le reconnaissent. Alors en quoi est-il
responsable l’Islam dans l’échec
de la politique d’intégration occidentale en direction de la jeunesse musulmane issue de l’immigration ? Dans ce cas, quel
est le système clos ? Ceux qui
s’en prennent bêtement à l’Islam ignorent ou feignent ignorer que le prophète Mohammed s’est marié à deux femmes
juives et une copte. Ce qui se
passe aujourd’hui au Mali, ne
doit pas occulter le vrai visage
de l’Islam qui est une religion de
paix, de dialogue, d’ouverture
et d’égalité. Les deux femmes
juives sont la veuve Jiwerya
Alhariss et la veuve Safya. Et la
Copte d’une basse classe s’appelle Maria Cham-One. N’est
ce pas un exemple extraordinaire d’une ouverture ? Peut-on
me citer un seul exemple d’un
chef d’Etat occidental qui marié
à une noire ?
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Certes, le monde est devenu
non seulement un gros village
mais je me permettrai de dire
que c’est un grand écran géant.
Quelle chance pour nous d’avoir
en notre disposition les moyens
technologiques de communications qui nous évitent de
s’embarquer naïvement dans la
désinformation sagement orchestrée à des fins diaboliques
comme l’histoire des armes de
destructions massives de l’Irak.
Bref, Il n ya pas d’autre moyen
dans ce monde que d’instaurer
le dialogue et de s’accepter afin
de faire de ce monde un espace
de paix et de sécurité. Même si
l’extrémisme est abominable,
cependant on doit ne pas utiliser les mêmes méthodes, en
l’occurrence, la force, comme
solution. J’ai posé un jour, lors
d’une conférence sur la paix au
Sahel, la question à un général
américain, commandant des
forces navales à Djibouti, si le
dialogue avec Al-Qaïda n’était
pas une des solutions envisageables et pourquoi les Etats
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unis qui conseillent les autres
pays à dialoguer pour résoudre
tout conflit, ont, eux, privilégié
la guerre en Irak et en Afghanistan? Le général a reconnu que
les Etats unis ont été embarqués
par le cartel des armes. Mais, ils
ont compris avec un retard que
le dialogue est l’une des voies
menant à la paix. Le général a
confié que lui-même, en négociant avec les islamistes somaliens, a réussi à convaincre plus
de trois cents extrémistes à faire
la paix et déposer les armes. J’ai
peur qu’on s’achemine dans une
guerre des tranchées au Sahel
et n’adopter la stratégie de dialogue qu’avec un retard. Nous
ne voulons pas attendre dix
ans pour comprendre qu’il faut
négocier. L’Afrique qui vient à
peine d’adopter une stratégie de
renaissance ne supporte plus de
perdre dix années de plus
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Nelson MANDELA
Grand résistant, grand chef d’État, médiateur
de plusieurs négociations de paix, notamment dans l’Afrique des grands lacs, Nelson
Mandela, un exemple en matière de pardon
et de réconciliation nationale.
Fils d’une famille
royale
Thembu
Xhosa, Rolihlahla
Mandela est né le
18 juillet 1918 dans
le village de Qunu,
au bord de la rivière
Mbashe au Transkei
(Cap-Oriental). Son
père était chef de tribu Xhosa de Tembu,
Hendry Mphakanyiswa Gadla.
À l’âge de sept ans,
Rolihlahla
Mandela devint le premier membre de sa
famille à suivre une
scolarité sous le prénom occidental de
Nelson. Au décès de
son père, alors qu’il
n’a que neuf ans,
Nelson Mandela est
envoyé à la mission
de Wesleyan. Il est
initié à l’âge de seize
ans selon la coutume
Xhosa, et poursuit
ses études avec succès à la Clarkebury
Boarding Institute
où il obtient son
certificat scolaire au
bout de deux ans.
En 1934, Mandela
s’inscrit au Collège
Wesleyan de Fort
Beaufort. Diplômé,
il rejoint l’université
de Fort Hare où il
fait la connaissance
d’Oliver Tambo, qui
devient son ami et
collègue. Il passe sa
licence par correspondance à l’Université d’Afrique du
Sud (UNISA) puis
débute des études de
droit à l’université
du Witwatersrand.
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C’est en 1942 que Nelson Mandela rejoint le Congrès national africain (ANC), membre de
l’Internationale Socialiste, afin
de lutter contre la domination
politique de la minorité blanche.
en 1952. En 1955, alors que le
Parti National semble appelé à
durer au gouvernement, Mandela participe à la rédaction de
la charte de la liberté dont le
programme fondamental est la
lutte contre la ségrégation raciale
et l’apartheid. À cette époque,
Mandela et Tambo se sont associés au sein de leur propre cabi-
Drapeau de l’ANC
et du Umkhonto we Sizwe
En 1944, avec Walter Sisulu et
Oliver Tambo, il fonde la plus
dynamique ligue de jeunesse de
l’ANC.
