Réponses aux Questions sur la Propulsion des Ovnis

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Réponses aux Questions sur la Propulsion des Ovnis
A. Meessen
La théorie de la « Propulsion Électromagnétique Pulsée » des ovnis a fait l’objet de trois exposés et
articles scientifiques, présentés le 21 août 2012 au Symposium sur les Progrès de la Recherche en
Électromagnétisme1. La première partie de cet article résume les idées essentielles de cette théorie,
rendant compte des faits observés à partir des lois physiques connues. La seconde partie explique la
physique sous-jacente et élargit la réflexion, en abordant aussi des problèmes plus avancés, tels que la
possibilité de voyages interstellaires et de la source d’énergie requise.
1. Synthèse des trois articles
1. La propulsion électromagnétique pulsée2. Clarifions d’abord la définition du sujet de cette étude.
Il s’agit des ovnis, c.à.d. d’objets volants d’origine inconnue. L’US Air Force et les Services secrets
américains ont commencé à s’y intéresser après la Seconde guerre mondiale, dès le début de la course
aux armements. La perspective d’un développement possible d’une technologie nouvelle, hautement
performante, les amena à en faire un secret d’état comme on l’avait fait pour la bombe atomique. Afin
de brouiller les pistes, ces instances ont introduit le terme d’objets volants non identifiés.
Ces objets se présentent cependant à n’importe qui et l’on constate facilement qu’ils se distinguent par
leurs formes et leurs comportements. En effet, ils n’ont pas d’ailes pour assurer leur sustentation et pas
d’hélices ou des moteurs à réaction pour avancer. Ils n’ont ni queue ni empennages pour le contrôle
du vol. Pourtant, ils peuvent rester immobiles dans l’air et s’y déplacer à de faibles vitesses, tout en
ayant la capacité de partir brusquement avec des accélérations inouïes. En outre, ils y parviennent sans
bruit audible ou avec seulement peu de bruit et l’on ne perçoit pas de turbulences. Ce sont donc des
objets volants non conventionnels, fonctionnant autrement que ceux qui nous sont familiers. Il
appartient dès lors à l’humanité entière et en particulier aux scientifiques de chercher à comprendre le
système de propulsion de ces engins, quelle que soit leur origine.
Il y a 40 ans, j’ai déjà montré que c’est possible, en partant uniquement des faits observés et des lois
physiques connues3. L’idée de base était que tout système de propulsion doit appliquer le « principe de
l’action et de la réaction », mais pas nécessairement comme nous en avons l’habitude. L’aviation s’est
développée en observant les oiseaux (avis). On a compris qu’en vol plané, la pression de l’air est plus
faible au-dessus qu’en dessous des ailes, parce que l’air s’y déplace à des vitesses différentes. Cela
résulte de la forme des ailes et des collisions des molécules d’air avec ceux-ci. Elles sont déterminées
par des « forces de contact », mais il existe également des « forces agissant à distance ». Les ovnis
pourraient les mettre en œuvre, en ionisent l’air ambiant et en exercent des forces électromagnétiques
sur les particules chargées qui en résultent. Puisque chacune de ces particules subit alors une force qui
est due à l’action du champ électrique E et du champ magnétique B produits par l’ovni, elle exerce à
son tour une force égale et opposée sur l’ovni. La force de propulsion qui permet à l’ovni de s’opposer
à la gravitation et de se mouvoir à volonté serait alors la résultante de toutes les forces de réaction
exercées par des particules réparties dans un grand volume autour de l’ovni.
1
2
http://piers.org/piersproceedings/piers2012Moscow.php (Meessen)
A. Meessen: Pulsed EM Propulsion of Unconventional Flying Objects,
http://www.meessen.net/AMeessen/Propulsion.pdf
3
http://www.meessen.net/AMeessen/ReflexionPropulsion.pdf
2
J’ai réalisé assez rapidement que le champ magnétique B doit être oscillant, car s’il était statique, il
produirait des effets sur l’environnement qui n’ont pas été observés. Par ailleurs, la propulsion requiert
à la fois un champ B et un champ E. Or, un champ magnétique oscillant génère automatiquement un
champ électrique induit. Il ne serait donc pas nécessaire de produire ces champs de manière séparée.
On savait aussi que lorsque des « soucoupes volantes » s’approchent des voitures ils peuvent perturber
leurs systèmes électriques. Ils devaient donc être entourés de champs électromagnétiques (EM).
Puisque l’air était parfois lumineux dans leur voisinage immédiat, on pouvait également admettre que
ceci est dû à une ionisation de l’air ambiant. En effet, cela fournirait des électrons libres qui seraient
mis en mouvement par le champ EM de l’ovni et pourraient alors exciter des molécules d’air. On avait
même signalé des changements de l’intensité et de la couleur de la lumière émise en fonction du
mouvement de l’engin. L’ionisation serait donc liée à la propulsion. Si les champs E et B oscillaient, il
faudrait que l’ionisation soit pulsée au même rythme. Or, la luminosité de l’air autour des ovnis était
parfois pulsée. Puisque cela ne peut être perçu que pour des fréquences inférieures à environ 20
Hz (cycles par seconde), les champs E et B générés par l’ovni devaient osciller à basse fréquence.
Ces idées et constatations ont fourni les fondations pour la construction d’une théorie de la Propulsion
EM Pulsée (PEMP). Elle débuta par l’analyse de ce qui doit se passer pour une particule chargée
quelconque (de charge q et de masse m). Quand elle apparaît brusquement à un endroit donné par
ionisation du milieu ambiant, sa vitesse est pratiquement nulle, mais elle est immédiatement accélérée
par le champ E. À cause de la vitesse acquise, le champ B la pousse alors latéralement. Si elle ne
subissait aucune collision, elle effectuerait un mouvement bouclé. Pour des champs constants, il serait
même cycloïdal. La particule tourne alors sur des cercles dont le centre se déplace, perpendiculairement à E et B. Sa vitesse serait égale au rapport E/B des grandeurs de ces champs. Ceci tient compte
du fait que E est perpendiculaire à B et vaut pour les unités SI. Pour une particule chargée
positivement, le début de la trajectoire suivie dans le vide est indiqué en bleu sur la figure suivante.
Dans l’air atmosphérique, la particule chargée rencontre des particules neutres et interagit avec les
électrons qu’elles contiennent. L’effet moyen de ces « collisions » est équivalent à celui d’une force de
frottement. Dans ce cas, le rayon des boucles se réduit rapidement à zéro, tandis que la particule
chargée continue à se mouvoir en ligne droite jusqu’à sa disparition par recombinaison. Sa vitesse
moyenne V a une grandeur constante, mais forme un angle α avec le vecteur E. La grandeur de la
composante Vx du vecteur V suivant la direction perpendiculaire à E et B est également modifiée.
B
E
α
Vx
V
L’angle α est d’autant plus grand que la mobilité électrique µ = qτ/m de
la particule considérée est grande et que le champ magnétique est intense
(car tgα = µB). La mobilité µ dépend de l’intervalle de temps moyen τ
entre deux collisions successives et de la masse m de la particule chargée.
Sans collisions, τ = ∞. Le mouvement reste bouclé et l’angle α = 90°. Les
collisions transforment donc le mouvement cycloïdal en mouvement
rectiligne uniforme et réduisent la valeur de l’angle α.
Cela résulte des lois physiques connues et de l’établissement d’un équilibre dynamique, comme pour
la chute d’une goutte de pluie. Elle est accélérée par la force gravifique, mais les effets du frottement
de l’air augmentent quand la vitesse de la goutte augmente. Après peu de temps, elle devient donc
égale à la force gravifique. Ensuite, la chute se poursuit à vitesse constante. Pour la particule chargée
que nous considérons, la force gravifique est négligeable, mais elle est soumise à une force EM. En
notations concises (expliquées dans la seconde partie), cette force F = q(E + v x B). Pour l’instant, il
suffit de voir qu’elle dépend non seulement des champs E et B, mais aussi de la charge q et de la
vitesse instantanée v de la particule chargée. (Le signe x désigne un produit de type particulier, tandis
3
que les vecteurs sont représentés par des lettres en gras). L’effet moyen des interactions de la particule
chargée avec d’autres particules du milieu ambiant est équivalent à celui d’une force de frottement f =
-(m/τ)v. Sa grandeur augmente avec celle de la vitesse v, mais les signes sont opposés. Pour de petites
particules, la force f est proportionnelle à la masse m de la particule. Le frottement est également
proportionnel à la fréquence des collisions 1/τ. Après peu de temps (de l’ordre de τ), la particule
chargée atteint la vitesse V qui est telle que F + f = 0. Par conséquent, q(E + V x B) = (m/τ)V.
On peut donc déterminer V, en résolvant cette équation. Ce calcul est facilité par le fait que les champs
E et B varient assez lentement pour être pratiquement constants pendant toute la durée de vie de la
particule chargée. Ils varient même assez doucement autour de l’ovni pour que les variations spatiales
soient négligeables à l’échelle des mouvements locaux des particules chargées. Puisque la vitesse V
détermine la force de frottement f = -(m/τ)V qui équilibre la force F que l’ovni exerce sur la particule
chargée, elle détermine aussi la force de réaction -F que la particule exerce sur l’ovni. Nous avons
démontré2 qu’il est avantageux de produire une ionisation pulsée alternée au-dessus et en dessous de
l’ovni pour profiter de certaines symétries. La force moyenne est alors le double de Fx = (m/τ)Vx où Vx
est la composante de V qui est perpendiculaire aux champs E et B. Sa valeur est maximale pour une
certaine grandeur du champ magnétique (telle que µB = 1), mais elle est toujours proportionnelle à µ2
(sauf quand µB → ∞). Les implications logiques sont très importantes :
• Une Propulsion EM Pulsée est possible. Elle est telle que toute particule chargée, située à un
endroit où l’objet produit des champs E et B, exerce sur cet objet une force de réaction perpendiculaire à ces champs. Sa grandeur est proportionnelle à (m/τ)µ2 = q2τ/m.
• Le signe de la charge q n’a donc pas d’importance, mais ce sont les particules dont la masse m
est la plus petite qui contribuent le plus à la propulsion !
• Dans l’air atmosphérique, il suffit normalement de mettre en mouvement les électrons libres. Ils
acquièrent de grandes vitesses, tandis que les ions restent pratiquement immobiles, puisque leur
masse est beaucoup plus grande et leur durée de vie est limitée. Les électrons rapides
interagissent avec les électrons à l’intérieur des molécules neutres et peuvent leur céder de
l’énergie, mais ils n’arrivent pas à faire bouger les noyaux, parce que leur masse d’inertie est
beaucoup plus grande. Par conséquent, il n’y aura ni bruit ni turbulences, Cela explique des
faits observés, incompréhensibles quand on se réfère aux systèmes usuels.
• Il suffit cependant que les champs E et B soient rendus plus intenses pour que les ions puissent
également participer à la propulsion. Or, leur masse est suffisante pour entraîner les molécules
neutres et ces mouvements sont pulsés. Dans ce cas, l’ovni fera un peu de bruit.
Notons que la masse d’un ion O- créé par dissociation d’une molécule d’oxygène près d’une autre
molécule d’air est environ 30.000 fois plus grande que celle des électrons. Les ions N2+ sont encore
plus lourds. Les électrons libres, accélérés entre deux collisions, peuvent céder lors de celles-ci de
l’énergie cinétique aux électrons intra-atomiques. Des excitations seront suivies de désexcitations par
sauts quantiques qui donnent lieu à une émission de lumière UV et parfois visible. Chaque ionisation
libère par contre un électron. Il sera immédiatement accéléré, tout comme l’électron primaire qui fut
ralenti. Si ces électrons acquièrent assez d’énergie cinétique entre deux collisions successives, il en
résulte une multiplication des électrons libres. Il suffit donc d’utiliser des micro-ondes pour amorcer
les ionisations, même jusqu’à des distances assez grandes dans les directions qui sont appropriées pour
aboutir à la résultante voulue des forces de réaction. Il peut y avoir des effets d’avalanche aux endroits
où les électrons sont accélérés le plus fortement, mais à cause de la durée de vie limitée des électrons,
l’ionisation s’arrête comme dans un compteur Geiger Müller, du moment qu’elle ne devient pas
autonome. Malgré la formation d’avalanches, l’ionisation restera pulsée.
4
On dit parfois que les micro-ondes sont des radiations « non ionisantes ». Cela signifie seulement que
l’énergie d’un seul photon est insuffisante pour ioniser, parce qu’elle dépend de la fréquence de l’onde.
L’amplitude des oscillations du champ électrique dépend par contre de la densité locale des photons.
Quand elle est grande, elle provoque des oscillations assez vigoureuses des électrons libres pour que
ceux-ci ionisent. Beaucoup de photons de faible énergie peuvent donc agir simultanément.
Le système PEMP proposé n’est pas seulement applicable dans l’air atmosphérique, mais également
dans de l’eau, parce qu’il suffit de l’ioniser en dissociant les molécules H2O pour obtenir des ions H+
et OH-. Quand les champs E et B qui entourent l’ovni sont assez intenses, ces ions sont mis en
mouvement et il en résulte une propulsion par réaction. On a effectivement observé des ovnis qui
plongeaient dans des océans ou en sortaient. La glasnost de Gorbatchev a même amené des officiers de
sous-marins nucléaires soviétiques à révéler qu’ils avaient détecté des objets sous-marins qui se
déplaçaient à des vitesses anormalement élevées. Quand des ovnis sortaient de l’eau ou restaient
immobiles à faible hauteur au-dessus d’une surface d’eau, on a observée des mouvements de l’eau. Ils
s’expliquent par le fait que les protons (H+) ont une masse suffisante pour entraîner des molécules
d’eau. Puisque les ions OH- ne sont que 17 fois plus lourds que les ions H+, ils peuvent également être
mis en mouvement et entraîner des molécules neutres. En outre, il faut tenir compte de l’ionisation
alternée au-dessus et en dessous de l’ovni. Tout cela confirme la validité de la théorie proposée.
2. Preuves d’une production de champs magnétiques très intenses, oscillant à basse fréquence4.
Même les hypothèses de base sont confirmées de différentes manières. (1) Un disque volant qui restait
stationnaire quelque temps au-dessus d’un sol relativement humide y a laissé une trace annulaire, où le
sol fut déshydraté et comprimé. Cela s’explique par le fait que les lignes de force du champ E induit
sont des cercles centrés sur l’axe de symétrie du disque et qu’au niveau du sol, ce champ est le plus
intense dans un anneau circulaire. Il peut en résulter un courant électrique suffisamment intense pour
chauffer le sol jusqu’à 100°C et y provoquer l’évaporation de l’eau. Puisque l’amplitude des
oscillations du champ E induit est non seulement proportionnelle à la fréquence des oscillations du
champ B, mais aussi à sa grandeur, il est possible de compenser les basses fréquences par des
intensités très grandes. Le sol fut compacté dans cet anneau puisque, d’après le modèle PEMP, la force
verticale exercée par l’ovni sur les particules chargées au niveau du sol y était maximale.
(2) En 1904, un bateau à vapeur s’est trouvé enveloppé d’un nuage lumineux. L’air y était ionisé,
puisque l’équipage constatait des effets de type électrostatique. En outre, des chaînes ne pouvaient pas
être soulevées. Étant magnétisées, elles ‘collaient’ au pont en acier. Puisque la force qui les retenait
était proportionnelle à B2, sa valeur moyenne n’était pas nulle, malgré les oscillations de B. Suspectant
une magnétisation, le capitaine regarda la boussole et vit alors que son aiguille tournait « comme un
ventilateur électrique ». (3) Une rotation continue de l’aiguille de boussoles magnétiques a également
été observée plus récemment par des pilotes, lorsqu’un ovni accompagnait leur avion. Nous avons
démontré5 que des rotations continues sont possibles. Elles ont lieu à la fréquence imposée, dans un
domaine de fréquences possibles qui s’élargit quand l’amplitude des oscillations du champ magnétique
augmente. Ce n’est pas un phénomène de résonnance, mais un phénomène régi par des équations non
linéaires. Puisque la fréquence des rotations de l’aiguille magnétique est égale à celle des oscillations
du champ EM de l’ovni, on a pu vérifier qu’il s’agit effectivement de basses fréquences.
(4) L’Américain Ray Stanford a réussi à enregistrer les variations temporelles du champ B produit par
des ovnis. Ces observations instrumentales ont révélé que B oscille à une fréquence dominante (proche
de 6 Hz dans ce cas) avec une superposition d’oscillations à d’autres fréquences. Quand les phases
4
A. Meessen: Evidence of Very Strong Low Frequency Magnetic Fields,
http://www.meessen.net/AMeessen/Evidence.pdf
5
http://www.meessen.net/AMeessen/Boussole/
5
relatives sont adéquates, cela peut donner lieu à des variations plus rapides du champ B et produire un
champ E plus intense au moment des ionisations. Ce serait utile pour la propulsion, mais démontre
surtout que le générateur du champ magnétique oscillant a des propriétés très spéciales. Il faudra les
expliquer. Ray Stanford et son équipe ont également observé des changements brusques de la direction
du mouvement des ovnis et constaté qu’ils coïncidaient avec une brève, mais très forte augmentation
de l’intensité du champ magnétique. Ces « pics » étaient associés à des ionisations plus intenses,
détectées par des perturbations simultanées de la réception d’ondes courtes.
(5) En 1953, l’ingénieur chimiste Wells Allen Webb a observé un ovni de forme allongée dans des
conditions où la lumière diffusée par le ciel bleu derrière cet objet était polarisée verticalement. Webb
a observé cet objet avec des lunettes polaroïd, réduisant la transmission de lumière polarisée
horizontalement. Il a constaté que l’objet était entouré d’anneaux sombres concentriques, mais seulement quand il regardait à travers ses lunettes et quand l’axe de symétrie de l’objet était parallèle à la
direction d’observation. Ces observations s’expliquent par l’effet Faraday qui résulte d’une rotation du
plan de polarisation de la lumière polarisée quand elle se propage suivant une direction où il y a un
champ magnétique. L’anneau externe est donc apparu à une distance où la valeur moyenne de ces
composantes était suffisante pour provoquer une rotation de 90° du plan de polarisation. Puisque la
valeur moyenne des composantes du champ B était de plus en plus grande quand la distance à l’objet
se réduisait, elle a même donné lieu à des rotations supplémentaires de 180°. Nous avons démontré
que cela exige aussi une forte ionisation de l’air dans un domaine limité.
En 1980, Ray Stanford a filmé un ovni à partir d’un avion. C’était le soir, mais la lumière diffusée par
le ciel derrière l’objet était polarisée horizontalement. Le prisme qui sépare la lumière captée par le
film de la lumière observée dans le viseur de la caméra a joué le rôle d’un filtre polarisant. Or, sur une
image particulière, Ray Stanford a découvert au moins 12 anneaux sombres, centrés sur l’objet. Cela
coïncidait avec l’instant où l’ovni a inversé son mouvement. Le champ magnétique et l’ionisation de
l’air étaient particulièrement intenses à ce moment. En généralisant la théorie de l’effet Faraday, j’ai
découvert un autre effet magnéto-optique4. Il explique que les ovnis peuvent à se rendre indétectables
aux radars en adaptant le champ magnétique et la densité des électrons libres.
3. La production du champ électromagnétique par des ovnis à surface supraconductrice6. Cette
partie est capitale, puisqu’il s’agit de tester la cohérence interne de la théorie proposée. En effet, il
faudrait que le champ magnétique B oscille à basse fréquence, mais dans ce cas, le champ électrique
induit E est faible, à moins que le champ magnétique B ne soit extrêmement intense. On pourrait le
produire au moyen d’un courant électrique très intense, circulant dans une boucle ou un ensemble de
boucles. Nous supposons cependant que la surface externe de l’ovni est supraconductrice. Il suffit
(pour des raisons qui seront explicitées dans la seconde partie) qu’elle soit recouverte d’une couche
assez mince où des courants électriques circulent autour d’un axe donné. Les densités de courant J y
sont maximales à l’équateur et diminuent progressivement vers les pôles, où elles sont nulles.
Un supraconducteur est un matériau dont la résistance électrique est nulle, parce qu’il contient
beaucoup de paires d’électrons qui peuvent être mises en mouvement sans subir des frottements. Ce
matériau a également des propriétés magnétiques très spéciales. En fait, les densités de courant J
produisent des champs E et B, mais ceux-ci agissent à leur tour sur ces densités de courant J. Ces
processus sont régis par un ensemble d’équations (expliquées dans la seconde partie). Pour voir s’il est
possible de satisfaire toutes ces équations de manière rigoureuse et pour mettre en évidence les
propriétés essentielles de ce système, il suffit de considérer le cas d’une sphère supraconductrice et
d’admettre que l’air ambiant n’est pas ionisé. Les champs E et B sont alors crées par les densités de
6
A. Meessen: Production of EM Surface Waves by Superconducting Spheres: A New Type of Harmonic
Oscillators, http://www.meessen.net/AMeessen/Production.pdf
6
courant électrique J à l’intérieur du matériau supraconducteur et ils oscillent librement, sans agir sur
des particules chargées externes. Sachant qu’il s’agit d’oscillations à basse fréquence, nous pouvons
utiliser « l’approximation quasi-statique ». Cela signifie que les densités de courant J, ainsi que les
champs E et B dans toute la partie de l’espace qui importe, oscillent assez lentement pour que les
effets de retard y soient négligeables. Tout s’y passe donc comme si la vitesse c était infinie.
Il en est de même pour le champ magnétique produit par un électro-aimant ordinaire et un courant
alternatif de 50 Hz, mais un supraconducteur permet de produire un champ magnétique beaucoup plus
intense. Ce champ B oscille partout de manière synchrone avec les densités de courant J et génère
partout un champ électrique induit E qui oscille à la même fréquence que B et J, mais E est déphasé
par rapport à B de telle manière que E soit maximal quand B varie le plus rapidement et que E = 0
quand B est maximal ou minimal. Nous avons démontré6 qu’il existe effectivement une solution de ce
type et qu’elle a toutes les propriétés requises. Le champ E est partout perpendiculaire à B. En fait, il
s’agit d’une onde EM de surface stationnaire.
C’est une « onde électromagnétique », parce que les champs E et B oscillent de manière associée et
une « onde de surface », parce que les amplitudes des oscillations sont maximales sur la surface de la
sphère. Elles diminuent rapidement vers l’intérieur de la sphère, mais lentement vers l’extérieur. Les
champs E et B y deviennent seulement négligeables au-delà d’une certaine distance. Elle augmente
avec l’intensité des densités de courant J qui circulent dans le supraconducteur et la grandeur de la
sphère. En outre, c’est une « onde stationnaire », parce qu’elle ne se propage pas. Elle fait en quelque
sorte du sur place quand la sphère est immobile. Quand elle se meut, l’onde de surface la suit. Il suffit
donc de considérer le référentiel où la sphère est immobile. Il n’y a pas de pertes d’énergie par
rayonnement et pas non plus à l’intérieur du matériau supraconducteur, puisqu’il n’a pas de résistance
électrique. Cet oscillateur EM a encore d’autres propriétés remarquables.
En effet, les oscillateurs usuels sont analogues à un pendule. Quand on écarte la masse de sa position
d’équilibre, on lui fournit une certaine quantité d’énergie potentielle. Il suffit alors de lâcher cette
masse pour qu’elle se mette en mouvement à cause de sa pesanteur. Elle passe par la position
d’équilibre et ‘remonte la pente’ imposée par le fil de suspension. Elle ralentit et revient en arrière.
Quand les frottements de l’air sont négligeables, la masse remonte jusqu’à sa position initiale. Ensuite,
le cycle recommence. Un pendule qui oscille librement transforme donc de l’énergie potentielle en
énergie cinétique et inversement. En absence de frottements, la somme des deux formes d’énergie est
toujours constante et la transformation d’une forme d’énergie en l’autre est chaque fois complète. Ceci
n’est possible qu’à une fréquence bien déterminée, appelée « fréquence propre » du pendule.
Les circuits électriques oscillants usuels comportent un condensateur électrique, constitué de deux
plaques séparées. En y déposant respectivement des charges positives et négatives, on y stocke de
l’énergie électrique. Elle est proportionnelle au carré du champ électrique qui existe entre les plaques
chargées. Quand on permet aux charges positives de rejoindre les charges négatives en passant par un
fil qui forme une bobine, celle-ci s’entoure d’un champ magnétique. Au moment où le condensateur
est déchargé, toute l’énergie électrique a été transformée en énergie magnétique. Elle se retransforme
complètement en énergie électrique quand le condensateur se recharge en sens opposé. L’énergie totale
est conservée quand la résistance électrique du circuit est négligeable, mais cette oscillation ne se
produit qu’à une certaine fréquence. La sphère supraconductrice est par contre un oscillateur EM qui
fonctionne à toute fréquence, suffisamment basse pour qu’on puisse appliquer l’approximation quasistatique. C’est un oscillateur d’un nouveau type !
Il faut de l’énergie pour créer les densités de courant J et le champ magnétique initial B. Quand on
coupe la source de courant, les grandeurs de J et de B diminuent, ce qui génère un champ électrique E.
Il agit sur les porteurs de charge à l’intérieur du supraconducteur de telle manière que l’oscillation sera
7
entretenue par rétroaction. L’énergie totale est conservée, quand le milieu externe n’est pas ionisé en
vue de la propulsion. L’énergie magnétique initiale n’est pas transformée en énergie électrique (qui
reste même nulle dans l’approximation où la vitesse c = ∞). Il y a par contre un flux d’énergie EM
(défini par le vecteur de Poynting), dont la grandeur est proportionnelle au produit des grandeurs des
champs E et B. L’énergie totale est donc conservée, parce qu’il y a un transfert périodique d’énergie
EM d’un endroit à un autre. Cela fonctionne à toute fréquence relativement basse. Ceci explique aussi
qu’un oscillateur unique de ce genre puisse générer une superposition d’ondes stationnaires, oscillant à
des fréquences différentes. Les referees anonymes ont confirmé que c’est un résultat original.
Ces développements théoriques et toutes les observations qui les confirment impliquent surtout que la
supraconductivité est possible à température ordinaire et même au-delà. Puisque cette conclusion est
d’une importance théorique et pratique considérable, elle démontre qu’une étude approfondie et
objective du phénomène ovni peut faire progresser les sciences, contrairement à l’affirmation
tendancieuse de la Commission Condon, instituée en 1966 par l’US Air Force7.
2. Questions et Réponses
1. Ne serait-il pas opportun de remplacer le sigle ovni par un autre ? L’acronyme UFO fut
introduit par le Capitaine Ruppelt qui a dirigé (de 1951 à 1953) le “Project Blue Book”. Il faisait partie
des activités de l’Air Technical Intelligence Center de l’US Air Force8, afin de donner l’impression
qu’on cherchait à identifier ces objets, mais qu’on n’y parvenait pas. Il y eut cependant une vague
d’observations d’ovnis et Ruppelt mena des investigations sérieuses. La CIA réagit alors en créant le
Comité Robertson qui décida (en janvier 1953) qu’il fallait « éduquer le public », ce qui revenait à le
désinformer de manière plus active (debunking). Ruppelt a eu l’autorisation de publier le compte
rendu de ses enquêtes, mais il déclara que dorénavant le terme officiel serait: Unidentified Flying
Object (UFO). Dans l’optique de l’USAF, il fallait éviter qu’on parle encore de soucoupes volantes ou
de disques, puisque ces termes attiraient un peu trop l’attention sur une anomalie de forme et donc de
fonctionnement par rapport aux avions. Pourtant, si l’on découvrait une nouvelle espèce de plantes ou
d’animaux, on ne se contenterait pas de dire qu’ils sont « non identifiés ». Au contraire, on les rendrait
plus facilement identifiables à partir de leurs caractéristiques propres.