La victoire du Parti National
Afrikaner aux élections générales de 1948, et la mise en place
d’une nouvelle politique dénommée apartheid, pousse Mandela,
par ailleurs avocat, à monter la
campagne de défiance contre le
gouvernement de Daniel Malan
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net et prodiguent des conseils
juridiques gratuits aux noirs les
plus pauvres.
Le 5 décembre 1956, Mandela
et 150 autres personnes sont arrêtés et accusés de trahison. Ils
sont au bout du compte tous acquittés, grâce aux plaidoiries des
avocats et au légalisme pointilleux des tribunaux sud-africains
en 1961.
Après le massacre de Sharpe- condamné à la détention à perpétuité en 1964 en raison de ses
activités politiques clandestines,
devenant au fil des années, le
plus célèbre et l’un des plus anciens prisonniers politiques.
Peinture sur le massacre de Sharpeville,
21 mars 1960
ville où il y a eu 79 morts et 178
blessés en 1960, les appels à la
lutte armée sont plus pressants
d’autant plus que l’ANC et le
Congrès panafricain sont interdits, ses leaders emprisonnés ou
assignés à résidence. La stratégie
non-violente de l’ANC est abandonnée par Nelson Mandela qui
fonde Umkhonto we Sizwe « fer
de lance de la nation », réseau
prônant l’action armée.
Il fut emprisonné en 1962 puis
condamné à cinq ans de prison
en 1963, et, après un procès où
il contesta la justice d’apartheid,
Mandela fut en partie libéré le
7 décembre 1988 et mis en résidence surveillée. Le 5 juillet 1989,
il rencontre au Cap le président
Pieter Botha. Il fut définitivement libéré le 11 février 1990 sur
Mandela après sa libération
ordre de Frederik de Klerk qui,
pour des raisons politiques, mit
fin à la clandestinité de l’ANC,
et le sollicita pour maintenir la
paix civile en Afrique du Sud.
Les deux hommes ont travaillé
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ensemble pour instaurer la fin de Il préside ainsi au premier goul’apartheid et un régime de tran- vernement non racial du pays, en
sition.Le Prix Nobel de la paix l’occurrence un gouvernement
leur sera décérné en 1993 pour
recompenser leurs efforts. par
ailleurs Mandela avait recu le
Prix nehru pour la Paix en 1979,
et le Prix Kadhafi des droits de
l’Homme en 1989.
À la suite des premières élections démocratiques du 27 avril
1994, remportées largement
par l’ANC, Nelson Mandela est
élu Président de la république
d’Afrique du Sud et prête serment à Pretoria le 10 mai 1994
devant tout le gotha politique
international, d’Al Gore à Fidel
Castro.
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d’union nationale entre l’ANC,
le Parti National et le parti zoulou Inkhata. Avec comme viceprésidents Thabo Mbeki et Frederik de Klerk.
Conformément aux négociations de la période de transition, une commission « vérité et
réconciliation » est créée pour
entendre des exactions et des
crimes commis sous l’apartheid
par le gouvernement, les forces
de sécurité mais également par
les mouvements de libération. Il
s’agit de confronter le passé afin
de tourner la page historique
douloureuse et non de juger les
crimes ou exactions constatées
qui, le cas échéant, en l’absence
de regrets des protagonistes, seront toujours du ressort des tribunaux
Durant sa présidence, Nelson
Mandela est davantage un chef
d’état qu’un chef de gouvernement: il confie ce rôle à Thabo
Mbeki.
Prônant la réconciliation nationale, il se rend même à Orania, un village afrikaner ultra
conservateur, pour rencontrer
Madame Hendrik Verwoerd, et
organise une tea party à Pretoria
réunissant les épouses des anciens premiers ministres et présidents du pays avec les épouses
des anciens prisonniers de Robben Island.
Internationalement,
dela redonne une légitimité à
l’Afrique du Sud qu’il donne en
exemple en matière de réconciliation nationale.
Dans son autobiographie « Un
long chemin vers la liberté », publiée en 1995,
il raconte son
enfance, son
engagement
politique, ses
longues années
de prison et
son accession
au pouvoir.
Il accepte d’être médiateur de
plusieurs négociations de paix,
notamment dans l’Afrique des
grands lacs.
.
En 1997, Mandela quitte la présidence de l’ANC qui échoit à
Thabo Mbeki
Man-
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L’Union Africaine ne pourra
réussir que si elle bénéficie du
soutien de toutes les couches
de la population africaine.
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