Les motivations qui prévalaient pour l’USAF et les décideurs politiques vers 1950 apparaissent très
clairement quand on tient compte du contexte. Après les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki
en 1945, la course aux armements était inévitable comme l’avaient prévu les scientifiques qui
voulaient avertir le président des USA de ce danger9. En 1949, l’URSS a déjà effectué le premier test
d’une bombe A. La première explosion d’une bombe H fut réalisé aux USA en 1952 et en URSS dès
1953. Le maccarthisme sévit aux États-Unis de 1950 à 1954. Au lieu de permettre des recherches
scientifiques normales sur le phénomène ovni, on trouvait donc plus important d’essayer en secret de
reproduire la technologie des ovnis et cela aussi bien en URSS qu’aux USA. Le secret est maintenu,
entre autres parce qu’on veut éviter de reconnaître le mensonge. En anglais, les sigles UFO et USO
peuvent être maintenus pour Unconventional Flying Object et Unconventional Submarine Object. Le
sigle OVNI ne s’y prête pas et l’origine de ces engins reste non identifiée, mais il importe de préciser
le plus souvent possible qu’il s’agit d’objets volants non conventionnels.
7
E.U. Condon: Scientific Study of Unidentified Flying Objects, 1969 (p.1): “Our general conclusion is that
nothing has come from the study of UFOs in the past 21 years that has added scientific knowledge. Careful
consideration of the record as it is available to us leads us to conclude that further extensive study of UFOs
probably cannot be justified in the expectation that science will be advanced thereby.”
8
E.J. Ruppelt: The Report on Unidentified Flying Objects, 1956 (p. 4 et 7).
9
http://www.dannen.com/decision/franck.html
8
2. Quel est le sens profond des concepts du champ électrique et du champ magnétique ? Il est
utile de comprendre les idées sous-jacentes à la théorie proposée et de les situer dans le cadre de
l’évolution de la pensée. En physique, il y a des « champs » de différents types. Les plus connus sont
le champ gravifique, le champ électrique et le champ magnétique. Il s’agit toujours d’un ensemble de
vecteurs définis en tout point de l’espace. L’analogie avec les tiges d’un champ de blé n’en fournit
qu’une image approchée. C’est surtout un outil de la pensée, imaginé par l’autodidacte et expérimentateur génial Michael Faraday. On s’était habitué à l’idée qu’un corps peut exercer des forces à
distance, comme Newton l’avait dit pour les forces gravifiques, mais Faraday trouvait plus normal
d’admettre que si un corps agit sur un autre qui en est séparé, il doit se passer quelque chose entre ces
corps. Il devrait donc y avoir une réalité intermédiaire, permettant d’agir de proche en proche, même si
cela se passe de manière quasi-instantanée. Il imagina dès lors (vers 1830) qu’il peut y avoir des forces
électriques et magnétiques n’importe où dans l’espace, même quand on ne les observe pas. Il suffisait,
à ses yeux, qu’on puisse le vérifier pour que ce qu’on imagine soit réel. Il se référait donc à
une « expérience mentale », effectuée au moyen d’un corps d’épreuve adéquat.
Ainsi, il a défini le champ électrique E en un point quelconque, comme étant la force électrique qui
s’exercerait sur une charge électrique +1 si elle était placée à cet endroit. Pour définir le champ
magnétique B en un point donné, il considérait la force qui s’exercerait sur le pole N d’une aiguille
aimantée, si ce pôle était situé en ce point. Ces concepts définissent une « réalité fictive ». Ces termes
ne sont pas contradictoires quand on les comprend correctement. Ce qui a été imaginé sert à exprimer
des connaissances permettant de faire des prédictions vérifiables. C’est aussi le rôle de la « fonction
d’onde » qu’on associe en mécanique quantique à n’importe quelle particule matérielle. Elle permet de
prévoir la probabilité pour que cette particule se trouve à tel ou tel endroit quand on déterminera sa
position. Les variations possibles de cette fonction d’onde dans l’espace et dans le temps définissent
même de nouvelles grandeurs physiques, inconnues en mécanique classique. La fonction d’onde
permet aussi de calculer la probabilité pour qu’elles aient telle ou telle valeur. Le concept des champs
avait donc des implications philosophiques tout à fait nouvelles.
On a pu dire à juste titre que Faraday était un « philosophe de la Nature », puisqu’il a perçu que la
réalité physique est plus complexe qu’on ne l’avait pensé, lorsqu’on considérant uniquement les forces
que des corps matériels peuvent exercer l’un sur l’autre. En effet, les champs E et B sont définis en
tout point de l’espace et du temps. Faraday a également « vu » que ces champs ont des propriétés
globales, faisant intervenir des ensembles de valeurs en différents points de l’espace. Il les a mises en
évidence au moyen de corps qu’on peut voir et toucher. Il les formulait en disant : « quand on fait ceci,
on observe cela». Il aboutissait ainsi à des lois empiriques, vérifiables à l’échelle macroscopique.
James Clerk Maxwell a repris ces idées, en reformulant les lois de l’électricité et du magnétisme pour
en déduire des lois physiques qui précisent ce qui doit se passer pour les champs E et B dans un tout
petit volume autour de n’importe quel point de l’espace. Elles s’appliquent n’importe où, aussi bien à
l’intérieur qu’entre les corps qui les produisent ou en sont affectés. Quand il fallait tenir compte des
variations temporelles de ces champs, il considérait ce qui se passe au cours d’un intervalle de temps
très petit. De cette manière, il formula des lois théoriques, valables à l’échelle microscopique. Ces
équations de Maxwell ont été publiées en 1873.
Elles ont été établies par un processus de réflexion inductive et vérifiées de manière indirecte, en
considérant leurs conséquences logiques. On pouvait en déduire, en effet, ce qui est observable dans
des situations extrêmement variées ! Notre compréhension de l’électricité et du magnétisme en fut
radicalement modifiée, puisqu’il est apparu que les champs E et B sont inséparables dès qu’ils ne sont
pas statiques. Ils constituent alors le « champ électromagnétique ». Maxwell a même découvert que
les lois connues de l’électricité et du magnétisme n’étaient pas toujours logiquement cohérentes. Pour
9
qu’elles le soient, il fallait y ajouter une nouvelle loi, faisant intervenir des variations très rapides du
champ E. C’est la première loi physique qui fut découverte par l’analyse logique de ce qui était déjà
connu. Maxwell en a même tiré une conséquence très audacieuse : il devrait y avoir des ondes d’un
nouveau type. Ce sont les « ondes électromagnétiques ». La lumière n’en serait qu’un cas particulier.
Le médecin Thomas Young avait déjà proposé (en 1799) que la lumière se propage comme des ondes.
Il rencontra une opposition virulente, puisque c’était trop différent de ce qu’on croyait, mais (en 1803)
il a pu justifier sa conception par des expériences d’interférence. Faraday suspecta qu’il existe un lien
entre la lumière et le concept des champs E et B. Il fit des expériences pour voir si la propagation de la
lumière peut être modifiée dans un milieu donné en le soumettant à des champs E ou B. Cela l’a
conduit (en 1845) à la découverte de l’effet Faraday. Nous l’avons déduit des équations de Maxwell et
pu prévoir ainsi ce qui se passe dans des cas très inhabituels4.
La première confirmation expérimentale de la théorie de Maxwell est due à Heinrich Hertz. Il a
produit des ondes électromagnétiques (en 1888) au moyen de courants électriques qui oscillent à haute
fréquence. Il est remarquable, mais peu connu, qu’avant de pouvoir produire des ondes EM qui se
propagent librement dans l’espace, il a créé des ondes EM de surface autour d’un fil parcouru par un
courant électrique de haute fréquence. Nous avons démontré6 que des ondes EM de surface peuvent
également exister autour d’une surface supraconductrice fermée et y osciller à très basse fréquence.
C’est nouveau, mais découle entre autres des équations de Maxwell.
3. Comment a-t’on découvert les lois de l’électromagnétisme ? À l’époque de Faraday et Maxwell,
on supposait que les effets électriques sont dus à l’existence d’un fluide électrique, considéré come
étant une substance continue. Sa nature était mystérieuse, mais on savait que deux corps sphériques
isolés, « chargés » de quantités q et q’ de ce fluide s’attirent ou se repoussent mutuellement avec une
force de grandeur qq’/r2 (loi de Coulomb, 1785). Ceci vaut pour deux sphères dont les centres sont
séparés d’une distance r assez grande par rapport aux rayons de ces sphères. Faraday en a conclu
qu’une charge quasi-ponctuelle q exercerait sur une charge quasi-ponctuelle +1 placée à tel ou tel
endroit une force qui y définit le champ électrique E. À une distance r, sa grandeur est proportionnelle
à q/r2. En multipliant cette valeur par la surface 4πr2 d’une sphère de rayon r, centrée sur la source
ponctuelle, on obtient une valeur proportionnelle à la charge q. C’est une propriété globale du champ
E, puisque tout se passe comme si la charge ponctuelle q était la source d’un flux isotrope. C’est
généralisable pour une surface de forme quelconque, enfermant la charge ponctuelle. Maxwell en a
déduit une loi pour le flux total du champ E sortant de la surface d’un volume extrêmement petit qui
contient une densité de charge ρ. Le champ magnétique B peut être traité de manière analogue, mais il
n’existe pas de charges magnétiques isolées. Il n’y a que des dipôles magnétiques. En résumé,
Flux de E ↔ densité de charge ρ
Flux de B ↔ 0
En 1819, le physicien danois Hans Christian Oersted fit des expériences avec une pile de Volta et
observa que lorsqu’il faisait passer un courant électrique par un fil, il en résultait une déviation de
l’aiguille d’une boussole magnétique. Il étudia cet effet et publia ses résultats en 1820, mais ils furent
accueillis avec scepticisme, parce qu’on croyait que l’électricité et le magnétisme ne peuvent pas être
liés l’un à l’autre. Ampère refit les expériences d’Oersted et constata qu’il avait raison. Il pouvait
même mesurer l’intensité d’un courant électrique au moyen de ses effets magnétiques. En son
honneur, l’unité de courant électrique est maintenant « l’ampère ». Il constatait aussi que deux
courants agissent l’un sur l’autre, mais supposait que cela se fait à distance. Il conçut une théorie
« électrodynamique » qui allait dans ce sens, tandis que Faraday et Maxwell ont choisi une autre voie.
Faraday disait que lorsqu’un fil conducteur est parcouru par un courant électrique d’intensité I, il est
entouré d’un champ magnétique. Ce champ B est tangent aux cercles centrés sur ce fil et sa grandeur
10
varie comme 1/r quand r désigne la distance au fil. Il suffit donc de multiplier cette valeur par la
longueur 2πr du cercle de rayon r centré sur ce fil pour obtenir une valeur constante, proportionnelle à
l’intensité du courant. Cette propriété globale du champ magnétique reste valable pour une boucle
fermée quelconque, mais il faut considérer la circulation de B, définie par la somme les éléments de
longueur, multipliés par la composante locale de B le long de la ligne considérée. Maxwell a reformulé
cette loi pour une boucle très petite qui entoure une densité de courant J. Considérant le fluide
électrique comme une substance continue, il définissait la densité de courant électrique J à un endroit
donné par la quantité du fluide qui y passe par unité de temps à travers un petit élément de surface. Le
champ magnétique résulte donc du mouvement du fluide électrique. De manière synthétique :
Circulation de B ← densité de courant J
Puisque Faraday avait constaté qu’un courant I passant par toute la section d’un fil conducteur produit
un champ magnétique B, il se demandait si l’inverse est également vrai. La réponse était positive, mais
uniquement quand le champ B varie dans le temps. Faraday l’a découvert de manière expérimentale,
en utilisant un fil conducteur qui forme une boucle ou un paquet de boucles. La circulation du champ
électrique E le long de ce fil est définie par la somme des petits éléments de longueur, multipliés par la
composante locale du champ électrique E le long de ce fil. Il est apparu que sa valeur dépend de la
rapidité du changement du flux du champ B qui traverse la boucle. Maxwell en a déduit une loi à
l’échelle microscopique qui exprime l’idée suivante :
Circulation de E ← variation temporelle de B
Comme nous l’avons déjà signalé, Maxwell constata que ces lois ne suffisent pas. Il faut que le champ
magnétique B puisse être produit également par un champ électrique E qui varie rapidement :
Circulation de B ← densité de courant J et/ou variation temporelle rapide de E
Ces relations expriment le contenu physique des équations de Maxwell. Nous les avons utilisées pour
justifier le modèle PEMP, en considérant le cas particulier où tout est électriquement neutre (ρ = 0) et
où le champ E varie lentement. Ces équations nous apprennent qu’une densité de courant J produit des
champs E et B. Ceux-ci agissent cependant eux-mêmes sur J et ceci dépend du milieu considéré.
4. Que se passe-t-il dans un conducteur ordinaire et dans un supraconducteur ? Chaque métal
contient beaucoup d’électrons quasi-libres, provenant des couches atomiques externes. Bien qu’ils
puissent se mouvoir à travers tout le métal, ils interagissent avec les cœurs ioniques qui constituent le
réseau du métal, mais cela n’affecte que leur inertie. Quand ils sont accélérés par un champ électrique
E, il suffit de remplacer la masse m d’un électron dans le vide par une « masse effective » un peu
différente. Les électrons se meuvent alors de manière indépendante, en subissant des collisions à cause
d’écarts par rapport au réseau statique parfait. Qu’il s’agisse de défauts de structure ou des vibrations
thermiques, les effets sont équivalents à ceux d’une force de frottement. Chaque électron qui est
soumis à l’action d’un champ électrique E constant se déplace donc en régime stationnaire à une
vitesse constante. La densité de courant électrique qui en résulte est J = σ E, où la conductivité
électrique σ dépend du métal considéré. C’est la loi d’Ohm, reformulée à l’échelle microscopique.
On a découvert (en 1911) que certains matériaux sont supraconducteurs à très basse température. On
pourrait reprendre la loi d’Ohm et dire que la conductivité σ est infinie, mais cela nous apprendrait
seulement qu’on peut avoir J ≠ 0 quand E = 0. Pour déterminer la valeur de J, il suffit de se dire qu’il
doit y avoir des porteurs de charge qui ne subissent aucune collision quand ils sont accélérés par un
champ électrique E. Leur vitesse et la densité de courant résultante J augmentent continuellement
quand ils sont soumis à un champ électrique E. Cela fournit la « première équation de London » :
11
Le champ électrique E → variation temporelle de J
Ceci se produit pour certains matériaux quand la température y est réduite au-dessous d’une valeur
critique. Elle dépend du matériau considéré, mais est inférieure à -250°C. Meissner a découvert (en
1933) que s’il existe un champ magnétique B à l’intérieur d’un matériau quand il n’est pas encore
supraconducteur, ce champ est expulsé quand ce matériau le devient. Quand B ≠ 0 à l’extérieur du
supraconducteur, le champ B y pénètre un peu, mais il s’annule au-delà d’une certaine profondeur de
pénétration. Ceci résulte de la « la seconde équation de London » :
Le champ magnétique B → circulation de J
Le champ B à un endroit donné définit donc la variation spatiale de J, définie en considèrant une
boucle très petite autour de ce point. Les équations de Maxwell et les équations de London (de 1935)
fournissent des relations causales réciproques, mais différentes :
‫ݐ݅ݏ݊݁݀ ܽܮ‬é ݀݁ ܿ‫ ݐ݊ܽݎݑ݋‬۸ ⇄ ݈݁‫ܿ ݏ‬ℎܽ݉‫ ݏ݌‬۳ ݁‫ ݐ‬۰
Il a fallu beaucoup de temps pour arriver à comprendre le mécanisme de la supraconductivité à basse
température (théorie BCS, 1957). Elle résulte de la formation de « paires d’électrons », ce qui est
possible dans certains matériaux malgré leur répulsion mutuelle. C’est dû au fait qu’un électron libre
attire un peu les cœurs ioniques voisins. Ils se déplacent assez lentement et créent localement un
excédent de charge positive qui attire l’autre électron. Or, les électrons ont un spin ½. Au départ, on a
imaginé le spin d’une particule comme résultant d’une rotation autour d’un axe central, mais il
correspond à une propriété de la fonction d’onde. Il en résulte qu’il ne peut jamais y avoir plus d’un
seul électron dans un état donné (principe d’exclusion de Pauli). On dit que les électrons sont des
« fermions », tandis que des particules de spin entier sont des « bosons. » Quand le spin de deux
électrons est opposé, le spin total est nul. On obtient donc un boson et l’on peut en mettre autant qu’on
veut dans l’état où l’énergie est la plus basse possible. Contrairement à ce qui se passe pour les
électrons individuels, les paires d’électrons restent dans le même état et ne subissent pas de collisions.
Les paires d’électrons qui sont créés à basse température par le mécanisme considéré sont cependant
très fragiles. Une agitation thermique un peu trop violente suffit pour les dissocier. Un champ
magnétique trop intense ou des photons assez énergétiques les brisent également. La supraconductivité
est alors abolie. Vers la fin des années 80, on a découvert quelques matériaux à structure laminaire qui
sont supraconducteurs vers -150°C. On commence à comprendre que les paires d’électrons y sont liées
par des effets de polarisation électrique. La cohérence interne de la théorie PEMP et ses nombreuses
confirmations suggèrent que la supraconductivité est possible à température ordinaire. Cette conséquence est tellement importante qu’elle mérite une investigation approfondie.
5. Est-ce que toute la surface de l’ovni est supraconductrice ou seulement certaines parties ? Au
départ, il suffisait d’admettre qu’un ovni est capable de générer un champ magnétique très intense,
oscillant à basse fréquence, pour vérifier si cela permet une Propulsion EM Pulsée. À ce stade, il
suffisait de supposer que ce champ est produit par une grande bobine supraconductrice. La symétrie
axiale des soucoupes volantes suggérait même qu’elle pourrait être contenue dans l’anneau externe de
ces disques, mais dans ce cas, les lignes de force magnétiques auraient traversé la partie centrale de
l’ovni. Cela mettrait en danger des occupants éventuels, puisque les processus de régulation
membranaire et de conduction nerveuse résultent de mouvements d’ions. Ils seraient affectés par des
champs B et E. Par la suite, j’ai découvert une objection plus grave, en me demandant comment on
peut produire un champ magnétique oscillant. Usuellement, on doit se servir de circuits électriques
oscillants, constitués d’un condensateur électrique (de capacité C) et d’un bobinage (de self L). Pour
12
produire des champs très intenses de basse fréquence, il faudrait que les valeurs de L et de C soient
toutes les deux très grandes. Or, il n’existe pas de condensateur qui soit capable de stocker l’énergie
requise. Le champ électrique y provoquerait des claquages. Cette hypothèse devait être abandonnée.
BB
JJ
EE
Il fallait imaginer autre chose. Que
se passerait-il si toute la surface de
l’objet était supraconductrice ? Il
suffisait de considérer le cas d’une
sphère, ce qui a même eu l’avantage
de révéler qu’à l’extérieur de cette
sphère, les champs E et B sont ceux
d’un dipôle magnétique oscillant.
La figure montre la configuration
des lignes de force magnétiques (en
bleu) et électriques (en rouge).
À l’intérieur de la sphère, les lignes de force magnétiques longent la surface, puisque le champ B doit
s’y annuler au-delà d’une petite profondeur de pénétration. Il en est de même du champ E induit et il
n’y a plus de danger pour des occupants éventuels. Les lignes de force électriques sont des cercles
parallèles au plan équatorial, même à l’intérieur de la sphère. Les lignes de flux du courant électrique
y sont également des cercles centrés sur l’axe de symétrie. À l’extérieur de la sphère, l’amplitude des
oscillations du champ B décroît comme 1/r3, quand r est la distance au centre de la sphère. L’amplitude
des oscillations du champ E décroît comme 1/r2. La portée de ces champs dépend de l’effet global de
toutes les densités de courant J près de la surface de la sphère. Cet effet est caractérisé par un seul
paramètre : le moment magnétique dipolaire M. Pour une boucle unique, on aurait M = IS, où I est
l’intensité du courant qui y circule et S, la grandeur de la surface qu’elle circonscrit. Pour les ondes
électromagnétiques habituelles, E est beaucoup plus intense que B. Ici c’est l’inverse.
Ces résultats sont généralisables pour des ovnis non sphériques. D’un point de vue topologique, les
disques et les cylindres sont des sphères déformées afin de rendre leur partie équatoriale plus grande.
Il faut cependant que toute la surface soit supraconductrice, sauf près des pôles. En effet, les lignes de
force magnétiques sont situées dans des plans méridiens et ils entourent un paquet de lignes de flux du
courant électrique, mais elles entrent dans la sphère et en sortent suivant des angles de plus en plus
grands quand on s’approche des pôles. Puisque J et E s’y annulent, la force de propulsion y est nulle,
bien que B ne s’y annule pas. Il peut donc y avoir des ouvertures, ce qui rend compte de certaines
observations. On a observé parfois des portes latérales qui s’ouvraient pendant des atterrissages et se
refermaient ensuite, sans qu’on puisse en apercevoir la trace. Elles ne devaient pas seulement se
fermer de manière hermétique pour permettre des vols en très haute altitude, mais aussi de telle
manière que le courant puisse de nouveau circuler.
Comme leur nom l’indique, les « hublots » sont généralement considérés comme étant des fenêtres. Je
trouve plus probable que ce sont des antennes d’émission de micro-ondes. Comme pour certains radars
au sol et surtout pour les radars aéroportés, il s’agit alors d’un ensemble de petites ouvertures, formant
un réseau. Il suffit de régler les phases relatives des micro-ondes qui en sortent et interfèrent entre elles
pour obtenir des faisceaux orientables. Quand ces ondes sont très intenses à la sortie des ouvertures,
l’air y sera lumineux. Bien que le courant supraconducteur y rencontre de petits obstacles, il les
contourne et la configuration globale des lignes de force n’en sera pas affectée.
6. Comment provoque-t-on l'ionisation de l'air ? La théorie de l’ionisation de l’air atmosphérique
au moyen de micro-ondes a été développée après la Seconde guerre mondiale, à cause de l’importance
13
de ce phénomène pour les radars. Les livres de MacDonald10, Brown11 et Nasser12 fournissent les
équations de base et une vue globale des différents processus possibles. Signalons aussi une thèse,
présentée en 2012 à l’Université de Toulouse13. Ces auteurs cherchent surtout à déterminer le seuil des
décharges autonomes. Ce processus apparaît déjà en électrostatique, puisque l’air atmosphérique
contient quelques électrons libres qui résultent de rayons cosmiques et de la radioactivité. Quand ces
électrons sont accélérés par un champ électrique très intense, ils acquièrent une vitesse suffisante pour
ioniser des particules neutres. L’électron primaire et l’électron secondaire sont accélérés par le champ
électrique et deviennent capables d’ioniser à leur tour. La décharge devient autonome à partir du
moment où la production de nouveaux électrons dépasse les pertes qui résultent des recombinaisons,
des captures des électrons ou de leur diffusion vers des régions où il y en a moins. Cette condition
détermine le seuil de claquage. Dans l’air atmosphérique, cela produit un éclair, c.à.d. un filament où
la densité des électrons est très grande. Il est lumineux, parce que les électrons y provoquent non
seulement des ionisations, mais aussi des excitations d’électrons intra-atomiques.
Des générateurs électrostatiques permettent de charger deux sphères de manière opposée jusqu’à ce
qu’une étincelle éclate. Ceci requiert un champ électrique de 10 à 30 kV/cm suivant le degré
d’humidité de l’air atmosphérique. L’intensité lumineuse de l’étincelle dépend par contre de la charge
électrique totale qui a été accumulée et donc de la densité des électrons qui sont brusquement libérés.
Notons qu’en électrostatique, les charges électriques se répartissent de manière uniforme sur la surface
d’un conducteur isolé, puisqu’elles se repoussent mutuellement. Le champ E est perpendiculaire à la
surface et sa grandeur est proportionnelle à la densité locale de la charge électrique. Pour un
conducteur pointu, la densité de charge est la plus grande à sa pointe, ce qui favorise l’apparition d’une
étincelle à cet endroit. Tout près de conducteurs filiformes, le champ électrique peut être assez grand
pour produire une luminosité quasi-permanente (effet corona).
Pour les ovnis, le champ électrique ne résulte pas d’une accumulation de charges, mais des variations
du champ magnétique. L’ionisation pulsée est produite par des micro-ondes et amplifiée par des effets
d’avalanche. Les dangers qui résultent de l’utilisation de micro-ondes en sont réduits, mais il faut
éviter des décharges autonomes pour que l’ionisation reste pulsée. Le phénomène des « faisceaux
lumineux tronqués » démontre que l’intelligence qui se manifeste de cette manière maîtrise très bien
les techniques requises pour ioniser l’air à pression atmosphérique. Ces faisceaux ont en effet des
bords très nets et leur longueur est modifiable. À mon avis, il s’agit d’une génération d’ondes de
plasma, c.à.d. d’oscillations d’électrons (ou d’ions) à l’intérieur d’un plasma, créé au moyen de microondes. Le faisceau n’est plus lumineux au-delà d’une certaine longueur parce que les particules
chargées n’y oscillent plus assez vigoureusement pour exciter des électrons dans les molécules d’air.
Un plasma est toujours un ensemble de particules positives et négatives, mais pas nécessairement un
« plasma chaud », comme dans les étoiles, où l’ionisation est entretenue par une très forte agitation
thermique. Les ovnis sont entourés d’un « plasma froid », où l’ionisation résulte d’une accélération
des particules chargées. Ce concept m’a également permis de résoudre l’énigme de la foudre en boule,
mais de manière différente14. Les sceptiques se contentent de mettre en doute l’existence de ce
phénomène au lieu de chercher à expliquer ce qui a été observé15.
10
A. D. MacDonald: Microwave Breackdown in Gases, Wiley, 1966.
S. C. Brown: Introduction dio Electrical Discharges in Gases, Wiley, 1966
12
E. Nasser: Fundamentals of Gaseous Ionization and Plasma Elecronics, Wiley, 1971
13
Guo-qiang Zhu : http://thesesups.ups-tlse.fr/1563/1/2012TOU30008.pdf
14
A. Meessen: Ball Lightling: Bubbles of Electronic Plasma Oscillations, International Symposium on Ball
Lightning (ISBL-10), Journal of Unconventional Electromagnetics and Plasmas, Vol. 4 (2012), Proceedings.
http://www.meessen.net/AMeessen/BL-Theory.pdf
15
http://www.skeptic.com/eskeptic/09-12-23/
11
14
7. L’ovni ne doit-il pas s’appuyer sur quelque chose ? Les idées intuitives résultent de l’expérience
quotidienne, mais elles sont floues et peuvent induire en erreur. Nous avons utilisé le « principe de
l’action et de la réaction » qui est équivalent au principe de Newton que deux corps qui interagissent
exercent l’un sur l’autre des forces égales et opposées. Ils peuvent tirer ou pousser l’un sur l’autre.
Quand cela se fait à distance, on dit que ces corps s’attirent ou se repoussent. Quand FA est la force
que le corps A exerce sur le corps B et par FB celle que B exerce sur A, cela se représente par
B
A
FB
A
ou
B
FB
FA
FA
La force FA peut être contrecarrée par une force FC qui s’y oppose. Il se peut même que les forces FA
et FC s’équilibrent mutuellement, mais le point essentiel est qu’aucun corps n’est capable d’exercer
une force sur lui-même. Pourtant, il peut causer l’apparition d’une force FC en exerçant une force F
sur un autre corps C. La distinction est subtile, mais indispensable, parce que c’est bien le corps C qui
exerce alors sur B la force de réaction FC = - F.
A
B
FA
C
FC
F
Si le corps C était situé entre A et B, il faudrait que les corps B et C se repoussent mutuellement. Les
forces d’action et de réaction apparaissent aussi quand nous sommes assis sur une chaise ou prenons
appui sur le sol pour nous soulever. C’est un cas particulier de ce qui précède, mais on ne peut pas en
conclure qu’il est toujours nécessaire que le corps C soit capable de résister. Il faudrait pour cela qu’il
soit rigide ou du moins peu déformable, ce qui requiert des forces de cohésion entre les constituants de
ce corps. Le principe de l’action et de la réaction reste valable même quand le corps C ne résiste pas
du tout, comme c’est le cas lors de la propulsion d’une fusée. Une réaction chimique explosive y
provoque l’éjection d’un gaz. Les particules qui le constituent interagissent avec les parois internes de
la chambre de combustion et de la tuyère déjection. Elles s’échappent à grande vitesse à cause des
forces qu’elles subissent. Les forces de réaction qui ne sont pas compensées provoquent alors la
propulsion de la fusée, sans que ces particules ne s’appuient sur autre chose. Ce système fonctionne
donc même dans le « vide » de l’espace interplanétaire ou interstellaire.
Le système PEMP fait également appel au principe de l’action et de la réaction, mais l’ovni exerce des
forces sur des particules chargées qui l’entourent et l’on considère un équilibre dynamique entre la
force EM appliquée et la force de frottement due aux collisions. L’ovni ne s’appuie pas sur l’air,
comme si c’était un solide. Les collisions que les particules chargées subissent limitent même la
vitesse V que l’ovni parvient à leur communiquer. Ceci limite la force exercée par l’ovni, puisqu’en
régime stationnaire, elle est égale à la force de frottement F = -(m/τ)V et l’ovni subit la force réaction.
Notons que les battements d’ailes des oiseaux et la rotation des pales d’un hélicoptère chassent de l’air
vers le bas. La force de sustentation est alors proportionnelle à la masse totale de l’air, mise en
mouvement par unité de temps et à la vitesse qu’on lui a communiquée. Pour un ovni, elle est
proportionnelle au nombre des particules chargées sur lesquelles il agit, mais n’est pas proportionnelle
à leur masse. Au contraire, elle est proportionnelle à l’inverse des masses des particules individuelles
(1/m). C’est une des particularités remarquables du système PEMP.
Ces collisions freinent des électrons libres de différentes manières possibles. À faible vitesse, un
électron libre repousse les électrons dans les particules neutres qu’il rencontre. Les charges de surface
positives et négatives qui résultent de cette polarisation exercent sur l’électron qui passe une force
électrique qui décroit comme 1/r5 en fonction de la distance r du centre de l’atome. Elle provoque une
15
déviation de l’électron incident. Lorsque l’électron se meut à grande vitesse, il exerce une force de
courte durée sur les électrons intra-atomiques sans être dévié, mais cette impulsion peut suffire pour
éjecter un électron. Il se peut également, surtout pour des vitesses intermédiaires, que l’électron
provoque des sauts quantiques d’électrons intra-atomiques. L’électron incident est ralenti, mais est
accéléré de nouveau par le champ EM de l’ovni.
8. Comment a-t’on pu déterminer la force électromagnétique exercée sur une particule chargée ?
C’est le résultat d’une suite de découvertes et de réflexions qui illustrent la méthodologie scientifique
que l’on doit suivre aussi quand il s’agit d’ovnis. L’invention de la pile électrique par Volta (en 1800) a
permis la production de courants continus. Cela a rendu possible la découverte d’Oersted : un courant
électrique produit une force magnétique. On l’appelle ainsi, parce qu’elle a été détectée par son action
sur le pole N d’une aiguille aimantée. Ampère a constaté (en 1820) que deux courants électriques
rectilignes exercent des forces l’un sur l’autre. S’ils sont parallèles et ont le même sens, ils s’attirent.
S’ils ont des sens opposés ils se repoussent. Cela peut s’interpréter en disant que le premier fil est
entouré d’un champ magnétique B qui exerce sur chaque élément de longueur L du second fil une
force FM, dont l’orientation est déterminée par la première figure qui suit :
fM = q (v x B)
v
q
B
Bz
C’est la « règle de la main droite ». Il y a d’autres règles équivalentes. L’une d’elles fait appel à la
rotation d’un tire-bouchon droitier. Ce qui importe, c’est que la Nature fait une différence entre la
gauche et la droite. La raison est inconnue, mais elle vaut pour tout l’Univers. La grandeur de cette
force magnétique est FM = BIL, où B désigne la grandeur du champ magnétique B suivant la direction
qui est perpendiculaire au fil qui conduit un courant électrique d’intensité I. Le sens du courant est
celui du fluide électrique, supposé être unique avec des densités positives. L’avantage de cette
formulation est qu’elle s’applique à tout champ magnétique B, même quand il est produit par un
aimant permanent. On dit que FM est la force de Laplace.
La seconde figure exprime la même loi de manière plus générale, mais ceci résulte d’un changement
radical des idées sous-jacentes, puisque le concept d’un fluide électrique continu a été remplacé par
celui d’un ensemble de particules chargées. Au départ, ce n’était qu’une hypothèse douteuse, car tout
au long du 19e siècle, les « positivistes » se sont fortement opposés à l’idée que la matière serait
constituée de particules indivisibles. D’après eux, les sciences devraient s’occuper uniquement de ce
qui est observable (de manière directe). Les « sceptiques » d’aujourd’hui défendent une position
analogue vis-à-vis de l’hypothèse d’une origine ET des ovnis. Ils nient même la réalité des faits
observés ou les transforment conformément à leurs préjugés. Notre approche est très différente,
puisque nous examinons les faits observés, en cherchant à les comprendre. Nous le faisons en utilisant
la méthode hypothético-déductive. Cela veut dire qu’on analyse les faits observés pour formuler des
hypothèses quant à ce qui pourrait se cacher derrière les apparences. On en tire les conséquences
logiques et on les confronte à la réalité. On peut donc rendre accessible ce qui ne l’était pas au départ
de manière indirecte. La force de Laplace permet de nous en rendre compte.
Hendrik Anton Lorentz s’est demandé (vers 1890) si le courant I qui circule dans un fil métallique
pourrait résulter du mouvement d’un très grand nombre de très petites particules chargées, échappant à
16
toute perception directe. Admettons qu’ils portent tous la même charge q (supposée positive) et qu’ils
se déplacent tous à la même vitesse v. Quand le matériau conducteur contient n particules de ce genre
par unité de volume, il suffit de considérer un fil de section unité et de longueur unité pour voir que I =
nqv. La loi de Laplace implique alors que FM = nfM. Chacune des particules invisibles subirait donc
une force magnétique fM, parce qu’elle se meut à une vitesse v et est soumise à un champ magnétique
B. L’orientation de cette force est déterminée par la seconde figure ci-dessus et sa grandeur est fM =
qvBz où Bz désigne la composante du champ magnétique B qui est perpendiculaire à v. Cela s’exprime
plus simplement, en disant que fM = q(v x B) où le signe x désigne le produit vectoriel.
Quand on ajoute la force électrique qE, on obtient la force de Lorentz F = q(E + v x B). Elle rend
compte de l’action combinée des champs E et B sur une particule chargée quelconque. Cette loi fut
brillamment confirmé lorsque Joseph John Thomson l’utilisa (en 1897) pour déterminer la nature des
rayons cathodiques : il s’agit d’électrons, ayant tous une même charge électrique q = -e et une même
masse m. Il a déterminé le rapport e/m. Ensuite, on a mesuré la charge de l’électron (par l’expérience
de Millikan, en 1910). L’électron est la première particule élémentaire qu’on a découverte et qu’on a
identifiée, en faisant intervenir des raisonnements théoriques. Notons que personne n’a jamais « vu »
un électron isolé, mais son existence est maintenant certaine. La force de Lorentz est valable en toute
généralité et nous en avons fait usage. Certaines vérités ne s’établissent que de manière indirecte.
9. Quelles sont les fréquences possibles des oscillations du champ EM des ovnis ? Les ondes EM
usuelles se propagent parce qu’un champ B qui oscille induit un champ E induit. Quand celui-ci
oscille rapidement, il génère à son tour un champ B (d’après la loi découverte par Maxwell). On
obtient une onde EM qui se propage même dans le vide, mais à une vitesse bien déterminée, dont la
valeur c a pu être déduite de mesure purement électriques et magnétiques. Des oscillations des champs
E et B à une fréquence f se communiquent dès lors de proche en proche, en engendrant une onde de
longueur d’onde λ = c/f. Puisque la vitesse c ≈ 300.000 km/s, λ = 10.000 km quand f = 30 Hz, par
exemple. L’approximation quasi-statique se justifié donc jusqu’à des distances énormes pour toutes
les basses fréquences. Or, la portée de l’onde EM de surface autour d’un ovni est limitée.
Les observations de rotation des aiguilles de boussoles et les mesures magnétométriques de Ray
Stanford ont révélé que la fréquence des oscillations du champ magnétique est souvent de l’ordre de 1
à 10 Hz. Certains témoins ont d’ailleurs observé une luminosité pulsante, ce qui requiert une cadence
inférieure à environ 20 Hz. Une ionisation alternée, sans que les témoins n’aient pu s’en rendre
compte, implique deux impulsions par période et donc une fréquence des oscillations du champ EM
inférieure à 10 Hz. Des fréquences supérieures sont cependant possibles, puisque les ovnis produisent
parfois des sons comme ceux des transformateurs du réseau électriques (50 Hz) ou le bruit des
battements d’ailes des abeilles (150 à 200 Hz). Des fréquences plus basses sont également possibles.
Dans le cas de l’hélicoptère de l’US Army, le Cpt. Coyne constata (en 1973) une rotation de l’aiguille
de la boussole à 4 ou 5 tours par minute5. L’ingénieur Feugen a estimé (en 1974) la même valeur5. Les
vagues produites à la surface de l’eau requièrent également une basse fréquence2.
L’effet Faraday4 appelle quelques commentaires. Ray Stanford l’a mis en évidence sur une image
unique, prise à un instant où le champ EM et l’ionisation étaient particulièrement intenses. Puisque la
durée d’exposition du film pour une image particulière était de l’ordre de 0,2 s, c’était compatible avec
une fréquence d’oscillation de l’ordre de 10 Hz. Nous devons nous demander pourquoi l’ingénieur
Webb a pu observer des cercles concentriques en permanence. D’une part, la fréquence des ionisations
pulsées à dû être supérieure à 20 Hz. D’autre part, la structure a été préservée parce qu’une oscillation
quasi-sinusoïdale du champ magnétique implique que la durée du passage par les positions extrêmes
est nettement plus longue que celle du passage par la position centrale. Les anneaux internes étaient
plus flous. Le témoin a d’ailleurs seulement dit qu’il y avait plusieurs anneaux concentriques.
17
En 1957, un avion RB-47 de l’USAF, spécialement équipé pour détecter et analyser des micro-ondes
émises par des radars aéroportés, a suivi un objet volant non conventionnel pendant une heure et
demie. Cet objet émettait des micro-ondes de 2900 MHz, formant des impulsions de 2 ms avec une
fréquence de répétition de 600 Hz. Le rapport Condon mentionne ce cas (n° 5), mais minimise son
importance7. Il faut donc se rapporter à une étude plus approfondie16, mais on ne peut pas en conclure
avec certitude que ces micro-ondes servaient à la propulsion de l’ovni. Il se peut que ses occupants
aient voulu susciter la curiosité de l’équipage du RB-47 et observer ses réactions, mais cela indique au
moins que cet objet volant était capable de produire des micro-ondes pulsées. Il est également
significatif que l’équipage de l’avion ait soumis ce cas à la commission qui semblait être chargée
d’une étude scientifique du phénomène ovni.
10. Est-ce que le système PEMP est applicable dans l’espace interstellaire ? À première vue, cela
semble impossible, puisque la densité des particules n’y est que de l’ordre de 1/cm3 contre 1020/cm3
dans l’air atmosphérique près de la surface de la Terre. Il y a surtout des atomes d’hydrogène (90 %) et
d’hélium (9 %), très anciens. Le reste est constitué de molécules variées, de grains de poussière et de
rayons cosmiques. C’est donc presque le vide absolu, mais pas tout à fait. La réponse à la question
posée dépend alors de l’existence d’un matériau qui permet la formation de paires d’électrons très
stables et la génération de champs magnétiques extrêmement intenses, sans que la supraconductivité
en soit abolie. Dans ce cas, il serait possible de compenser la faible densité des particules dans
l’espace interstellaire, en y créant une onde EM de surface stationnaire de très grande portée. Des
véhicules spatiaux de grande dimension le faciliteraient, puisque la portée des champs E et B dépend
du moment magnétique M qui est déterminé par l’intensité du courant et la grandeur de l’objet.
Il faudrait également une ionisation alternée du milieu à l’avant et à l’arrière du véhicule spatial. À
cause de la faible densité des particules chargées, le temps moyen entre deux collisions successives
sera très fortement augmenté, ce qui augmente aussi la mobilité électrique µ, la grandeur de la vitesse
de V et celle de la force de propulsion moyenne. En outre, la durée de vie des particules chargées est
fortement allongée, ce qui permet d’agir plus longtemps sur eux quand la fréquence des oscillations du
champ EM est assez basse. Cela est possible au moyen du générateur EM que nous avons considéré.
En outre, si le véhicule spatial se déplaçait à grande vitesse, il parviendrait à agir sur un plus grand
nombre de particules aux moments opportuns pour une propulsion pulsée. Le modèle PEMP semble
donc être adaptable à l’espace interplanétaire et interstellaire, ce qui ouvrirait d’autres perspectives.
11. Quelle est la source d’énergie des ovnis ? Cette question est également très importante, mais se
pose déjà pour les ovnis observés près de la surface de la Terre, puisqu’ils ne semblent pas dépendre
d’une source d’énergie de type connu. Je fus confronté à ce problème pour une autre raison. La théorie
de la relativité prévoit que la durée des voyages interstellaires serait réduite pour les astronautes, s’ils
se déplaçaient à une vitesse proche de la vitesse de la lumière dans le vide. Puisque cela n’est possible
pour un vaisseau spatial qu’en accélérant et en freinant de manière progressive, cela requiert une
généralisation des lois de la relativité spéciale, puisqu’on n’y considère que des vitesses constantes.
J’ai résolu ce problème, en partant de la définition de la vitesse moyenne en mécanique quantique. Il
en résultait que le temps requis augmente beaucoup plus lentement pour les astronautes en fonction de
la distance à parcourir que le temps qui s’écoule sur la planète d’origine.
J’ai également calculé l’énergie totale qui serait nécessaire et trouvé qu’elle est tellement grande qu’il
est impossible de l’emporter de la planète d’origine17. Il faut en conclure que si le phénomène ovni
était d’origine ET, il devrait être possible de trouver de l’énergie dans l’espace interstellaire pour que
la durée des voyages soit relativement limitée. Il fallait également trouver un mécanisme pour rendre
16
17
J. McDonald : Science in Default, 1976, in UFOs A Scientific Debate, 1972, Ed. C. Sagan and T. Page.
A. Meessen: Observations, analyses et Recherches, in Vague d’OVNI sur la Belgique 2, 1994 (p. 418-425).
18
possible l’application d’une force de propulsion dans l’espace interstellaire. Nous venons de voir que
le système PEMP pourrait convenir, du moment qu’il existe un matériau supraconducteur adéquat. La
question cruciale est donc maintenant : est-il concevable de trouver de l’énergie dans l’espace interstellaire ? J’ai découvert une solution envisageable, en me posant une question tout à fait différente,
mais très fondamentale: est-il vrai que l’espace et le temps sont continus ?
C’est ce qu’on a toujours supposé et que l’on croit encore aujourd’hui. Cela implique qu’il devrait être
possible de mesurer des intervalles d’espace et de temps aussi petits que l’on veut, mais on n’en sait
rien. Nous ne pouvons même pas le vérifier de manière directe ! J’ai donc essayé de procéder de
manière indirecte. On a cru en mécanique classique que les lois physiques s’appliquent à la réalité
physique elle-même, mais le développement de la mécanique relativiste et de la mécanique quantique,
nous a appris que ces lois s’appliquent à la connaissance que nous pouvons en acquérir par des
observations et des mesures, or celles-ci sont soumises à certaines restrictions.
Elles résultent de l’existence de deux constantes universelles : la vitesse c de la lumière dans le vide et
la constante de Planck h. Quand on en tient compte, on obtient les lois de la mécanique relativiste et de
la mécanique quantique. J’ai construit dès lors une théorie encore plus générale, en admettant qu’il
pourrait y avoir une limite finie (non nulle) pour la plus petite distance mesurable. La grandeur a de ce
« quantum de longueur » est inconnue, mais elle devrait être une constante universelle comme c et h.
Ces hypothèses suffisent pour construire une théorie de la quantification de l’espace-temps (QET).
Elle tient compte de trois paramètres c, h et a, en étant telle qu’elle se réduit aux théories usuelles dans
le cas particulier où a = 0 ou quand a est tellement petit que ces théories fournissent une approximation
qui a été suffisante jusqu’à présent.
Cette théorie de la QET ne conduit à aucune incohérence logique, mais il faut modifier certaines
habitudes de pensée, comme c’était déjà nécessaire lors du passage de la mécanique classique à la
mécanique relativiste et la mécanique quantique. Ces changements concernent des énergies proches de
l’énergie totale de l’Univers. Elle n’est pas infinie quand a ≠ 0. La surprise était que cette théorie
conduit aussi à des changements en ce qui concerne les particules élémentaires18. Au cours de la
seconde moitié du 20e siècle, on a découvert toute une série de particules élémentaires et on a pu les
identifier à partir de leurs propriétés spécifiques. Cette approche phénoménologique décrit ce qui se
passe, mais n’explique pas pourquoi il en est ainsi. La QET le fait à partir des variations possibles de
la fonction d’onde à très petite échelle dans l’espace et dans le temps.
En mécanique quantique, cela a déjà permis de définir de nouvelles grandeurs physiques au moyen des
fréquences et longueurs d’ondes possibles, mais on supposait que l’espace et le temps sont continus.
La QET requiert que si l’on mesurait les positions possibles d’une particule quelconque le long d’un
axe x donné, en effectuant des mesures exactes à partir de l’origine x = 0, on pourrait seulement
trouver les valeurs x = 0, ±a, ±2a,… Il y a cependant un second ensemble de valeurs possibles : x =
±a/2, ±3a/2,… En effet, le plus petit intervalle doit être égal à a et les valeurs possibles doivent être
symétriques par rapport à l’origine, le sens choisi pour l’orientation de l’axe étant arbitraire. On
obtient donc deux ensembles de valeurs possibles pour x et l’on doit définir la fonction d’onde pour
l’un et l’autre. Ces fonctions d’onde varient de la même manière quand on ne considère que les
longueurs d’ondes possibles, mais elles peuvent être déphasées d’un angle φ = u.180°, où u = 0, ±1,
±2,… sans que cela n’affecte la répartition de la probabilité de présence. Différentes valeurs de u
correspondent alors à différents types de particules élémentaires.
Ce qui vient d’être dit peut être généralisé pour toutes les coordonnées de l’espace-temps (x, y, z, ct).
On obtient ainsi quatre grandeurs physiques mesurables dont on ignorait l’existence quand on croyait
18
A. Meessen : Spacetime Quantization, Elementary Particles and Dark Matter, http://arxiv.org/abs/1108.4883
19
ou postulait que l’espace et le temps doivent être continus. Les valeurs possibles de ces déphasages
fournissent des nombre quantique d’un nouveau type, permettant une classification rationnelle de
toutes les particules élémentaires possibles. En fait, on rend compte ainsi de toutes les particules
élémentaires connues et répertoriées dans le modèle standard, mais la QET prévoit aussi l’existence
d’un groupe de particules élémentaires qui n’ont pas encore été découvertes et identifiées de manière
expérimentale. Je les ai appelés des narks, puisque ces particules sont électriquement neutres et
analogues aux quarks. En effet, elles ont un spin ½ et peuvent être liées les unes aux autres par des
échanges de gluons. Tout comme trois quarks forment des neutrons et des protons de spin ½, pouvant
former différents noyaux atomiques, les narks peuvent fusionner et former d’autres entités. Il y en a de
différents types, mais elles sont toujours neutres.
Les premiers arguments en faveur de leur existence ont été avancés par Zwicky (vers 1933). Il avait
constaté une anomalie pour la vitesse de rotation des parties externes des galaxies et proposé que cela
résulte de la présence d’une matière invisible. Cette idée rencontra beaucoup de scepticisme, mais
l’anomalie fut confirmée après la Seconde guerre mondiale au moyen de radiotélescopes. Pour rendre
compte de cette matière noire, il suffit d’admettre l’existence de particules neutres ayant une certaine
masse. Elles produiront alors des effets gravifiques partout où elles sont en grand nombre, mais elles
sont incapables d’émettre, d’absorber ou de diffuser des ondes EM.
Milgrom proposa (en 1983) de modifier la loi de la gravitation. Cela décrit ce qui a été observé, mais
ne l’explique pas. Aujourd’hui, on a accumulé beaucoup d’autres données qui plaident en faveur de
l’existence de matière noire. Il s’agit du phénomène des lentilles gravitationnelles et de la formation
des premières structures à l’échelle cosmique. On sait même que la densité moyenne de la matière
noire est au moins 5 fois plus élevée dans Univers que celle de la matière ordinaire.
Actuellement, on cherche à identifier les particules qui constituent la matière noire par des analyses
très poussées des rayons cosmiques dans des satellites et des laboratoires souterrains. On essayera
aussi d’en produire au moyen de l’accélérateur du CERN, mais la difficulté majeure est que les
propriétés des particules recherchées ne sont pas suffisamment connues. La QET pourrait aider à cet
égard, puisqu’elle permet des prédictions plus spécifiques. En outre, on a constaté que l’expansion de
l’Univers s’accélère, ce qu’on attribue à l’existence d’une énergie noire. Sa nature est inconnue, mais
il est possible qu’elle résulte d’une fusion de narks. Cela pourrait expliquer non seulement l’expansion
actuelle de l’Univers, mais également « l’inflation » initiale de cette expansion accélérée.
Cela pourrait constituer aussi la source d’énergie des ovnis, si ceux-ci sont d’origine ET. En effet, des
civilisations ET beaucoup plus anciennes et techniquement plus avancées que nôtre ont pu découvrir
comment on peut collecter des particules de matière noire et en extraire de l’énergie par des processus
de fusion. Nous ignorons comment, mais c’est une possibilité à envisager puisque les sciences se
développent de manière progressive. Certaines hypothèses requièrent du temps pour être réfutées ou
confirmées. Cela fait partie d’un processus qui se nourrit de différents progrès, mais il importe surtout
d’être attentif à ce qui pourrait être important.
12. Que se passe-t-il pour des ovnis non sphériques ? La figure suivante fournit un exemple d’un
objet discoïdal. Son axe de symétrie est situé au bord gauche et les lignes de force magnétiques sont
indiquées en bleu. Elles sont contenues dans des plans méridiens, parce qu’elles sont dues à des
courants électriques qui circulent autour de l’axe de symétrie dans une couche supraconductrice à la
surface de l’objet. Les densités de courant J et le champ magnétique B oscillent, ce qui génère un
champ électrique induit E. La première figure de ce texte montre que les particules chargées se
meuvent toujours dans des plans perpendiculaires à B, indiqués ici en profil par de petits traits noirs.
20
B
Le champ électrique E entre ou sort du plan du
dessin. Il est perpendiculaire au champ B, tandis
que les trajectoires des particules chargées sont
obliques par rapport à E. Par conséquent, elles
sont spiralées dans le sens horloger ou le sens
anti-horloger. Cela dépend de l’orientation du
champ E au moment de l’ionisation et du signe
des charges des particules mises en mouvement
à ce moment. Cette particularité est vérifiable.
Considérons en effet ce qui s’est passé le 19 janvier 1966, près de Tully, en Australie19. George Pedley,
un ouvrier agricole de 28 ans, y conduisait un tracteur près d’une lagune qui couvrait une surface
d’environ 12 fois 30 m. Elle était peu profonde puisque des roseaux en émergeaient. Brusquement,
Pedley entendit un sifflement « comme si de l’air s’échappait d’un pneu. » Après avoir vu que ceux de
son tracteur étaient intacts, il perçut un objet qui montait verticalement au-dessus de la lagune, à
environ 25 m de l’endroit où il se trouvait. C’était un disque, ayant la forme de deux assiettes collées
l’une contre l’autre le long de leurs bords. Ce disque avait un diamètre d’environ 8 m et une hauteur de
près de 3 m. Sa couleur était argentée, mais légèrement bleutée, sans marques. Le témoin eut
cependant l’impression que cet objet tournait rapidement sur son axe vertical. Quand il perçut le
disque, il avait déjà atteint une hauteur d’environ 9 m et continuait à monter jusqu’à environ 20 m. Il
s’y stabilisa. Après une très légère descente, il partit « à une vitesse terrifiante » à 45° de la verticale.
Le même matin, Pedley était déjà passé à environ 4 m de la lagune. Il n’y avait encore rien d’anormal,
mais après le départ de l’objet, Pedley s’en approcha de suite et découvrit une surface circulaire
complètement dénudée, où l’eau tournait lentement autour du centre. La végétation y avait disparue,
mais quand il revint environ trois heures plus tard, il y avait des roseaux qui flottaient sur l’eau, sans
bouger. Les tiges étaient couchées de manière spiralée dans le sens horloger. Leur couleur était verte.
Environ 5 heures plus tard, Pedley a rencontré Albert Pennisi, le propriétaire du terrain. Il prit son
appareil photo et ils se rendirent sur place. Le seul changement était que les roseaux était maintenant
devenus bruns, bien que normalement, il faille trois jours pour qu’ils changent de couleur. Le diamètre
du cercle était proche de 10 m. Puisque Pennisi connaissait bien les lieux, il se rendit au centre du
cercle, comme le montre la seconde photo. Il vérifia que la couche des roseaux était partout séparée du
sol. Par la suite, on a trouvé encore d’autres cercles semblables dans cette région. Ils étaient plus petits
et parfois spiralés en sens opposé. On les appela des « nids de soucoupes volantes ». Pour autant que je
sache, on n’a jamais expliqué leur formation et les faits observés.
19
B. Chalker : The 1966 Tully saucer nest, http://www.project1947.com/forum/bctully.htm
http://oldcropcircles.weebly.com/australia-1966-tully.html
21
Le modèle PEMP le permet, quand on admet que le disque est resté stationnaire pendant quelque
temps au-dessus des roseaux et qu’il a ionisé l’eau jusqu’à une certaine distance. Le champ EM de
l’ovni était assez intense pour mettre les ions en mouvement dans l’eau. Ces ions ont entraîné des
molécules d’eau et provoqué un tourbillon qui a arraché les roseaux du sol. Ils furent couchés sur le
fond de la lagune de manière spiralée, puisque les mouvements des ions sont obliques par rapport aux
lignes de force électriques qui sont circulaires et puisque l’angle de déviation α diminue en fonction de
la distance à l’axe vertical (car tgα = µB). Quand la rotation de l’eau s’est amortie, les roseaux sont
remontés à la surface. Leur décoloration rapide est due à des réactions biochimiques, provoquées par
l’ionisation comme (en 1981) pour le cas de Trans en Provence.
La rotation de l’ovni pendant sa montée verticale s’explique également, bien que normalement, un
ovni ne tourne pas sur son axe dans l’air atmosphérique. En effet, l’air est ionisé de manière alternée
au-dessus et en dessous de l’ovni. Les trajectoires des électrons y sont spiralées en sens opposé, ce qui
empêche la rotation de l’objet. Les forces moyennes sont situées dans des plans méridiens. Les
champs E et B étaient assez intenses pour que l’eau soit mise en rotation. Les effets acoustiques le
confirment. Le champ EM gardait les mêmes symétries au-dessus et en dessous de l’ovni, mais
l’ionisation pouvait être plus forte en dessous de l’ovni pour provoquer un tourbillon dans l’eau. Si
cela s’est produit aussi pendant la montée du disque, les forces de réactions l’ont fait tourner.
Des ovnis peuvent agir aussi sur de l’herbe assez
sèche et y laisser des traces annulaires spiralées. La
photo ci-contre en montre un exemple. Cette trace
apparut le 1er septembre 1974, dans le Saskatchewan
au Canada. Edwin Fuhr y coupait du colza. Arrivé
au bout du champ, il vit dans une zone herbeuse à
une quinzaine de mètres devant lui, une sorte de
dôme métallique. Il se demandait ce que c’était.
Pensant qu’un voisin avait voulu faire une blague, il descendit de sa machine et s’en approcha. Cela
avait la forme d’une demi-sphère, ceinturée à sa base par une bande verticale20. Cet objet tournait
rapidement autour de son axe vertical, en restant en suspension juste au-dessus de l’herbe. Celle-ci
bougeait en gigotant. Après quelques minutes, Fuhr retourna à sa machine à reculons, parce qu’il se
méfiait de ce mystérieux engin. Étant remonté sur son siège, il constata qu’il y avait même cinq objets
identiques, disposés symétriquement sur un arc en forme de fer à cheval. Leur diamètre était d’environ
3 mètres et l’herbe bougeait près de la base de chacun d’eux. Les surfaces qui semblaient être faites
d’acier poli ne portaient aucune marque. Après une quinzaine de minutes, ces dômes s’élevaient
verticalement l’un après l’autre, en tournant encore sur leur axe vertical. Ayant atteint une hauteur de
quelques dizaines de mètres, ils y stationnaient. La rotation cessa et après avoir produit brièvement
deux jets d’un gaz foncé, orientés vers le bas, ces objets partirent très rapidement.
Fuhr inspecta immédiatement l’herbe et y trouva 5 traces identiques. Elles étaient annulaires et l’herbe
y était spiralée dans le sens horloger. Cela s’explique, car l’herbe était sèche et avait une hauteur
d’environ 45 cm. Sa conductivité électrique étant assez faible, elle a pu capter des électrons libres
produits par l’ionisation pulsée et les retenir pendant quelque temps. Il se peut aussi que l’herbe fut
ionisée elle-même. Il devait en résulter que l’ovni exerça des forces périodiques sur cette herbe, ce qui
est compatible avec le fait qu’elle « gigotait ». Puisque les forces verticales étaient maximales dans un
anneau, l’herbe y fut plaquée au sol, en étant couchée de manière spiralée. La rotation des objets
s’explique comme dans le cas précédent. Elle devait se produire dans le sens anti-horloger, puisqu’elle
20
http://ufo-joe.tripod.com/cases/1974fuhr.html; J.A. Hynek and J. Vallée: The Edge of Reality, 1975.
22
résultait des forces de réaction, mais je n’ai pas trouvé de rapport qui le précisait. Le témoin a dit plus
tard (à Ted Phillips) que les objets tournaient dans le sens horloger, mais il a pu le déduire des traces
au sol, en supposant que l’herbe fut entraînée. Dans l’avenir, il faudra y faire attention.
Les ovnis triangulaires comme ceux de la vague belge n’avaient qu’un plan de symétrie, facilitant le
pilotage. À grande distance, le champ EM était celui d’un dipôle magnétique oscillant, mais près de la
surface de l’objet, les lignes de forces électriques étaient parallèles à celle-ci. Le champ EM était alors
le plus intense près des coins et l’on comprend que l’ionisation ait été produite par les ‘grands phares’,
situés assez près des coins. Ils étaient le plus souvent lumineux pendant la vague belge et parfois, on
vit en émerger des faisceaux lumineux tronqués. Le modèle PEMP s’applique également aux ovnis en
forme de boumerang et même à des parallélépipèdes, signalés dans quelques cas.
13. Les propriétés de l’eau de mer peuvent-elles jouer un rôle ? Cette eau contient assez bien de
molécules de sel, facilement dissociables en ions Na+ et Cl-. Ces ions sont plus lourds que les protons
qui résultent de la dissociation de molécules d’eau en H+ et OH-, mais peuvent également participer à
la propulsion. Il y a toujours une certaine proportion de molécules ionisées de manière naturelle. Il est
renforcé par des micro-ondes, dont la fréquence sera choisie pour minimiser les effets thermiques.
14. Qu’en est-il du bang supersonique et des effets de pression ? Considérons une source sonore
quasi-ponctuelle qui se déplace dans l’air à une vitesse supérieure à la vitesse de propagation du son.
Les fronts d’onde des vibrations acoustiques qui se sont propagées à partir des positions antérieures de
la source se superposent alors sur la surface d’un cône. Sa pointe coïncide avec la position actuelle de
la source ponctuelle. Puisque le front d’onde se déplace, un observateur au sol entend un « bang » au
moment où ce cône balaye sa position. C’est également le cas pour l’air qui subit de brusques
changements de pression à l’avant et à l’arrière d’un objet étendu, mais nous devons considérer les
effets de forces agissant de manière pulsée. Quand un ovni met seulement en mouvement des électrons
libres dans l’air atmosphériques, il ne génère pas d’ondes acoustiques. Même quand le champ EM est
assez intense pour agir aussi sur les ions, la fréquence des pulsations peut correspondre à des
infrasons. De toute manière, les mouvements pulsés diminuent progressivement en fonction de la
distance à l’objet. Les ondes acoustiques générées de cette manière se superposent donc à un endroit
donné au niveau du sol, sans être en phase. En général, on n’entend pratiquement rien.
Nous devons évidemment nous demander comment un ovni qui se meut très rapidement parvient à
dégager l’air de son chemin et à remplir le vide derrière lui. Son champ EM est alors assez intense
pour que les ions participent aussi à la propulsion. Ils entraînent des molécules neutres de l’air
atmosphérique et provoquent des circulations alternés devant et derrière l’objet. Le fluide peut frotter
contre la surface de l’ovni, mais on peut démonter que pour un ovni sphérique, les forces de frottement
tangentielles à sa surface sont faibles quand le champ magnétique y est assez intense. De toute
manière la circulation du fluide ambiant est telle qu’elle est favorable à la propulsion, comme pour des
ovnis sortant de l’eau2.
15. Quelles sont les intensités possibles des champs magnétiques des ovnis ? J’ai évaluée leur ordre
de grandeur de différentes manières, mais il était surtout important de vérifier si les valeurs requises
par le modèle PEMP ne sont pas aberrantes. J’ai donc calculé la valeur minimale de l’amplitude Bo du
champ magnétique oscillant à l’équateur d’un ovni sphérique, en considérant le cas où il suffit de le
maintenir en équilibre dans l’air atmosphérique. J’ai supposé qu’il a une masse d’une tonne et un
rayon de 5 m, que cet ovni ne met en mouvement que des électrons libres et que le champ magnétique
est partout assez faible (µB « 1). Supposons que le degré d’ionisation décroît en 1/r2, comme
l’intensité de micro-ondes, bien que des ionisations secondaires puissent renforcer la densité des
électrons libres aux endroits où leur vitesse est assez grande. Admettons également que seulement 1 %
des molécules d’air sont ionisées près de la surface de l’objet, que l’ionisation est isotrope et que le
23
durée des ionisations pulsées soit réduite à 1% de la période des oscillations. Une fréquence de 5 Hz
est raisonnable et nous savons que l’ionisation est alternée. La mobilité électrique des électrons dans
l’air atmosphérique à pression et température normale est fournie par la littérature scientifique. Il en
résulte que Bo ≥ 0,02 T (tesla), ce qui n’est pas excessif.
Un calcul semblable pour l’eau fournit Bo ≥ 0,1 T, quand on se limite à une action sur des protons dans
l’eau et ne tient même pas compte de la poussée d’Archimède. Il fallait que le champ magnétique soit
plus intense dans l’eau que dans l’air, mais cette valeur reste également assez modeste C’est dû au fait
que la propulsion résulte d’un effet de volume. Pour communiquer de fortes accélérations à l’ovni, il
faudrait évidemment un champ magnétique plus intense. Notons que µB ≈ 1 pour des électrons libres
dans l’air atmosphérique quand B ≈ 1 T.
Une autre évaluation de Bo résulte d’une observation faite sur un navire océanographique argentin5.
Des boussoles magnétiques y furent perturbées par la présence d’un ovni qui restait stationnaire à une
distance d’environ 2000 mètres. Puisqu’il fallait que le champ magnétique produit par l’ovni y dépasse
celui de la Terre (5,8 10-5 T), une diminution de l’amplitude des oscillations du champ magnétique en
fonction de la distance r au centre comme 1/r3 fournirait Bo ≈ 58 T à 20 m du centre l’objet. Puisque la
dimension de l’objet nous est inconnue, on peut considérer aussi le cas d’une sphère de 10 m de
rayon. Il en résulterait que Bo ≈ 460 T. Il faut même s’attendre à des valeurs plus grandes, car si c’était
un disque, il y aurait une superposition de champs multipolaires près de sa surface, augmentant la
valeur de Bo. Une forte accélération exige évidemment des champs encore plus intenses.
Cela dépasse ce qui est possible pour nos technologies actuelles. En effet, tout près d’un aimant
permanent de bonne qualité, on peut obtenir B ≈ 0,1 à 1 T, alors que B est de l’ordre de 10 T sur l’axe
d’un électroaimant très puissant21. Le record pour des champs magnétiques pulsés sans destruction de
la source est de l’ordre de 100 T. Pour des supraconducteurs refroidis à l’hélium liquide, on atteint
seulement B ≈ 30 T, puisque la supraconductivité disparaît quand le champ magnétique dépasse une
certaine valeur. Notre analyse implique donc l’existence d’un nouveau type de supraconductivité.
16. Comment les ovnis parviennent-ils à se rendre indétectables aux radars ? En généralisant la
théorie de l’effet Faraday, j’ai constaté qu’il existe un effet magnéto-optique du second ordre5. Il s’agit
d’une diminution de l’indice de réfraction de l’air pour des ondes EM qui traversent une région où le
champ magnétique est très intense, avec des composantes de même sens le long de la direction de
propagation. La modification de la vitesse de propagation de l’onde EM dépend de sa fréquence de
telle manière que cet effet est possible pour les micro-ondes utilisées par les radars. Il dépend de B2 au
lieu de B et subsiste pour un champ magnétique oscillant et une onde EM non polarisée. Il faut
cependant qu’il y ait également une grande densité d’électrons libres.
Ces conditions peuvent être remplies près d’un ovni, mais la vitesse de propagation de l’onde EM
change alors de manière progressive. Il en résulte que le faisceau radar ne serait pas renvoyé, mais
dévié de manière progressive comme pour les mirages. Le point essentiel est que les paramètres qui
rendent un ovni indétectable par les radars sont adaptables. Ce type de « furtivité » ne requiert donc
pas de traitement spécial de la surface, déjà soumise à la condition d’être supraconductrice. J’ai
soigneusement vérifié que les ovnis de la vague belge étaient presque toujours indétectables par les
radars22. Même un ovni discoïdal n’a pas été détecté en 2006 à une altitude d’environ 450 m au-dessus
de l’aéroport d’O’Hara23. Cela semble traduire un changement de stratégie, ce qui soulève d’autres
questions intéressantes.
21
http://fr.wikipedia.org/wiki/Intensit%C3%A9_de_champ_magn%C3%A9tique
http://www.meessen.net/AMeessen/radarF16.pdf
23
http://en.wikipedia.org/wiki/2006_O'Hare_International_Airport_UFO_sighting
22
24
17. Est-ce que les ovnis peuvent constituer un danger pour l’aviation ? Des accidents sont toujours
possibles. Il faut donc être vigilent, sans verser dans la paranoïa, car des observations de type ovni sont
connues depuis l’Antiquité. Elles sont compatibles avec l’hypothèse ET, puisque l’astrophysique
permet l’existence des civilisations beaucoup plus anciennes que la nôtre. Nous ne pouvons pas
exclure qu’ils aient pu acquérir la capacité d’effectuer des voyages interstellaires, mais qu’est-ce qui
pourrait alors les intéresser au point d’aller l’observer de près ? C’est probablement l’émergence de la
pensée et surtout de civilisations, ainsi que leur évolution à long terme. Cela n’expliquerait pas
seulement les capacités techniques des ovnis, mais également le fait qu’ils se comportent comme s’ils
voulaient se faire remarquer, sans s’imposer. Cela n’exclut pas des réactions dissuasives vis-à-vis de
pilotes militaires trop agressifs24, mais ces situations sont exceptionnelles.
Le Dr. Haines et M. Weinstein ont rassemblé beaucoup de rapports de pilotes d’avion25 dans le cadre
du NARCAP (National Aviation Reporting Center on Anomalous Phenomena). C’est précieux, parce
que les pilotes sont des observateurs fiables et parce que cela peut révéler certaines particularités du
système de propulsion des ovnis. C’est le cas par exemple de la rotation des aiguilles de boussoles
magnétiques. Considérons également le cas d’un avion de ligne en pilotage automatique qui fut
dévié de sa trajectoire par la présence d’un ovni. C’est arrivé le 17 mars 1977 au dessus des USA. Il
importe de savoir que cet avion combinait deux signaux émis par une balise VOR au sol : un signal
omnidirectionnel et un faisceau étroit, formant un éventail vertical qui tourne à vitesse angulaire
constante par rapport à sa source. Normalement, cela permet à un avion de déterminer l’azimut de la
balise, mais ce faisceau a pu être dévié localement par le champ magnétique et l’ionisation de l’air qui
entoure l’ovni. La direction attribuée par l’avion à la balise serait alors inexacte et le pilotage
automatique en serait perturbé. C’est lié à ce que nous avons proposé pour expliquer la furtivité par
rapport aux radars (réponse 16). Que ce soit accidentel ou intentionnel est relativement secondaire.
18. Comment les ovnis parviennent-ils à inverser brusquement leurs mouvements ? Usuellement,
le mouvement apparemment uniforme d’un ovni, résulte d’une succession d’impulsions, dues aux
forces EM exercées sur les particules chargées. Puisqu’elles sont crées par ionisation pulsée du milieu
ambiant, c’est comparable au mouvement d’une barque qui avance à coups de rames. Pour un ovni la
cadence est plus rapide et son inertie aura pour effet de rendre le mouvement plus lisse. La situation
est très différente quand un ovni inverse brusquement son mouvement, puisque sa vitesse par rapport à
la Terre change de signe (v → -v). Pour simplifier, nous admettrons une variation linéaire pendant un
intervalle de temps ∆t. L’accélération est alors constante et sa valeur a = -2v/∆t.
Pour un ovni de masse M, cela requiert l’application pendant cet intervalle de temps d’une force F =
Ma = -2Mv/∆t. Elle est négative, parce qu’elle est opposée à la vitesse initiale. D’après le modèle
PEMP, il suffit d’augmenter l’intensité du champ B et de modifier la répartition spatiale des particules
chargées produites par l’ionisation pulsée. Cela décélère le mouvement initial et accélère l’objet dans
le sens opposé. En principe, le temps ∆t peut être réduit à une seule période d’oscillation du champ
EM, puisque cela permet une ionisation alternée symétrique qui empêche la mise en rotation de l’ovni.
D’après les observations et mesures de Ray Stanford4, cela signifierait que ∆t ≈ 0,2 s, par exemple. La
vitesse v n’a pas été mesurée, mais admettons que v ≈ 180 km/h = 50 m/s. L’inversion du mouvement
impliquerait alors une accélération 2v/∆t ≈ 500 m/s2 ≈ 50 g. Le problème est identique pour des
départs fulgurants, où la vitesse passerait de 0 à 2v, soit 360 km/h pour l’exemple cité.
C’est inconcevable pour des avions à réaction, puisque les forces de propulsion et de sustentation s’y
appliquent aux ailes. Elles seraient tordues et même arrachées. La forme compacte des disques et
24
25
http://www.meessen.net/AMeessen/Teheran.pdf
http://www.narcap.org/reports/emcarm.htm
25
l’intervention de toute leur surface externe dans la propulsion EM les rend moins vulnérables. Il
faudrait cependant que les ovnis qui exécutent ces manœuvres soient constitués d’alliages légers, très
résistants et que l’adhésion entre la couche supraconductrice externe et la carcasse soit très forte. Au
moins, il n’est pas nécessaire d’imaginer par exemple que lorsqu’un ovni effectue une inversion de son
mouvement ou prend un virage à angle droit, il sort de notre espace et y rentre de nouveau après avoir
pu bouger plus rapidement dans un espace parallèle. Notons que la force F = Ma, à appliquer pour
inverser le mouvement au cours d’un intervalle temps ∆t est telle que F → ∞ quand ∆t → 0. Il en
résulte que l’inversion ne peut donc pas être instantanée et un virage à angle droit comporte une partie
courbée, bien que son rayon de courbure soit très réduit.
19. Comment l’inertie est-elle maîtrisée par les occupants ? Certains auteurs ont supposé que les
ovnis sont capables de supprimer leur inertie et celle de tout ce qui se trouve à l’intérieur de ces objets.
C’est impossible, puisque la masse des atomes ne peut pas être annulée. Les fusées réduisent leur
masse, parce qu’ils consomment des propergols et larguent les réservoirs vidés. Il n’y a pas d’évidence
que les ovnis le font aussi. Ils utilisent une autre source d’énergie. Cela crée un problème auquel il faut
faire face, car lorsqu’un ovni inverse son mouvement ou part brusquement avec une accélération
énorme, tout ce qui s’y trouve et qui n’y est pas bien arrimé sera projeté contre une paroi par inertie.
Pour l’éviter, on peut prévoir un arrimage très solide, mais cela n’abolit pas l’inertie du sang ou de
fluides équivalents dans le corps des occupants éventuels.
Pour les humains, une accélération du sang vers les pieds se manifeste par un voile noir, parce que le
cerveau est privé de sang. Ceci peut être contrecarré au moyen de « combinaisons anti-G ». Elles
compriment les vaisseaux du bas du corps, mais ne peuvent empêcher un afflux du sang vers la tête.
Dans ce cas, on perçoit un voile rouge à cause d’un excès de sang dans les paupières. Une accélération
du sang vers la colonne vertébrale est la mieux supportée. La position assise est donc avantageuse
pour des pilotes de chasse, sauf pour des descentes très brusques. Lors du départ vertical d’une fusée,
les astronautes sont couchés sur leur dos. D’après des résultats empiriques de la NASA26, les humains
résistent à des accélérations du sang vers le dos jusqu’à 28 g pendant 1,8 s et jusqu’à 35 g pendant 0,6
s. Une période d’accélération très courte (∆t ≈ 0,2 s) semble donc être favorable.
Pour des accélérations qui correspondent à des chocs très durs, il serait plus opportun que le siège des
occupants éventuels soit arrimé de manière élastique, mais suffisamment amortie pour éviter des
oscillations. Il pourrait s’agir d’amortisseurs électromagnétiques, asservis à l’accélération de l’objet,
détectable à l’intérieur de celui-ci, par inertie. Pour fixer les idées, considérons le cas d’un départ très
brusque. Puisque le siège et l’ovni étaient d’abord immobiles par rapport à la Terre, le siège et le corps
qui y est arrimé auraient tendance à rester sur place, tandis que l’ovni acquiert rapidement une grande
vitesse. Le siège est cependant entraîné par couplage élastique et ce mouvement est amorti. Finalement
le siège se déplace par rapport à la Terre comme s’il était resté immobile à l’intérieur de l’ovni. Son
accélération a cependant été réduite et le sang entraîné par les parois des vaisseaux sanguins, à cause
de sa viscosité interne, sera moins affecté que pour un choc très brutal.
Il est également possible que les objets volants non conventionnels qui exécutent des manœuvres de ce
genre soient des sondes sans occupants. À quoi cela pourrait-il servir ? La seule réponse plausible est
que cela sert à provoquer de l’étonnement et si possible, des réflexions sur ce qui se passe. Cela
démontre en effet que les ovnis sont capables d’exercer de très grandes forces pendant de petits
intervalles de temps. Cela dépasse clairement nos propres capacités techniques. Si ce sont des
expériences psychosociologiques, elles révèlent le désintérêt de la communauté scientifique. Beaucoup
d’humains semblent croire qu’ils sont « seuls » dans l’Univers et vouloir s’en contenter.
26
http://fr.wikipedia.org/wiki/G_(accélération)
26
20. La propulsion magnéto-plasma-dynamique n’était-elle pas déjà connue ? La force de Laplace
qu’un champ magnétique B exerce sur un courant I circulant dans un fil conducteur a déjà trouvé des
applications à l’époque de Faraday. C’est cette force qui fait tourner les moteurs électriques. La force
de Lorentz s’applique aux particules chargées individuelles, par exemple dans un spectromètre de
masse ou les accélérateurs de particules. On a conçu des propulseurs, où des champs E et B agissent
sur des particules chargées dans une tuyère d’éjection27. Cela reste proche des fusées classiques, tandis
que le phénomène ovni suggérait une propulsion EM externe3. Comme Jean-Pierre Petit l’a fait de
manière indépendante, j’ai considéré d’abord le cas de champs E et B statiques. L’ingénieur américain
Steward Way avait déjà publié en 1964 un article concernant un petit sous-marin expérimental qui
produisait un champ électrique statique E pour créer un courant électrique dans l’eau de mer et un
champ magnétique statique B pour agir sur ce courant28. C’est une propulsion de type MHD.
Le système PEMP en diffère de différentes manières. L’ovni produit des champs E et B oscillants au
moyen d’un générateur d’un type nouveau. Il n’a pas de fréquence propre et peut donc osciller
simultanément à différentes fréquences. Il suffit qu’il s’agisse de basses fréquences, mais toute la
surface externe de l’ovni doit être supraconductrice. On génère ainsi des ondes EM de surface qui sont
stationnaires par rapport à l’ovni. Nous en avons déduit toute une série de conséquences, confirmées
par des observations très diverses.
Conclusions
Retenons en premier lieu que les ovnis sont des objets volants non conventionnels. Des erreurs de
perception et même des supercheries sont possibles, mais cela ne suffit pas pour en conclure que toutes
les observations d’ovnis doivent être erronées. Il existe un groupe d’objets volants qui se distinguent
des autres par leurs formes et leurs comportements. Dans ce sens, ils sont identifiables, bien que leur
origine soit inconnue. Nous avons démontré qu’on arrive à comprendre leur système de propulsion, en
partant des faits observés et des lois physiques connues. Il n’est pas nécessaire de faire appel à
l’hypothèse ET, mais les résultats obtenus la soutiennent a postériori, puisque l’analyse approfondie
des faits observés révèle des capacités techniques qui dépassent les moyens terrestres.
Cette approche est radicalement différente de celle des « sceptiques » qui considèrent a priori qu’une
origine ET des ovnis est exclue. Cela les amène à nier la réalité des faits observés ou à les transformer
pour qu’ils s’adaptent à leurs préjugés. En général, ils acceptent qu’il puisse y avoir des civilisations
ET dans l’Univers. Elles pourraient être beaucoup plus anciennes et techniquement plus avancées que
la nôtre, mais les sceptiques sont fermement convaincus qu’il leur est impossible de venir nous visiter,
du moins pas aussi facilement que ne le suggère le phénomène ovni. Le problème est que nous n’en
savons rien. Nous ignorons quelles connaissances et capacités techniques ils ont pu acquérir.
Il est donc plus normal de partir de ce qui est observable et d’utiliser la méthode hypothético-déductive
pour faire apparaître de manière indirecte ce qui n’est pas accessible de manière directe. C’est ce
qu’on fait habituellement en science et nous en avons rencontré quelques exemples. J’ai appliquée
cette méthode pour résoudre l’énigme de la foudre en boule14. Dans ce cas, on voit particulièrement
bien qu’il faut commencer par l’analyse les faits observés afin d’en dégager des hypothèses plausibles
quant aux mécanismes qui pourraient expliquer les apparences. Ensuite, on doit construire une théorie
qui tient également compte de ce qui est déjà connu. Les conséquences logiques sont confrontées à la
réalité observable, car c’est uniquement celle-ci qui décide de ce qui est vrai ou faux. Il se fait que les
possibilités de vérification sont multiples et variées, aussi bien pour les ovnis que la foudre en boule.
27
28
http://fr.wikipedia.org/wiki/Propulseur_magnétoplasmadynamique
J. Busse: Electromagnetic ship propulsion, http://www.rexresearch.com/emships/empship.htm
27
Cette approche diffère aussi de celle des « résignés » qui estiment a priori que nous ne sommes pas
capables de comprendre le phénomène ovni et de celle des « aventuriers » qui se lancent dans des
spéculations invérifiables29. Nous pensons avoir montré que notre méthodologie est rationnelle et
étroitement liée aux acquis scientifiques du passé. Elle soulève évidemment de nouvelles questions, ce
qui est normal et positif, puisque les sciences se développent en fonction des questions qu’on se pose.
La Commission Condon affirma en 1969, au nom de l’US Air Force, que l’étude scientifique du
phénomène ovni est inintéressante et inutile7. Cette déclaration s’explique aisément dans le contexte
de la course aux armements, où le développement de nouvelles armes était considéré comme étant
prioritaire par rapport à tout autre objectif. Cela implique non seulement une rétention d’informations,
mais aussi des mensonges par rapport à la communauté scientifique et à l’humanité entière. La
crédibilité est pourtant importante en politique et l’objectif fondamental des sciences est d’approfondir
notre compréhension du monde dans lequel nous vivons. Cela requiert de la liberté de pensée et des
contrôles objectifs, en toute indépendance d’esprit. Il est déjà utile de savoir qu’une étude scientifique
du phénomène ovni permet de le rendre mentalement plus transparent, mais elle soulève aussi de
nouvelles questions. En voici des exemples :
• Le phénomène ovni suggère très fortement que la supraconductivité devrait être possible à
température ordinaire. Cela encourage la recherche d’un mécanisme de formation de paires
d’électrons très stables et d’un matériau qui le rend possible. C’est réaliste, puisque tous les
types d’atomes sont déjà connus et aussi les lois physiques à appliquer.
• Le système de Propulsion EM Pulsée est tellement flexible qu’il semble même être applicable à
l’espace interstellaire. Cela pourrait ouvrir de nouveaux horizons.
• Le phénomène ovni suggère qu’il existe une source d’énergie encore inconnue. Il est possible et
même probable que cela implique la fusion de particules de « matière noire ». De toute manière,
il importe d’en déterminer la nature réelle et de vérifier si la mystérieuse « énergie noire » qui
est nécessaire pour rendre compte de certaines particularités de l’expansion de l’Univers
pourrait résulter de processus de fusion de particules de matière noire.
• On s’intéresse de plus en plus aux planètes extrasolaires et à la l’émergence possible de la vie
ou même de civilisations avancées dans notre Univers. Notre analyse du phénomène ovni n’était
pas basée sur l’hypothèse ET, mais les résultats obtenus suggèrent qu’une étude objective et
rationnelle de ce phénomène pourrait fournir plus de renseignements à cet égard. Elle serait
complémentaire aux observations de type astronomique et les moyens à mettre en œuvre sont
relativement modestes. La difficulté essentielle est de vouloir y voir plus clair.
L’objectif fondamental des sciences est évidemment de mieux connaître la réalité qui nous entoure
et dont nous faisons partie. Il faut aussi chercher à la comprendre, mais il en découle des pouvoirs
techniques accrus, ce qui soulève la question de leur utilisation. À cet égard, il faut « apprendre à
penser autrement » que par le passé. Albert Einstein l’a dit pour l’armement nucléaire30, mais nous
devons également en être conscients en ce qui concerne le phénomène ovni et ses énormes
conséquences potentielles. Les progrès scientifiques et techniques requièrent de plus en plus de
solidarité humaine et de la sagesse.
29
30
A. Meessen: Réflexions sur le phénomène ovni. http://www.meessen.net/AMeessen/ReflexionOVNI.pdf
A. Meessen : Apprendre à penser autrement, http://www.meessen.net/AMeessen/Otan/
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